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Shamsia Hassani : première street artist afghane

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  • Shamsia Hassani : première street artist afghane

    Depuis vingt ans, les Talibans avaient perdu le pouvoir en Afghanistan jusqu’à aujourd’hui, plongeant le pays dans le chaos. Alors que des milliers d’habitants tentent de fuir en vain, tous les observateurs se questionnent sur le futur des libertés dans cette société… et notamment celles des femmes. Parmi elles, Shamsia Hassani, première street artiste afghane, se bat depuis de longues années pour représenter la femme insoumise à travers des œuvres magnifiques.

    La jeune artiste et professeure à la faculté des beaux-arts de Kaboul de 33 ans a débuté le street art en 2010. Ses œuvres mettent en scène des femmes aux yeux clos dans un univers coloré. Cependant, ses dernières fresques sont beaucoup plus sombres et dévoilent des scènes déchirantes depuis la montée au pouvoir des Talibans.

    En plus de titres très évocateurs comme Death to Darkness (“La mort des ténèbres”) et Nightmare (« Cauchemar »), elle s’est inspirée de l’œuvre de Banksy, “La petite fille au ballon”. Tenu ici par une femme, elle le laisse s’envoler comme pour exprimer son innocence et sa liberté volées.

    Dans ses graffitis, les femmes sont toujours représentées au premier plan dans des proportions démesurées. Elle souhaite montrer leur force, leur envie de vivre, de s’exprimer et que le regard des gens sur elles soit différent. Craignant actuellement d’exposer son art dans la rue, Shamsia Hassani continue de créer depuis son studio à Kaboul et le partage via son compte Instagram à ses 160 000 abonnés.

    Creapills














    "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

  • #2
    Yatik Saha benam!

    quand j ai regardé la page d'accueil FA rapide avant de passer à autre chose , et que j ai lu Shamsia Hassani, je ne pouvais manquer d'écrire un mot, d'ailleurs j'ai failli la poster dans un de vos topics sur le street'art , il me semble que vous postiez des phrases lues ou vues sur les murs d' Algerie, du coup je n ai osé intervenir.

    Je connais son histoire , son art, car elle est souvent évoquée lorsqu il est discuté des femmes opprimées en Afghanistan et qui se battent pour la liberté. Je l'ai découverte , il y a de cela quelques années à Hambourg dans une galerie d'Art, et par le biais d une conférence qui lui était dédiée à la journée internationale des Droits des femmes. Une jeune artiste courageuse qui a pris de gros risques afin de s'exprimer sur la situation géopolitique à travers ce qu elle sait faire de mieux peindre .

    Quel échec et quelle monstruosité! 20 ans aprés une petite lueur d'espoir de conditions meilleures c'est le cauchemar, le néant, les coeurs et les vies brisées....Un Drame terrible, une Malédiction de naitre femme dans ce pays .

    Terminé, fini l ' instruction, interdiction de travailler, obligation de porter la burka, interdiction de rire dans la rue, de porter du vernis à ongle sous risque de se faire couper les doigts, de montrer ses chevilles, une liste non exhaustive des interdictions imposées par la Charia.......Comment peut-on être si inhumain..

    Les dernières nouvelles seraient qu elle soit retournée aux Etats Unis, sur son site, les abonnés lui demandent où elle se trouve mais par mesure de sécurité elle ne peut répondre, en tout cas si on lit entre les lignes on comprend bien qu elle a dû quitter son pays qu elle affectionne tant malgré tout, elle l'a évoqué assez souvent.

    Il est vrai que ces oeuvres ont changé , ce bleu qu elle peignait , couleur de l'espoir, s'est terni , elle dépeint vraiment avec beaucoup d'émotions le drame que vivent ces 17 millions de femmes afghanes!!

    Merci benam d'avoir partager ses aérosols (pinceaux) , ainsi on continue son combat. Je poste une vidéo de sa création, elle dessinait chez elle pour pouvoir ensuite reproduire le plus rapidement possible en 20mn pour éviter qu elle ne se face chahuter, voire attraper par la police vu que le street art est interdit et encore moins quand il s agit d une femme , la seule d 'ailleurs en effet en Afghanistan , elle est admirable, belle et admirable!!









    et une autre où elle relate sa vie










    j'aime ces oeuvres , en voici une , au fil du temps elle peignait des femmes qui jouaient de la musique pour donner plus de "voix " à sa cause (perdue), j ai tant de peine!







    Merci du partage .



    Dernière modification par Illu, 23 octobre 2021, 21h34.

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    • #3
      Illu
      Merci d'être passée avec ces magnifiques cadeaux.

      La dame est admirable pour son courage, sa ténacité, son talent et... son discours tout à fait sensé :
      « J'ai choisi le graffiti parce que je peux [ainsi] partager mes idées avec les gens... »

      Des mots simples mais qui revêtent une grande puissance dans une société hyper-machiste comme en Afghanistan:
      « ... Les gens vont dire: c'est une femme [qui a fait ça] et je suis une femme. Alors, si elle a réalisé quelque chose, je peux moi aussi faire quelque chose

      Toujours simplement, elle exprime une idée que je considère comme révolutionnaire:
      « Les gens pensaient que je peignait la burka parce que je n'aime pas la burka. Et j'ai dit que le problème ce n'est pas la burka. Je pense que la liberté ce n'est pas de rejeter la burka. Mais c'est d'avoir la paix. Même si vous enlevez la burka, vous avez toujours énormément de problèmes comme le fait d'être privée d'école, d'absence d'égalité, de possibilité de décider par vous-même... Si elle enlève la burka, rien ne va changer...»
      "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

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