Sindbad, je ne sais si l'histoire de cette Italienne relève de la vérité historique ou de la légende mais cette mosquée a bel et bien existé et n'a pas été la seule à avoir été détruite par les Français.
Le dey y faisait ses prières; elle était sur l'emplacement de l'actuelle place des martyrs (façade nord), à côté de la "Jenina" (Palais du Dey).
Figures toi qu'il en reste quelque chose, ce sont quelques colonnes qui la soutenaient et qui ont été intégrées au Djamaa el Kbir à quelques dizaines de mètres plus loin. Les colonnes, de type byzantinan, avec grappes de raisin et feuilles en acanthe, que tu trouves à l'entrée du Djamaa el-Kbir, eh bien ce sont celles-là.
Concernant les Espagnols à Oran, il faut savoir que dans les conditions de l'époque, le ravitaillement n'arrivait pas aussi facilement qu'on peut le penser.
D'abord, il fallait une traversée de plusieurs jours par bateau, jalonée de risques, puisque la marine algérienne faisait des croisières sur la côte.
L'Espagnol était l'ennemi numéro un!
Les conditions de vie des soldats d'Oran étaient particulièrement pénibles.
On y retrouvait beaucoup de fugitifs, anciens criminels reconvertis, etc...
Leur vie était tellement difficile qu'ils quittaient la ville au risque d'être faits esclaves.
A la fin du XVIIIe siècle, plus d'une centaine de Français, ayant rejoint l'armée espagnole et s'étant retrouvés à Oran, ont fui la ville, ont été faits esclaves et envoyés à Alger.
Leur situation ne s'était pas améliorée, beaucoup désiraient la conversion, mais l'Etat ne voulait pas perdre des rançons.
Ils ont alors désigné un responsable de leur malheur: les Européens libres d'Alger, c'est à dire, le personnel consulaire, les prêtres, etc...
Un de ses esclaves a attenté à la vie du vicaire apostolique en le frappant de plusieurs coups de poignard. Ce dernier a survécu, mais l'événement a décidé la France à les racheter; ce qu'elle ne voulait pas faire, puisqu'ils ont rejoint l'armée d'un pays étranger (l'Espagne) et étaient donc considérés un peu comme étrangers.
Tu as eu raison en disant que si la flotte maghrébine s'est d'abord développé, c'est contre les Espagnols (catholiques).
Mais l'origine se trouve à l'expulsion des musulmans d'Espagne en 1492.
Ces derniers ont cultivé un esprit de revanche vis à vis des rois catholiques et ont commencé à attaquer les bateaux espagnols en mer, mais aussi à envoyer des bateaux sur la côte d'Espagne pour permettre aux musulmans (et juifs) qui y étaient de pouvoir partir.
Concernant l'accès des pays, dits du Sud, à la Révolution Industrielle, la question est extrêmement complexe.
Cet accès ne s'est pas fait en un jour, pour l'Occident lui-même; ça a été un long processus, à multiples causes: militaires, démographiques, techniques (agricoles, bancaires, etc...), institutionnelles (les révolutions modernes anglaises et françaises) etc...
Le débat est trop important et nécessiterait une discussion à part.
Ce que j'aimerais d'ores et déjà dire, c'est que le capitalisme va rapidement connaître ses limites et que c'est à la recherche d'alternatives et donc d'autres voies possibles, que nous devrions nous pencher.
De plus, le capitalisme occidental s'est imposé à nos pays (du Sud), dans la violence parfois, nous ne l'avons pas choisi.
D'où la réhabilitation de nos propres Histoires pour entrer avec une conscience pleine et assurée dans les débats sur l'avenir d'un monde qui s'uniformise d'une part, selon un modèle particulier, mais qui doit lutter pour préserver sa diversité, non dans un esprit d'enfermement mais d'échange réciproque, alors qu'il est actuellement et depuis deux siècles d'ailleurs, inégal.
Par rapport aux arts et techniques, il est indéniable que le Maghreb a connu un véritable engourdissement dans ces domaines, à partir des XII-XIIIe siècles.
Mais les villes maghrébines ont connu un certain renouveau avec l'arrivée des Andalous, qui étaient de fameux artisans et de bons batisseurs.
Exemple particulièrement notable, celui de Usta (maître) Murad.
Cet Andalous qui a bâti un aqueduc allant de Ben Aknoun à la ville pour approvisionner Alger en eau, avec un système de fontaines, où les gens allaient y remplir leurs récipients.
Ce que je peux te dire, c'est que jusqu'au début du XIXe siècle, l'écart entre l'Europe et les autres, de ce point de vue là, n'est pas important. De plus, il y avait des transferts de technique, qui restent à étudier.
Ce n'est qu'avec le machinisme que cet écart va se creuser et va provoquer une prise de conscience des dirigeants face à ce retard.
On peut si tu veux affiner la discussion autour des techniques et des sciences pour arriver à la fin à une synthèse.
Dis moi, par quel aspect, tu veux commencer.
Le dey y faisait ses prières; elle était sur l'emplacement de l'actuelle place des martyrs (façade nord), à côté de la "Jenina" (Palais du Dey).
Figures toi qu'il en reste quelque chose, ce sont quelques colonnes qui la soutenaient et qui ont été intégrées au Djamaa el Kbir à quelques dizaines de mètres plus loin. Les colonnes, de type byzantinan, avec grappes de raisin et feuilles en acanthe, que tu trouves à l'entrée du Djamaa el-Kbir, eh bien ce sont celles-là.
Concernant les Espagnols à Oran, il faut savoir que dans les conditions de l'époque, le ravitaillement n'arrivait pas aussi facilement qu'on peut le penser.
D'abord, il fallait une traversée de plusieurs jours par bateau, jalonée de risques, puisque la marine algérienne faisait des croisières sur la côte.
L'Espagnol était l'ennemi numéro un!
Les conditions de vie des soldats d'Oran étaient particulièrement pénibles.
On y retrouvait beaucoup de fugitifs, anciens criminels reconvertis, etc...
Leur vie était tellement difficile qu'ils quittaient la ville au risque d'être faits esclaves.
A la fin du XVIIIe siècle, plus d'une centaine de Français, ayant rejoint l'armée espagnole et s'étant retrouvés à Oran, ont fui la ville, ont été faits esclaves et envoyés à Alger.
Leur situation ne s'était pas améliorée, beaucoup désiraient la conversion, mais l'Etat ne voulait pas perdre des rançons.
Ils ont alors désigné un responsable de leur malheur: les Européens libres d'Alger, c'est à dire, le personnel consulaire, les prêtres, etc...
Un de ses esclaves a attenté à la vie du vicaire apostolique en le frappant de plusieurs coups de poignard. Ce dernier a survécu, mais l'événement a décidé la France à les racheter; ce qu'elle ne voulait pas faire, puisqu'ils ont rejoint l'armée d'un pays étranger (l'Espagne) et étaient donc considérés un peu comme étrangers.
Tu as eu raison en disant que si la flotte maghrébine s'est d'abord développé, c'est contre les Espagnols (catholiques).
Mais l'origine se trouve à l'expulsion des musulmans d'Espagne en 1492.
Ces derniers ont cultivé un esprit de revanche vis à vis des rois catholiques et ont commencé à attaquer les bateaux espagnols en mer, mais aussi à envoyer des bateaux sur la côte d'Espagne pour permettre aux musulmans (et juifs) qui y étaient de pouvoir partir.
Concernant l'accès des pays, dits du Sud, à la Révolution Industrielle, la question est extrêmement complexe.
Cet accès ne s'est pas fait en un jour, pour l'Occident lui-même; ça a été un long processus, à multiples causes: militaires, démographiques, techniques (agricoles, bancaires, etc...), institutionnelles (les révolutions modernes anglaises et françaises) etc...
Le débat est trop important et nécessiterait une discussion à part.
Ce que j'aimerais d'ores et déjà dire, c'est que le capitalisme va rapidement connaître ses limites et que c'est à la recherche d'alternatives et donc d'autres voies possibles, que nous devrions nous pencher.
De plus, le capitalisme occidental s'est imposé à nos pays (du Sud), dans la violence parfois, nous ne l'avons pas choisi.
D'où la réhabilitation de nos propres Histoires pour entrer avec une conscience pleine et assurée dans les débats sur l'avenir d'un monde qui s'uniformise d'une part, selon un modèle particulier, mais qui doit lutter pour préserver sa diversité, non dans un esprit d'enfermement mais d'échange réciproque, alors qu'il est actuellement et depuis deux siècles d'ailleurs, inégal.
Par rapport aux arts et techniques, il est indéniable que le Maghreb a connu un véritable engourdissement dans ces domaines, à partir des XII-XIIIe siècles.
Mais les villes maghrébines ont connu un certain renouveau avec l'arrivée des Andalous, qui étaient de fameux artisans et de bons batisseurs.
Exemple particulièrement notable, celui de Usta (maître) Murad.
Cet Andalous qui a bâti un aqueduc allant de Ben Aknoun à la ville pour approvisionner Alger en eau, avec un système de fontaines, où les gens allaient y remplir leurs récipients.
Ce que je peux te dire, c'est que jusqu'au début du XIXe siècle, l'écart entre l'Europe et les autres, de ce point de vue là, n'est pas important. De plus, il y avait des transferts de technique, qui restent à étudier.
Ce n'est qu'avec le machinisme que cet écart va se creuser et va provoquer une prise de conscience des dirigeants face à ce retard.
On peut si tu veux affiner la discussion autour des techniques et des sciences pour arriver à la fin à une synthèse.
Dis moi, par quel aspect, tu veux commencer.
Commentaire