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A l'Institut du monde arabe, la saga des juifs en terre d'islam .

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  • A l'Institut du monde arabe, la saga des juifs en terre d'islam .

    Les Juifs du monde arabe: une histoire de plusieurs siècles

    Pendant des siècles, des populations juives ont vécu dans le monde arabe aux côtés des musulmans, du Maroc à la Syrie, "une même histoire" que l'Institut du monde arabe (IMA) à Paris raconte à travers une vaste exposition.
    Il y eut Hajj, le pèlerinage à la Mecque en 2014, puis Chrétiens d'Orient trois ans plus tard. Aujourd'hui, l'Institut du monde arabe boucle la boucle des grandes religions monothéistes sur ses cimaises avec Juifs d'Orient. Une histoire plurimillénaire. Jack Lang, aux manettes de l'institution, a confié les rênes de ce troisième volet à l'historien Benjamin Stora, spécialiste des relations judéo-arabes, accompagné par Elodie Bouffard et Hanna Boghanim Nala Aloudat. Des rives de l'Euphrate, où les juifs étaient présents avant le début de notre ère chrétienne, aux plateaux de l'Atlas, de leur expulsion d'Espagne à leur essor dans l'Empire ottoman puis de leur exil du monde arabe à la suite de l'influence croissante de l'Europe en Méditerranée, c'est le récit d'une longue coexistence, tour à tour harmonieuse ou conflictuelle, qu'il s'agit de retracer. Sans prétendre à une impossible exhaustivité sur le sujet, Benjamin Stora a "choisi des moments singuliers, privilégié certaines oeuvres, insisté davantage sur tel ou tel aspect de la longue présence juive en Orient".







    Intitulée "Juifs d'Orient, une histoire plurimillénaire" (du 24 novembre au 13 mars 2022), ce projet est le troisième volet d'une trilogie consacrée par l'IMA aux religions monothéistes, après "Hajj, le pèlerinage à la Mecque" en 2014 et "Chrétiens d'Orient, 2000 ans d'histoire" en 2017.

    Lors de l'inauguration de l'exposition lundi, Emmanuel Macron a loué une "formidable leçon" de "coexistence", "d'enrichissement mutuel" et "d'échanges entre les monothéismes".

    "L'identité" est "toujours plus complexe qu'on le croit et se frotte à d'autres identités pour s'en nourrir", a souligné le chef de l'Etat en fustigeant les "obscurantismes" d'aujourd'hui comme d'hier.

    "Juifs d'Orient..." veut montrer que "cette si longue histoire ne se réduit pas à une seule cause et à un seul conflit (israélo-palestinien), mais s'est installée dans une durée extraordinaire", dit à l'AFP Benjamin Stora, historien et commissaire général.

    Il ne s'agit pas de réconcilier ceux qui pensent que la cohabitation entre juifs et musulmans "doit être seulement décrite comme un exemple d'harmonie et de convivialité" et ceux "qui la décrivent seulement comme une suite de conflits terribles, notamment après l'apparition de la civilisation islamique", écrit Benjamin Stora dans un éditorial consacré à l'exposition. Mais "de donner des repères" sans lesquels "le monde ne saurait être viable".

    "Lorsqu'on interroge les vieux musulmans, ils disent tous +on était dans la même histoire+. Juifs et arabes ont ainsi parlé ensemble arabe, écrit l'arabe dans l'espace public et politique, et ça a duré dix siècles", souligne-t-il.

    Vestiges archéologiques, manuscrits anciens, peintures, bijoux, costumes, objets rituels, photographies, musiques et installations audiovisuelles: 280 œuvres provenant de grands musées internationaux et français, évoquent la vie des populations juives du Maroc à l'Irak, de la Tunisie à la Syrie.












    Le "temps des exils"


    L'exposition promène le visiteur de la Haute Antiquité à nos jours: des premiers liens entre les tribus juives de la péninsule arabique et le prophète Mohammed à l'essor des centres urbains juifs au Maghreb et dans l'empire ottoman; de l'émergence des principales figures de la pensée juive à Bagdad, Fès, le Caire, Cordoue et Safed à l'exil des juifs du monde arabe. Avec, comme fil rouge, l'attachement à une foi très ancienne.

    Le parcours démarre avant l'ère chrétienne, lorsque pendant plus d'un millénaire les Hébreux vivent en Terre de Canaan. Avec les répressions romaines jusqu'au milieu du IIe siècle, la diaspora juive s'intensifie et les populations quittent Jérusalem, emportant avec elles les rouleaux de Torah. Galilée, Babylonie, Syrie et Egypte, d'une grande vitalité et diversité culturelle, sont alors leurs quatre grands foyers.

    Du VIIe au XVe siècle, la majorité des populations juives vivent dans le monde musulman. Elles y adoptent la langue arabe, dans la multiplicité de ses dialectes, qui retranscrite en hébreu devient le "judéo-arabe".

    Avec la conquête musulmane, juifs et chrétiens vivent sous le statut de "dhimmi", qui leur confère une position d'infériorité et de vulnérabilité tout en leur assurant une protection juridique ainsi qu'une relative autonomie administrative, fiscale et religieuse.



    Mais ce statut est différemment interprété selon les périodes et les souverains. Les Juifs subissent de violentes attaques, notamment au Moyen-Age sous la dynastie des Almohades aux XIIe et XIIIe siècles. Des intellectuels et des savants juifs, chefs de leurs communautés, occupent néanmoins des places clés à la cour des califes.

    L'exposition se conclut sur le "temps des exils" et le rôle de l'Europe dans la détérioration des relations entre juifs et musulmans, l'Holocauste puis la création d'Israël en 1948 et le début des guerres entre ce nouvel État et des pays arabes.

    D'un million de personnes au début du XXe siècle, la population juive dans les pays arabo-musulmans est aujourd'hui de quelque 30.000, principalement en Turquie, Maroc et Iran.


    France 24

    Dernière modification par sako, 23 novembre 2021, 00h07.

  • #2
    En Iran et d'après des reportages à la télévision al Mayadeen, les juifs sont bien respectés ainsi que les autres religions dites "divines" et aussi les autres nationalités.

    Seulement, je pense, les communistes iraniens sont mécontents. Je n'ai pas d'informations sur ce dernier sujet.

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    • #3
      En Iran et d'après des reportages à la télévision al Mayadeen, les juifs sont bien respectés ainsi que les autres religions dites "divines" et aussi les autres nationalités.
      L’Iran (du Shah) est le deuxième pays musulman (après la Turquie kémaliste) à avoir reconnu (en 1950) l’état sioniste , le Shah d’Iran avait facilité l’exfiltration de tous les juifs d’Irak vers l’Iran puis leur départ vers la Palestine.

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      • #4
        Les juifs iraniens sont méritant car ils sont resté fidèle à leur peuple et nation.
        J'aime surfer sur la vague du chaos.

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