Le soufisme, une spiritualité à redécouvrir
Publié le : 01.05.2007 | 15h07
Rencontres et musiques lors de cet événement organisé du 2 au 6 mai
Le soufisme connaît une renaissance à la fois actuelle et profondément enracinée dans la tradition.
Si un tel renouveau prend racine dans l'autre nahda du 19e siècle, dont certaines figures tutélaires sont issues du Maghreb, la spiritualité soufie fructifie depuis les origines, au cœur même de la civilisation musulmane.
Qu'en est-il aujourd'hui de cette dimension intérieure et plénière qui imprègne le vécu des sociétés et des cultures qui s'y rattachent par ses enseignements, ses monuments, sa sociabilité et son art de vivre.
L' influence spirituelle de ce courant déborde largement aujourd'hui les frontières géographiques du monde musulman et offre l'une des instances majeures de la médiation culturelle entre l'Orient et l'Occident.
L'association Al Muniya de Marrakech pour la conservation et la revivification du patrimoine du Royaume organise la première session mondiale des rencontres et musiques soufies de Marrakech, dédiée au renouveau inédit de l'horizon métaphysique en Islam, ses repères historiques ainsi que la revendication des patrimoines menacés.
Le soufisme, réalité essentielle mais encore largement méconnue et difficile à déchiffrer de par sa nature même, est peu à peu redécouvert, mieux exploré et plus profondément compris un peu partout dans le monde.
A cet effet, ces rencontres se proposent d'aborder l'un des fondements essentiels du soufisme, à savoir : la connaissance et l'amour à travers des conférences, des cénacles et des musiques traditionnelles soufies.
Les thèmes majeurs abordés lors de ces cénacles porteront sur :
- le pur amour en hommage à la grande sainte de Basra, Rabiâ Al ‘Adawiya,
- le don et la générosité héroïque dans la lignée du wali de Marrakech Sidi Abou Al Abass Sebti,
- le chant de l'ivresse spirituelle par le truchement de Tourjoumane Al Ashwâq (l'interprète des désirs) du Shaykh Al Akbar Mouhyi Eddine Ibn ‘Arabî.
En outre, les conférences se concentreront davantage sur le soufisme, arbre de connaissance et d'amour.
Les concerts spirituels qui auront lieu dans les mausolées, zaouias, palais et jardins de Marrakech, seront animés par des groupes prestigieux tels que l'ensemble Al Kindi de Syrie, l'ensemble de Sayyed Emam d'Egypte, ainsi que de grands ensembles marocains tels que l'ensemble Al Abbassia de Marrakech et les Dhakirines de Rabat.
Il sera proposé lors de cette manifestation : une importante exposition de manuscrits, notamment le manuscrit du Coran écrit de la main du sultan Abou Al Hassan Al Marini, Dalâil al Khayrat de sidi Ben Slimane Al Jazouli, ainsi que Kitâb Chifâ de Cadi Ayyadh, une ziyâra (pèlerinage) aux sept saints de Marrakech ainsi qu'aux grands maîtres andalous enterrés à Marrakech tel que Sidi Ibn Al Arif.
Epanouissement spirituel
Le soufisme a vocation à parfaire l'épanouissement spirituel des individus. Il conduit intérieurement à l'unité et à l'expérience de la proximité divine. Extérieurement, il favorise l'enracinement des vertus et des comportements nobles des individus et contribue ainsi à influencer l'harmonie du corps social.
Le Maroc a connu, tout au long de son histoire, des confréries soufies fondées par des maîtres éducateurs reconnus pour leur mansuétude et leur discernement, et considérés comme des modèles de conduite morale à suivre. Ces confréries furent des écoles spirituelles et éducatives ayant servi l'Islam en contribuant à la consécration de ses préceptes, à l'approfondissement de la connaissance de ses règles et à son adaptation aux lieux et aux conjonctures.
Leur encadrement de la population s'exerçait par le biais de zaouïas implantées dans les villes et dans les campagnes, et dont certaines continuent d'exister aujourd'hui.
REPÈRES
Les autres manifestations :
** Hommage au Cheikh Abdellatif Benmansour, grand maître marocain du Samaâ à la zaouia de Tamsloht,
** Exposition de manuscrits, notamment le Coran écrit de la main du sultan Abou Al Hassan Al Marini, Dalâil al Khayrat de Sidi Ben Slimane Al Jazouli, ainsi que Kitâb Chifâ de Cadi Ayyad.
Publié le : 01.05.2007 | 15h07
Rencontres et musiques lors de cet événement organisé du 2 au 6 mai
Le soufisme connaît une renaissance à la fois actuelle et profondément enracinée dans la tradition.
Si un tel renouveau prend racine dans l'autre nahda du 19e siècle, dont certaines figures tutélaires sont issues du Maghreb, la spiritualité soufie fructifie depuis les origines, au cœur même de la civilisation musulmane.
Qu'en est-il aujourd'hui de cette dimension intérieure et plénière qui imprègne le vécu des sociétés et des cultures qui s'y rattachent par ses enseignements, ses monuments, sa sociabilité et son art de vivre.
L' influence spirituelle de ce courant déborde largement aujourd'hui les frontières géographiques du monde musulman et offre l'une des instances majeures de la médiation culturelle entre l'Orient et l'Occident.
L'association Al Muniya de Marrakech pour la conservation et la revivification du patrimoine du Royaume organise la première session mondiale des rencontres et musiques soufies de Marrakech, dédiée au renouveau inédit de l'horizon métaphysique en Islam, ses repères historiques ainsi que la revendication des patrimoines menacés.
Le soufisme, réalité essentielle mais encore largement méconnue et difficile à déchiffrer de par sa nature même, est peu à peu redécouvert, mieux exploré et plus profondément compris un peu partout dans le monde.
A cet effet, ces rencontres se proposent d'aborder l'un des fondements essentiels du soufisme, à savoir : la connaissance et l'amour à travers des conférences, des cénacles et des musiques traditionnelles soufies.
Les thèmes majeurs abordés lors de ces cénacles porteront sur :
- le pur amour en hommage à la grande sainte de Basra, Rabiâ Al ‘Adawiya,
- le don et la générosité héroïque dans la lignée du wali de Marrakech Sidi Abou Al Abass Sebti,
- le chant de l'ivresse spirituelle par le truchement de Tourjoumane Al Ashwâq (l'interprète des désirs) du Shaykh Al Akbar Mouhyi Eddine Ibn ‘Arabî.
En outre, les conférences se concentreront davantage sur le soufisme, arbre de connaissance et d'amour.
Les concerts spirituels qui auront lieu dans les mausolées, zaouias, palais et jardins de Marrakech, seront animés par des groupes prestigieux tels que l'ensemble Al Kindi de Syrie, l'ensemble de Sayyed Emam d'Egypte, ainsi que de grands ensembles marocains tels que l'ensemble Al Abbassia de Marrakech et les Dhakirines de Rabat.
Il sera proposé lors de cette manifestation : une importante exposition de manuscrits, notamment le manuscrit du Coran écrit de la main du sultan Abou Al Hassan Al Marini, Dalâil al Khayrat de sidi Ben Slimane Al Jazouli, ainsi que Kitâb Chifâ de Cadi Ayyadh, une ziyâra (pèlerinage) aux sept saints de Marrakech ainsi qu'aux grands maîtres andalous enterrés à Marrakech tel que Sidi Ibn Al Arif.
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Epanouissement spirituel
Le soufisme a vocation à parfaire l'épanouissement spirituel des individus. Il conduit intérieurement à l'unité et à l'expérience de la proximité divine. Extérieurement, il favorise l'enracinement des vertus et des comportements nobles des individus et contribue ainsi à influencer l'harmonie du corps social.
Le Maroc a connu, tout au long de son histoire, des confréries soufies fondées par des maîtres éducateurs reconnus pour leur mansuétude et leur discernement, et considérés comme des modèles de conduite morale à suivre. Ces confréries furent des écoles spirituelles et éducatives ayant servi l'Islam en contribuant à la consécration de ses préceptes, à l'approfondissement de la connaissance de ses règles et à son adaptation aux lieux et aux conjonctures.
Leur encadrement de la population s'exerçait par le biais de zaouïas implantées dans les villes et dans les campagnes, et dont certaines continuent d'exister aujourd'hui.
REPÈRES
Les autres manifestations :
** Hommage au Cheikh Abdellatif Benmansour, grand maître marocain du Samaâ à la zaouia de Tamsloht,
** Exposition de manuscrits, notamment le Coran écrit de la main du sultan Abou Al Hassan Al Marini, Dalâil al Khayrat de Sidi Ben Slimane Al Jazouli, ainsi que Kitâb Chifâ de Cadi Ayyad.
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