Lorsque on évoque les principaux centres de rayonnement culturel au maghreb medieval , on cite : kairouan ,tunis ,tlemcen,fes ,marrakech.mais on oublie souvent bejaia ,une des principales capitales du savoir de l'occident islamique et dont la fascination devant la splendeur de ses monuments a traversé les siècles , a titre d'exemple sa grande mosquée ou el djamaa el aadham qui était a son époque avec ses 8000 métre carré la deuxieme plus grande du maghreb apres celle de kairouan .
Voici donc un article qui essaye de restituer la ville avant sa destruction par les espagnols.
Cette étude retrace l’histoire de Bejaia à l’époque hammadite, époque la plus glorieuse que cette ville ait connue. Sur le plan de l’histoire politique beaucoup d’historiens, en arabe particulièrement et notamment Ibn Khaldoun, lui ont consacré de grands développements que nous résumerons dans un premier paragraphe. Ce n’est donc pas cet aspect qui nous préoccupe. Notre recherche et notre curiosité se sont penchées sur la ville elle-même, sa physionomie, son étendue, sa topographie, sa structure, son activité, son développement d’une façon générale. En l’absence de documents, nous avons trouvé beaucoup de difficultés a reconstitué ce que fut cette capitale, l’une, si ce n’est la plus grande de l’époque.
Concernant l’histoire politique de Béjaia, il suffit de signaler, avec beaucoup de réserves, l’ouvrage de Charles Ferraud, édité en 1868, mais qui garde toute sa fraicheur, tout particulièrement pour la période hammadide. IL y a lieu de souligner, également, que Béjaia (Bhegaith) a existé bien avant Saldae qui a été fondée par Juba II, le berbère et non par les Romains comme le prétendent certains historiens. Résumons brièvement les faits historiques. Béjaia, la hammadite a été fondée en 461 de l’Hégire(1067), par Moulay Nacer, fils de Alenas, fils de Hammad, de la grande tribu berbère des Sanhadja, pour deux raisons essentielles : s’éloigner des attaques répétées des bandes hilaliennes et créer un port pour s’ouvrir sur l’extérieur. Cette nouvelle ville a connu immédiatement une prospérité incomparable, comme l’attestent certains écrits de l’époque que nous reproduirons plus loin. Cette prospérité n’a cessé de se développer pendant la période Almohade et Hafside jusqu’à l’agression des Espagnols en 1509. Ce sont ces derniers, avec une barbarie effrénée, qui ont détruit la ville : ses palais, ses mosquées, ses quartiers ; ils l’ont pillée, volée et détruit toute trace de civilisation. Les Français, à partir de 1833, ont continué ce travail de destruction. Les quartiers encore debout à leur époque, ont été rasés, à l’exception d’une partie de deux (Bab el-Louz et Karamane), pour laisser place à la ville que nous avons trouvé en 1962. Presque toute la mémoire de Béjaia a été, ainsi, détruite par les deux occupations, espagnoles et françaises.
Voici donc un article qui essaye de restituer la ville avant sa destruction par les espagnols.
Cette étude retrace l’histoire de Bejaia à l’époque hammadite, époque la plus glorieuse que cette ville ait connue. Sur le plan de l’histoire politique beaucoup d’historiens, en arabe particulièrement et notamment Ibn Khaldoun, lui ont consacré de grands développements que nous résumerons dans un premier paragraphe. Ce n’est donc pas cet aspect qui nous préoccupe. Notre recherche et notre curiosité se sont penchées sur la ville elle-même, sa physionomie, son étendue, sa topographie, sa structure, son activité, son développement d’une façon générale. En l’absence de documents, nous avons trouvé beaucoup de difficultés a reconstitué ce que fut cette capitale, l’une, si ce n’est la plus grande de l’époque.
Concernant l’histoire politique de Béjaia, il suffit de signaler, avec beaucoup de réserves, l’ouvrage de Charles Ferraud, édité en 1868, mais qui garde toute sa fraicheur, tout particulièrement pour la période hammadide. IL y a lieu de souligner, également, que Béjaia (Bhegaith) a existé bien avant Saldae qui a été fondée par Juba II, le berbère et non par les Romains comme le prétendent certains historiens. Résumons brièvement les faits historiques. Béjaia, la hammadite a été fondée en 461 de l’Hégire(1067), par Moulay Nacer, fils de Alenas, fils de Hammad, de la grande tribu berbère des Sanhadja, pour deux raisons essentielles : s’éloigner des attaques répétées des bandes hilaliennes et créer un port pour s’ouvrir sur l’extérieur. Cette nouvelle ville a connu immédiatement une prospérité incomparable, comme l’attestent certains écrits de l’époque que nous reproduirons plus loin. Cette prospérité n’a cessé de se développer pendant la période Almohade et Hafside jusqu’à l’agression des Espagnols en 1509. Ce sont ces derniers, avec une barbarie effrénée, qui ont détruit la ville : ses palais, ses mosquées, ses quartiers ; ils l’ont pillée, volée et détruit toute trace de civilisation. Les Français, à partir de 1833, ont continué ce travail de destruction. Les quartiers encore debout à leur époque, ont été rasés, à l’exception d’une partie de deux (Bab el-Louz et Karamane), pour laisser place à la ville que nous avons trouvé en 1962. Presque toute la mémoire de Béjaia a été, ainsi, détruite par les deux occupations, espagnoles et françaises.

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