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Décès de la moudjahida Leïla Mekki- L’infatigable militante tire sa révérence

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  • Décès de la moudjahida Leïla Mekki- L’infatigable militante tire sa révérence

    AMEL B. 28 JUILLET 2018
    La moudjahida Oumdjilali Belhadj, dite Leïla Mekki, militante anticolonialiste, communiste, nationaliste, féministe et culturelle, est morte, dans la nuit du 25 au 26 juillet 2018 à l’âge de 93 ans. Très jeune, elle épouse Mekki Bachir, enseignant et militant communiste.

    C’est lui qui assurera son éducation politique et culturelle. Son baptême du feu de militante, elle le fera en 1949 au sein du Parti communiste algérien (PCA), en participant très activement à la grève historique des dockers d’Oran, s’élevant contre la guerre du Vietnam et l’arrestation des syndicalistes.

    Au déclenchement de la Guerre de Libération nationale, elle était déjà aux avant-postes, dans ce qui était appelé «le maquis rouge». Suite à l’accord PCA-FLN, elle assure, avec d’autres sœurs de combat, le transport des armes et la sécurité des moudjahidine recherchés.

    Portant des tailleurs à la dernière mode pour tromper la méfiance des Français, elle remettait la quote-part des familles des martyrs de la Révolution. Un jour qu’elle devait se rendre chez la mère d’Ahmed Zabana, premier guillotiné de la guerre, elle est suivie par des militants du FLN, qui ne comprenaient pas ce que faisait là cette femme à l’allure «européenne».

    En 1956, elle voit son mari arrêté et emmené dans un camp de concentration. Elle tentera par tous les moyens de médiatiser la torture subie par son époux et par les détenus algériens, deux ans avant la publication de la Question d’Henri Alleg.

    Elle est ainsi à l’origine de la toute première dénonciation publique des actes immondes des militaires français, à travers la publication de son récit dans Témoignage chrétien (la seule publication qui a accepté de le faire), dirigé en ce temps-là par André Mandouze.

    Première victoire : les geôliers de Bachir Mekki se montrent un peu plus cléments à son égard. La même année, elle sera, elle aussi, arrêtée puis expulsée de son propre pays.

    Elle rejoindra la Fédération de France en tant qu’agent de liaison, suivie par son mari après sa libération et son expulsion. Au matin du 5 juillet 1962, c’est elle qui lira la déclaration d’indépendance, écrite par son époux, lors de la grande manifestation de Paris.

    Les youyous, les applaudissements et les cris de «Djazaïr horra moustaqila» (Algérie libre et indépendante) qui ont suivi la marqueront à jamais. Pour autant, elle continuera à militer en Algérie, contre toutes les formes d’injustice.

    Elle fut particulièrement active dans les cercles féminins, appelant à l’abrogation du code de la famille. Elle trouvera dans la culture une nouvelle manière de se battre. Elle a notamment été la responsable des relations extérieures de la troupe théâtrale de Kateb Yacine et fut la grande amie de nombreux ténors de la scène culturelle de l’époque : Issiakhem, Djamel Amrani, Mohamed Zinet…

    Au crépuscule de sa vie, elle avait à cœur de se rapprocher des jeunes pour leur passer le flambeau. Dans un communiqué, les représentants de l’association Rassemblement actions jeunesse (RAJ) rendent hommage à cette femme qui, selon leurs mots, était «courageuse, engagée, déterminée et qui porte une grande confiance en la jeunesse algérienne afin de relever le défi et de continuer la lutte pacifique pour la construction d’un Etat de droit et de justice sociale».
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Allah Yarhamha
    « La voix de la mer parle à l'âme. Le contact de la mer est sensuel et enlace le corps dans une douce et secrète étreinte. »

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    • #3
      Allah yarhamha

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