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Les religions, mortelles pour l’éternité ?

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  • Les religions, mortelles pour l’éternité ?

    « Les religions ne meurent jamais vraiment » (1/6). A l’instar des civilisations, l’histoire regorge d’exemples de cultes autrefois tout puissants puis réduits à néant. Mais le phénomène religieux semble, lui, toujours bien vivant.

    « Egypte, Egypte, il ne restera de tes pratiques religieuses que des histoires et, pour tes descendants, elles seront sans crédibilité. » Cette prophétie consignée dans l’Asclépius latin – un manuscrit rédigé aux alentours du IVe siècle, à l’époque où l’Egypte se trouvait sous la domination de Rome – annonce en réalité, avec une implacable lucidité, le devenir tragique de la plupart des religions. Alors qu’elles se présentent comme dépositaires de l’éternité des mondes, elles ne sont pourtant pas éternelles.

    Paul Valéry l’écrivait au sortir de la première guerre mondiale : « Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles. Nous sentons qu’une civilisation a la même fragilité qu’une vie. » Telle est la leçon de l’histoire : même les empires les plus puissants – celui des Perses, celui des Romains – n’ont su résister aux assauts ou à l’usure du temps.

    Ce constat peut bien sûr s’appliquer aux religions. A ce titre, exhumer la mémoire des croyances tombées dans les oubliettes de l’humanité résonne comme une invitation à questionner nos propres certitudes. A l’époque de Babylone la superbe, joyau du dieu Mardouk, qui aurait deviné que cette merveille du monde deviendrait la « grande prostituée » de l’Apocalypse de Jean ? Et, à l’époque où le paganisme était la religion officielle d’un Empire romain triomphant, qui aurait parié sur son interdiction prochaine, au profit du christianisme jadis assimilé à une subversive superstition ?

    Le Monde
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