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Langue de domination

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  • #16
    Bonjour Andaloussia!
    En effet c’est la revue « Monde Diplomatique » N°97 – La bataille des langues-excellent comme tu dis. A lire aussi le numéro 647, un article sur les autochtones canadiens ; et, mon idée était d’arriver à échanger nos points de vue sur l’authenticité des peuples et la sauvegarde des us et coutumes de toutes les minorités. Un monde lisse, sans couleurs et sans diversités serait triste et sans intérêts. Dans les années 70 j’étais partisan de la langue celte avec Alan Stivel et beaucoup d’autres. Le temps passe, les écoles Diwan ont pignon sur rue et aujourd’hui la Bretagne est à l’image des autres régions de France, ni plus, ni moins.
    Et si je dis que l’anglais comme outil commun de communication s’impose sans conteste dans le monde n’est point une banalité. Lynx - Je ne suis pas d'accords pour opposer le Français à l'Anglais, mais plutôt promouvoir la langue de Shakespeare, sans pour autant perdre un acquis, qu'est la langue Française. Tout a fait d’accord : la langue française est cause de mon exil (Kateb a dit qque chose du genre). Tout ce qui est bon à prendre, il faut le prendre. J'ai remarqué que beaucoup d'entre vous utilisent aisément, le français, l'anglais, l'arabe et le berbère!
    Je salue au passage un ami des Issers qui manie ces 4 langues d'une façon remarquable.

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    • #17
      La langue n'appartient à personne, ni à Shakespeare, ni à Molière... elle se partage!

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      • #18
        J'ai remarqué que beaucoup d'entre vous utilisent aisément, le français, l'anglais, l'arabe et le berbère!
        toutes les maitriser je ne suis pas sur , mais beaucoup sur le forum parlent ces 4 langues

        La langue n'appartient à personne, ni à Shakespeare, ni à Molière... elle se partage
        c'est juste une expression

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        • #19
          Il n'y a pas que l'arabe ou l'anglais, il ya l'hebreu, l'espagnol...
          et toutes ces langues vernaculaires qui resistent!!!

          Lynx,une expression qui montre malgré tout le fardeau d'appartenir à une langue, car en définitive on appartient à l'histoire de la langue!
          Dernière modification par absente, 04 février 2008, 21h35.

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          • #20
            L'anglais international aujoud'hui consiste en quelques centaines de mots tout plus auxquels s'ajoutent les termes professionnels. C'est un sabir, une langue dégradée, d'usage, ça n'a rien d'une langue culturelle. Qui connait la culture anglaise parmi les locuteurs de cet anglais ? Qui connait la philosopie et la littérature anglaise ? Une toute petite minorité. La langue anglaise est en danger d'être tirée vers le bas.

            La pleine domination culturelle US ne passe pas par la langue mais principalement par l'image, les films, pratiquement toujours vus doublés. Les US exportent massivement leurs moeurs et leur vision de la vie. A la domination quantitative, c'est le fait que ce soit la diffusion d'une culture au rabais, qui pose problème. Rien à voir avec la culture française qui se diffuse mondialement à partir du 18ème siècle. La domination en question n'a pas du tout le même contenu.

            A côté de ça, il reste toujours le consumérisme, la pratique commune des mêmes objets, qui va aussi dans le sens de l'uniformisation des moeurs.

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            • #21
              ok, pour le sabir. Mais pour le reste? Pourquoi il y a -t-il encore autant de langues différentes, de dialectes...malgré l'anglais Us?
              Ps: les dominations linguistiques ne sont pas que le fait de l'anglais!

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              • #22
                D'une manière générale la question de la "conservation" n'est pas propre aux langues, c'est pourquoi il est difficile de parler des langues sans évoquer ces questions liées à la dialectique de la conservation / évolution de chaque société.

                Je mets de côté la question des petites langues face aux grandes, des langues satellites, langues régionales, dialectes, etc., c'est un problème assez différent. Je parle des grandes langues, base d'une sphère culturelle continentale, et de leur évolution parmi les autres cultures mondiales.

                Face aux inévitables changements en son sein et à l'extérieur, une société aura à mixer deux attitudes opposées : soit résister soit intégrer le nouveau. Intégrer ne veut pas dire tout accepter mais se confronter, choisir et évoluer. Résister ne veut pas dire tout refuser, mais garder la conscience de soi. L'immobilisation, le refus de changement n'est pas une solution pérenne car le changement se fait quand même, mais au hasard, sans contrôle. C'est un peu le problème des sociétés arabes qui subissent le changement plus qu'elles ne l'accompagnent. Cette dynamique du changement est un 1er aspect des choses.

                Le deuxième aspect est celui des forces créatrices. Un organisme vivant ne se contente pas de prendre, il a aussi une influence sur le monde extérieur, qu'il peut façonner, il ne fait pas que le subir, il crée dans l'environnement. Pour une société, sa culture et sa langue c'est la même chose (encore une fois je ne parle pas des petites langues).

                Deux phénomènes sont donc à la base de la vie des sociétés et de leurs langues : intégration et création.

                Les traductions répondent à ces deux exigences, elles sont un moyen sûr et éprouvé de conservation de soi en intégrant l'autre : on agrandit sa sphère culturelle en incorporant du dehors. Et aussi de création car on répand sa propre culture dans le monde de l'autre.

                Japon, Inde, Europe montrent une bonne capacité d'intégration / création, tout en étant des sociétés aptes à conserver leur héritage, leur passé et même de le diffuser dans le monde entier. Le japon est de plus politiquement très conservateur, ce qui ne l'empêche pas d'être en même temps assez ouvert.

                Les Etats-Unis sont un cas à part : ils pratiquent le sens unique (pas d'intégration) tout en étant à l'origine du renouveau de la théorie des "frontières néfastes" . Les décideurs US raisonnent ainsi : peut importe pour nous de prendre en compte l'état du monde car c'est nous qui le faisons, cet état. C'est je pense un cas unique dans l'Histoire d'illusion de toute puissance.

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                • #23
                  Alain, bonjour...

                  Nous avons la même opinion...

                  Face aux inévitables changements en son sein et à l'extérieur, une société aura à mixer deux attitudes opposées : soit résister soit intégrer le nouveau. Intégrer ne veut pas dire tout accepter mais se confronter, choisir et évoluer. Résister ne veut pas dire tout refuser, mais garder la conscience de soi. L'immobilisation, le refus de changement n'est pas une solution pérenne car le changement se fait quand même, mais au hasard, sans contrôle. C'est un peu le problème des sociétés arabes qui subissent le changement plus qu'elles ne l'accompagnent. Cette dynamique du changement est un 1er aspect des choses.

                  Le deuxième aspect est celui des forces créatrices. Un organisme vivant ne se contente pas de prendre, il a aussi une influence sur le monde extérieur, qu'il peut façonner, il ne fait pas que le subir, il crée dans l'environnement. Pour une société, sa culture et sa langue c'est la même chose (encore une fois je ne parle pas des petites langues).
                  Le Québec résiste très bien à l'anglais. Des lois sévères ( la loi 101 notamment) constamment révisées, un office de la langue vigilant encadrent la langue de travail, la langue de l'école, la langue des télécommunications etc... mais l'anglais demeure une langue très largement et très bien parlée et apprise dès l'École primaire comme langue seconde.
                  Mais il ne se contente pas de résister, il produit aussi intensivement de la culture et la fait rayonner dans le monde.

                  Le Québec aurait été un exemple parfait de la domination par la langue et c'est cette menace justement qui l'a poussé à se protéger. Cette menace est un des moteurs du développement du Québec.
                  Dernière modification par Bachi, 05 février 2008, 17h38.

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                  • #24
                    Salut Bachi !

                    Le Québec à été très réactif. Sa survie en dépendait, ça donne des ailes.

                    La France agit aussi : lire ici, et la loi fixant l'obligation du français dans les textes. Mais pas mal de français, notamment les scientifiques, se sentant moins en danger qu'au Québec, tendent à mépriser / négliger ce genre de dispositions, qualifiés parfois de "franco-françaises" (???), ils ont tort à terme. Leur boulot n'est pas de trancher ce genre de truc, la plupart ne pèsent la situation et les enjeux globaux qu'à travers leur propre expérience (par exemple la question des brevets ici).

                    Cette question de la conservation de sa langue préoccupe partout, y compris chez les dominants actuels : anglais et les US, ces derniers craignent l'envahissement hispanique (et oui …) et les anglais craignent la transformation de leur langue en globish international, la dilution dans un parler médiocre.

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