2. La poésie, étalon de valeur dans l’univers chaoui
La poésie dans sa patiente et immuable description des choses, des hommes et des cultures, de sa pénétration diaprée de l’inconnu, a permis d’approfondir de quelques millénaires notre connaissance des sociétés humaines du Maghreb et des autres contingences. Certes il reste beaucoup à découvrir avec l’outil poésie, l’oralité et à travers les différentes et multiples lectures des contes, des légendes, des « Thimouness et des Rahaba ». Malheureusement, nous ne connaissons aujourd’hui que très peu, dans leurs grandes lignes, dans leurs caractères essentiels, les biographies des poètes des aèdes et autres troubadours chaouis, des prédicateurs, des guérisseurs,... Les mondes où elles se sont développées. Agreste poésie des montagnes, des déserts et des steppes aux douces résonances harmataniennes, des souks et des villages aux merveilleuses et simples architectures. Contes, légendes de « Tamza la loure », de « Moch Aberanni » (le chat sauvage). Poésie d’amour, de combat, poésie humaine chantée par les adorateurs des arcs-en-ciel, armés de bendirs, de guesba (flûte), de def et autres instruments d’accompagnement. Parler des plus éminents représentants de la poésie chaouie sous tous les temps qui étaient versés à la fois dans les mythes, légendes du paganisme des Aurès… c’est parler des gardiens et gardiennes fidèles d’une culture farouche, expression d’une interpénétration civilisationnelle, où même les croyances même si centrées sur des choses inanimées, avaient la beauté du toreutique, la force de la foi et la rigueur de la loi
Chaque tribu avait son ou ses poètes. Chaque poète avait sa tribu ses protecteurs. Les guerres fratricides étaient courantes : pour un point d’eau, une terre, un honneur blessé, un panégyrique mal placé, mal interprété par un prince berbère, un guerrier. Un pamphlet dirigé et… le sang coulait. Le culte de la race était vivace et Nèmèsis omniprésente. Les meilleurs poètes étaient primés dans les fêtes et les souks hebdomadaires de Batna, Tazoult-Lambése, Timgad, Merouana, El Kantara, Barika, Aris… La tribu, la race, la femme, l’amour,… les combats, les ancêtres, Dieu, le prophète Mohamed.
A suivre
La poésie dans sa patiente et immuable description des choses, des hommes et des cultures, de sa pénétration diaprée de l’inconnu, a permis d’approfondir de quelques millénaires notre connaissance des sociétés humaines du Maghreb et des autres contingences. Certes il reste beaucoup à découvrir avec l’outil poésie, l’oralité et à travers les différentes et multiples lectures des contes, des légendes, des « Thimouness et des Rahaba ». Malheureusement, nous ne connaissons aujourd’hui que très peu, dans leurs grandes lignes, dans leurs caractères essentiels, les biographies des poètes des aèdes et autres troubadours chaouis, des prédicateurs, des guérisseurs,... Les mondes où elles se sont développées. Agreste poésie des montagnes, des déserts et des steppes aux douces résonances harmataniennes, des souks et des villages aux merveilleuses et simples architectures. Contes, légendes de « Tamza la loure », de « Moch Aberanni » (le chat sauvage). Poésie d’amour, de combat, poésie humaine chantée par les adorateurs des arcs-en-ciel, armés de bendirs, de guesba (flûte), de def et autres instruments d’accompagnement. Parler des plus éminents représentants de la poésie chaouie sous tous les temps qui étaient versés à la fois dans les mythes, légendes du paganisme des Aurès… c’est parler des gardiens et gardiennes fidèles d’une culture farouche, expression d’une interpénétration civilisationnelle, où même les croyances même si centrées sur des choses inanimées, avaient la beauté du toreutique, la force de la foi et la rigueur de la loi
Chaque tribu avait son ou ses poètes. Chaque poète avait sa tribu ses protecteurs. Les guerres fratricides étaient courantes : pour un point d’eau, une terre, un honneur blessé, un panégyrique mal placé, mal interprété par un prince berbère, un guerrier. Un pamphlet dirigé et… le sang coulait. Le culte de la race était vivace et Nèmèsis omniprésente. Les meilleurs poètes étaient primés dans les fêtes et les souks hebdomadaires de Batna, Tazoult-Lambése, Timgad, Merouana, El Kantara, Barika, Aris… La tribu, la race, la femme, l’amour,… les combats, les ancêtres, Dieu, le prophète Mohamed.
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