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Anna Galvada, « Ensemble c’est tout. »

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  • Anna Galvada, « Ensemble c’est tout. »

    “Toi t’es différente. T’as un truc qui change, qui chamboule tout, ce truc qui transperce l’âme, tu vois de quoi je parle ?
    Puis t’as ce regard dans la face, qui interpelle les gens, ce regard qui dit que t’as besoin d’aide et que t’es complètement à côté de la plaque.
    T’es pas normale, mais vraiment pas normale. T’as ce sourire de conne, oui de conne, celui qui a l’air de dire ” j’emmerde tout le monde, puis j’emmerde la vie aussi », t’as cette façon de marcher aussi qui trahit ton sourire. Parce que t’as beau faire la dure, la forte, l’insensible, la sarcastique, l’orgueilleuse, la cynique, l’intouchable, ça se voit au premier coup d’œil, et à force t’es plus crédible. Ça se voit que tu vas pas bien, qu’à tout moment tu peux t’écrouler.
    Qu’il suffit qu’on te bouscule un peu fort, pour que tu finisses par tomber. Mais toi, t’es inoubliable. T’es pas le genre de fille qu’on oublie comme ça, du jour au lendemain.
    Toi t’es un ouragan. Tu laisses des séquelles et des traces de ton passage, et ça, partout où tu vas. Puis toi, t’es comme la pluie aussi. T’es belle à regarder, ça en devient même tout drôle des fois.
    Tu pues l’humanité, tu pues la nuit. Tu sens l’espoir et tu sens la vie. Et t’es là, tu débarques, tu sèmes tes petits bouts de toi, puis tu t’en vas. Bordel.
    T’es tellement de choses à la fois. Tu donnes envie à un flemmard de se bouger le ***, à un fumeur d’arrêter de fumer, à un amoureux brisé d’aimer. T’es comme un vieux souvenir, qu’on arrive pas à effacer. T’es ancré dans le regard des gens, t’es ancré dans leur réalité. ❞

  • #2
    Merci pour le partage... Ça donne envie de la relire.

    Un extrait de Je l'aimais :

    " J'avais quarante-deux ans de silence à rattraper. Quarante-deux années que je me taisais, que je gardais tout pour moi. Qu’est ce que tu disais tout à l’heure, que mon mutisme ressemblait à du dédain, c’est ça ? C’est blessant, mais je peux le comprendre, je peux comprendre les reproches qui me sont adressés, je n’ai pas envie de m’en défendre. C’est bien là le problème d’ailleurs… Mais du dédain, je ne crois pas. Mon mutisme ressemble plutôt à de la timidité. Je ne m’aime pas assez pour accorder une quelconque importance à mes propos…. Je ne m’aimais pas avant Matilde et je m’aime encore moins depuis. Je suis obligé de faire croire que je suis dur, que je suis une terreur. Tu imagines, s'ils perçaient mon secret ? S’ils apprenaient que je suis timide ? Que je suis obligé de travailler trois fois plus que les autres pour arriver au même résultat ? "

    ...


    « La voix de la mer parle à l'âme. Le contact de la mer est sensuel et enlace le corps dans une douce et secrète étreinte. »

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    • #3
      j'ai beaucoup aimé ce livre
      La patience n'a l'air de rien, c'est tout de même une énergie.

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      • #4
        merci pour le partage.


        j'ai adoré l’échappée belle... un pur plaisir de la lire.


        Il y a plein de choses dans notre tête. (...) Il y a de la musique et des écrivains. Des chemins, des mains, des tanières. Des bouts d'étoiles filantes recopiés sur des reçus de carte bleue, des pages arrachées, des souvenirs heureux et des souvenirs affreux. Des chansons, des refrains sur le bout de nos langues. Des messages archivés, des livres massues, des oursons à la guimauve et des disques rayés. Notre enfance, nos solitudes, nos premiers émois et nos projets d'avenir. Toutes ces heures de guet et toutes ces portes tenues. (...) nos fantasmes de provinciaux et nos veilles d'examen. (...) L'odeur de poussière et de pain sec des chevaux, le soir, quand nous descendions du car. Les Lalanne dans leurs ateliers séparés par un jardin. (...) Toutes ces bêtises, tous ces remords.........
        Nos amours perdus, nos lettres déchirées et nos amis au téléphone. Ces nuits mémorables, cette manie de toujours tout déménager et celui ou celle que nous bousculerons demain en courant après un autobus qui ne nous aura pas attendus.
        Tout ça et plus encore.
        Assez pour ne pas s'abîmer l'âme. Assez pour ne pas essayer de discuter avec les abrutis. Qu'ils crèvent. Ils crèveront de toute façon. Ils crèveront pendant que nous serons au cinéma.

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        • #5
          J aime aussi bcp sonnstyle.
          Always on the sunny side.....

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