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Camus le traître de sa littérature

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  • Camus le traître de sa littérature

    Camus le traître de sa littérature
    Il était le fils du pauvre et de la femme de ménage. Il était ni l'algérien qui avait été adopté ; jeune par tout un peuple qui croyait que la pauvreté était une idéologie et non un manteau sale et décrépi. Il n'était pas le français, car on n'est pas Français ou Italien par sa religion. On naît français, on naît Algérien mais on devient militant des causes justes. Après avoir souffert et surtout après avoir compris. Camus a été un homme dépravé et un faux partout ; dans sa vie, dans ses amours, dans ses principes dans son amitié et surtout dans sa littérature lorsqu'il s'était servi des malheurs d'un peuple pour grimper dans la hiérarchie et décrocher le prix Nobel ; Il aimait les femmes, la boisson, Il aimait fumer la cigarette accrochée dans le bec pour avaler ses mots. Il avait trouvé une porte de sortie de son statut de gauche, à cause de sa mère qui avait failli mourir dans un attentat dans un pays en guerre pour son indépendance ; Il avait renié ses engagements envers tout un peuple. C'est un renégat car il avait choisi la vie du luxe et des grands cafés de Paris Il a rencontré un platane pour se mettre à l'heure. Il a vécu sans gloire pour mourir sans honneur.


    عيناك نهر من جنون... عيناك أرض لا تخون

  • #2
    ernestito
    ... les algériens ne pouvaient pas se sentir français puisqu'ils ne l'étaient pas (loi de l'indigénat).
    Pour la précision, les Algériens étaient bel et bien "français" juridiquement parlant, sauf qu'ils avaient le statut particulier de "sujets français" (régi par le code de l'indigénat) et non pas le sratut ordinaire de "citoyens français" (régi par le droit commun français).

    Donc, si les algériens ne se sentaient pas français, c'est parcrqu'ils n'ont jamais voulus être autre chose qur ce qu'ils sentaient être (des Algériens), et non pas faute de pouvoir devenir autre chose que ce qu'ils étaient ...
    "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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    • #3
      Camus avait une certaine sensibilité à la misère que vivaient quotidiennement les musulmans de cette Algérie française mais il était résolument pied noir et pas du tout Algérien. Il ne voyait pas en l'Algérien musulman un compatriote, encore moins un des siens. Les pieds noirs qui étaient environs 10 à 15% du total du nombre d'habitants vivaient à côté des Algériens musulmans, en parallèle, sauf de très rares cas avec. Ils étaient une classe à part, un statut légal supérieur. Non, Camus n'était pas un belliqueux, un gentleman, un "humaniste", un gentil, voire un emphatique compatissant, mais a été contre ceux qui combattaient contre le joug colonial. Il n'a jamais eu le courage de sortir des jupons de sa mère.
      ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

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      • #4
        Oui, c'est tout a fait cela ...
        "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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        • #5
          Quand on compare Camu a Sartre, il y a une nette difference entre celui qui cria " Le colonialisme est un systeme" et celui qui murmura " La misere de la Kabylie"...

          البعره تدل على البعير

          Quand l’injustice devient la loi, la Résistance est un Devoir !✊🏼DZ

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          • #6
            Camus et sa position vis a vis de l'Algerie.


            A partir de la 8eme minute.



            ثروة الشعب في سكانه ’المحبين للعمل’المتقنين له و المبدعين فيه. ابن خلدون

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            • #7
              J'ai vu Kamel Daoud faire la petite pute en sautillant tel un cabri " Camus est à moi ! Camus est à nous !" C'est franchement pitoyable d'être complexé à ce point ! Camus a plusieurs fois condamné l'action du FLN et donc la libération du joug colonial. Il a été des plus mesquins envers Mouloud Feraoun qui lui appuyait le combat. Mouloud Feraoun, voilà un grand Algérien que le petit Daoud doit lire et relire.
              ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

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              • #8
                Lettre de Mouloud Feraoun à Albert Camus

                Cher Monsieur,
                Je viens de recevoir ici, à Taourirt-Moussa, la visite de mon ami Roblès. Il m’a dit tout le bien que vous pensez de mon petit ouvrage et m’a donné votre adresse que je désirais connaître depuis longtemps. L’hiver dernier j’avais demandé à Pierre Martin du S.C.I de vous faire parvenir un exemplaire du “Fils du Pauvre”. Lui aussi pouvait me communiquer votre adresse mais je n’avais osé vous écrire.

                Je suis très heureux d’avoir réussi à vous intéresser parce que je vous connais depuis longtemps. Je vous ai vu en 1937 à Tizi-Ouzou. Nous étions alors bien jeunes. Vous écriviez des articles sur la Kabylie dans Alger républicain qui était notre journal, puis j’ai lu la Peste et j’ai eu l’impression d’avoir compris votre livre comme je n’en avais jamais compris d’autres; J’avais regretté que parmi tous ces personnages il n’y eût aucun indigène et qu’Oran ne fût à vos yeux qu’une banale préfecture française.

                Oh ! ce n’est pas un reproche. J’ai pensé simplement que, s’il n’y avait pas ce fossé entre nous, vous nous auriez mieux connus, vous vous seriez senti capable de parler de nous avec la même générosité dont bénéficient tous les autres. Je regrette toujours, de tout mon cœur, que vous ne nous connaissiez pas suffisamment et que nous n’ayons personne pour nous comprendre, nous faire comprendre et nous aider à nous connaître nous-mêmes.

                J’ai l’intention d’écrire, de parler de nos compatriotes tels que je les vois mais j’ai pas d’illusions. Ma vue sera forcement trop courte et mes moyens trop réduits car il n’est pas vrai que le bon sens soit si bien partagé qu’on le dit. Si je parvenais à un jour à m’exprimer sereinement, je le devrais à votre livre – à vos livres qui m’ont appris à me connaître puis à découvrir les autres, et à me constater qu’ils me ressemblent.

                Ne puis-je donc pas me payer ce ridicule : tenter à mon tour d’expliquer les kabyles et montrer qu’ils ressemblent à tout le monde ? À tous les Algériens, par exemple ? Ce fossé qui s’élargit stupidement, ne faudrait-il pas essayer de le combler ? Bien entendu, il ne m’en coûtera pas d’échouer. Je suis un bon maître d’école; j’ai beaucoup d’élèves; j’aime ma classe. Je ne demande rien et je rêve à mon aise. J’ai réussi à attirer sur nous l’attention de Audisiau, Camus, Roblès. Le résultat est magnifique. Vous êtes Algériens tous trois et vous n’avez pas à nous ignorer…

                J’aurai besoin de votre indulgence pour cette longue lettre. Peut-être trouverez-vous que je prends trop de liberté à vous parler ainsi. Ce sera la preuve que mes paroles n’arrivent pas à dire ma pensée et que j’ai eu tort de vouloir écrire.

                Ne retenez de tout ceci que mes vifs remerciement par les encouragements précieux que Roblès me rapporte de Paris ».

                #Lettre_de_Mouloud_Feraoun_à_Albert_Camus
                عيناك نهر من جنون... عيناك أرض لا تخون

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                • #9
                  J’avais regretté que parmi tous ces personnages il n’y eût aucun indigène et qu’Oran ne fût à vos yeux qu’une banale préfecture française.
                  Le grand Mouloud Feraoun, d'une seule phrase, résume ici très élégamment la non algérianité de Camus
                  ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

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                  • #10
                    C'est que Camus, comme tout son peuple, vivait dans une autre Algérie, la leur, qui était vraiment un simple département français et qui était essentiellement peuplée d'européens et, en tout cas, faite par eux et pour eux.

                    On ne peut dire à ce niveau qu'il mentait ou qu'il décrivait un monde imaginaire. Il decrivait juste l'Algérie telle que perçue et telle que vécue par le peuple français d'Algérie, tout comme Mohamed Dib decrivait l'autre Algérie, celle des "Musulmans" qui, aux yeux de l'Algérie de Camus, n'existait pad vraiment.
                    "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                    • #11


                      «Nous sommes du même pays, nous n’appartenons pas au même peuple. Les miens lui sont étrangers. Sa méditerranée est grecque, latine, espagnole. La mienne, profondément contaminé de berbérisme islamisé et de christianisme. Ce qui nous est commun : la passion d’un langage pur, la foi dans la vertu rédemptrice de l’art :- le sentiment d’un exil sans remède, l’angoisse tragique du malentendu et de la communication difficile qui habite ceux qui ne sont à leur place nulle part.».
                      Jean El-Mouhouv Amrouche, In «Camus-Amrouche : des chemins qui s’écartent»
                      Dernière modification par Chegevara, 30 août 2022, 20h27.
                      عيناك نهر من جنون... عيناك أرض لا تخون

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