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Hommage au chahid Chriet Ali Cherif mort pour l'Algérie

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  • Hommage au chahid Chriet Ali Cherif mort pour l'Algérie

    Pour le cinquantenaire de la mort du chahid Chriet Ali Cherif, il a été organisé ce 28 janvier une journée d’hommage à celui qui mourût sous la guillotine le 28 janvier 1958 à Oran.

    Il dira, selon des témoignages, à ses bourreaux : «Je vous remercie de me permettre de me sacrifier pour que vive l’Algérie. » Auparavant, il avait remis à un de ses compagnons de cellule la photo de sa fille en lui demandant de la remettre à sa femme et de lui annoncer qu’il était mort pour l’Algérie. Ahmed Zabana fut le premier à être passé par la guillotine et Ali Chriet Cherif sera le dernier des 141 chouhada morts ainsi dans les prisons coloniales. Le chahid, exécuté à l’âge de 27 ans, est né en 1931 à Sig, fils d’un petit commerçant, et après quatre années passées sur les bancs de l’école, il adhérera jeune aux Scouts musulmans algériens. Il fera ensuite le travail de maçon puis s’installera au quartier populaire d’El Hamri à Oran où il exercera comme vulcanisateur. Il sera appelé à côtoyer les militants de la cause nationale et fera partie de ceux qui s’activaient au déclenchement de la Révolution. Sa mission était d’attaquer avec trois de ses compagnons une caserne qui renfermait des explosifs qu’ils devaient faire sauter à Oran.

    Par un concours de circonstances, il y sera appelé à user de son pistolet quelques instants avant le 1er Novembre 1954. En effet, cette nuit du 31 octobre, à bord du taxi qui les convoyait avec ses frères de lutte, il sentit la méfiance du chauffeur Azoulaï, un juif d’Oran. Ce dernier sera tué et ils prirent la fuite alors que la société aux munitions sera délocalisée. Il se rendit à Ghar Boudjlida du côté de Zabana, où séjournait le regretté Zabana qui le chargera d’une autre mission de liaison.

    Victime d’une dénonciation, il sera malheureusement arrêté le 11 novembre 1954. Il sera condamné à la peine capitale par le tribunal d’Oran en décembre 1955. Dépôt de gerbes de fleurs et recueillement auront lieu à Sig à la mémoire du chahid pour que nul n’oublie 50 ans après cette date qui coïncide également avec le 51e anniversaire de la grève des 8 jours qui eut lieu dans toute l’Algérie.

    Par Le soir
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