Illustration : Saad
16 AOÛT 2018
Un novembriste : il n’est pas de ceux que l’histoire a fait, il est de ceux qui ont fait l’histoire.
Il est né en 1923 au village d’Aguemoune Nath Khiar (Béni Maouche), il est décédé le 27 mars 2003, et enterré le 28 du même mois à El Alia. Il a perdu très tôt ses parents, il a grandi dans la pauvreté comme tous les Algériens de l’époque. Très petit, il était berger, puis il a travaillé comme maçon, ce qu’il lui a permis de rencontrer les gens de divers horizons.
– Incorporé d’office au service militaire jusqu’au 17 octobre 1946 à la caserne d’Hussein Dey à Alger, au contact avec de jeunes Algériens parmi eux Larbi Ben M’hidi, ils partagent les mêmes convictions nationalistes, jurant de se rencontrer un jour dans les djebel, surtout avec ce que leur peuple a vécu pendant les événements du 8 Mai 45. Ces événements ont été un tournant décisif pour Si H’mimi.
– Il intègre rapidement le parti indépendantiste le PPA/MTLD en 1947 sous la direction de Mohand Akli Naït Kaabache. Sa mission dans Organisation spécial (OS) : recrutement de volontaires.
– A la réunion clandestine d’Ighil Ouadhou, village tout près d’Aguemoune Nath Khiar le 18 août 1954, il était question de la préparation des militants à la guerre de Libération qui va se déclencher incessamment.
Le premier coup du 1er Novembre dans la vallée de la Soummam n’a pas eu lieu. Larbi Oulebsir qui devait informer les militants du jour du déclenchement s’est rangé à la dernière minute du côté de Messali Hadj.
Si H’mimi se démêle pour soulever la région de la Soummam et du Guergour par des actes de sabotage et des liquidations des traîtres.
– Il noue des contacts avec Ali Mellah (Si Cherif) qu’il rencontre à Ath Aziz le 12 mars 1956, il reçoit Amirouche dans la région d’Ath Abbas et le rencontre officiellement à Ath Amar Ouzeggane le 18 juillet 1955.
– C’est grâce à Si H’mimi que la lutte s’est répandue dans la région de Bougaâ.
– Avec Amirouche, ils organisent les villages de la rive droite de la Soummam, des Bibans et du Guergour.
– Il réussit dans sa mission à anéantir les chefs messalistes et avec le dialogue et beaucoup de souplesse à faire adhérer les autres à l’ALN.
– Il fait face à l’opération Dufour 1956.
– Il assure la sécurité du Congrès de la Soummam.
– Il a déjoué les plans français pendant l’opération Jumelle, il était avec ses djounouds de la Zone 1 et partage avec eux leur souffrance.
– Il a pris des positions sages pendant la Bleuite en proposant la création d’une justice pour donner la chance au suspect de se défendre.
– Il a aidé Si Mohand Oulhadj à régler le conflit appelé «Les officiers libres».
– Chef de la Zone 1 et membre influent du comité directeur de la Wilaya III.
-Il a été chargé de plusieurs missions (Aurès, Nord constantinois, Tunisie) représentant la Wilaya 3.
-Pour ce qui est appelé la Nuit rouge de la Soummam, il n’a aucune responsabilité directe et n’a pas participé à l’opération.
-Homme militaire, il a eu ses grades sur le terrain grâce à ses prouesses militaires (plus d’une centaine de batailles et d’accrochages) du grade de sergent à celui de commandant. Au cours de sa carrière, il a eu plusieurs blessures graves, comme celle de la grande bataille d’Iamouren 1957 près d’Ighram (Akbou).
-Homme politique représentant la Wilaya III et dans d’autres Wilaya (I et II).
-Homme rassembleur et adulé par les djounouds et la population.
-Après l’indépendance, il a vécu modestement au milieu de son peuple, loin des tractations politiques (à part un mandat de député dans les années 1980).
EL WATAN
16 AOÛT 2018
Un novembriste : il n’est pas de ceux que l’histoire a fait, il est de ceux qui ont fait l’histoire.
Il est né en 1923 au village d’Aguemoune Nath Khiar (Béni Maouche), il est décédé le 27 mars 2003, et enterré le 28 du même mois à El Alia. Il a perdu très tôt ses parents, il a grandi dans la pauvreté comme tous les Algériens de l’époque. Très petit, il était berger, puis il a travaillé comme maçon, ce qu’il lui a permis de rencontrer les gens de divers horizons.
– Incorporé d’office au service militaire jusqu’au 17 octobre 1946 à la caserne d’Hussein Dey à Alger, au contact avec de jeunes Algériens parmi eux Larbi Ben M’hidi, ils partagent les mêmes convictions nationalistes, jurant de se rencontrer un jour dans les djebel, surtout avec ce que leur peuple a vécu pendant les événements du 8 Mai 45. Ces événements ont été un tournant décisif pour Si H’mimi.
– Il intègre rapidement le parti indépendantiste le PPA/MTLD en 1947 sous la direction de Mohand Akli Naït Kaabache. Sa mission dans Organisation spécial (OS) : recrutement de volontaires.
– A la réunion clandestine d’Ighil Ouadhou, village tout près d’Aguemoune Nath Khiar le 18 août 1954, il était question de la préparation des militants à la guerre de Libération qui va se déclencher incessamment.
Le premier coup du 1er Novembre dans la vallée de la Soummam n’a pas eu lieu. Larbi Oulebsir qui devait informer les militants du jour du déclenchement s’est rangé à la dernière minute du côté de Messali Hadj.
Si H’mimi se démêle pour soulever la région de la Soummam et du Guergour par des actes de sabotage et des liquidations des traîtres.
– Il noue des contacts avec Ali Mellah (Si Cherif) qu’il rencontre à Ath Aziz le 12 mars 1956, il reçoit Amirouche dans la région d’Ath Abbas et le rencontre officiellement à Ath Amar Ouzeggane le 18 juillet 1955.
– C’est grâce à Si H’mimi que la lutte s’est répandue dans la région de Bougaâ.
– Avec Amirouche, ils organisent les villages de la rive droite de la Soummam, des Bibans et du Guergour.
– Il réussit dans sa mission à anéantir les chefs messalistes et avec le dialogue et beaucoup de souplesse à faire adhérer les autres à l’ALN.
– Il fait face à l’opération Dufour 1956.
– Il assure la sécurité du Congrès de la Soummam.
– Il a déjoué les plans français pendant l’opération Jumelle, il était avec ses djounouds de la Zone 1 et partage avec eux leur souffrance.
– Il a pris des positions sages pendant la Bleuite en proposant la création d’une justice pour donner la chance au suspect de se défendre.
– Il a aidé Si Mohand Oulhadj à régler le conflit appelé «Les officiers libres».
– Chef de la Zone 1 et membre influent du comité directeur de la Wilaya III.
-Il a été chargé de plusieurs missions (Aurès, Nord constantinois, Tunisie) représentant la Wilaya 3.
-Pour ce qui est appelé la Nuit rouge de la Soummam, il n’a aucune responsabilité directe et n’a pas participé à l’opération.
-Homme militaire, il a eu ses grades sur le terrain grâce à ses prouesses militaires (plus d’une centaine de batailles et d’accrochages) du grade de sergent à celui de commandant. Au cours de sa carrière, il a eu plusieurs blessures graves, comme celle de la grande bataille d’Iamouren 1957 près d’Ighram (Akbou).
-Homme politique représentant la Wilaya III et dans d’autres Wilaya (I et II).
-Homme rassembleur et adulé par les djounouds et la population.
-Après l’indépendance, il a vécu modestement au milieu de son peuple, loin des tractations politiques (à part un mandat de député dans les années 1980).
EL WATAN
