FAROUK MOHAMMED-BRAHIM 13 NOVEMBRE 2018 À 10 H 00 MIN 1466
Arrêté le 6 novembre 1954 à Oran par la DST, transféré à Alger, il est déclaré «évadé» des locaux de la police le 13 novembre 1954. Sa disparition deviendra de 1955 à 1956 une affaire d’Etat sous la IVe République française, appelée «l’affaire Zeddour».
A la veille de la commémoration du 64e anniversaire du déclenchement de la Révolution, et au lendemain de la déclaration du président Français Emmanuel Macron : «La France doit regarder en face son passé récent et brûlant», précédée de la reconnaissance de la torture devant la veuve du martyr Maurice Audin, j’ai souhaité rappeler par devoir de mémoire l’itinéraire et les conditions tragiques de la disparition de Kacem, couvertes par les plus hautes autorités politiques françaises.
Le 13 septembre 2018, le président français, Emmanuel Macron, présentait à la veuve du martyr de la guerre de Libération d’Algérie, Maurice Audin, assassiné par les parachutistes en 1957, les excuses de la République.
Dans une déclaration rendue publique, il reconnaît que «la mort de Maurice Audin a été rendue possible par un système arrestation-détention mis en place à la faveur des pouvoirs spéciaux qui avaient été confiés par voie légale aux forces armées à cette période». «Le système s’est constitué sur un fondement légal, les pouvoirs spéciaux votés par le Parlement en 1956».
Cette reconnaissance officielle du système répressif donne l’espoir de voir enfin la République française regarder avec courage et objectivité son histoire coloniale, et particulièrement en Algérie.
Comme l’a déclaré au Quotidien d’Oran (13 octobre 2018) Roland Dumas (ministre des Affaires étrangères pendant 10 ans sous Mitterrand), anticolonialiste convaincu, «L’Algérie a toujours été une colonie au sens le plus cruel du terme». La répression des Algériens pendant 130 années était inhérente au système colonial, «un système brutal», comme l’a qualifié l’ancien président français François Hollande, «un crime contre l’humanité», comme a eu le courage de le définir Emmanuel Macron, alors candidat à la présidence.
Bien avant le vote des «pouvoirs spéciaux» et dès le début de l’insurrection, ce n’était pas un système «arrestation- détention» qui a été mis en place mais un système bien plus inhumain, «torture-exécution-disparition».
Le premier cas connu est celui de Kacem Zeddour Mohammed-Brahim, arrêté par la DST le 6 novembre 1954. Le 13 novembre, sa famille est informée de son «évasion». Une année après, l’hebdomadaire français L’Express informe, à travers un article, l’opinion publique en France, en Algérie et à l’international des conditions de son meurtre et de la disparition de son corps.
Dès ce jour, son cas devient une affaire d’Etat. Un rapport intitulé «L’affaire du Oued Amiz» (il s’agit en fait de l’oued Hamiz) se retrouve sur le bureau du président du Conseil, Edgar Faure. Les responsables directs de son meurtre seront identifiés mais couverts par François Mitterrand, alors ministre de l’Intérieur. Et c’est lui-même, devenant ministre de la Justice, qui ordonnera un non-lieu.
C’est précisément le 10 novembre 1955 que L’Express publiait un article sous le titre de «La mort d’un étudiant». «Il y a à Alger une affaire en cours d’instruction où des policiers haut placés sont compromis. Il s’agit du meurtre d’un jeune étudiant musulman de 31 ans, Zeddour Kacem»… «Une mise en scène macabre a été organisée pour faire croire à la disparition de Zeddour.
On le savait nationaliste. On savait aussi qu’il venait de faire un séjour au Caire»… «Son corps ficelé est mis dans un sac… jeté à la mer à 40 km au large d’Alger»… «Malgré la complaisance du médecin légiste qui avait conclu à la mort par immersion, les parents furent prévenus et reconnurent leur fils sur les photos d’identité judiciaire. Ils se sont constitués partie civile.»
Qui était Kacem Zeddour Mohammed-Brahim ? Kacem est né à Oran le 2 février 1921 au numéro 5 de la rue Cambronne (appelée jusqu’au début de l’indépendance Haouch Mhadja), dans le quartier Saint Antoine, dans une famille aisée, de lettrés et de Ulémas. Son père, Cheikh Tayeb El Mhadji, était un éminent théologiste, connu et reconnu dans le monde musulman. Il enseigna les sciences islamiques dans sa mosquée, sise à Tahtaha (M’dina J’dida) de 1912 à son décès en 1969.
Kacem fait ses études à l’école Pasteur où il obtient son certificat d’études en 1937 tout en suivant les cours de son père, apprenant l’arabe et le Coran. A 22 ans, il ouvre un commerce d’artisanat à la rue Kara Mohammed (M’dina J’dida), boutique qui servira de lieu de réunion et de boîte aux lettres aux militants du PPA, parti où adhère Kacem très jeune.
C’est dans ce local que seront tirés les tracts par Kacem, Hammou Boutlélis et Abdelkader Maachou. Il est arrêté avec d’autres militants en avril 1945, incarcéré à la prison militaire d’Oran, pour «atteinte à la sûreté de l’Etat et trahison, et avoir sciemment participé à une entreprise de démoralisation de l’armée et de la nation ayant pour objet de nuire à l’intérêt national en adhérant au parti nationaliste, dit PPA». Il est libéré le 20 janvier 1946.
Il s’inscrit cette année à l’université «Zitouna» de Tunis où il obtient «El Ahlia» en juin 1948. Pendant ce séjour tunisien, il continua la lutte mais la plaçant dans un cadre plus large, celui du Maghreb. Il publiera pendant cette période un bulletin Le guide (Eddalil) qui sera consigné dans les accusations retenues contre lui en 1955 par le tribunal d’Alger.
En 1949, il réussit le concours d’entrée à «Dar El Ouloum» (La maison des sciences) de l’université Fouad 1er du Caire pour des études de littérature arabe. En octobre 1953, il obtient une licence en histoire de la littérature arabe. Il validera son diplôme le 26 novembre 1953 au consulat général de France. Cette période de cinq années passée au Caire sera pour le jeune Kacem exaltante, tant il sera témoin d’événements qui bouleverseront le Moyen-Orient et le Maghreb (la Révolution égyptienne de 1952, l’arrivée au pouvoir en Iran de Mohammed Mossadagh comme Premier ministre, mais surtout la préparation des luttes pour l’indépendance des trois pays du Maghreb).
Tout en étant un étudiant assidu et brillant, «d’un niveau exceptionnel, ordonné et méthodique, faisant l’unanimité autour de lui», comme le précisera l’un de ses condisciples, il fera preuve d’activités débordantes.
Il est invité, de par ses connaissances approfondies, en histoire, littérature, sciences islamiques, dans toutes les rencontres universitaires et politiques du Caire. Il entretient une correspondance importante avec des universitaires et chercheurs de nombreux pays : Hollande, Allemagne, Italie, Inde, Liban, Suisse, et Etats-Unis. Il dominait parfaitement l’arabe, le français, l’anglais et le perse.
Il aura aussi une activité journalistique. Il rédige des articles, des éditoriaux et des analyses dans la presse égyptienne, mais aussi en Iran et en Algérie (El Manar) sous le pseudonyme de Zeidoun ou de Kacem El Djazaïri.
Cependant, c’est son activité politique qui dominera. Dès son arrivée au Caire, il rejoint «le bureau du Maghreb» où siègent l’Emir Abdelkrim El Khattabi, le leader de l’insurrection du Rif au Maroc, dont il deviendra très proche, les Algériens Chadly Mekki et Mohammed Khider. Il côtoiera le Tunisien Habib Bourguiba, le Marocain Allal El Fassi. Il se lie d’amitié avec le général Néguib, l’un des leaders de la Révolution égyptienne et avec Abdelkrim Azzouz, le secrétaire général de la Ligue arabe. Celui-ci le chargera d’une mission en Algérie et ce sera la seule confidence qu’il fera à son frère aîné Si Mohammed.*
Pendant cette période, il voyagera beaucoup au Moyen-Orient, en Europe et au Maghreb. Avant de quitter l’Egypte en janvier 1954, il fera un périple qui le conduira en Grèce, en Yougoslavie, en Italie, en Suisse et en France où il séjournera 12 jours et rencontrera Messali El Hadj, puis rejoindra le Caire via Tunis.
De cette période égyptienne de Kacem, c’est l’un des pères de la Révolution algérienne, M. Aït Ahmed qui apportera avec honnêteté, dans son livre Mémoires d’un combattant, le témoignage suivant : «Arrivé en mai 1952 au Caire, je suis accueilli par trois camarades, Chadly Mekki, Mohammed Khider et Kacem Zeidoun (Zeddour), un étudiant originaire d’Oran.
De tous les personnages que les événements vont faire entrer en scène au Caire, Kacem est celui qui disparaîtra le premier, dans des circonstances tragiques, au lendemain du 1er Novembre 1954… Possédant une double culture, française et arabe, et une excellente formation acquise en Algérie, dans l’action militaire au sein du PPA-MTLD, il nous fera bénéficier de sa bonne connaissance des milieux politiques égyptiens.»
Il quitte Le Caire en janvier 1954 pour l’Algérie, dans une 4CV conduite par un américain faisant un rallye d’endurance. Selon les sources de l’enquête, il transportait des messages du Caire à des militants en Algérie. Qui est cet américain ? Cela reste une énigme. Cependant, le fait est avéré par deux photos existantes prises le 30 janvier 1954 en Tripolitaine (Benghazi), l’une montrant Kacem aux côtés de l’Américain et un troisième personnage, et une deuxième, Kacem seul auprès de la 4CV dont le matricule est bien visible.
Il arrive à Oran à la mi-mars 1954. Jusqu’en octobre 1954, il visitera de nombreuses villes en Algérie. Selon le témoignage d’un vieux militant d’Oran, Mouloud Hassaïne, vers fin octobre 1954 ont déjeuné chez lui Larbi Ben m’hidi et Kacem.
Arrêté le 6 novembre 1954 à Oran par la DST, transféré à Alger, il est déclaré «évadé» des locaux de la police le 13 novembre 1954. Sa disparition deviendra de 1955 à 1956 une affaire d’Etat sous la IVe République française, appelée «l’affaire Zeddour».
A la veille de la commémoration du 64e anniversaire du déclenchement de la Révolution, et au lendemain de la déclaration du président Français Emmanuel Macron : «La France doit regarder en face son passé récent et brûlant», précédée de la reconnaissance de la torture devant la veuve du martyr Maurice Audin, j’ai souhaité rappeler par devoir de mémoire l’itinéraire et les conditions tragiques de la disparition de Kacem, couvertes par les plus hautes autorités politiques françaises.
Le 13 septembre 2018, le président français, Emmanuel Macron, présentait à la veuve du martyr de la guerre de Libération d’Algérie, Maurice Audin, assassiné par les parachutistes en 1957, les excuses de la République.
Dans une déclaration rendue publique, il reconnaît que «la mort de Maurice Audin a été rendue possible par un système arrestation-détention mis en place à la faveur des pouvoirs spéciaux qui avaient été confiés par voie légale aux forces armées à cette période». «Le système s’est constitué sur un fondement légal, les pouvoirs spéciaux votés par le Parlement en 1956».
Cette reconnaissance officielle du système répressif donne l’espoir de voir enfin la République française regarder avec courage et objectivité son histoire coloniale, et particulièrement en Algérie.
Comme l’a déclaré au Quotidien d’Oran (13 octobre 2018) Roland Dumas (ministre des Affaires étrangères pendant 10 ans sous Mitterrand), anticolonialiste convaincu, «L’Algérie a toujours été une colonie au sens le plus cruel du terme». La répression des Algériens pendant 130 années était inhérente au système colonial, «un système brutal», comme l’a qualifié l’ancien président français François Hollande, «un crime contre l’humanité», comme a eu le courage de le définir Emmanuel Macron, alors candidat à la présidence.
Bien avant le vote des «pouvoirs spéciaux» et dès le début de l’insurrection, ce n’était pas un système «arrestation- détention» qui a été mis en place mais un système bien plus inhumain, «torture-exécution-disparition».
Le premier cas connu est celui de Kacem Zeddour Mohammed-Brahim, arrêté par la DST le 6 novembre 1954. Le 13 novembre, sa famille est informée de son «évasion». Une année après, l’hebdomadaire français L’Express informe, à travers un article, l’opinion publique en France, en Algérie et à l’international des conditions de son meurtre et de la disparition de son corps.
Dès ce jour, son cas devient une affaire d’Etat. Un rapport intitulé «L’affaire du Oued Amiz» (il s’agit en fait de l’oued Hamiz) se retrouve sur le bureau du président du Conseil, Edgar Faure. Les responsables directs de son meurtre seront identifiés mais couverts par François Mitterrand, alors ministre de l’Intérieur. Et c’est lui-même, devenant ministre de la Justice, qui ordonnera un non-lieu.
C’est précisément le 10 novembre 1955 que L’Express publiait un article sous le titre de «La mort d’un étudiant». «Il y a à Alger une affaire en cours d’instruction où des policiers haut placés sont compromis. Il s’agit du meurtre d’un jeune étudiant musulman de 31 ans, Zeddour Kacem»… «Une mise en scène macabre a été organisée pour faire croire à la disparition de Zeddour.
On le savait nationaliste. On savait aussi qu’il venait de faire un séjour au Caire»… «Son corps ficelé est mis dans un sac… jeté à la mer à 40 km au large d’Alger»… «Malgré la complaisance du médecin légiste qui avait conclu à la mort par immersion, les parents furent prévenus et reconnurent leur fils sur les photos d’identité judiciaire. Ils se sont constitués partie civile.»
Qui était Kacem Zeddour Mohammed-Brahim ? Kacem est né à Oran le 2 février 1921 au numéro 5 de la rue Cambronne (appelée jusqu’au début de l’indépendance Haouch Mhadja), dans le quartier Saint Antoine, dans une famille aisée, de lettrés et de Ulémas. Son père, Cheikh Tayeb El Mhadji, était un éminent théologiste, connu et reconnu dans le monde musulman. Il enseigna les sciences islamiques dans sa mosquée, sise à Tahtaha (M’dina J’dida) de 1912 à son décès en 1969.
Kacem fait ses études à l’école Pasteur où il obtient son certificat d’études en 1937 tout en suivant les cours de son père, apprenant l’arabe et le Coran. A 22 ans, il ouvre un commerce d’artisanat à la rue Kara Mohammed (M’dina J’dida), boutique qui servira de lieu de réunion et de boîte aux lettres aux militants du PPA, parti où adhère Kacem très jeune.
C’est dans ce local que seront tirés les tracts par Kacem, Hammou Boutlélis et Abdelkader Maachou. Il est arrêté avec d’autres militants en avril 1945, incarcéré à la prison militaire d’Oran, pour «atteinte à la sûreté de l’Etat et trahison, et avoir sciemment participé à une entreprise de démoralisation de l’armée et de la nation ayant pour objet de nuire à l’intérêt national en adhérant au parti nationaliste, dit PPA». Il est libéré le 20 janvier 1946.
Il s’inscrit cette année à l’université «Zitouna» de Tunis où il obtient «El Ahlia» en juin 1948. Pendant ce séjour tunisien, il continua la lutte mais la plaçant dans un cadre plus large, celui du Maghreb. Il publiera pendant cette période un bulletin Le guide (Eddalil) qui sera consigné dans les accusations retenues contre lui en 1955 par le tribunal d’Alger.
En 1949, il réussit le concours d’entrée à «Dar El Ouloum» (La maison des sciences) de l’université Fouad 1er du Caire pour des études de littérature arabe. En octobre 1953, il obtient une licence en histoire de la littérature arabe. Il validera son diplôme le 26 novembre 1953 au consulat général de France. Cette période de cinq années passée au Caire sera pour le jeune Kacem exaltante, tant il sera témoin d’événements qui bouleverseront le Moyen-Orient et le Maghreb (la Révolution égyptienne de 1952, l’arrivée au pouvoir en Iran de Mohammed Mossadagh comme Premier ministre, mais surtout la préparation des luttes pour l’indépendance des trois pays du Maghreb).
Tout en étant un étudiant assidu et brillant, «d’un niveau exceptionnel, ordonné et méthodique, faisant l’unanimité autour de lui», comme le précisera l’un de ses condisciples, il fera preuve d’activités débordantes.
Il est invité, de par ses connaissances approfondies, en histoire, littérature, sciences islamiques, dans toutes les rencontres universitaires et politiques du Caire. Il entretient une correspondance importante avec des universitaires et chercheurs de nombreux pays : Hollande, Allemagne, Italie, Inde, Liban, Suisse, et Etats-Unis. Il dominait parfaitement l’arabe, le français, l’anglais et le perse.
Il aura aussi une activité journalistique. Il rédige des articles, des éditoriaux et des analyses dans la presse égyptienne, mais aussi en Iran et en Algérie (El Manar) sous le pseudonyme de Zeidoun ou de Kacem El Djazaïri.
Cependant, c’est son activité politique qui dominera. Dès son arrivée au Caire, il rejoint «le bureau du Maghreb» où siègent l’Emir Abdelkrim El Khattabi, le leader de l’insurrection du Rif au Maroc, dont il deviendra très proche, les Algériens Chadly Mekki et Mohammed Khider. Il côtoiera le Tunisien Habib Bourguiba, le Marocain Allal El Fassi. Il se lie d’amitié avec le général Néguib, l’un des leaders de la Révolution égyptienne et avec Abdelkrim Azzouz, le secrétaire général de la Ligue arabe. Celui-ci le chargera d’une mission en Algérie et ce sera la seule confidence qu’il fera à son frère aîné Si Mohammed.*
Pendant cette période, il voyagera beaucoup au Moyen-Orient, en Europe et au Maghreb. Avant de quitter l’Egypte en janvier 1954, il fera un périple qui le conduira en Grèce, en Yougoslavie, en Italie, en Suisse et en France où il séjournera 12 jours et rencontrera Messali El Hadj, puis rejoindra le Caire via Tunis.
De cette période égyptienne de Kacem, c’est l’un des pères de la Révolution algérienne, M. Aït Ahmed qui apportera avec honnêteté, dans son livre Mémoires d’un combattant, le témoignage suivant : «Arrivé en mai 1952 au Caire, je suis accueilli par trois camarades, Chadly Mekki, Mohammed Khider et Kacem Zeidoun (Zeddour), un étudiant originaire d’Oran.
De tous les personnages que les événements vont faire entrer en scène au Caire, Kacem est celui qui disparaîtra le premier, dans des circonstances tragiques, au lendemain du 1er Novembre 1954… Possédant une double culture, française et arabe, et une excellente formation acquise en Algérie, dans l’action militaire au sein du PPA-MTLD, il nous fera bénéficier de sa bonne connaissance des milieux politiques égyptiens.»
Il quitte Le Caire en janvier 1954 pour l’Algérie, dans une 4CV conduite par un américain faisant un rallye d’endurance. Selon les sources de l’enquête, il transportait des messages du Caire à des militants en Algérie. Qui est cet américain ? Cela reste une énigme. Cependant, le fait est avéré par deux photos existantes prises le 30 janvier 1954 en Tripolitaine (Benghazi), l’une montrant Kacem aux côtés de l’Américain et un troisième personnage, et une deuxième, Kacem seul auprès de la 4CV dont le matricule est bien visible.
Il arrive à Oran à la mi-mars 1954. Jusqu’en octobre 1954, il visitera de nombreuses villes en Algérie. Selon le témoignage d’un vieux militant d’Oran, Mouloud Hassaïne, vers fin octobre 1954 ont déjeuné chez lui Larbi Ben m’hidi et Kacem.

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