4.4 Propagande politico-religieuse :
la propagande du Hezbollahcontre la Hasbara d’Israël
Au Moyen-Orient, les axes antisémites et antiaméricains de la propagande nazie sont couramment employés avec finalement peu de changements. On retrouve les grandes caractéristiques mises en avant durant le Troisième Reich : le rejet de l’Amérique, nation cosmopolite et dont le manque d’ancienneté méprisable engendre la violence ; l’antisémitisme, en particulier avec le projet de destruction de l’État d’Israël ; la théorie de la place de la femme, qui devra se partager entre la religion, l’éducation des enfants et l’entretien de son époux. Le Hezbollah libanais reprend à son compte cette propagande, ce qui a fait dire à certains observateurs qu’il s’agissait d’un parti fasciste. Il est vrai que le « parti de dieu» a repris le salut nazi comme signe de ralliement, et qu’il a toujours professé la destruction de l’État d’Israël, sorte d’épilogue de la « solution finale » nazie.
Pour comprendre un mouvement comme le Hezbollah, il est nécessaire de revenir sur l’histoire récente du pays qui l’héberge. Le Liban a été, depuis son indépendance, l’objet de la convoitise de nombreuses nations, en particulier de la part de ses voisins. Petit par sa superficie comme par le nombre de ses habitants, le Liban ne possède pas une armée capable de rivaliser avec les puissantes forces militaires égyptiennes, israéliennes ou même syriennes, tant il est vrai que, dans la région, le proverbe « pas de guerre sans l’Égypte, pas de paix sans la Syrie » demeure d’actualité. De plus, le Liban ne constitue pas une nation à proprement parler, mais plutôt un collage hétéroclite de dix-huit communautés politico-religieuses. Son régime politique procède donc d’un délicat équilibre entre les principales religions, le président de la République devant provenir de la communauté maronite, le premier ministre étant toujours de religion sunnite, et le présidentde l’Assemblé nationale suivant obligatoirement le rite chiite. Chacune de ces trois communautés représentent environ un quart de la population, même s’il est difficile d’obtenir des chiffres exacts devant l’absence de recensement récent, le dernier ayant été effectué durant le protectorat français en 1932. La population totale du territoire libanais inclut également plusieurs centaines de milliers de réfugiés palestiniens, installés dans des camps, interdits d’exercer plusieurs métiers au Liban et ne pouvant obtenir la nationalité libanaise, comme d’ailleurs tous les étrangers. De par sa situation géographique et la composition de sa population, le Liban demeure d’une grande instabilité et a donc dû faire face à des crises qui le dépassaient, et qu’il n’a pu, encore à ce jour, surmonter.
Il n’est pas dans notre propos d’expliquer la guerre qui a ravagé le pays entre 1975 et 1990, d’autant que cet ouvrage ne suffirait pas à en expliquer les complexités. On notera uniquement que l’appellation « guerre civile », comme on a coutume de l’appeler, est parfaitement erronée, tant il est vrai que la guerre du Liban n’a rien eu de civil, en particulier devant la présence de forces étrangères sur le sol libanais. La guerre de juillet 2006 entre le Hezbollah libanais et les forces armées israéliennes se trouve dans la droite ligne du conflit précédent, avec les mêmes protagonistes qui ont changé d’alliances. Nous avons choisi de nous intéresser en premier lieu au Hezbollah et à sa stratégie de communication, tant il a pu faire parler de lui dans les années 2000 et changer son image de groupe terroriste à résistance islamique sans pour autant transformer sa nature.
Le Hezbollah, littéralement le « parti de dieu », est une organisation originale dans sa forme comme dans ses méthodes qui le différencient des autres mouvements terroristes à l’échelle mondiale. Fondé en juin 1982, pour s’opposer à l’invasion israélienne du Liban – bien que ses dirigeants affirment que la naissance du parti est en 1985 – le Hezbollah est composé majoritairement de chiites, et sa présence est particulièrement forte au sud du Liban, dans la banlieue sud de Beyrouth ainsi que dans la vallée de la Békaa. Le Hezbollah doit sa création à l’Iran de l’après-révolution islamique,et se situe dans la même lignée de révolution conservatrice à caractère religieux. Le drapeau jaune du Hezbollah, s’il a changé avec le temps, se compose aujourd’hui de cette double dialectique, révolutionnaire marxiste et religieuse : à la base, on peut lire en caractères arabes verts, la couleur de l’islam : « La résistance islamique au Liban » ; plus haut, une calligraphie en forme de logo symbolise une main empoignant un AK47, fusil automatique de marque kalachnikoff, un globe terrestre, et la doctrine du Hezbollah, tirée du Coran, sourate 5, verset 56, « car la Faction d’Allah forme les Vainqueurs», selon la traduction de Régis Blachère.
Le Hezbollah a toujours promis qu’il affronterait Israël, et affirme ne pas craindre l’État hébreu qu’il souhaite détruire militairement. Le 12 juillet 2006, après que le ait revendiqué l’enlèvement de deux soldats israéliens, Israël attaque le Liban, en visant les positions du parti de dieu. S’ensuit une guerre d’usure, chaque partie bombardant la population adverse, un affrontement qui ne comprendra que peu d’opérations terrestres sauf vers la fin lorsque les forces israéliennes pénètrent au Sud Liban jusqu’au Litani, fleuve qui définit la limite de la zone de sécurité que réclame Israël.
Le 15 août, la résolution 1701 est votée à l’ONU afin de faire cesser les combats et d’instaurer un état de coexistence entre le Liban et Israël.
Le Hezbollah n’aura de cesse durant tout le conflit de développer une stratégie de communication de masse efficace, qui a fait dire à de nombreux observateurs qu’il est le véritable vainqueur du conflit de juillet 2006. Sa maîtrise des événements lui aura permis de devenir un symbole pour de nombreux Libanais, mais aussi pour tous ceux qui entendent s’opposer aux symboles américains. La propagande du Hezbollah s’articule autour de trois axes.
En premier lieu, on trouve une dimension religieuse évidente puisque, jusque dans son nom, le conserve une relation avec une doctrine divine. Le leader du Hezbollah se pose en sauveur et son culte est encouragé
à la manière d’un prophète, ce qui a conduit à plusieurs incidents au Liban. Ainsi, lorsque l’émission télévisée satirique de la télévision libanaise LBC Basmat Watan décide en juin 2006 de caricaturer Hassan Nasrallah et son mouvement, en plaisantant sur un combat qui n’aurait de fin qu’avec l’annihilation totale des juifs sur la planète, les supporters du leader chiite envahissent les rues de Beyrouth et déchaînent leur colère sur les vitrines et les passants. Hassan Nasrallah les remerciera plus tard pour leur soutien, tout en niant avoir organisé de quelque manière la fureur de ses partisans. Nasrallah cumule donc les fonctions de leader politique, figure religieuse en tant que descendant du prophète et icône de la résistance. De plus, le Hezbollah entretient également le culte des martyrs, et Nasrallah lui-même se vante périodiquement d’avoir donné son fils à la résistance, celui-ci ayant été tué en 1997 par l’armée israélienne au Liban Sud.
La dimension de résistance à l’envahisseur est tout aussi importante car c’est ce mythe, soigneusement entretenu, qui a permis au Hezbollah de prendre l’ascendant sur son rival chiite, le mouvement Amal.
Lorsqu’Israël décide unilatéralement en mai 2000 de se retirer du Liban Sud, le mouvement est largement crédité de cette victoire libanaise pour avoir poussé l’armée israélienne à partir en la harcelant militairement. Le acquiert alors ses lettres de noblesse de résistance, mais semble perdre sa raison d’être maintenant qu’Israël n’occupe plus le Liban. Une solution est rapidement trouvée en invoquant le cas des fermes ou hameaux de Chebaa, une région d’environ 25 km² annexée par Israël durant la guerre des six jours en 1967. Disposant d’importantes ressources en eau, ce minuscule territoire libanais a été progressivement occupé par l’armée syrienne dans les années 1950 et 1960, ce qui a conduit l’ONU à le considérer comme syrien. Les termes de la résolution 425 votée en 1978, « demande que soient strictement respectées l’intégrité territoriale, la souveraineté et l’indépendance politique du Liban à l’intérieur de ses frontières internationalement reconnues ». L’occupation israélienne des fermes de Chebaa permet donc au Hezbollah, puis au gouvernement libanais d’affirmer que le retrait israélien n’a pas été complet. La résistance à l’envahisseur sioniste peut donc continuer selon les mêmes termes qu’avant le retrait israélien.
Enfin, le discours du Hezbollah comprend une dimension ouvertement raciste. Comprenant qu’il est important de bien désigner l’ennemi, le martèle qu’au-delà de la libération du territoire libanais, Israël représente un ennemi mortel qui ne saurait être toléré aux frontières du Liban. Par extension, le Hezbollah inclut également dans sa dialectique les États-Unis, responsables d’avoir créé la puissance israélienne et de la soutenir à bout de bras. Israël reçoit environ trois milliards de dollars chaque année de la part du gouvernement américain, sous forme de dons, d’armements ou de prêts, même si c’est également le cas de la plupart des pays de la région. Ainsi, en 2004, l’Égypte a perçu 1,87 milliard de dollars, la Jordanie 560 millions de dollars, sans compter l’Afghanistan avec 1,77 milliard et l’Irak où l’aide américaine atteint dans des circonstances particulières plus de 18 milliards de dollars. Le Moyen-Orient absorbait 58 % du total de l’aide américaine en 1994, pour se réduire à 38 % une décennie plus tard.
la propagande du Hezbollahcontre la Hasbara d’Israël
Au Moyen-Orient, les axes antisémites et antiaméricains de la propagande nazie sont couramment employés avec finalement peu de changements. On retrouve les grandes caractéristiques mises en avant durant le Troisième Reich : le rejet de l’Amérique, nation cosmopolite et dont le manque d’ancienneté méprisable engendre la violence ; l’antisémitisme, en particulier avec le projet de destruction de l’État d’Israël ; la théorie de la place de la femme, qui devra se partager entre la religion, l’éducation des enfants et l’entretien de son époux. Le Hezbollah libanais reprend à son compte cette propagande, ce qui a fait dire à certains observateurs qu’il s’agissait d’un parti fasciste. Il est vrai que le « parti de dieu» a repris le salut nazi comme signe de ralliement, et qu’il a toujours professé la destruction de l’État d’Israël, sorte d’épilogue de la « solution finale » nazie.
Pour comprendre un mouvement comme le Hezbollah, il est nécessaire de revenir sur l’histoire récente du pays qui l’héberge. Le Liban a été, depuis son indépendance, l’objet de la convoitise de nombreuses nations, en particulier de la part de ses voisins. Petit par sa superficie comme par le nombre de ses habitants, le Liban ne possède pas une armée capable de rivaliser avec les puissantes forces militaires égyptiennes, israéliennes ou même syriennes, tant il est vrai que, dans la région, le proverbe « pas de guerre sans l’Égypte, pas de paix sans la Syrie » demeure d’actualité. De plus, le Liban ne constitue pas une nation à proprement parler, mais plutôt un collage hétéroclite de dix-huit communautés politico-religieuses. Son régime politique procède donc d’un délicat équilibre entre les principales religions, le président de la République devant provenir de la communauté maronite, le premier ministre étant toujours de religion sunnite, et le présidentde l’Assemblé nationale suivant obligatoirement le rite chiite. Chacune de ces trois communautés représentent environ un quart de la population, même s’il est difficile d’obtenir des chiffres exacts devant l’absence de recensement récent, le dernier ayant été effectué durant le protectorat français en 1932. La population totale du territoire libanais inclut également plusieurs centaines de milliers de réfugiés palestiniens, installés dans des camps, interdits d’exercer plusieurs métiers au Liban et ne pouvant obtenir la nationalité libanaise, comme d’ailleurs tous les étrangers. De par sa situation géographique et la composition de sa population, le Liban demeure d’une grande instabilité et a donc dû faire face à des crises qui le dépassaient, et qu’il n’a pu, encore à ce jour, surmonter.
Il n’est pas dans notre propos d’expliquer la guerre qui a ravagé le pays entre 1975 et 1990, d’autant que cet ouvrage ne suffirait pas à en expliquer les complexités. On notera uniquement que l’appellation « guerre civile », comme on a coutume de l’appeler, est parfaitement erronée, tant il est vrai que la guerre du Liban n’a rien eu de civil, en particulier devant la présence de forces étrangères sur le sol libanais. La guerre de juillet 2006 entre le Hezbollah libanais et les forces armées israéliennes se trouve dans la droite ligne du conflit précédent, avec les mêmes protagonistes qui ont changé d’alliances. Nous avons choisi de nous intéresser en premier lieu au Hezbollah et à sa stratégie de communication, tant il a pu faire parler de lui dans les années 2000 et changer son image de groupe terroriste à résistance islamique sans pour autant transformer sa nature.
Le Hezbollah, littéralement le « parti de dieu », est une organisation originale dans sa forme comme dans ses méthodes qui le différencient des autres mouvements terroristes à l’échelle mondiale. Fondé en juin 1982, pour s’opposer à l’invasion israélienne du Liban – bien que ses dirigeants affirment que la naissance du parti est en 1985 – le Hezbollah est composé majoritairement de chiites, et sa présence est particulièrement forte au sud du Liban, dans la banlieue sud de Beyrouth ainsi que dans la vallée de la Békaa. Le Hezbollah doit sa création à l’Iran de l’après-révolution islamique,et se situe dans la même lignée de révolution conservatrice à caractère religieux. Le drapeau jaune du Hezbollah, s’il a changé avec le temps, se compose aujourd’hui de cette double dialectique, révolutionnaire marxiste et religieuse : à la base, on peut lire en caractères arabes verts, la couleur de l’islam : « La résistance islamique au Liban » ; plus haut, une calligraphie en forme de logo symbolise une main empoignant un AK47, fusil automatique de marque kalachnikoff, un globe terrestre, et la doctrine du Hezbollah, tirée du Coran, sourate 5, verset 56, « car la Faction d’Allah forme les Vainqueurs», selon la traduction de Régis Blachère.
Le Hezbollah a toujours promis qu’il affronterait Israël, et affirme ne pas craindre l’État hébreu qu’il souhaite détruire militairement. Le 12 juillet 2006, après que le ait revendiqué l’enlèvement de deux soldats israéliens, Israël attaque le Liban, en visant les positions du parti de dieu. S’ensuit une guerre d’usure, chaque partie bombardant la population adverse, un affrontement qui ne comprendra que peu d’opérations terrestres sauf vers la fin lorsque les forces israéliennes pénètrent au Sud Liban jusqu’au Litani, fleuve qui définit la limite de la zone de sécurité que réclame Israël.
Le 15 août, la résolution 1701 est votée à l’ONU afin de faire cesser les combats et d’instaurer un état de coexistence entre le Liban et Israël.
Le Hezbollah n’aura de cesse durant tout le conflit de développer une stratégie de communication de masse efficace, qui a fait dire à de nombreux observateurs qu’il est le véritable vainqueur du conflit de juillet 2006. Sa maîtrise des événements lui aura permis de devenir un symbole pour de nombreux Libanais, mais aussi pour tous ceux qui entendent s’opposer aux symboles américains. La propagande du Hezbollah s’articule autour de trois axes.
En premier lieu, on trouve une dimension religieuse évidente puisque, jusque dans son nom, le conserve une relation avec une doctrine divine. Le leader du Hezbollah se pose en sauveur et son culte est encouragé
à la manière d’un prophète, ce qui a conduit à plusieurs incidents au Liban. Ainsi, lorsque l’émission télévisée satirique de la télévision libanaise LBC Basmat Watan décide en juin 2006 de caricaturer Hassan Nasrallah et son mouvement, en plaisantant sur un combat qui n’aurait de fin qu’avec l’annihilation totale des juifs sur la planète, les supporters du leader chiite envahissent les rues de Beyrouth et déchaînent leur colère sur les vitrines et les passants. Hassan Nasrallah les remerciera plus tard pour leur soutien, tout en niant avoir organisé de quelque manière la fureur de ses partisans. Nasrallah cumule donc les fonctions de leader politique, figure religieuse en tant que descendant du prophète et icône de la résistance. De plus, le Hezbollah entretient également le culte des martyrs, et Nasrallah lui-même se vante périodiquement d’avoir donné son fils à la résistance, celui-ci ayant été tué en 1997 par l’armée israélienne au Liban Sud.
La dimension de résistance à l’envahisseur est tout aussi importante car c’est ce mythe, soigneusement entretenu, qui a permis au Hezbollah de prendre l’ascendant sur son rival chiite, le mouvement Amal.
Lorsqu’Israël décide unilatéralement en mai 2000 de se retirer du Liban Sud, le mouvement est largement crédité de cette victoire libanaise pour avoir poussé l’armée israélienne à partir en la harcelant militairement. Le acquiert alors ses lettres de noblesse de résistance, mais semble perdre sa raison d’être maintenant qu’Israël n’occupe plus le Liban. Une solution est rapidement trouvée en invoquant le cas des fermes ou hameaux de Chebaa, une région d’environ 25 km² annexée par Israël durant la guerre des six jours en 1967. Disposant d’importantes ressources en eau, ce minuscule territoire libanais a été progressivement occupé par l’armée syrienne dans les années 1950 et 1960, ce qui a conduit l’ONU à le considérer comme syrien. Les termes de la résolution 425 votée en 1978, « demande que soient strictement respectées l’intégrité territoriale, la souveraineté et l’indépendance politique du Liban à l’intérieur de ses frontières internationalement reconnues ». L’occupation israélienne des fermes de Chebaa permet donc au Hezbollah, puis au gouvernement libanais d’affirmer que le retrait israélien n’a pas été complet. La résistance à l’envahisseur sioniste peut donc continuer selon les mêmes termes qu’avant le retrait israélien.
Enfin, le discours du Hezbollah comprend une dimension ouvertement raciste. Comprenant qu’il est important de bien désigner l’ennemi, le martèle qu’au-delà de la libération du territoire libanais, Israël représente un ennemi mortel qui ne saurait être toléré aux frontières du Liban. Par extension, le Hezbollah inclut également dans sa dialectique les États-Unis, responsables d’avoir créé la puissance israélienne et de la soutenir à bout de bras. Israël reçoit environ trois milliards de dollars chaque année de la part du gouvernement américain, sous forme de dons, d’armements ou de prêts, même si c’est également le cas de la plupart des pays de la région. Ainsi, en 2004, l’Égypte a perçu 1,87 milliard de dollars, la Jordanie 560 millions de dollars, sans compter l’Afghanistan avec 1,77 milliard et l’Irak où l’aide américaine atteint dans des circonstances particulières plus de 18 milliards de dollars. Le Moyen-Orient absorbait 58 % du total de l’aide américaine en 1994, pour se réduire à 38 % une décennie plus tard.
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