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Qu'est-ce qu'être algérien ?

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  • Qu'est-ce qu'être algérien ?

    (Ceci est un résumé : l'article complet est disponible sur le lien suivant : http://ilemmasen.wordpress.com/2023/...etre-algerien/)

    "Qu’est-ce qu’être algérien ? Répondre à cette simple question est d’une importance cruciale pour tout le reste. Rien ne peut être bâti de manière durable et harmonieuse dans ce pays qu’est l’Algérie, si la population de ce pays n’a pas de définition claire de sa propre algérianité, si les gens qui composent ce pays ne savent pas pourquoi ils en font partie et qu’est ce qui les lie aux autres et qu’il ne s’agit pas d’un simple accident de l’histoire ou d’une fatalité qu’ils acceptent par dépit. Les définitions de ce qu’est une « nation » sont multiples et les conceptions diffèrent allant de la conception ethnique de la nation à la conception politique.

    Est-ce qu’être algérien c’est appartenir à une ethnie algérienne, c-a-d de partager le même héritage, le même patrimoine le même « sang » que tous les habitants du pays que l’on nomme Algérie ? Tout le monde conviendra que non, l’Algérie est un pays mosaïque, une addition de plusieurs ethnies, tribus, populations aux traditions, aux origines et aux coutumes diverses. Le nationalisme « ethnique » comme il a pu exister dans des pays comme l’Allemagne ou encore le Japon (ethniquement homogènes) n’est donc pas applicable à l’Algérie. Maintenant que l’on a dit cela, la question qui se pose est : pourquoi toute cette mosaïque de cultures et d’ethnies devrait partager le même espace politique, le même territoire national et ressentir une proximité, une affinité vis-à-vis des populations qui partagent ce même espace politique ?

    Face à ce dilemme, la France a inventé la conception « politique » de la Nation, une conception qui voudrait que la « Nation » soit la seule communauté reconnue et souveraine au sein d’un état, et pour que cette « communauté nationale » puisse exister concrètement les jacobins français ont opté pour l’effacement pur et simple de tout ce qui était susceptible d’entraver le sentiment d’appartenance à une communauté nationale française… A savoir les langues régionales, les pouvoirs et les communautés autonomes (seigneuries, paroisses, corporations, monastères).

    C’est la voie qui a toujours tenté l’Algérie depuis son indépendance (influence intellectuelle française oblige), mais est-ce vraiment ce que nous voulons ? Voulons-nous que ce qui fait la richesse de notre pays à savoir sa diversité culturelle, linguistique disparaisse à petit feu pour laisser place à l’acculturation, l’émergence d’une sorte de bouillie de cultures et d’ethnies que l’on appellera « peuple algérien » ou « nation algérienne » à la fin du compte ?

    Malgré la nécessité évidente de susciter un sentiment collectif, un sentiment de partager un destin commun et d’être lié avec les autres composantes de l’Algérie, n’y a-t-il pas d’autres solutions que de dissoudre ou de laisser mourir à petit feu la diversité ? Car oui, c’est ce qui est en train d’arriver, soyons honnête lorsqu’une culture, une ethnie ne dispose pas d’un minimum de souveraineté sur elle-même, et d’une certaine maîtrise de son propre destin, de son propre espace, elle est vouée à disparaitre.

    Cela étant dit, je vais livrer ici ma conception de ce qu’est être algérien, et de ce qui nous unit les uns aux autres."

    I. Une volonté de vivre-ensemble et de partager un destin commun qui ne date pas d’aujourd’hui
    II. Un même socle de valeurs spirituelles et un fond culturel commun :
    III. Conclusion

    Article complet ici : https://ilemmasen.wordpress.com/2023...etre-algerien/

  • #2
    Comme si l'Algérie regroupe 3245 ethnies !

    Il y'en deux qui peuplent ce pays :
    • Le Berbère amazighophone et darijophone et qui représente la majorité
    • l'Arabe descendant des tribus hilaliennes, maaqiliennes qui s'est imprégné de la culture locale voire épouser une berbère
    Le sujet de l'identité serait réglé depuis longtemps si les idiots au pouvoir depuis 62 avaient un iota d'intelligence et une vision à long terme

    Ils veulent tous arabiser le vivant, le mort, le caillou, l'air que l'Algérien respire, l'eau qu'il boit, l'esprit---etc

    Conséquences ; bazar linguistique, crise identitaire, acculturation, régionalisme, Le MAK et je ne sais quoi encore dans l'avenir
    Dernière modification par democracy, 12 février 2023, 09h05.

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    • #3
      democracy

      Un petit peu plus complexe que ça mais tu n'es pas loin de la vérité. Il y a une composante ethnique que tu as omis ce sont les citadins communément appelés "hdar" qui descendent des réfugiés musulmans et juifs d'andalousie sauvés de la reconquista par les frères Barberousse.
      Parmi ces réfugiés andalous il y avait certes pas mal de berbères et d'arabes, mais ils formaient une culture à part, d'ailleurs le dialecte qu'on appelle "derja" provient justement d'Andalousie, il diffère beaucoup de l'arabe bédouin (hilalien) parlé dans les plaines et les hauts plateaux d'Algérie.

      Mais dans cet article il n'est pas question que de cela, c'est un véritable exposé presque philosophique pour tenter de définir un ensemble de critères qui font de nous des algériens

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      • #4
        on ne peut déterminer scientifiquement ce qu'est un Algérien aujourd'hui.
        Si je ne prenais que les Algériens vivant en Algérie, censés partager la même culture, d'un coin à l'autre, c'est un autre monde quand on quitte la superficie.
        Y a un point commun à mon avis, c'est cette tendance plutôt islamiste que tous veulent exhiber, c'est une posture de toutes évidences.
        Les dizaines de dialectes et accents ont malheureusement été écrasés et c'est une sorte d'arabalgérien qui a pris tout l'espace sauf chez les kabylophones. Eux, ils résistent et je pense qu'ils ne cèderont pas de sitôt.

        ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

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        • #5
          Sa reviens comment définir un regroupement de société et une civilisation au nord Afrique
          la définition d'État et l'influence de la religion sur l'état et es'que la religion peut être laïc et la laïcité peut être une religion.

          Le modèle Turque ou saoudien ne décrit rien sur la relation entre un état démocratique ou religieux
          dz(0000/1111)dz

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          • #6
            Envoyé par Bachi
            on ne peut déterminer scientifiquement ce qu'est un Algérien aujourd'hui.
            Peut être pas scientifiquement, de toute façon le sentiment national, patriotique, n'a rien de scientifique, c'est comme son nom l'indique un sentiment, qui repose sur un récit commun auquel l'ensemble des membres qui composent le peuple croient et adhèrent.
            Je pense qu'il nous faut justement concevoir un véritable récit commun qui transcende nos différences. (Cela ne veut pas dire que les différences doivent être gommées pour autant).

            L'article tente de définir ce qui est commun et partagé par toute cette mosaïque de cultures qu'on appelle aujourd'hui peuple algérien !
            La nation algérienne est une construction historique lente qui a débuté de l'antiquité jusqu'à la guerre de révolution nationale. A chaque fois les peuples qui composent l'Algérie ont été amenés à être unis autour d'une autorité commune, et se battre pour défendre un territoire commun (ou par fidélité envers un même chef).

            Pour ce qui est de l'uniformisation culturelle et linguistique que tu dénonces, c'est un autre sujet mais je la déplore autant que toi (c'est aussi une des conséquences néfastes de la colonisation française, l'Algérie indépendante n'a fait que calquer un modèle politique et administratif hérité de la France jacobiniste et centralisatrice)

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            • #7
              Envoyé par katiaret
              Sa reviens comment définir un regroupement de société et une civilisation au nord Afrique
              la définition d'État et l'influence de la religion sur l'état et es'que la religion peut être laïc et la laïcité peut être une religion.
              Un état, un peuple sans religion ca n'existe pas. La laïcité n'est qu'un instrument visant à neutraliser une religion (islam, christianisme) pour la remplacer par une autre religion qui serait purement séculière, civile. Jean Jacques Rousseau dans sa théorie du contrat social admettait très clairement qu'une nation ne peut pas exister sans une religion qui cimente les relations entre les individus et définit le cadre moral de la vie en société. Rousseau appelait ça : la religion civique.

              Le Coran mentionne ce fait là également

              "Et [Abraham] dit: "En effet, c'est pour cimenter des liens entre vous- même dans la vie présente, que vous avez adopté des idoles, en dehors d'Allah. Ensuite, le Jour de la Résurrection, les uns rejetteront les autres, et les uns maudiront les autres, tandis que vous aurez le Feu pour refuge, et vous n'aurez pas de protecteurs." (Sourate 29 verset 25)



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              • #8
                Awerdan

                J'ai lu le document indiqué. L'approroche est positive et le récit en lui-même est assez modéré pour ne pas heurter directement la rigueur historique. Cela-dit, je le trouve trop "philosophique" pour que grand monde chez-nous s'y reconnaisse vraiment. Pas assez "passionnel" en tout cas, parceque -au final- sans véritable lien concret avec le vécu intime de l'algérien moderne. Je crois qu'à trop vouloir proposer une mouture "évite-polémique" (l'intention en elle-même est louable bien entendu), le récit a pris -à mon sens- une forme trop "artificielle" qui le rend en quelque sorte "insipide", car le nationalisme est une exhaltation d'un sentiment communautaire bien plus que la simple formulation d'un récit cohérent ou logique. Dans le cas algérien, on ne peut faire l'économie de la mention des éléments "pratiques" de l'identité au moment de la constitution du sentiment national : l'Islam, l'arabité et la berbérité en l'occurrence, et aucun récit national ne va vraiment capter l'intérêt des foules si il n'exhalte pas ces choses car ce sont elles qui suscitent le sentiment réel et vécu. Je dirais que la formulation proposée aurait pu avoir un impact plus intéressant dans une société plus "mature", ou chez des gens qui cherchent à construire une identité consensuelle en partant du néant. Mais ce n'est pas le cas ici puisque, au final, le sentiment national algérien ne fut que la conversation en discours moderne d'une identité qui existait déjà sous une toute autre forme, s'exprimant jusque-là dans le langage politique de l'Islam et suivant ses normes culturelles.

                Sinon, pour ce qui est du contenu du récit lui-même, je dirais que mon opinion est baucoup plus pragmatique, ou du moins plus historique que philosophique : le sentiment national algérien est le fruit de l'opposition de la société musulmane d'Algérie au fait colonial au 19e et au 20e siècles, et il est en même temps le résultat de l'influence culturelle française sur notre société durant cette même période. C'est la conjonction de ces deux agents qui a conduit aux premières réflexions et, ensuite, à la formulation dans le langage politique moderne de ce qu'est la "nation algérienne". Naturellement, toute l'histoire (politique, sociale, éthnique ... etc.) du pays et de ses populations antérieure à ce moment de formation avait contribué à sa réalisation, mais on ne peut parler d'une "algérianité" avant que ne se prononce consciemment l'idée de "nation algérienne", et l'idée d'une nation algérienne ne peut se concevoir avant que le concept même de "nation" ne soit connu et admis par ceux qu'on pourrait appeler les proto-algériens. En un mot, si il y a un point qui me dérangerait dans le récit proposé, c'est qu'il confond un peu trop le fait politique dans sa forme générale et intemporelle (Etat) avec le fait national qui est, lui, une forme de communauté politique à la temporalité bien définie.
                Dernière modification par Harrachi78, 14 février 2023, 13h07.
                "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                • #9
                  Au café lorsque on discute entre algérien, j'ai le ressenti suivant :

                  Chacun d'entre nous est :

                  -Président.
                  -Chef d'état major
                  -Juge
                  -Imam
                  -Artiste.
                  -Historien
                  -Expert en aérospatiale.
                  ​​​​​​-économiste
                  ​​​​​



                  ​​​​​
                  J'aime surfer sur la vague du chaos.

                  Commentaire


                  • #10
                    hmida
                    Même sur FA on le voit

                    Commentaire


                    • #11
                      Perchée salutations ça fait un bail.
                      J'aime surfer sur la vague du chaos.

                      Commentaire


                      • #12
                        hmida

                        Mais ici
                        Rien n'a changé

                        Commentaire


                        • #13
                          Chacun d'entre nous est :

                          -Président.
                          -Chef d'état major
                          -Juge
                          -Imam
                          -Artiste.
                          -Historien
                          -Expert en aérospatiale.
                          ​​​​​​-économiste
                          Bingo !
                          Etre Algerien est un métier , mais difficile a définir lequel

                          p'etre polyvalent !
                          "N'imitez rien ni personne. Un lion qui copie un lion devient un singe." Victor Hugo

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