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Le Naufrage de La Lune d’Amira-Géhanne Khalfallah (roman historique, Jijel 1664)

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  • Le Naufrage de La Lune d’Amira-Géhanne Khalfallah (roman historique, Jijel 1664)

    Le Naufrage de la Lune, d’Amira-Géhanne Khalfallah surprend à la première lecture car le roman algérien ne nous a pas familiarisés avec le roman historique.

    Entendons ici cette étiquette générique au sens propre du terme, c’est-à-dire un roman qui prend comme décor et acteur une séquence historique du passé, plus ou moins éloignée et qui fait cohabiter, dans ce cadre, des personnages attestés dans l’Histoire et des personnages inventés. L’épisode historique peut être majeur ou mineur, il est toujours significatif de l’intention de l’auteur qui utilise et dévie la documentation au gré de son imaginaire et de ses objectifs. L’équilibre est à trouver entre fidélité à l’Histoire et greffe d’une histoire ou d’histoires qui s’y inscrivent sans mettre en péril l’authenticité du document….

    Dans le roman algérien, quelques auteurs mineurs se sont essayés au genre. Celui qui y est parvenu avec grande maîtrise est Djamel Souidi dans son roman édité en 2002, Amastan Sanhaji. Un prince dans le Maghreb de l’an Mil. En effet, si l’Histoire – en particulier depuis 1830 –, est très présente dans les romans, on ne peut parler de moisson de romans historiques. Notons que les choses sont différentes dans les deux pays voisins du Maghreb. Pour ne citer que deux noms : il est passionnant de lire les romans historiques d’Alia Mabrouk – ainsi Blés de Dougga (1993) – en Tunisie ou celui de Zakia Daoud, au Maroc, Zaynab, Reine de Marrakech.

    Ainsi, Amira-Géhanne Khalfallah vient enrichir, avec finesse et talent, un genre littéraire peu visité. Pourquoi ce choix, pourquoi ces personnages ? Je n’ai, pour ma part, découvert cette appellation de la ville de Jijel qu’en lisant ce roman et en cherchant où elle était attestée. J’ai donc découvert l’étude de Bernard Bachelot, Louis XIV en Algérie, Gigéri, 1664, éditée en 2011 et son résumé :

    « En 1664, Louis XIV, soucieux de marquer le début de son règne par une action d’éclat, envoya la totalité de sa marine et ses meilleurs régiments sur les côtes d’Algérie afin d’y implanter une base française. Quand les Français s’emparent du petit port de Gigeri, ils s’attendent à être reçus en libérateurs du joug turc ; or ils se heurtent à de redoutables guerriers berbères. Bernard Bachelot exhume ici un épisode « oublié » de l’histoire ». Cet ancien officier de marine a encore exploré cet épisode historique dans une pièce de théâtre,

    L’Alibi, un échec de Louis XIV en Algérie, en 2013 : « Auteur de Louis XIV en Algérie, l’auteur s’appuie sur ces événements historiques pour développer une fiction. Il imagine l’enquête menée par le Roi-Soleil à la suite de son fiasco militaire. Louis XIV choisit un bouc émissaire : Gadagne. Mais celui-ci possède tant d’arguments pour se défendre que le Roi fait volte-face et invente un alibi pour effacer sa défaite des mémoires ».




    Dernière modification par sako, 05 mai 2023, 23h18.
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