L’affaire Aristote n’est pas terminée
06 mai 2008
L’affaire Aristote n’est pas terminée
Décidément, l’affaire Aristote est loin d’être close. A la polémique médiatique succède enfin une disputatio strictement universitaire. On n’ose écrire “plus sereine” car elle est précédée d’un appel d’enseignants, de chercheurs, de personnels, d’étudiants de l’Ecole Normale supérieure (Lettres et sciences humaines) comptant désormais par plus de 200 signatures. La direction de l’Ecole vient en effet de faire savoir qu’elle créait une comité ad hoc d’experts recrutés essentiellement en dehors de son conseil scientifique afin d’étudier toutes les pièces du dossier (le livre même, objet de tant de courroux, Aristote au Mont Saint-Michel, ainsi que les réactions qu’il a suscitées) avant de proposer à l’auteur Sylvain Gouguenheim, professeur d’Histoire médiévale en son sein, de l’auditionner afin qu’il s’explique, avant de transmettre un avis à la direction du conseil d’administration de l’Ecole “qui évaluera les suites à donner”. Ultime précision assez troublante en son principe, quand bien même aurait-on dénoncé le fond de son travail : sanction ? mise à pied ? renvoi ? procès ? A moins qu’il ne soit condamné à réécrire son livre. Sans aller jusqu’à le brûler en place de Grève, il y aurait là amplement de quoi en faire un martyr. En attendant, le dossier de l’affaire s’est enrichi ce matin d’une intéressante réflexion du philosophe Alain de Libera.
Source: Le Blog de Pierre Assouline, La république des livres.
06 mai 2008
L’affaire Aristote n’est pas terminée
Décidément, l’affaire Aristote est loin d’être close. A la polémique médiatique succède enfin une disputatio strictement universitaire. On n’ose écrire “plus sereine” car elle est précédée d’un appel d’enseignants, de chercheurs, de personnels, d’étudiants de l’Ecole Normale supérieure (Lettres et sciences humaines) comptant désormais par plus de 200 signatures. La direction de l’Ecole vient en effet de faire savoir qu’elle créait une comité ad hoc d’experts recrutés essentiellement en dehors de son conseil scientifique afin d’étudier toutes les pièces du dossier (le livre même, objet de tant de courroux, Aristote au Mont Saint-Michel, ainsi que les réactions qu’il a suscitées) avant de proposer à l’auteur Sylvain Gouguenheim, professeur d’Histoire médiévale en son sein, de l’auditionner afin qu’il s’explique, avant de transmettre un avis à la direction du conseil d’administration de l’Ecole “qui évaluera les suites à donner”. Ultime précision assez troublante en son principe, quand bien même aurait-on dénoncé le fond de son travail : sanction ? mise à pied ? renvoi ? procès ? A moins qu’il ne soit condamné à réécrire son livre. Sans aller jusqu’à le brûler en place de Grève, il y aurait là amplement de quoi en faire un martyr. En attendant, le dossier de l’affaire s’est enrichi ce matin d’une intéressante réflexion du philosophe Alain de Libera.
Source: Le Blog de Pierre Assouline, La république des livres.

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