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L’histoire de Mimouna… « Mimouna taaref Rabi w Rabi yaaref Mimouna »

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  • L’histoire de Mimouna… « Mimouna taaref Rabi w Rabi yaaref Mimouna »

    La légende raconte que Mimouna était une femme célibataire qui vivait seule sur une île lointaine. Ignorante, elle avait du mal à apprendre la prière. Mimouna qui était croyante et qui aimait son seigneur plus que tout , ressentait une grande culpabilité car elle ne priait pas. Elle a donc décidé d’inventer sa propre manière de prier et était persuadée que Dieu acceptera.
    Chaque jour au coucher du soleil, Mimouna allait dans un endroit désert sur l’île, se lavait dans la rivière, levait les mains vers le ciel, fermait les yeux et citait ces quelques mot à plusieurs reprises : « mimouna taaref rabi w rabi yaaref mimouna. », « mimouna taaref rabi w rabi yaaref mimouna. », « mimouna taaref rabi w rabi yaaref mimouna. »
    Un jour quelques hommes sont passés par l’île et ont décidé de lui apprendre à prier convenablement. En voulant rentrer en montant à bord de leur bateau, les hommes ont vu Mimouna marcher sur l’eau en criant « j’ai oublié comment prier ».
    Surpris en voyant cette scène miraculeuse, les hommes lui ont donc dit » Vous êtes un miracle de Dieu, priez comme vous avez l’habitude de le faire. »


    ©Emna Dash
    « La voix de la mer parle à l'âme. Le contact de la mer est sensuel et enlace le corps dans une douce et secrète étreinte. »

  • #2
    merci Rosella,

    tu m'as appris qlq chose

    cette "légende" a des similitudes avec yemma gouraya

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    • #3
      Je trouve qu'il y a un enseignement pertinent dans cette légende.
      ça conforte un peu mon opinion.
      Merci Rosa.

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      • #4
        My pleasure, les gars.

        Parlant de la Kahina de Bougie, que veut dire "Gouraya", le savez-vous ?
        « La voix de la mer parle à l'âme. Le contact de la mer est sensuel et enlace le corps dans une douce et secrète étreinte. »

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        • #5
          phil,

          ton opinion quelle est-elle ?
          je sens la litote dans ton message

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          • #6
            yema gouraya aussi est une illustre légende.
            malheureusement les histoires des locaux sont bien plus mystiques que celle de la plaque placée par le sinistre de la culture sur le site.

            pendant longtemps le PFLN l'a ignorée

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            • #7
              Mimuna tessen Rebbi, Rebbi issen Mimuna


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              • #8
                Merci Democracy,

                Que dit-il dans la chanson ? En quelques mots, si tu veux bien.
                « La voix de la mer parle à l'âme. Le contact de la mer est sensuel et enlace le corps dans une douce et secrète étreinte. »

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                • #9
                  ton opinion quelle est-elle ?
                  saha Tawenza
                  Je suis contre la conventionnalité en prière, sa faisabilité ...de même que contre l'idée d'évoquer son acceptation (ou pas)...son rejet (ou pas) ...

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                  • #10
                    Envoyé par phil
                    Je suis contre la conventionnalité en prière, sa faisabilité ...de même que contre l'idée d'évoquer son acceptation (ou pas)...son rejet (ou pas) ...
                    lebeyk allahouma lebeyk..

                    rak tahdar ki lala mimouna

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                    • #11
                      je ne savais pas qu'il s'agissait d'une légende. Je croyais que c'était un dicton.

                      mimouna ta3ref rabbi w rabbi ya3ref mimouna, en fait c'est une prière qui résume toutes les prières. Elle va droit au but.
                      ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

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                      • #12
                        La légende raconte que Mimouna était une femme célibataire qui vivait seule sur une île lointaine. Ignorante, elle avait du mal à apprendre la prière. Mimouna qui était croyante et qui aimait son seigneur plus que tout , ressentait une grande culpabilité car elle ne priait pas. Elle a donc décidé d’inventer sa propre manière de prier et était persuadée que Dieu acceptera. Chaque jour au coucher du soleil, Mimouna allait dans un endroit désert sur l’île, se lavait dans la rivière, levait les mains vers le ciel, fermait les yeux et citait ces quelques mot à plusieurs reprises : « mimouna taaref rabi w rabi yaaref mimouna. », « mimouna taaref rabi w rabi yaaref mimouna. », « mimouna taaref rabi w rabi yaaref mimouna. » Un jour quelques hommes sont passés par l’île et ont décidé de lui apprendre à prier convenablement. En voulant rentrer en montant à bord de leur bateau, les hommes ont vu Mimouna marcher sur l’eau en criant « j’ai oublié comment prier ». Surpris en voyant cette scène miraculeuse, les hommes lui ont donc dit » Vous êtes un miracle de Dieu, priez comme vous avez l’habitude de le faire. »
                        Je la connais autrement cette histoire. On racontre que cette vieille dame faisait sa priere dehors en récitant "mimouna taaref rabi et et rabi yaaref mimouna" et que soudain un riverain l'entendit et décide de lui apprendre la bonne prière. Ainsi fut-il et la vieille le remercia pour son effort. En essayant de prier comme le monsieur lui apprit, elle n'a as réussi et elle a même oublié son rituel. Prise de colère, elle prie Dieu qu'il égare ce monsieur comme il lui a égaré sa prière. Le monsieur alors n'a pas réussi à trouver son chemin et il tourna au rond jusqu'à à ce qu'il retouva cette vieille. Il lui demanda alors pardon après avoir pris connaissance des faits et put retrouver son chemin. La sagesse de cette histoire et qu'in fini seules les intentions comptent.
                        La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.

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                        • #13
                          La légende de Yemma Mimouna selon André BASSET dans son livre " Essai sur la littérature des Berbères" :

                          "On trouverait çà et là, en feuilletant un tel recueil, quelque histoire d’une naïveté touchante, qui ne déparerait pas notre Légende dorée. Imma Meimouna Thaguenaouth était une pauvre noire ignorante, qui désirait de toute son âme prier Dieu, mais qui ne savait point. Elle vivait chez les Beqqouia du Rif : et tout le monde ignorait qu’elle fût une sainte. Un jour, elle vit un bateau passer en mer. Elle cria au capitaine : « Arrête-toi ! arrête-toi, pour m’apprendre à prier ! » Mais le capitaine se souciait bien d’une misérable noire ! Alors, elle prit sa natte, la posa sur la mer, et se mit à marcher sur les
                          flots, tandis qu’une force mystérieuse retenait le navire. Elle arriva, apprit la formule, et s’en retourna à son ermitage. Mais voilà qu’en chemin, elle avait oublié les paroles qu’il fallait dire. De nouveau, elle arrêta le navire, se remit à marcher sur les flots, et le capitaine, surpris, lui répéta la formule. Peine perdue : rentrée chez elle, elle l’avait encore oubliée. Cette fois, il était trop tard,le bateau était loin. Alors Imma Meimouna Thaguenaouth, désespérant de jamais savoir prier Dieu dans les règles, s’écria :« Meimouna connaît Dieu, et Dieu connaît Meimouna ! » Elle resta en cet endroit, répétant cette naïve prière, jusqu’au jour où elle mourut des anges vinrent chercher son corps et l’emportèrent jusqu’à la Mecque
                          (1)
                          .On reste étonné qu’une légende semblable ait pu s’implanter chez une population aussi fruste que celle du Rif. Elle prouve du moins qu’il n’est pas de région, si grossière, si arriérée soit-elle, où l’on ne puisse parvenir à la sainteté par la simple vertu et la pureté du cœur. Ce n’est point un truisme, quoi qu’il nous en puisse sembler. Nous n’avons pas du tout la même conception de la sainteté que les Berbères. Pour nous, le saint représente un idéal :de foi, de vertu ou de charité ; pour eux, c’est une puissance, un maître. C’est aux miracles qu’on reconnaît le saint ; et il est bien rare que celui qui en a le don après sa mort ne l’ait pas eu de son vivant : car l’un découle de l’autre. En tous cas, c’est la chose essentielle. Ce qui nous charme, dans l’histoire d’Imma Meimouna Thaguenaouth, c’est la foi naïve d’une pauvre ignorante :

                          le Berbère y voit surtout qu’elle pouvait marcher sur la mer. A ce signe, on reconnaît qu’elle détient une parcelle de la précieuse baraka: donc elle est puissante, pour le mal comme pour le bien, parce qu’elle est en possession de moyens sur-naturels ; en conséquence, il est profitable de venir déposer à son sanctuaire ses hommages et ses offrandes. En échange, on pourra lui demander bien des grâces diverses, et l’on évitera sa colère : car la colère des saints est prompte à s’abattre sur ceux qui les méconnaissent. De ce principe découle tout le culte des saints, qui a une importance capitale dans l’Afrique du Nord, chez les Berbères plus encore que chez les arabisés ou dans le reste de l’Islam : ce culte est fondé non sur leur vertu, mais sur leur puissance. Cette considération est nécessaire pour comprendre l’aspect que revêtent le plus souvent leurs légendes.Le miracle y tient donc la plus grande place, et le miracle qui frappe l’imagination. Beaucoup de saints, comme lmma Meimouna, marchèrent sur les eaux : ceux qui vécurent près de la Méditerranée en ont eu, en quelque sorte, sa spécialité : c’était un jeu pour eux de passer ainsi sur les rives infidèles, pour aller y rechercher un croyant persécuté ou retenu en captivité. D’autres, et ils sont plus nombreux, préfèrent la voie des airs. Le voyage, dans ce cas, est rapide : en un clin d’œil, ils se transportent d’un point à l’autre, tout comme les magiciens des Mille et Une Nuits: naturellement, La Mecque est le but le plus ordinaire de ces voyages. On raconte de multiples histoires qui prouvent le don d’ubiquité que possèdent les saints ; ils répondent au premier appel d’un fidèle, quelle que soit la distance où ils se trouvent ; ils apparaissent, au même moment exactement, en plusieurs endroits à la fois ; et morts, ils ont souvent deux tombeaux, où ils sont réellement. Ils ont bien d’autres pouvoirs encore.

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                          • #14
                            suite:

                            Leur parole est infaillible ; d’un mot, ils ressuscitent et mettent à mort, changent les animaux de sexe, chassent les bêtes nuisibles, ou se transforment eux-mêmes en fauves. Leurs simples gestes, quand ils le veulent, ont d’immenses répercussions ; les astres mêmes ne sont pas trop loin pour leur main. Ils transportent les montagnes, font jaillir les sources dans le désert, déchaînent les trombes ou les pluies bienfaisantes... Au fond, tous ces miracles sont terriblement monotones ; aucun ne nous surprend plus ;tout est trop facile à des gens aussi puissants. Nous voudrions un merveilleux plus nuancé ; connaître un peu moins les actes des marabouts, un peu plus la source de leur pouvoir, et les mobiles qui les font agir. Notre Légende dorée berbère se laisse pourtant interpréter un peu à cet égard.Assurément la baraka, cette étincelle de toute puissance dont les marabouts tirent leur miraculeux pouvoir, vient aujourd’hui de Dieu, en dernier ressort. Les hagiographes se sont évertués à bien pénétrer les masses de cette idée, et à montrer que Dieu, s’il peut accorder la baraka à qui cela lui plaît,en a cependant gratifié directement ceux-là seuls qui l’avaient mérité par leur vertu, quelles que fussent parfois les apparences contraires. Mais Dieu lui-même peut avoir, pour ainsi dire, la main forcée : la baraka est héréditaire et peut tomber sur d’in-dignes descendants du saint. Ensuite, les Berbères sont beau-coup moins sûrs que les hagiographes que Dieu dispense la baraka avec un aussi judicieux discernement, et qu’il choisisse toujours les plus vertueux. Enfin, il pourrait être dangereux de serrer de trop près la question, car on risquerait bien de trouver que chez les Berbères les moins pénétrés par l’Islam, l’Agourramne tient plus guère sa puissance d’Allah, mais en quelque sorte de lui-même. Et c’est ainsi qu’il en dût être partout autre-fois car le maraboutisme, en ces régions, est bien plus vieux que le Dieu de l’islam.On s’explique alors qu’à travers les légendes, la vie des saints berbères ne nous apparaisse pas toujours parfaitement édifiante ; qu’ils ne se présentent pas toujours à nos yeux comme des modèles de piété et de vertu ; que dans l’existence des plus dignes d’entre eux, on puisse trop souvent trouver un trait qui suffirait à interdire à un confrère chrétien non seulement l’accès à la sainteté, mais encore l’entrée du Paradis ; et qui,sans même qu’il en exprime le moindre repentir, ne diminue en rien la considération dont jouit le saint berbère. Mieux en-core, elle peut l’augmenter, en donnant une nouvelle preuve de sa puissance. Les recueils des hagiographes officiels foi-sonnent de saints qui sont d’anciens brigands convertis : le thème du bon larron a toujours prêté à l’édification ; mais la conversion n’est-elle pas souvent le fait des hagiographes ?On peul très bien détenir une puissante baraka et voler sur les grands chemins : beaucoup de saints berbères ont été du genre de ces chérifs que mentionnent MM. Mouliéras et Westermarck (1), encore vivants il y a peu d’années, de vulgaires brigands. Quant à leurs mœurs, mieux vaut n’en pas parler. Ce qui, venant d’un simple particulier, serait sujet de scandale, apparaît tout naturel quand il vient d’un élu d’Allah : qui s’offusquerait serait sévèrement châtié par le marabout lui-même. Des traits de ce genre se sont glissés jusque sous la plume des plus pieux hagiographes (2): tant en sont pleines les traditions populaires ! La légende des femmes douées de la baraka car il en est un grand nombre n’est pas plus édifiante que celle des hommes. A leur propos, les hagiographes ont été plus sévères : la réserve, que l’Islam impose aux femmes aurait fait paraître par trop scandaleux des écarts quel’on pouvait tolérer de la part des hommes : les saintes des

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                            (1) Sidi el-Mekkani el-Ouazzani : Mouliéras,Le Maroc Inconnu, t. II, p. 379 sqq. ; cf. aussi Westermarck,
                            Sul Culto dei santi nel Marocco, in ActesXIIeCong. Orient . Rome, 1897.
                            (2) Voir notamment dans le Nachr el-Mathani, trad. Michaux-Bellaire,t. II, Paris 1917, p. 346-347, l’étrange manière dont s’y prenait Sidi ‘Antar el-Khoulti pour radouber de fort loin une barque qui faisait eau.
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                            livres sont des femmes pieuses, savantes ou simples d’esprit.Elles ont leur revanche dans la tradition orale. Là, pour une Imma Meimouna Thaguenaouth, que de femmes dévergondées assises au bord du chemin, livrant leur corps à tous les passants (1); que de prostituées établies auprès d’une source,groupant autour d’elles les hommes, dont la réunion
                            finit par former des villes qui les prennent pour patronne (2). D’ailleurs, n’accusons pas la légende d’avoir chargé le tableau : très sou-vent, les maraboutes n’ont pas brillé par leur vertu. Celles qui ont soulevé, ou tenté à plusieurs reprises de soulever la Kabylie contre les Français, Lalla Fatma elle-même, devaient une bonne partie de leur prestige à leur beauté, et n’étaient pas au-dessus de tout soupçon. On sait, d’autre part, le métier que font les femmes des Ouled Naïl, tribu maraboutique, et les filles de Sidi Rahhal. Sans même vouloir chercher si, comme le croit M. Doutté, «une véritable baraka» est attachée à la prostitution(3), ce qui est loin de paraître impossible, on peut du moins constater que le vice n’est nullement un obstacle à la sainteté. Le moins qu’on puisse dire, c’est que les saints, hommes ou femmes, de par la puissance même qu’ils possèdent, ne sont pas astreints à suivre les mêmes règles morales que le commun des hommes. C’est encore un nouveau motif de les respecter.Ces étranges

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                            • #15
                              Democracy,

                              Ça a l'air intéressant. Merci pour le partage.
                              « La voix de la mer parle à l'âme. Le contact de la mer est sensuel et enlace le corps dans une douce et secrète étreinte. »

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