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L'archevêque d'Alger, Monseigneur Henri Teissier, a affirmé, hier, à Alger, que l'Emir Abdelkader a donné, à la fois, un fondement à la réflexion sur la tolérance inter religieuse et un point de départ pour la problématique des droits de l'homme dans sa lettre écrite en 1862 à Mgr Antoine Pavy évêque d'Alger.
Dans une communication intitulée "l'Emir, les droits de l'homme, l'identité religieuse et la tolérance", présentée à l'occasion du colloque sur "l'Emir Abdelkader et les droits de l'homme", Mgr Teissier a estimé que cette lettre rapproche deux éléments complémentaires de la personnalité de l'Emir.
"Son engagement pour les droits de l'homme et son engagement pour la tolérance inter-religieuse", a-t-il souligné. L'archevêque d'Alger a relevé, dans ce contexte, que la lettre adressée par l'Emir à Mgr Pavy fait ressortir "le double niveau de motivation" dans son action pour sauver les chrétiens de Damas : "le niveau de la fidélité à la loi religieuse et le niveau du respect des droits humains".
Il a qualifié, à ce titre, le soin pris par l'Emir de distinguer les deux plans de "remarquable", ajoutant que les hommes de religion sont souvent seulement sensibles aux seules motivations proprement religieuses et les défenseurs de droits de l'homme ne considèrent, bien souvent, que leur propre problématique dans leurs actions et dans leurs jugements. Mgr Teissier a fait remarquer, en outre, que l'Emir a utilisé cette même expression, motivations religieuses et motivations des droits de l'homme, non seulement dans sa lettre à Mgr Pavy, mais aussi dans sa lettre, écrite à la même époque et adressée à l'imam Chamil (Tchétchénie). L'archevêque d'Alger a souligné, à ce propos, que l'Emir aurait pu se contenter de ne mentionner que les motivations religieuses de son action en faveur des chrétiens de Damas dans la mesure ou il s'agit d'une correspondance adressée à un résistant musulman. Selon Mgr Teissier, le double niveau de motivations déjà utilisé par l'Emir dans sa lettre à Pavy et à Chamil, "prouve bien que, pour l'Emir, il s'agit d'une position de principe". Pour ce qui est de la tolérance inter-religieuse chez l'Emir Abdelkader, l'archevêque d'Alger, a indique que les deux principes (motivations religieuse et droits de l'homme), sur lesquels a insisté l'Emir, donnent "une base solide" à la relation inter-religieuse. Ces principes, a-t-il poursuivi, "proposent deux directions de réflexion susceptible de conforter une approche pacifiée entre Christianisme et Islam: l'exaltation du Dieu et la compassion pour ses créatures".
Il a noté, par ailleurs, que le parallèle entre la lettre de l'Emir à Mgr Pavy et sa lettre à Chamyl doit être prolongé.
"Dans sa lettre à Chamil, l'Emir donne aussi de l'Islam une présentation particulièrement ouverte sur la tolérance, et susceptible d'être prise en compte dans la réflexion islamo-chrétienne", a-t-il soutenu. Selon l'archevêque d'Alger, "le texte de la lettre à Chamyl contient même une condamnation très significative de la violence au nom de la religion". Pour Mgr Teissier, les deux documents (lettres à Mgr Pavy et à l'imam Chamil) ont permis d'établir à la fois, l'engagement de l'Emir pour les droits humains et son respect pour les autres religions. Il a estimé, à ce titre, que l'engagement de l'Emir à Damas pour protéger les chrétiens a donné "une preuve concrète et remarquable" de cet engagement.
Source : El-moudjahid.
Dans une communication intitulée "l'Emir, les droits de l'homme, l'identité religieuse et la tolérance", présentée à l'occasion du colloque sur "l'Emir Abdelkader et les droits de l'homme", Mgr Teissier a estimé que cette lettre rapproche deux éléments complémentaires de la personnalité de l'Emir.
"Son engagement pour les droits de l'homme et son engagement pour la tolérance inter-religieuse", a-t-il souligné. L'archevêque d'Alger a relevé, dans ce contexte, que la lettre adressée par l'Emir à Mgr Pavy fait ressortir "le double niveau de motivation" dans son action pour sauver les chrétiens de Damas : "le niveau de la fidélité à la loi religieuse et le niveau du respect des droits humains".
Il a qualifié, à ce titre, le soin pris par l'Emir de distinguer les deux plans de "remarquable", ajoutant que les hommes de religion sont souvent seulement sensibles aux seules motivations proprement religieuses et les défenseurs de droits de l'homme ne considèrent, bien souvent, que leur propre problématique dans leurs actions et dans leurs jugements. Mgr Teissier a fait remarquer, en outre, que l'Emir a utilisé cette même expression, motivations religieuses et motivations des droits de l'homme, non seulement dans sa lettre à Mgr Pavy, mais aussi dans sa lettre, écrite à la même époque et adressée à l'imam Chamil (Tchétchénie). L'archevêque d'Alger a souligné, à ce propos, que l'Emir aurait pu se contenter de ne mentionner que les motivations religieuses de son action en faveur des chrétiens de Damas dans la mesure ou il s'agit d'une correspondance adressée à un résistant musulman. Selon Mgr Teissier, le double niveau de motivations déjà utilisé par l'Emir dans sa lettre à Pavy et à Chamil, "prouve bien que, pour l'Emir, il s'agit d'une position de principe". Pour ce qui est de la tolérance inter-religieuse chez l'Emir Abdelkader, l'archevêque d'Alger, a indique que les deux principes (motivations religieuse et droits de l'homme), sur lesquels a insisté l'Emir, donnent "une base solide" à la relation inter-religieuse. Ces principes, a-t-il poursuivi, "proposent deux directions de réflexion susceptible de conforter une approche pacifiée entre Christianisme et Islam: l'exaltation du Dieu et la compassion pour ses créatures".
Il a noté, par ailleurs, que le parallèle entre la lettre de l'Emir à Mgr Pavy et sa lettre à Chamyl doit être prolongé.
"Dans sa lettre à Chamil, l'Emir donne aussi de l'Islam une présentation particulièrement ouverte sur la tolérance, et susceptible d'être prise en compte dans la réflexion islamo-chrétienne", a-t-il soutenu. Selon l'archevêque d'Alger, "le texte de la lettre à Chamyl contient même une condamnation très significative de la violence au nom de la religion". Pour Mgr Teissier, les deux documents (lettres à Mgr Pavy et à l'imam Chamil) ont permis d'établir à la fois, l'engagement de l'Emir pour les droits humains et son respect pour les autres religions. Il a estimé, à ce titre, que l'engagement de l'Emir à Damas pour protéger les chrétiens a donné "une preuve concrète et remarquable" de cet engagement.
Source : El-moudjahid.