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Emir Abdelkader : HEND SADI ET LAHOUARI ADDI OU L’HISTOIRE ASSERVIE

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  • Emir Abdelkader : HEND SADI ET LAHOUARI ADDI OU L’HISTOIRE ASSERVIE



    Par : HOSNI KITOUNI
    CHERCHEUR EN HISTOIRE ET AUTEUR

    “Je veux, dans ce court texte, montrer combien la controverse sur l’émir Abdelkader n’est pas d’ordre historique, comme le prétendent nos deux universitaires, mais idéologique, qu’elle relève des usages publics du passé sur lesquels il arrive qu’aucune unanimité ne se réalise, y compris dans les sociétés les plus démocratiques.”

    La polémique autour de l’émir Abdelkader ne cesse de faire des vagues, et voilà que des universitaires connus, Hend Sadi, mathématicien, et Lahouari Addi, sociologue, y ajoutent une couche, apportant de nouveaux éléments à la controverse née, rappelons-le, de l’intervention d’Aït Hamouda à la télévision El-Hayat, accusant l’émir Abdelkader d’avoir été un “traître” à son pays, en signant le traité de la Tafna (1837) reconnaissant la souveraineté de la France sur l’Algérie. Les prolongements judiciaires sont venus donner une nouvelle ampleur à la controverse, suscitant une réelle émotion au sein de l’opinion. Ce qui apparaissait comme une énième bravade d’un personnage connu pour ses sorties intempestives est devenu une vraie affaire politique : a-t-on le droit de poser des questions à notre passé et de porter des jugements sur les figures historiques ?

    La contribution de M. Hend Sadi (Liberté, 7 juillet 2021) faisant suite au post de Lahouari Addi (20 juin) et une nouvelle contribution de ce dernier (Liberté, 10 juillet 2021), loin d’apporter des clarifications et un apaisement à la controverse, l’ont au contraire attisée en manifestant leur opposition totale sur l’opportunité de l’insurrection de 1871 et sa place dans le récit national.
    Je veux pour ma part, dans ce court texte, montrer combien la controverse sur l’émir Abdelkader n’est pas d’ordre historique, comme le prétendent nos deux universitaires, mais idéologique, qu’elle relève des usages publics du passé sur lesquels il arrive qu’aucune unanimité ne se réalise, y compris dans les sociétés les plus démocratiques.
    Enfin, je souhaite établir la filiation historique de nos usages nationaux, et donc aussi ceux de MM. Hend Sadi et Lahouari Addi, pour montrer combien ils demeurent dépendants de la matrice épistémique coloniale. J’espère ainsi faire le lien entre la crise du récit national et les perspectives culturelles ouvertes par le Hirak.

    “ABDELKADER L’ORANAIS” CONTRE “EL-MOKRANI LE KABYLE”
    Commençons par Lahouari Addi. Sous le titre sans ambiguïté, “Honneur et gloire à l’émir Abdelkader “, il écrit : “Une polémique aussi stérile qu’indigne a été lancée par Noureddine Aït Hamouda récemment au sujet de l’émir Abdelkader, et aussi de leaders nationalistes originaires de l’Oranie (…) la finalité de cette entreprise était de monter l’Oranie contre la Kabylie.” Pour lui, les documents à charge contre l’émir Abdelkader sont “apocryphes”, œuvre des Français. L’échec de l’Émir en 1847 s’explique “en partie (par) l’absence de la conscience nationale” et “l’avance économique, politique, scientifique et militaire de la France”. Lahouari Addi aurait pu s’en tenir là, mais il lui restait à justifier “l’opposition” de l’Émir à l’insurrection de 1871, qui, selon lui, était conscient de son inopportunité et l’aurait par conséquent vivement déconseillée aux deux chefs charismatiques : “Sans porter atteinte à la mémoire d’El-Mokrani et de Cheikh Haddad, nous pouvons dire que cette insurrection a été une erreur au vu des conséquences subies par la société. Cette insurrection a été la cause du plus grand désastre humanitaire de l’histoire de l’Algérie. Des dizaines de milliers de personnes tuées, des milliers de déportés à Cayenne, des centaines de milliers d’hectares confisqués.”
    Cette assertion rapportée aux tensions régionalistes, dont le contexte est chargé en ce moment, ne pouvait pas manquer de donner une connotation polémique à son intervention. Lui, l’universitaire “oranais” venant à la rescousse de “leader oranais” et portant un jugement discutable sur l’insurrection de 1871 associée à des personnalités “kabyles”.
    L’assertion de Lahouari Addi est, certes, inhabile, car ni Abdelkader, ni Benbadis, ni Boumediene, ni Messali ne sont marqués historiquement par leurs lieux de naissance ; aucun d’eux ne s’est revendiqué comme portevoix d’une région et n’est devenu célèbre pour cette raison. En outre, être oranais (au sens régional) est une identification plutôt récente à laquelle par exemple les “Tlemcéniens” refusent d’y consentir. Pourquoi dès lors L. Addi régionalise-t-il le débat et de manière aussi anachronique ?
    Hend Sadi dans sa réponse n’accuse pas Lahouari Addi de “régionaliste”, mais d’ “Arabo-islamiste”, ce qui, à ses yeux, semble être sensément synonyme. Il lui reproche de tenir “pour donnée acquise l’idée que l’identité fondamentale et authentique de Tamazgha, et donc de l’Algérie, est arabe et islamique”.
    C’est donc fort logiquement, ajoute Hend Sadi, “qu’il voit en l’émir Abdelkader et en Ben Badis les figures de proue du ‘patriotisme’, là où d’autres seraient fondés à voir de l’aliénation et du reniement”.
    Dans cette formulation, Hend Sadi postule que reconnaître un quelconque mérite “patriotique” aux deux personnages historiques, c’est forcément se revendiquer de l’“arabo-islamisme” ou que contester l’intemporelle “identité amazighe”, cela relève de la même tendance “arabo-islamiste”.
    M. Hend Sadi ne prend même pas soin d’interroger ces catégories “identité fondamentale et authentique” et “arabo-islamisme”, comme si leurs sens échappaient au temps et aux circonstances. Or, l’arabisme, l’islamisme et encore plus l’“arabo-islamisme” sont d’origine moderne.
    La seule “unité monde” pour les musulmans de l’époque de l’Émir, c’était l’Empire ottoman. En outre, M. Hend Sadi prétendrait-il que “ l’identité de l’Algérie” aurait été façonnée dans le marbre d’une unité indivisible depuis la nuit des temps ? C’est aller à contresens de ce qu’il prétend défendre. Poursuivons : pointant quelques “documents” et “faits”, Hend Sadi réitère ses accusations de traîtrise contre l’Émir, pour s’être rallié à la France en 1847, et refusé en 1871 son soutien à El-Mokrani et aux insurgés au moment où ils en avaient le plus besoin. N’est-ce pas, s’interroge-t-il, “par réminiscences des rancunes emmagasinées contre les Kabyles qui étaient acquis à l’union dans la lutte – dès 1830, ils avaient envoyé des contingents pour se battre à Alger contre le débarquement des troupes françaises –, mais avaient refusé de se soumettre à son pouvoir féodal ?” Et voilà comment l’Émir se retrouve embarqué dans l’ “anti-kabylisme” par ce raisonnement renversant.

    L’ARBRE QUI CACHE LA FORÊT
    En déboulonnant la statue de l’Émir, en voulant effacer son nom du roman national, Hend Sadi ne compte pas en rester là et laisser la page historique vierge et l’hagiographie orpheline de héros. Car, pour lui, “la question qui reste posée aujourd’hui est le crédit que peut recueillir la décision d’attacher symboliquement la naissance d’un État à un personnage (Abdelkader) aussi ambigu et dont l’acte dernier a été de tourner le dos au destin de son peuple et à son pays qu’il s’engage à quitter définitivement”. Au “traître” Abdelkader, il oppose El Mokrani et “son insurrection (pour) faire tomber un système colonial particulièrement inique”.
    Et le voilà déroulant son propre récit de remplacement : “Au bout de dix mois, le soulèvement qui a embrasé la Kabylie et une bonne partie des Hauts-Plateaux, du Centre et de l’Est est écrasé et les insurgés, en premier lieu leurs chefs, en paient le prix fort. Le premier d’entre eux, Mokrani, est tué sur le champ de bataille d’une balle entre les deux yeux”, alors que son frère Boumezrag, le vieux Cheikh Aheddad, chef confrérique des Rahmaniya, son fils Aziz qui avoue lutter “pour l’indépendance avec le peuple kabyle” sont tous faits prisonniers.
    Et Hend Sadi d’asséner : “Au regard du sort d’Abdelkader devenu un des plus riches propriétaires terriens de Damas où il vit entouré de sa cour en seigneur respecté (…) et de celui réservé aux chefs de l’insurrection de 1871, le contraste est violent.”
    Et il poursuit que loin d’être un désastre humanitaire comme le voit Lahouari Addi, “le souvenir de 1871 a nourri notre aspiration à la libération, (il) a structuré et habité notre mémoire collective dans laquelle Mokrani, même vaincu, est resté “astre parmi les étoiles’”. Pour lui, il n’y a aucun doute : “Le sursaut de 1954 n’a été possible que par cet esprit de résistance nourri aux sacrifices de 71.”
    Cette narration est évidemment très personnelle et ne restitue pas les faits de l’insurrection de 1871 de manière objective et fidèle à leur réalité. Elle ne rend surtout pas justice à tous ceux qui sont morts sur le champ de bataille, dans les prisons ou en déportation.

    Aux 147 chefs jugés par la cour d’Assise de Constantine, elle passe sous silence les 360 tribus insurgées depuis Cherchell jusqu’à Tébessa, depuis Dellys jusqu’à Ouargla. Comme l’écrit l’historien Idir Hachi, l’insurrection “fut transterritoriale, transrégionale et translinguistique”. Attribuer en outre, en insultant les faits, un rôle démesuré à El-Mokrani, dépassant de loin sa stature réelle dans l’insurrection, c’est tomber dans les mêmes travers de l’historiographie dominante et de son hagiographie facultative. En outre, Hend Sadi s’est-il vraiment assuré que son héros est inattaquable, réunissant toutes les qualités pour représenter “la langue du non” et la “lutte contre l’asservissement” ?

    وقد طوَّفتُ في الآفاق حتى رضيتُ من الغنيمة بالإيابِ

  • #2
    EL-MOKRANI OU LA DOUBLE VIE D’UN FEUDATAIRE
    Certes, Ahmed El-Mokrani a lancé l’insurrection dans le Medjana, Hodna, le 14 mars 1871, soit cinq mois après la première révolte des spahis à Souk Ahras, mais avant ce jour fatidique, et durant 18 ans, El-Mokrani a été l’ami fidèle et fonctionnaire discipliné de la France avec rang de bachagha, le plus haut grade dans sa fonction.
    Disposant d’un puissant goum armé, il assurait le commandement de plusieurs tribus, récoltait l’impôt, réprimait les insurrections, combattait les ennemis de la France. Services pour lesquels il recevait une forte indemnité et une ristourne de 10% sur l’impôt et les amendes pressurés sur les tribus. Quelques faits parmi d’autres : “15 novembre 1854 : son frère Lakhdar atteignait Boubaghla, le traquait et le tuait, aux Bni Mellikeuch. 1860, dans le Hodna de Barika, il réprima le soulèvement de Med Boukhentach. 1861 : on le nommait officier de la Légion d’honneur. 1863 : il était l’invité de l’Empereur aux fameuses chasses de Compiègne où il eut un grand succès.”
    L’historien algérien Idir Rachi rapporte que le 14 juillet 1870, El-Mokrani et plusieurs autres chefs indigènes, apprenant le déclenchement de la guerre franco-prussienne, adressèrent une lettre à l’Empereur Napoléon III dont voici un extrait : “Nous demandons à Votre Majesté qu’à l’exemple des Français il nous soit permis de mettre nos biens et nos personnes à votre disposition (…) Nous supplions Votre Majesté d’accepter la modeste offrande de nos fortunes et le secours de nos bras. Verser notre sang pour la France est un droit pour nous plus encore qu’un devoir (…)” Que faire de ce El-Mokrani, comment concilier son amitié indéfectible avec la France durant 18 ans avec la statue de héros national que Hend Sadi veut lui dresser ? Comme on le constate, le problème avec El-Mokrani est exactement le même qu’avec l’émir Abdelkader ; ce sont deux figures historiques qui ont deux vies, deux parcours, deux facettes qui se contredisent, s’opposent et font désordre au regard du roman univoque écrit par l’idéologie dominante. Car, quel que soit le côté par lequel on veut prendre ces personnages, il y a toujours une face d’ombre qui s’oppose à une face lumière. La question qui se pose aujourd’hui est celle de savoir comment ces deux figures se sont imposées à nous comme des héros du nationalisme. Est-ce vraiment comme le supputent Hend Sadi et Lahouari Addi parce qu’ils nous ont été transmis par la mémoire collective ? Je soutiens, pour ma part, que nous sommes les héritiers inconscients d’un récit colonial dont nous en avons fait, par un effet de miroir, notre propre récit national. Je veux rapidement apporter quelques éléments de réponse toujours en relation avec les deux personnages objet de la controverse.

    RÉCIT COLONIAL ET SON HÉRITAGE
    En décidant en 1966, une année seulement après son coup d’État, de rapatrier la dépouille de l’émir Abdelkader, Houari Boumediene révélait en fait son ambition d’être le chef incontesté de cette nation.
    La biographie de l’Émir fut donc réécrite et son mythe définitivement scellé dans le bronze de la statue équestre que le même Boumediene inaugure le 5 juillet 1968, sur l’ancienne place Bugeaud, devenue place Émir-Abdelkader. Ce renversement en miroir de la symbolique est révélateur de la rhétorique du discours nationaliste dont nous sommes, hélas, toujours les promoteurs inconscients ou velléitaires.
    Les thuriféraires de l’Émir, qui se chargent depuis lors de vendre le personnage à l’opinion publique, ont sans doute oublié qu’au milieu des années 1920, deux historiens de l’Université d’Alger, Paul Azan et Gabriel Esquer, ont commencé à plaider pour l’intégration d’Abdelkader dans la commémoration officielle française. Allant plus loin, un journal d’Alger, Akhbar, avait lancé l’idée d’élever une statue à l’émir Abdelkader, dont l’emplacement n’était autre que la place de l’Émir actuelle.
    De même, des appels au transfert de sa dépouille de son exil à Damas vers l’Algérie ont régulièrement été lancés depuis l’entre-deux-guerres. Mais l’opinion française sur la question était très divisée : “Lorsque le conseil municipal de Tébessa décide en mars 1928 de désigner une voie de circulation ‘boulevard de l’Émir’, le gouverneur général Pierre‐Louis Bordes intervient et refuse l’autorisation nécessaire.” Cela n’a pas empêché Oran d’avoir sa “voie l’Émir”.
    Le geste de Boumediene aurait donc pu être accompli dès 1920 par le gouverneur général de l’Algérie, n’était l’opposition irréductible d’une partie de l’opinion publique coloniale qui restait farouchement hostile à ce qu’un indigène soit élevé au rang de héros de la nation. Cela, au moment où un autre indigène, Ferhat Abbas, militait ardemment pour sa cause.
    Il écrit dans La Tribune indigène algérienne du 26 février 1926 : “ Le moment n’est‐il pas venu de reconnaître la gloire de nos ancêtres vaincus ? Dans la capitale nord-africaine (d’Alger), devant (la statue de) Bugeaud, dont le rêve a presque été réalisé, il y a une place réservée pour une statue. C’est l’endroit où Abd al‐Qâdir doit être immortalisé. C’est l’endroit où sa statue doit être élevée en hommage à l’héroïsme du paysan algérien qui, armé de sa foi, a défendu son humble maison (...)”
    En prévision des commémorations du centenaire de la colonisation, en avril 1930, un pamphlet apparaît, signé des initiales de l’historien Gabriel Esquer, qui préconise “de reconnaître officiellement la résistance algérienne en honorant ses deux plus éminents dirigeants, Abdelkader et Muhammad El-Mokrani (1815‐71)”. Et souligne Jan C. Jansen : “Esquer a fait l’éloge de ces deux hommes comme étant de magnifiques et nobles guerriers qui n’ont été hostiles à la France que pendant une petite partie de leur vie.”
    Résumant la vie de l’Émir à l’occasion de l’année de l’Algérie en France, le journal Le Monde écrit : “Abdelkader (1807-1883) fut l’’émir parfait’ : chef de la résistance arabe à la conquête française de l’Algérie puis partenaire loyal sans servilité de la France, sauveur des chrétiens de Damas en 1860, consolateur épistolaire de l’impératrice Eugénie après Sedan, héros des livres d’histoire de France puis de l’Algérie indépendante .”
    À cette occasion, les Musées de France ont sorti de leurs réserves tous les objets offerts ou confisqués à l’Émir pour l’installation d’une exposition qui lui rend hommage.
    Depuis 1847, la France a toujours cherché à neutraliser l’image subversive de l’Émir, en gommant à grands traits son passé antifrançais, pour faire valoir l’“Ami de la France” qu’il a aussi été. Les nationalistes algériens ont tenté de faire exactement le contraire en renversant simplement à leur avantage le récit de sa vie et celle d’El-Mokrani.
    Dans un cas comme dans l’autre, la même matrice épistémique est à l’œuvre, une histoire élitaire, héroïsante d’où sont exclus les subalternes comme sujet historique.
    Qualifier de traître ou de héros l’émir Abdelkader ou El-Mokrani n’est pas forcément “se libérer d’une aliénation idéologique mortifère en s’appropriant notre passé et notre identité”, comme l’affirment Hend Sadi et Lahouari Addi. On ne déconstruit pas des “mythes sur lesquels toute société est construite” si on ne met pas en cause les postulats épistémiques de cette histoire : qui et pourquoi nous a-t-il fabriqué ces héros ?

    EN GUISE DE LONGUE CONCLUSION
    Associer à l’insurrection de 1871 le seul nom d’El-Mokrani, comme le soutient Hend Sadi, c’est reprendre à son compte un discours construit par Louis Rinn, dont le livre Histoire de l’insurrection de 1871 demeure la plus importante somme écrite sur cet événement.
    Dès la préface, il met les choses au point : “L’insurrection de 1871, en Algérie, n’a été ni une révolte de l’opprimé contre l’oppresseur, ni la revendication d’une nationalité, ni une guerre de religion, ni une guerre de race ; elle n’a été que le soulèvement politique de quelques nobles mécontents et d’un sceptique ambitieux que le hasard de la naissance avait rendu le chef effectif d’une grande congrégation religieuse.” Et, prémonitoire, il ajoute : “L’histoire, un jour, racontant les événements de cette époque, dira : l’insurrection de Mokrani. Ce fut en effet le bachagha El-Hadj Mohamed Ben El-Hadj Ahmed El-Mokrani qui seul déchaîna cette lutte formidable.” Faire d’El-Mokrani le héros incontestable de l’insurrection de 1871, c’est neutraliser la force subversive du soulèvement le plus vaste et le plus populaire contre la présence française. C’est faire l’impasse par exemple sur les Chartya, groupes clandestins de 10 à 15 personnes qui se sont constitués dès octobre 1870, qualifiés par l’historien Charles Robert Ageron de “véritables cellules révolutionnaires” qui se substituèrent aux Djemma officielles (ordonnées par le sénatus-consulte de 1863) pour surveiller les caïds et instaurer une sorte d’ordre populaire anticolonial. C’est oublier la révolte spontanée des Ouled Aïdoun et des Bni Tlilen dans la Kabylie orientale, c’est passer sous silence les révoltes des spahis de Souk Ahras, les soulèvements des paysans de Batna, des Aurès et du Belezma sur lesquels El-Mokrani n’avait absolument aucune influence directe ou indirecte.
    En outre, c’est passer au second plan le rôle considérable joué par la confrérie Rahmanya et son chef charismatique Cheikh El-Hadad, qui fut la véritable étoile de l’insurrection populaire et son guide spirituel incontesté. Notons en passant que la Rahmanya, dans son mode d’organisation, son fonctionnement et son recrutement, a très largement inspiré par effet d’“économie morale” ( Edward P. Thompson) les membres de l’OS et du 1er Novembre. L’entrée en lice des Khouans donna à l’insurrection son véritable souffle et son caractère populaire.
    Quand de son côté Lahouari Addi avance que l’insurrection de 1871 “a été une erreur au vu des conséquences subies par la société”, il est en pleine téléologie, expliquant l’événement par sa fin. Si toutes les guerres ne devaient être engagées que pour être gagnées, aucune guerre de l’histoire de l’humanité n’aurait été déclarée en raison précisément de l’échec présumé qu’en aurait eu l’un des belligérants. En outre, les opprimés engagent parfois des guerres non pour les gagner, mais simplement pour desserrer un étau psychologique, politique, ou débloquer une situation sociale devenue intenable.
    Ceux qui s’engagent à mourir préfèrent parfois la mort à la vie et espèrent pour les survivants un meilleur sort que le leur. Les jeunes du Hirak sortis le 22 février 2019 en levant au ciel leur cri de ralliement “Nous sommes les enfants de Ben M’hidi et d’Ali la Pointe” ont montré combien l’histoire officielle a si peu de prise sur eux. Pour les combattre, les baltaguia ont sorti un Ben Badis militarisé et d’autres icônes chloroformées, mais, peine perdue, rien ne pouvait arrêter une jeunesse assoiffée de renouveau, qui ne voulait plus comme héros de ses espérances les “héros ambigus”.
    وقد طوَّفتُ في الآفاق حتى رضيتُ من الغنيمة بالإيابِ

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    • #3
      EL-MOKRANI OU LA DOUBLE VIE D’UN FEUDATAIRE
      Certes, Ahmed El-Mokrani a lancé l’insurrection dans le Medjana, Hodna, le 14 mars 1871, soit cinq mois après la première révolte des spahis à Souk Ahras, mais avant ce jour fatidique, et durant 18 ans, El-Mokrani a été l’ami fidèle et fonctionnaire discipliné de la France avec rang de bachagha, le plus haut grade dans sa fonction.
      ce qu'on a appelé thawrat el mokrani, c'est en réalité celle de cheikh ahaddad.

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      • #4
        İl s est révolté suite à la saisie de tous ses biens Et degrade
        il était très riche et faisait la loi en Kabylie
        Alors résistant ou résisté les faussoyeurs de l' histoire vont se terrer pour un instant
        Avant de nous dévier vers leurs Dreams
        Gone with the Wind.........

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        • #5
          La Révolte de 1871 attribuée à tort à Al Mokrani ?

          Quel rôle a eu réellement Al Mokrani dans la révolte de 1871 ? Les avis à ce propos divergent. Le chercheur Ali Farid Belkadi bouscule ici certaines informations historiques. Et vous qu'en pensez-vous ?


          C’est bel et bien Lakhdar Al-Mokrani accompagné de son frère Boumezrag qui a assassiné Boubaghla (colonel Nil Robin). Une autre version attribuée à un géomètre français qui travaillait non loin de là, le confirme. Une péripétie parmi d’innombrables autres. La lettre manuscrite de Lakhdar Al-Mokrani adressée à l'officier Dargent, est à verser au débat, mais pas dans le cadre de cet article. Des photos ont été prises du crâne de Boubaghla, qui au moment où j’écris ces lignes, gît toujours dans une boîte.

          Les sources indispensables à la compréhension de l’époque sont consignées dans Le "Rapport établi au nom de la Commission d’enquête sur les actes du gouvernement de la défense nationale". Publié à Versailles, par Cerf et fils, en 1875, connu sous le nom du député De la Sicotière Tome I, II, III., 890 pages, (que j’ai acquis chez un bouquiniste à Paris). Ce rapport saisissant détaille longuement le rôle joué par les Al-Mokrani aux cotés du corps expéditionnaire français.

          Les députés, les ministres et les militaires français de l’époque débattent au fil des pages de l'insurrection de 1871. Les militaires qui témoignèrent dans ce rapport du député De la Sicotière confirment par ailleurs les affirmations du colonel Rinn concernant l’insurrection de 1871 qui fut attribuée à tort à Al-Mokrani.

          En fait le véritable meneur fut Mohand Ou-Ali Belkadi qui enflamma les khouans de la Kabylie. Voici ce qu’écrit le colonel Rinn : « En réalité, celui qui, dès le 10 avril, commença à soulever les indigènes de la région, alors que le caïd Ali était encore dans le devoir, fut le prédicateur Mohand ou-Ali Belkadi de Bou-Hinoun (Béni Zmenzer). Son influence était absolue dans tout le pâté montagneux des Beni-Aïssi, et Cheikh-el-Haddad avait en lui un agent aussi habile que dévoué. Mohand-ou-Ali Belkadi était un prédicateur exalté et entraînant; il avait une véritable éloquence, et, de plus, il était depuis longtemps aimé et estimé dans le pays, en raison de sa charité et de ses vertus privées.

          Au début, ce fut surtout contre Ali-Oukaci qu’il excita les gens, en disant qu’il fallait commencer par débarrasser le pays de tous les « mtournine» ou renégats qui servaient les Français, alors que la volonté de Dieu était si manifestement hostile aux chrétiens »
          .
          Mohand Ouali Belkadi, dont l’histoire est encore contée en Haute Kabylie, jusqu’à nos jours, fut entièrement dévoué au Cheikh Ahaddad, le chef de la Rahmaniya. Aziz le fils, fut le compagnon d’arme de Mohand Ou-Ali Belkadi, ce dernier sera pris les armes à la main et condamné au bagne comme beaucoup d'autres insurgés kabyles, il est d’abord écroué à la prison d’El-Harrach (Alger) où il passera cinq ans. Le député Warnier qui avait ses entrées chez les Al-Mokrani, dira dans sa déposition à propos de Boumezrag Al-Mokrani, qu’il connaissait parfaitement : « C’est un Arabe plus que complet. Il a gardé tous les vices de sa race et il y a ajouté les vices de la civilisation française ».

          Pour plus de compréhension sur les déloyautés diverses des Al-Mokrani, envers leurs compatriotes, nous citerons d’abord l'Emir Abdelkader.

          Lorsque celui-ci apprit par Abdesselam le passage des «Portes de Fer» par les troupes françaises, contrairement aux engagements pris par la France lors de la signature du Traité de la Tafna il lui écrivit : "La rupture vient des chrétiens. Votre ennemi est devant vous, retroussez comme il faut vos vêtements et préparez-vous au combat. De toutes parts le signal de la guerre sainte est donné. Vous êtes l'homme de ces contrées, je vous ai placé là pour en fermer les issues. La victoire s'il plaît à Dieu couronnera notre persévérance".

          L'Emir Abdelkader, habituellement réservé, prononça une terrible malédiction contre les AI-Mokrani : "Que leurs vœux ne soient jamais exaucés. Que leur prière ne soit Jamais accueillie. Qu'ils vivent dans l'opprobre et la misère. Qu'ils tombent assez bas pour qu'un misérable juif puisse les soumettre à son pouvoir". L'Emir Abdelkader fut ébranlé par la nouvelle du ralliement des Al-Mokrani aux troupes du corps expéditionnaire français, commandés par le duc d'Orléans.

          Un peu plus de trois siècles auparavant, en 1518, Abou Al-Abbas Ahmed Belkadi (qui deviendra en 1520 roi d’Alger, après avoir chassé Khaïr-Eddine de la ville) et Aroudj maudirent les Al-Mokrani pour leurs accointances avec les Espagnols qui occupaient Bougie.

          Les Al-Mokrani s’étaient alliés aux Espagnols, en gratitude, ceux-ci les équipèrent de mousquets et leur construisirent le fort de Bordj Kala’a. Ceci est dans le Ghazawât ‘Arûj wa Khayr al-Dîn de Jean-Michel de Venture de Paradis [1729-1799]), J. Angé, 1837, 2 vol., 374 et 426 p. réédit. Bouslama, Tunis, 1984.

          Un mot encore : une croix figurait sur la bannière des Mokrani, où était également inscrit en lettres d'or un verset du Qoran : Nassroun min Allah wa fathoun qarib. "Un secours vient de Dieu et la victoire est proche", qu'ils brandissaient en allant faire la chasse à leurs compatriotes, dont Boubaghla décapité par eux, au nom de l'armée d'occupation française et de l’Algérie française.

          Ali Farid Belkadi (Rosas, Espagne)

          lematindz.net



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          • #6
            Les sources indispensables à la compréhension de l’époque sont consignées dans Le "Rapport établi au nom de la Commission d’enquête sur les actes du gouvernement de la défense nationale". Publié à Versailles, par Cerf et fils, en 1875, connu sous le nom du député De la Sicotière Tome I, II, III., 890 pages, (que j’ai acquis chez un bouquiniste à Paris).

            Ce rapport saisissant détaille longuement le rôle joué par les Al-Mokrani aux cotés du corps expéditionnaire français

            Ali Farid Belkadi.

            Pour ceux que cela intéresse, le livre est consultable en ligne et téléchargeable en format texte et pdf :

            [ICI]

            Très intéressant le passage [ p.766 -771]:
            Dernière modification par sako, 24 juillet 2021, 15h35.

            Commentaire


            • #7
              Merci Sako

              Code:
              Ali Farid Belkadi
              Le monsieur m'a bloqué sur twitter y a un bon moment parce que je n'ai pas été tendre avec lui sur un coup de gueule ( suite a son acharnement sur l'emir. abdelkader ... a vrai dire avec M.Belkadi tous le monde prends sur la gueule )...

              le cas de l'émir m'intéresse beaucoup ... les motivations , les circonstances , es le faite d'etre trés reconnaissant d'avoir été libéré avec la parole donnée a Napoléon de ne plus reprendre les armes et de retourner en Algérie ? es de la fascination et de la frustration face au décalage entre son monde et la France ( développement, capacité..) ,....es un rapprochement pour espérer la libération de certains membres de sa familles ( son frère et sa famille selon certains archives turques ) ...
              le fait d'avoir deux fils qui ont repris la lutte armée, l'un avant sa mort ( certains se posent même la question si l'emir ne jouais pas un double jeux , s'il était sincère dans la dénonciation de son fils ) et l'autre après sa mort ( l'emir abdelmalek )...
              ou tous simplement l'emir a tourné le dos a l'épée et il ne croyais plus a la lutte dans le contexte pourrie de l'époque.
              un sujet fort intéressant loin de toute polémique
              Dernière modification par bouberita, 26 juillet 2021, 22h24.
              وقد طوَّفتُ في الآفاق حتى رضيتُ من الغنيمة بالإيابِ

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              • #8
                .....

                Ainsi abd al-qâdir avait cette fois, intercédé pour une cause qu'il trouvait d' autant plus juste, qu'il y était lié par la carrière et l'histoire. Bien qu' approché par urbain lui-même pour lui faire endosser le rôle de roi arabe pour le compte de napoléon, rôle qu' il avait décliné749, il n' en considérait pas moins la portée et la justesse du travail de son interlocuteur. En invitant l'ambassadeur de l'empire ottoman à la même table que le conseiller de l'empereur napoléon iii, abd al-qâdir fondait une sorte de ligue anticoloniale750. Ce moment était l'heure de gloire de l'idée d'une algérie franco-musulmane.ce moment était l'heure de gloire de l'idée d'une algérie franco-musulmane.

                La défaite de napoléon iii, survenue en 1870 contre la prusse, était la propre défaite d'abd al-qâdir. Ce moment constitua la fin d'un armistice. Même s'il n'existe pas de preuve formelle, c' est à travers l'itinéraire de son fils muhyiddîn que l'on peut estimer qu'abd al-qâdir tenta d' agir en algérie par la voie des armes. Habart est le premier à avoir remis en cause la version officielle française et affirme que muhyiddîn retrouva même les fils de hamdan efendi et un proche de mohammed ben abdallah (que 1 'émir avait refusé de voir à bursa) dans la révolte 751 . Bruno étienne remet en cause la propagande française qui a très vite cherché à montrer le reniement du patriarche algérien pour son fils, très tôt dans l' année alors que lui n' a « trouvé qu'une lettre datée d'avril 1871 dans laquelle l'émir vient d' apprendre le départ de son fils... Ce qui est pour le moins surprenant pour deux raisons : La première parce que nous savons par le poste de damas que muhyiddine est parti le 20 octobre 1870 ... Et la seconde parce que l'émir contrôlait rigoureusement tout ce que ses fils faisaient »752. La notice de « muhyiddîn pa~a » du tarikh 'ulama dimashq présente des détails qui excluent une action due au coup de tête d'un jeune impétueux, décrit par l'historiographie coloniale française. L' action de muhyiddîn était programmée depuis la syrie et bénéficiait d'un réseau maghrébin753 . L'intervention de ce fils d'abd al-qâdir pose la question des dispositions interrégionales de la rahmaniyya, très présente à damas, mais aussi dans la région qui s'était soulevée avec le plus de retentissement, avec des figures célèbres comme le cheikh al-mokrani. Enfin, il faut remettre en cause le soi-disant fanatisme dans le geste de muhyiddîn. Alors que la presse française le montrerait comme une pâle copie de son père, en quête de prestige, il était autant entre l'europe et l'empire ottoman par le simple fait qu'il suivait son père dans ses voyages. Celui de 1865 entre istanbul et paris (et même londres) est le meilleur exemple. à istanbul, muhyiddîn recevait la médaille osmaniye et se fit photographier dans son burnous blanc. Quelques semaines plus tard, il rencontrait napoléon iii, qui lui décernait aussi une médaille. Alors qu'abd alqâdir quittât la france à l' automne de la même année, il le laissa avec son frère mohammed. C'est l'interprète d'abd al-qâdir, charles gabeau que l'on chargea de les ramener à damas 754 . Abd al-qâdir avait rapidement demandé une médaille ottomane pour le récompenser755 . Lors de ce voyage en compagnie de gabeau les jeunes fils de 1 'émir prirent le soin de passer par 1 'égypte 756 .. • là où leur père était devenu persona non grata pour le khédive ismaïl. La compagnie d'un traducteur expert pouvait se révéler déterminante et servir des intérêts à distance. Toujours est-il que l'émir, loin de renier son fils quelque peu aventurier, il intercédait pour lui, auprès de la porte, seulement quelques années plus tard 757 . Il réclamait la reconnaissance d'une position équivalente à celle qui avait été donnée à ben sâlem,peu après son arrivée. Inclure ses fils dans les projets de colonisation du territoire de la syrie ottomane, auquel il prenait part de plus en plus fréquemment depuis 1860, place la famille comme héritière de sa position politique. Sa biographie, écrite par son ainé qui avec muhyiddîn serait les plus ardents soutiens de l' ottomanisation de la famille à la mort de leur père, est bien la preuve de la cohérence d'une transmission généalogique et politique.

                L'action de muhyiddîn pose la question de la capacité de l'émir à jauger l'échiquier politique français. En perdant un allié comme napoléon iii, c'était perdre son libérateur et son protecteur. C' était la fin de l'algérie la moins colonialiste. D'ailleurs il faut aussi considérer les liens épistolaires d'abd al-qâdir avec ismaïl urbain qui était le pire ennemi du parti procolonisation. Ce parti fut le véritable gagnant après la chute de napoléon iii. Urbain fut pour cela, obligé de quitter alger dès 1870. 758 • il est donc possible de croire qu' il a pu renseigner l'émir des réels dangers qui guettaient la population musulmane d'algérie. Celle-ci connut justement une intensification croissante des expropriations de terres à partir de cette période759.

                Abd al-qâdir ne s' est jamais désintéressé du sort de l'algérie, ni renoncé à y agir. En 1865, il profita de son prestige et de son influence pour tenter d' améliorer le sort des musulmans, largement désavantagés par les colons. En véritable diplomate, abd alqâdir a stimulé la frange politique française qui s'opposait à une algérie coloniale. Il faut voir dans ses démarches auprès de l'ambassadeur de la sublime porte à paris pour obtenir une médaille pour 1 'un des administrateurs français le plus opposé la colonisation, la tentative d'influencer le cours des choses en algérie alors en proie à de graves révoltes anticoloniales. Ses bons rapports avec napoléon iii le permettaient. Toutefois, quand celui-ci était défait par la prusse en 1870, rien ne contredit, à part la propagande de l' époque qui a imprégné l' historiographie française, qu'abd al-qâdir n' ait rien tenté pour secouer plus énergiquement le joug des colons en algérie. Même s'il le fit à travers l' un de ses fils les plus proches parce qu' il avait trop à perdre en cas d' échec, il est fort probable qu' il ait aidé, du moins facilité une action armée. Le soi-disant désaveu de muhyiddîn par son père est d' ailleurs peu crédible. Ce fils qui eut une grande responsabilité dans le tournant ottoman à la mort de son père était soutenu par ce dernier pour obtenir des terres en syrie auprès de la sublime porte.
                l'émir abd al-qâdir et les ottomans : L'itinéraire du dernier grand ayan de damas (1832-1865)
                thèse présentée comme exigence partielle du doctorat en histoire par sylvain henry cornac
                2018
                وقد طوَّفتُ في الآفاق حتى رضيتُ من الغنيمة بالإيابِ

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                • #9
                  le fait d'avoir deux fils qui ont repris la lutte armée, l'un avant sa mort ( certains se posent même la question si l'emir ne jouais pas un double jeux , s'il était sincère dans la dénonciation de son fils ) et l'autre après sa mort ( l'emir abdelmalek )...
                  L'émir Abdelmalek El Djazairi mort au combat dans la guerre du Rif.


                  ثروة الشعب في سكانه ’المحبين للعمل’المتقنين له و المبدعين فيه. ابن خلدون

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                  • #10
                    Tous les intervenants ici ont une interprétation idéologique des faits historiques relatés.
                    Donc, pour moi, leurs opinions sont erronées !!
                    Ait Hamouda qui se prétend patriote à tenté une division de la nation à un moment où l'Algérie est confrontée à des agressions extérieures par sabotages (incendies, pénuries provoquées, terrorisme armé etc...) et à des propagandes de l'extérieur pour provoquer une guerre civile.
                    Quelle mouche a piqué ce Ait Hamouda? Bizarre son comportement !!

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                    • #11
                      Donc, pour moi, leurs opinions sont erronées !!

                      A l’exception des tiennes Elghifari qui sont restaient bloquer aux glorieuses années du socialisme chères à Léon Blum ...
                      Dernière modification par infinite1, 03 août 2021, 14h38.

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