Le patrimoine culturel et religieux de la Palestine est en danger. Pour pouvoir rendre compte des techniques multiformes israéliennes pour dissoudre, en vain, l´identité palestinienne, il est bon de rappeler quelques similitudes. La destruction du culturel et du spirituel a toujours été l´apanage des envahisseurs. Pour pouvoir s´installer durablement dans les pays qu´ils ont subjugués, le pouvoir colonial agit sur trois leviers. D´abord le levier social en déstructurant durablement le tissu social que les peuples ont mis des temps immémoriaux à mettre en place. Ainsi le pouvoir colonial en Algérie a-t-il utilisé cela pour casser l´architecture tribale, notamment par les Senatus consulte qui effritent les propriétés ancestrales et le code de l´état civil qui fait que des noms différents sont donnés à des membres d´une même tribu. La deuxième atteinte fut de l´ordre du religieux Les envahisseurs français suivant en cela les Espagnols trois siècles plus tôt, eurent à coeur de convertir par un prosélytisme sans état d´âme. Le cardinal Lavigerie ne désespérait pas de faire retrouver le substrat chrétien de l´Algérien en le débarrassant de la gangue islamique accumulée en 13 siècles. Dans l´une de ses lettres pastorales, il recommandait l´évangélisation totale et musclée au besoin, en poussant le peuple récalcitrant à la foi chrétienne loin dans le désert. La troisième atteinte fut d´ordre culturelle et éducative. En rattachant à elle les biens Habous, l´administration comprit que c´était la seule façon de tarir la source de financement de l´éducation qui était dispensée à l´époque dans les zaouïas. [équivalent des monastères et les couvents]. De ce fait, le système éducatif s´effilocha rapidement. "Autour de nous, les lumières sont éteintes, nous avons rendu ce peuple plus barbare qu´il n´était avant de nous connaître", écrivait Alexis de Tocqueville à la tête d´une délégation d´enquête parlementaire en 1847. Pour ce qui est du patrimoine archéologique: un exemple édifiant: le maréchal Clauzel tenta de démonter l´arc de Triomphe de Djemila pour l´envoyer à Paris.
Cependant, des savants anthropologues hommes de lettres ont tout de même tenté de sauver, en vain, le patrimoine archéologique de l´Algérie. A défaut de citer tous ces hommes qui, à juste titre, ont été "l´honneur de la France", citons Adrien Berbrugger le fondateur de la Revue Africaine qui dura plus d´un siècle (1856-1962), et qui sauva près de 800 manuscrits lors du sac de Constantine par l´armée d´Afrique en 1837. La bibliothèque de Sidi Hammouda, qui contenait plusieurs milliers de volumes, fut vouée au pillage et nous dit Berbrugger les ouvrages furent considérés comme des "Coran" et chaque soldat voulait avoir son Coran qu´il monnaya ou qu´il utilisa pour allumer un feu. Il faisait très froid, nous dit Berbrugger..."(1)
Falsification de l’Histoire
Comme rapporté dans un communiqué du Forum Social Algérie rapportant une étude du sociologue Mohammed Khalid Kallab, cette destruction culturelle celle de l´Algérie: "Comme en Algérie, où c´est toute une appartenance civilisationnelle qui a été remise en cause par le colonialisme français, l´invasion sioniste de la Palestine veut effacer toutes traces civilisationnelles du peuple arabe palestinien. C´est la destruction d´un lieu historique, et parfois encore, c´est la falsification de l´histoire sans compter tous les actes quotidiens qui visent notre patrimoine culturel palestinien. La considération immense dont a joui la ville sainte d´Al-Qods pour de nombreux peuples en a fait un lieu de rencontres et de passages.(2) (3).
"Des étudiants, des ulémas, des rois et des princes, des pèlerins et des marchands se dirigeaient vers la ville sainte, pour s´y installer provisoirement ou pour toujours, faisant de la ville le haut lieu incontestable de la Palestine, avec ses écoles, ses bibliothèques et ses cercles d´études. Avant la colonisation sioniste de la partie orientale de la ville, plus de 60 bibliothèques publiques contenant des ouvrages les plus divers et des oeuvres rares, existaient dans la ville d´Al-Qods. Parmi ces bibliothèques publiques, citons: la bibliothèque de la mosquée al-Aqsa, la bibliothèque Khalidiya, bibliothèque du tribunal, Dar al-Kutub al-Fakhriya, la bibliothèque Khaliliya, bibliothèque de l´école Salahiya, bibliothèque de l´institut arabe, bibliothèque de la zawiya Bukhariya, bibliothèque de l´école al-Ashrafiya al-Sultâniya, Bibliothèque al-Budayrî, bibliothèque de l´école Aminiya, etc. Avant l´invasion sioniste en 1967, les bibliothèques d´al-Quds renfermaient plus de 100.000 ouvrages et plus d´un demi-million de documents et registres historiques. Depuis cette date, la ville subit un viol et un vol caractérisés pour effacer ce patrimoine et judaïser cette partie de la ville.(2)
Le professeur Ishâq Budayri a résumé l´ensemble des agressions sionistes dans le domaine des livres et des bibliothèque: confiscation de la bibliothèque publique municipale avec tout son contenu qui a été placé dans "la municipalité unifiée de Jérusalem". Interdiction de l´importation de livres, ainsi que leur circulation ou leur vente dans les librairies de la ville d´al-Quds. Imposition d´une censure draconienne sur les publications arabes et leur diffusion dans la partie orientale d´al-Quds.
Fermeture de plusieurs institutions culturelles dans la ville d´al-Quds, la société des études arabes fut fermée pendant quatre ans, et plusieurs de ses ouvrages et documents furent confisqués. La confiscation des documents et des registres du tribunal légal de la ville d´al-Quds qui comprennent des documents et des renseignements extrêmement importants concernant les habitants de la ville ainsi que leur vie, depuis 1517".
De son côté, le professeur Kâmil Al-´Asali a dressé la liste des agressions israéliennes contre les livres et les bibliothèques de la ville d´al-Quds. Plusieurs bibliothèques ont été partiellement ou entièrement détruites lors des opérations militaires, telles que celle de ´Abdallah Mukhlis qu´il avait cachée dans Deir al-Qurbân, mais les troupes sionistes avaient fait exploser ce couvent, et la bibliothèque en entier fut ensevelie sous les décombres. On raconte que les sionistes l´avaient déjà pillée avant la destruction. Interdiction de construire de nouvelles bibliothèques dans la ville d´al-Quds.(4)
Cela nous rappelle l´incendie de la bibliothèque d´Alger par l´OAS en 1962.
Cependant, des savants anthropologues hommes de lettres ont tout de même tenté de sauver, en vain, le patrimoine archéologique de l´Algérie. A défaut de citer tous ces hommes qui, à juste titre, ont été "l´honneur de la France", citons Adrien Berbrugger le fondateur de la Revue Africaine qui dura plus d´un siècle (1856-1962), et qui sauva près de 800 manuscrits lors du sac de Constantine par l´armée d´Afrique en 1837. La bibliothèque de Sidi Hammouda, qui contenait plusieurs milliers de volumes, fut vouée au pillage et nous dit Berbrugger les ouvrages furent considérés comme des "Coran" et chaque soldat voulait avoir son Coran qu´il monnaya ou qu´il utilisa pour allumer un feu. Il faisait très froid, nous dit Berbrugger..."(1)
Falsification de l’Histoire
Comme rapporté dans un communiqué du Forum Social Algérie rapportant une étude du sociologue Mohammed Khalid Kallab, cette destruction culturelle celle de l´Algérie: "Comme en Algérie, où c´est toute une appartenance civilisationnelle qui a été remise en cause par le colonialisme français, l´invasion sioniste de la Palestine veut effacer toutes traces civilisationnelles du peuple arabe palestinien. C´est la destruction d´un lieu historique, et parfois encore, c´est la falsification de l´histoire sans compter tous les actes quotidiens qui visent notre patrimoine culturel palestinien. La considération immense dont a joui la ville sainte d´Al-Qods pour de nombreux peuples en a fait un lieu de rencontres et de passages.(2) (3).
"Des étudiants, des ulémas, des rois et des princes, des pèlerins et des marchands se dirigeaient vers la ville sainte, pour s´y installer provisoirement ou pour toujours, faisant de la ville le haut lieu incontestable de la Palestine, avec ses écoles, ses bibliothèques et ses cercles d´études. Avant la colonisation sioniste de la partie orientale de la ville, plus de 60 bibliothèques publiques contenant des ouvrages les plus divers et des oeuvres rares, existaient dans la ville d´Al-Qods. Parmi ces bibliothèques publiques, citons: la bibliothèque de la mosquée al-Aqsa, la bibliothèque Khalidiya, bibliothèque du tribunal, Dar al-Kutub al-Fakhriya, la bibliothèque Khaliliya, bibliothèque de l´école Salahiya, bibliothèque de l´institut arabe, bibliothèque de la zawiya Bukhariya, bibliothèque de l´école al-Ashrafiya al-Sultâniya, Bibliothèque al-Budayrî, bibliothèque de l´école Aminiya, etc. Avant l´invasion sioniste en 1967, les bibliothèques d´al-Quds renfermaient plus de 100.000 ouvrages et plus d´un demi-million de documents et registres historiques. Depuis cette date, la ville subit un viol et un vol caractérisés pour effacer ce patrimoine et judaïser cette partie de la ville.(2)
Le professeur Ishâq Budayri a résumé l´ensemble des agressions sionistes dans le domaine des livres et des bibliothèque: confiscation de la bibliothèque publique municipale avec tout son contenu qui a été placé dans "la municipalité unifiée de Jérusalem". Interdiction de l´importation de livres, ainsi que leur circulation ou leur vente dans les librairies de la ville d´al-Quds. Imposition d´une censure draconienne sur les publications arabes et leur diffusion dans la partie orientale d´al-Quds.
Fermeture de plusieurs institutions culturelles dans la ville d´al-Quds, la société des études arabes fut fermée pendant quatre ans, et plusieurs de ses ouvrages et documents furent confisqués. La confiscation des documents et des registres du tribunal légal de la ville d´al-Quds qui comprennent des documents et des renseignements extrêmement importants concernant les habitants de la ville ainsi que leur vie, depuis 1517".
De son côté, le professeur Kâmil Al-´Asali a dressé la liste des agressions israéliennes contre les livres et les bibliothèques de la ville d´al-Quds. Plusieurs bibliothèques ont été partiellement ou entièrement détruites lors des opérations militaires, telles que celle de ´Abdallah Mukhlis qu´il avait cachée dans Deir al-Qurbân, mais les troupes sionistes avaient fait exploser ce couvent, et la bibliothèque en entier fut ensevelie sous les décombres. On raconte que les sionistes l´avaient déjà pillée avant la destruction. Interdiction de construire de nouvelles bibliothèques dans la ville d´al-Quds.(4)
Cela nous rappelle l´incendie de la bibliothèque d´Alger par l´OAS en 1962.
Commentaire