L’un des plus grands mensonges entourant l'histoire de l'Algérie pré-coloniale est celle faisant de cette dernière ancienne colonie turque. Ceci est une contrevérité absolue sur laquelle les prosélytes de la colonisation française coloniale du début du 19e siècle s'appuient pour légitimer leur entreprise impérialiste.
Tout d'abord, pour entamer une déconstruction objective et avec le plus d'honnêteté intellectuelle possible, de ce mythe de « colonisation turque » du territoire algérien, il est, en premier lieu, nécessaire de définir ce qu'est une colonisation. Ce terme étant en langue française, il est donc tout à fait logique de nous baser sur la définition donnée de ce terme par le dictionnaire français de référence : le Larousse. Dans le Larousse, il existe trois définitions du terme coloniser », dans l'acception qui nous intéresse pour notre sujet :
Concernant la régence d'Alger, ce ne fût nullement l'Empire ottoman qui entama une entreprise de conquête du Maghreb central, mais bien les Algériens qui, en 1519, firent la demande à l'Empire musulman, par l'intermédiaire des notables et des gens importants de la ville d'Alger. Ces derniers, souhaitaient que Khair-Eddine Barberousse qui, lui aussi, se rendit à Alger quelques années plus tôt, en compagnie de ses frères, répondant à l'appel de la population locale dans le but de les délivrer du joug des Espagnols
Les frères Barberousse s’étant rendus maîtres du Maghreb central à la demande des Arabes et des Berbères locaux, sans que, d'aucune manière, l'Empire ottoman ne fût concerné par cette démarche, nous comprenons que la régence d'Alger, dans le contexte de sa naissance, ne fût ni une création, ni une colonie turque.
Cependant, ce qui va changer, quelques années après la fondation du nouvel État algérien, plus précisément en 1519, Khair-Eddine, gouverneur d'Alger, demanda à l'Empire ottoman de rattacher la Régence aux territoires du sultan, afin d'obtenir une protection face à ses nombreux ennemis. A partir de cette date, la Régence d'Alger n'avait plus de politique propre à elle et dépendait de l'Empire ottoman Ses dirigeants, sa milice, étaient désignés par Constantinople. En toute objectivité, ce constat nous amène à conclure qu'à partir de l'année 1519 et l'annexion d'Alger à l'Empire du sultan musulman, Alger fût bien une colonie turque, puisqu'elle était un « Territoire occupé et administré par une nation en dehors de ses frontières, et demeurant attaché à la métropole par des liens politiques et économiques étroits ».
Cependant, cette situation ne sera pas figée, bien au contraire, puisque dès l'année 1671, une nouvelle page s'écrit avec le début de la gouvernance des Deys. En effet, à partir de cette période, la régence d'Alger va se dégager, peu à peu, de la dépendance de l'Empire ottoman, pour devenir un État autonome dont le seul lien qui rattache Alger à Constantinople ne sera plus que théorique
La période de l'Algérie « ottomane » peut se diviser en deux périodes bien distinctes. D'une part, une première période où la régence d'Alger était véritablement une province ottomane, sans politique propre à elle, mais qui se contenta simplement d'appliquer les directives de la Sublime Porte. par contre, un second volet de l'histoire de la Régence s'ouvrira lors de la période des Deys, qui verra El Djazaïr se détacher de manière progressive de la tutelle de l'Empire ottoman, et se constituer en véritable État « indépendant » dans les faits.
En effet, la république d'Alger ne recevait plus ses ordres de Constantinople, ni ne se laissait guider par le pouvoir central turc. Alger possédait son armée, son propre budget, ainsi que sa monnaie. Également, la République déclarait la guerre et signait des traités avec d'autres puissances sans passer par l'Empire ottoman. Pour démontrer nos propos, il nous suffit de consulter certaines archives gouvernementales ou ouvrages datés de plusieurs siècles en arrière.
Le 14 août 1830, soit, quelques semaines après la prise d'Alger les troupes militaires coloniales, l'ambassadeur français Guilleminot, lors d'une conférence, voulut faire savoir au Sultan ottoman les dispositions de la France par rapport à sa nouvelle possession maghrébine. Dans cette correspondance, le général français mit bien en évidence le caractère totalement indépendant de la régence d'Alger : « Ce sont les Algériens qui décident de leur sort et qui portent la responsabilité de leur terreur, que ce sont aussi qui font et défont les traités comme bon leur semblent quand ils veulent et déclarent également la guerre à qui ils veulent. La régence d'Alger, dit-on est vassale de la Sublime Porte, mais quand nous regardons ces relations qui les lient I'une à I 'autre, nous ne pouvons croire en cette suzeraineté. Comment peut-il être question de vassalité alors qu'Alger ne paye pas de tribut et ne reconnait pas à l'Empire le droit de lui donner des ordres. Les seuls liens établis relèvent de ceux de la religion »
Dans cette correspondance, nous pouvons voir que l’ambassadeur de France auprès du Sérail turc met bien en exergue le caractère indépendant de l'Algérie précoloniale. L'Empire ottoman ne semblait pas avoir mot à dire quant aux entreprises de la Régence arabe et contre les États avec lesquels elle entretenait des relations. Aucun tribut, par ailleurs, n’était payé au pouvoir ottoman.
En 1792, Sidi Hassan, dey d'Alger, rappela ce statut autonome de la Régence dans un message suite à une demande de l'Empire ottoman de lui rendre une prise : « Par ailleurs, l'attitude que nous avons adoptée jusqu'à présent, depuis le temps de nos illustres ancêtres (que Dieu leur accorde sa miséricorde), à l'abri de leur puissante République, sous la protection de leur administration réussie, qui se caractérise par le fait que c'est un odjak, véritablement libre et responsable dans l'administration et la gestion de ses affaires : ratifiant, déboursant et concluant les traités de paix et d'amitiés avec les peuples et les nations chrétiennes de son choix, les plus proches comme les plus lointaines, et cela comme il l'entend, comme il veut et quand il veut. Aussi, il est de son bon droit de rompre les traités et les alliances avec les nations citées, s 'il juge bon que cela servira le plus favorablement ses intérêts, et favorisera ses positions envers les États avec qui il traite. Tout cela, selon sa volonté et son libre-arbitre le plus total. C'est pour cela qu'il est hautement souhaitable, voire favorable de revenir à la situation telle qu'elle était par le passé ; à ce que la Sublime Porte signifie à quiconque voudra la paix avec Alger : « Il vous faut négocier avec Alger, car sont libres dans leurs traités et leurs alliances ils sont entièrement libres de leur choix »
Un autre élément qu'il convient de mettre en évidence non des moindres, c'est que la régence d'Alger n'hésitait pas à s'attaquer aux navires appartenant aux États vassaux ou amis de l'Empire ottoman, que ce soient ceux de la Grèce ou de la Tunisie voisine. Par ailleurs, Constantinople se plaignait assez régulièrement auprès d'Alger des agissements de ceux qui étaient censés, théoriquement, êtres à leurs ordres, comme le montre un décret du sultan ottoman à l'endroit du gouverneur algérien daté du mois d'août 1815 : « Les corsaires de la régence d'Alger capturent les navires de commerce appartenant soit aux sujets de la Sublime-Porte, soit à des nations qui sont en paix avec elle ; ils réduisent en captivité leurs capitaines et leurs marins et s'emparent de leurs cargaisons. Cependant la Sublime-Porte est responsable de ces navires ; ils sont munis de sauf-conduits et elle est en paix avec eux. L 'avertissement que je vous donne a pour but que vous cessiez ces agressions et que vous abandonniez cette voie blâmable »
Ces informations nous démontrent sans la moindre ambiguïté possible le caractère autonome et indépendant du royaume d'Alger après sa tutelle ottomane durant le premier siècle de son existence. Donc, si nous reprenons deux des trois définitions données par le Larousse du concept de colonisation -un territoire sous dépendance économique et politique et rattaché à une métropole par des liens étroits- nous pouvons répondre avec la plus grande clarté que l'Algérie pré-coloniale, hormis une première période d'un siècle, ne fût pas une colonie turque.
Toujours est-il que, bien que nous ayons dorénavant écarté les deux premières définitions du Larousse, il nous encore une définition à éclaircir, afin d'avoir la possibilité de répondre définitivement à la question initiale de si l'Algérie fût vraiment une colonie turque.
Nous avons vu que la troisième définition que nous a donné le dictionnaire français par excellence, que la colonisation d'un pays ou une région est le fait de « Peupler un pays, une région de colons »
Autrement dit, il peut difficilement y avoir de « colonisation » d'un territoire sans flux migratoire important venant du pays colonisateur. En effet, une colonisation est, par définition, l'occupation d'un territoire géographique par un groupe humain étranger à ce territoire. Voyons donc, toujours à l'aide d'archives témoignages d'époque, ce qu'il en fût.
Jean-Michel Venture de Paradis mentionne que la milice turque était chiffrée à « 11 000 ou 12 000 hommes », et la population turque dans la Régence à 7 000 ou 8 000 » hommes. Rappelons qu'à l’époque où Venture de Paradis écrivait ces lignes, l'Algérie coloniale était peuplée de plus de 100 000 âmes.
Ce que nous pouvons constater, c'est que la république d'Alger ne vit pas sa démographie originelle changer de manière radicale à partir de l'installation des frères Barberousse dans le Maghreb central. La population algérienne, dans l' Algérie pré-coloniale, resta, jusqu'au débarquement français de 1830, composée principalement d'Arabes, de Berbères et de Juifs, comme c'était le cas depuis plusieurs siècles. La population d'origine turque ne constituait qu'une minorité au sein du peuple algérien.
En comparaison avec une réelle démarche coloniale, celle de la France en Algérie, la population française et européenne ne comptait pas moins d'un million d' individus sur une population arabo-berbère de 10 millions d' âmes lors de l'année de l'indépendance algérienne, en 1962. Les proportions, incomparables, démontrent que la présence ottomane dans l'Algérie précoloniale ne peut aucunement être considérée comme une entreprise coloniale, toujours en prenant comme référence la définition donnée par le dictionnaire français « Larousse »
Tout d'abord, pour entamer une déconstruction objective et avec le plus d'honnêteté intellectuelle possible, de ce mythe de « colonisation turque » du territoire algérien, il est, en premier lieu, nécessaire de définir ce qu'est une colonisation. Ce terme étant en langue française, il est donc tout à fait logique de nous baser sur la définition donnée de ce terme par le dictionnaire français de référence : le Larousse. Dans le Larousse, il existe trois définitions du terme coloniser », dans l'acception qui nous intéresse pour notre sujet :
- Transformer un pays en une colonie, en un territoire dépendant d’une métropole
- Mettre un pays sous sa dépendance économique
- Peupler un pays, une région de colons : exemple : Les Anglais ont colonisé l’Australie
Concernant la régence d'Alger, ce ne fût nullement l'Empire ottoman qui entama une entreprise de conquête du Maghreb central, mais bien les Algériens qui, en 1519, firent la demande à l'Empire musulman, par l'intermédiaire des notables et des gens importants de la ville d'Alger. Ces derniers, souhaitaient que Khair-Eddine Barberousse qui, lui aussi, se rendit à Alger quelques années plus tôt, en compagnie de ses frères, répondant à l'appel de la population locale dans le but de les délivrer du joug des Espagnols
Les frères Barberousse s’étant rendus maîtres du Maghreb central à la demande des Arabes et des Berbères locaux, sans que, d'aucune manière, l'Empire ottoman ne fût concerné par cette démarche, nous comprenons que la régence d'Alger, dans le contexte de sa naissance, ne fût ni une création, ni une colonie turque.
Cependant, ce qui va changer, quelques années après la fondation du nouvel État algérien, plus précisément en 1519, Khair-Eddine, gouverneur d'Alger, demanda à l'Empire ottoman de rattacher la Régence aux territoires du sultan, afin d'obtenir une protection face à ses nombreux ennemis. A partir de cette date, la Régence d'Alger n'avait plus de politique propre à elle et dépendait de l'Empire ottoman Ses dirigeants, sa milice, étaient désignés par Constantinople. En toute objectivité, ce constat nous amène à conclure qu'à partir de l'année 1519 et l'annexion d'Alger à l'Empire du sultan musulman, Alger fût bien une colonie turque, puisqu'elle était un « Territoire occupé et administré par une nation en dehors de ses frontières, et demeurant attaché à la métropole par des liens politiques et économiques étroits ».
Cependant, cette situation ne sera pas figée, bien au contraire, puisque dès l'année 1671, une nouvelle page s'écrit avec le début de la gouvernance des Deys. En effet, à partir de cette période, la régence d'Alger va se dégager, peu à peu, de la dépendance de l'Empire ottoman, pour devenir un État autonome dont le seul lien qui rattache Alger à Constantinople ne sera plus que théorique
La période de l'Algérie « ottomane » peut se diviser en deux périodes bien distinctes. D'une part, une première période où la régence d'Alger était véritablement une province ottomane, sans politique propre à elle, mais qui se contenta simplement d'appliquer les directives de la Sublime Porte. par contre, un second volet de l'histoire de la Régence s'ouvrira lors de la période des Deys, qui verra El Djazaïr se détacher de manière progressive de la tutelle de l'Empire ottoman, et se constituer en véritable État « indépendant » dans les faits.
En effet, la république d'Alger ne recevait plus ses ordres de Constantinople, ni ne se laissait guider par le pouvoir central turc. Alger possédait son armée, son propre budget, ainsi que sa monnaie. Également, la République déclarait la guerre et signait des traités avec d'autres puissances sans passer par l'Empire ottoman. Pour démontrer nos propos, il nous suffit de consulter certaines archives gouvernementales ou ouvrages datés de plusieurs siècles en arrière.
Le 14 août 1830, soit, quelques semaines après la prise d'Alger les troupes militaires coloniales, l'ambassadeur français Guilleminot, lors d'une conférence, voulut faire savoir au Sultan ottoman les dispositions de la France par rapport à sa nouvelle possession maghrébine. Dans cette correspondance, le général français mit bien en évidence le caractère totalement indépendant de la régence d'Alger : « Ce sont les Algériens qui décident de leur sort et qui portent la responsabilité de leur terreur, que ce sont aussi qui font et défont les traités comme bon leur semblent quand ils veulent et déclarent également la guerre à qui ils veulent. La régence d'Alger, dit-on est vassale de la Sublime Porte, mais quand nous regardons ces relations qui les lient I'une à I 'autre, nous ne pouvons croire en cette suzeraineté. Comment peut-il être question de vassalité alors qu'Alger ne paye pas de tribut et ne reconnait pas à l'Empire le droit de lui donner des ordres. Les seuls liens établis relèvent de ceux de la religion »
Dans cette correspondance, nous pouvons voir que l’ambassadeur de France auprès du Sérail turc met bien en exergue le caractère indépendant de l'Algérie précoloniale. L'Empire ottoman ne semblait pas avoir mot à dire quant aux entreprises de la Régence arabe et contre les États avec lesquels elle entretenait des relations. Aucun tribut, par ailleurs, n’était payé au pouvoir ottoman.
En 1792, Sidi Hassan, dey d'Alger, rappela ce statut autonome de la Régence dans un message suite à une demande de l'Empire ottoman de lui rendre une prise : « Par ailleurs, l'attitude que nous avons adoptée jusqu'à présent, depuis le temps de nos illustres ancêtres (que Dieu leur accorde sa miséricorde), à l'abri de leur puissante République, sous la protection de leur administration réussie, qui se caractérise par le fait que c'est un odjak, véritablement libre et responsable dans l'administration et la gestion de ses affaires : ratifiant, déboursant et concluant les traités de paix et d'amitiés avec les peuples et les nations chrétiennes de son choix, les plus proches comme les plus lointaines, et cela comme il l'entend, comme il veut et quand il veut. Aussi, il est de son bon droit de rompre les traités et les alliances avec les nations citées, s 'il juge bon que cela servira le plus favorablement ses intérêts, et favorisera ses positions envers les États avec qui il traite. Tout cela, selon sa volonté et son libre-arbitre le plus total. C'est pour cela qu'il est hautement souhaitable, voire favorable de revenir à la situation telle qu'elle était par le passé ; à ce que la Sublime Porte signifie à quiconque voudra la paix avec Alger : « Il vous faut négocier avec Alger, car sont libres dans leurs traités et leurs alliances ils sont entièrement libres de leur choix »
Un autre élément qu'il convient de mettre en évidence non des moindres, c'est que la régence d'Alger n'hésitait pas à s'attaquer aux navires appartenant aux États vassaux ou amis de l'Empire ottoman, que ce soient ceux de la Grèce ou de la Tunisie voisine. Par ailleurs, Constantinople se plaignait assez régulièrement auprès d'Alger des agissements de ceux qui étaient censés, théoriquement, êtres à leurs ordres, comme le montre un décret du sultan ottoman à l'endroit du gouverneur algérien daté du mois d'août 1815 : « Les corsaires de la régence d'Alger capturent les navires de commerce appartenant soit aux sujets de la Sublime-Porte, soit à des nations qui sont en paix avec elle ; ils réduisent en captivité leurs capitaines et leurs marins et s'emparent de leurs cargaisons. Cependant la Sublime-Porte est responsable de ces navires ; ils sont munis de sauf-conduits et elle est en paix avec eux. L 'avertissement que je vous donne a pour but que vous cessiez ces agressions et que vous abandonniez cette voie blâmable »
Ces informations nous démontrent sans la moindre ambiguïté possible le caractère autonome et indépendant du royaume d'Alger après sa tutelle ottomane durant le premier siècle de son existence. Donc, si nous reprenons deux des trois définitions données par le Larousse du concept de colonisation -un territoire sous dépendance économique et politique et rattaché à une métropole par des liens étroits- nous pouvons répondre avec la plus grande clarté que l'Algérie pré-coloniale, hormis une première période d'un siècle, ne fût pas une colonie turque.
Toujours est-il que, bien que nous ayons dorénavant écarté les deux premières définitions du Larousse, il nous encore une définition à éclaircir, afin d'avoir la possibilité de répondre définitivement à la question initiale de si l'Algérie fût vraiment une colonie turque.
Nous avons vu que la troisième définition que nous a donné le dictionnaire français par excellence, que la colonisation d'un pays ou une région est le fait de « Peupler un pays, une région de colons »
Autrement dit, il peut difficilement y avoir de « colonisation » d'un territoire sans flux migratoire important venant du pays colonisateur. En effet, une colonisation est, par définition, l'occupation d'un territoire géographique par un groupe humain étranger à ce territoire. Voyons donc, toujours à l'aide d'archives témoignages d'époque, ce qu'il en fût.
Jean-Michel Venture de Paradis mentionne que la milice turque était chiffrée à « 11 000 ou 12 000 hommes », et la population turque dans la Régence à 7 000 ou 8 000 » hommes. Rappelons qu'à l’époque où Venture de Paradis écrivait ces lignes, l'Algérie coloniale était peuplée de plus de 100 000 âmes.
Ce que nous pouvons constater, c'est que la république d'Alger ne vit pas sa démographie originelle changer de manière radicale à partir de l'installation des frères Barberousse dans le Maghreb central. La population algérienne, dans l' Algérie pré-coloniale, resta, jusqu'au débarquement français de 1830, composée principalement d'Arabes, de Berbères et de Juifs, comme c'était le cas depuis plusieurs siècles. La population d'origine turque ne constituait qu'une minorité au sein du peuple algérien.
En comparaison avec une réelle démarche coloniale, celle de la France en Algérie, la population française et européenne ne comptait pas moins d'un million d' individus sur une population arabo-berbère de 10 millions d' âmes lors de l'année de l'indépendance algérienne, en 1962. Les proportions, incomparables, démontrent que la présence ottomane dans l'Algérie précoloniale ne peut aucunement être considérée comme une entreprise coloniale, toujours en prenant comme référence la définition donnée par le dictionnaire français « Larousse »
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