Annonce

Réduire
Aucune annonce.

« L'industrialisme nous conduit au Meilleur des mondes d'Huxley » - Michel Blay

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • « L'industrialisme nous conduit au Meilleur des mondes d'Huxley » - Michel Blay

    Décréter que la nature n’existe pas participe au triomphe de l’industrialisme. Dans La nature existe, par-delà règne machinal et penseurs du vivant (L’Échappée), le philosophe et historien des sciences Michel Blay, également auteur de L’ordre du technique, et le philosophe Renaud Garcia, auteur du Sens des limites (2018) et du Désert de la critique (2021), s’appuient sur l’héritage des naturiens pour battre en brèche la confusion entre science, savoir, technique et nature répandue par une certaine écologie. Ils plaident aussi pour retrouver un temps et un travail concrets par opposition au temps et au travail abstraits imposés par l’ordre technique. Entretien.

    Laurent Ottavi (Élucid) : Vous avez choisi un titre qui marque la différence avec tout un pan de l’écologie actuelle pour laquelle, bizarrement, la nature n’existe pas et à qui elle préfère la notion de « vivant », plus « inclusive » à ses yeux. De qui ces personnes sont-elles les héritières et pourquoi soutiennent-elles l’inexistence de la nature ?

    Michel Blay : Nous nous sommes intéressés à ce que nous appelons, avec une pointe de dérision, le « descolatourisme », c’est-à-dire l’association ou la complémentarité des œuvres de Philippe Descola et de Bruno Latour, malgré la différence de leurs pensées. Nous nous appuyons, outre Politiques de la nature de Bruno Latour, sur deux textes majeurs dans leur production : Nous n’avons jamais été modernes (La Découverte, 1991/1997) où Latour se réfère à Descola, et Par-delà nature et culture (Gallimard, 2005) où Descola reprend son travail anthropologique sur les Achuars d’Amazonie, paru initialement en 1986, dans un contexte désormais nourri par les thèses de Latour.

    Le « descolatourisme » – qui essaime chez tout un ensemble de disciples ou continuateurs, tenus, par exemple dans les colonnes du journal Le Monde, pour les nouveaux penseurs du vivant – nous est apparu comme un discours qui, implicitement, légitime le développement de l’industrialisme et le pouvoir de la technocratie, au sens moderne du terme. On trouve ainsi dans Nous n’avons jamais été modernes une confusion extraordinaire entre les notions de science, de technique, de savoir et de nature qui interdit de comprendre pleinement la nature spécifique de la construction de la science au sens moderne du terme.

    Corrélativement, la technique dans ses rapports à la nature est analysée d’une façon trompeuse. L’utilisation des ressources de l’anthropologie animiste des Achuars offre à Latour la possibilité d’imaginer une nature totalement extérieure à un monde social qui serait composé, lui, d’humains, de non-humains, de machines et d’objets techniques. Quelques mots de Bruno Latour tirés de Nous n’avons jamais été modernes, laissent entendre cette thèse, en dépit de métaphores nébuleuses : « Se servir des prémodernes pour penser les hybrides, mais conserver des modernes le résultat final du travail de purification, c’est-à-dire la mise en boîte noire d’une nature extérieure clairement distincte des sujets » (p. 183).

    Si l’on comprend bien, la nature se trouve exclue du jeu social, de la vie réelle des hommes et des femmes. À la place, Latour promeut une sorte de modèle animiste où vivants et « quasi-vivants » (les intelligences artificielles, par exemple) se relient et s’influencent réciproquement (en particulier via les artefacts hybrides) dans un monde social, culturel et technique unifié. Ainsi peut s’instaurer une politique des réseaux, sans contraintes naturelles, qui libère un développement de l’industrialisme sans frein.

    Ainsi, nous montrons dans notre livre qu’un Descola ou d’autres disciples « descolatouriens » n’adressent pas d’objections majeures au transhumanisme – autrement dit à ce projet de substitution intégrale du planifié au naturel.

    « Par son élimination de la nature, le "descolatourisme" nous invite à vivre dans le monde artificiel et se positionne ainsi en nouveau défenseur de l’industrialisme. »

    Élucid : Quelles sont les conséquences de cette extériorisation, de cette « mise en boîte noire » de la nature ?

    Michel Blay : En situant la nature en dehors du monde de l’existence, ou plus exactement de la nature vivante, en ce qu’elle est génération et corruption, vie et mort, Descola et Latour confondent tous les deux ce qu’est la construction de la science et ce qu’est la nature. Ils confondent également les notions de technique et de technologie (non pas au sens de discours sur la technique, mais de technique hétéronome – c’est-à-dire un système de machines en expansion, qui nécessite une alliance entre l’accumulation du capital et la connaissance scientifique des ingénieurs).

    En d’autres termes, ils tracent un continuum entre la technique d’avant le XVIIe siècle et celle d’aujourd’hui. Un continuum entre la pierre taillée, la machine à laver et l’intelligence artificielle ; ils ne perçoivent ni ne soulignent à aucun moment qu’une conception radicalement neuve et originale de la technique a émergé partir des XVIe et XVIIe siècles. De ce fait, ils ne perçoivent absolument pas la constitution et l’originalité de l’industrialisme. De toute façon, ils ne l’évoquent pas et se gaussent de ses critiques, qu’on les appelle écologistes radicaux, décroissants, luddites, anti-industriels ou naturiens. Toux ceux-là ne seraient que des romantiques pleurant la nature, nostalgiques et réactionnaires de surcroît.

    Il convient ici de préciser certains éléments historiques. Dans l’Antiquité, les techniques sont pensées et fabriquées à partir de la mise en œuvre de simples abstractions (on représente par exemple un rayon lumineux par une droite) et sont, c’est essentiel, sans lien avec ce qu’on appelle la phusis (le principe immanent par lequel les choses naissent et croissent). En revanche, au début du XVIIe siècle, ce qu’on appelait alors la nature se trouve réduit à une machine (par élimination des qualités sensibles), c’est-à-dire réduit aux éléments susceptibles de donner prise à l’usage des mathématiques (mouvement, étendue, forme) de telle sorte qu’une approche en termes d’ingénieur (au sens de la fin du XVIe siècle) devient possible.

    Ainsi, à côté de la nature, par la reconstruction mathématique des phénomènes observés, s’instaure ce que l’on peut dénommer l’ordre du Technique. Il se construit progressivement comme une fable de la nature, un artifice dans lequel nous croyons vivre. Par son élimination de la nature, le descolatourisme nous invite à vivre dans le monde artificiel et se positionne ainsi en nouveau défenseur de l’industrialisme.

    Cependant, cette défense de l’industrialisme est enrobée dans une pâte néo-animiste, qui la rend crédible et populaire auprès des classes moyennes lettrées ou militantes, avides de se « reconnecter avec le vivant » ou de lutter au nom de la terre qui se « soulève ». Nos deux auteurs, même si Descola est plus modéré que Latour et plus proche des mouvements écologistes, défendent une Terre à la surface de laquelle on peut tout assimiler à du vivant, y compris les choses, y compris les machines. C’est le sens de l’hypothèse Gaïa, conçue par le biochimiste et cybernéticien James Lovelock, que Latour a faite sienne.

    Dans cette approche, le développement de l’industrialisme, contre lequel il y a pourtant eu de nombreuses critiques depuis le XIXe siècle, est complètement éclipsé. Cela résulte du fait que, précisément, nos deux auteurs n’ont absolument pas compris d’où vient ce qui fait l’extrême originalité technique et technologique (au sens précisé ci-dessus de techniques hétéronomes) du monde moderne. Le bricolage conceptuel latourien des « hybrides de nature et de culture » (ibid. p.21) oublie justement l’ordre du technique, cette construction qui se substitue à la nature.

    Descola et Latour balaient de façon générale cette évidence que nous sommes dans la nature, que nous en sommes des produits et que s’en exclure, ou l’exclure, reviendrait pour nous à ne plus être nulle part ou, de fait, dans l’artificialisation. La nature est l’énigme qui nous a engendrés, la productrice de la vie. Dès lors, la question à se poser n’est pas de celle de savoir s’il faut la protéger ou pas, mais celle de savoir comment vit-on dans la nature et comment y travaille-t-on.

    « La nature vivante, celle dans laquelle nous sommes, constitue une échappatoire au développement industriel, une respiration face aux entreprises du transhumanisme. »
    En quoi les sujets dits « sociétaux » sont-ils révélateurs des contradictions de cette écologie, et en quoi mène-t-elle fatalement au transhumanisme ?



    Une fois la nature mise à l’écart au profit d’un réseau des vivants et des artefacts, les « nouveaux penseurs du vivant » avancent sans contradiction, par exemple, vers la reproduction artificielle de l’humain. Or, la nature engendre la vie qui naît, croît et meurt ; nous naissons et mourons ; la nature relève du registre de la spontanéité et de l’imprévisibilité. Elle est la naissance par excellence !

    Dès que vous éliminez la nature et dès que vous ne voyez plus de différence entre humains, non-humains et hybrides, vous ne pouvez que vous assimiler à la technologie ! La nature vivante, celle dans laquelle nous sommes, constitue une échappatoire au développement industriel, une respiration face aux entreprises du transhumanisme. Elle constitue un frein à l’avènement d’hommes augmentés/diminués et engendrés technologiquement. Soyons clairs : de cela, nous ne voulons pas, quel que soit le bricolage idéologique présenté pour sauver la caste écolo-technocratique.

    Quelle est la source de l’industrialisme qui se superpose à la nature et que le descolatourisme ne veut pas voir ?

    Au XVIIe siècle, nous l’avons déjà indiqué, s’est construit une technique ou ce qu’on dénomme aussi la nouvelle science, d’une manière très originale par rapport au passé. Elle répondait à la volonté de rendre compte (et non pas de connaître !) des phénomènes observés dans la nature, dans une visée pratique et utile, comme produire des travaux d’irrigation ou développer l’art de jeter des bombes dans les guerres. Pour répondre à ces questions, disons d’ingénieurs, Galilée et Descartes principalement ont donc réduit la nature en l’amputant de toutes ses qualités sensibles et en la figeant (elle qui n’est qu’engendrement, génération et corruption), pour la reconstruire à partir des mathématiques.

    Toutefois, il n’était pas question d’appréhender la nature en tant que telle, dans son essence. Il s’agissait d’une reconstruction, d’une modélisation dirait-on aujourd’hui, susceptible de rendre compte des phénomènes qu’on observe dans la nature. La science n’explique pas l’évolution du brin d’herbe, car elle n’est pas faite pour cela ! Le brin d’herbe comme la rose n’a pas de pourquoi ; il est.

    Soyons précis et revenons encore une fois sur ce que nous dénommons nature. L’idée qu’on s’en fait s’inscrit dans l’histoire de telle sorte que de nos jours peuvent se superposer, et souvent être confondues, plusieurs conceptions : 1) la nature immédiatement offerte à nos sens et qui cependant n’est pas la même en raison d’intérêts divers pour le paysan, le chasseur, le promeneur ; 2) la nature que l’on confond avec la nature-machine qui engendre l’ordre du Technique et l’industrialisme ; 3) la nature qui s’exprime dans le devenir, dans la génération et la corruption, dans les cycles du vivant, de la vie et de la mort.

    Laquelle de ces natures est-elle enfermée dans la fameuse « boîte noire » de Latour ? Les trois peut-être ? En réalité, aucune, bien évidemment, car ne se trouve enfermé dans cette boîte qu’un être de raison pour le moins indigent !
    Comment préciser ce qu’est la différence entre notre conception de la modernité et celle du descolatourisme que vous avez évoquée ?

    Je cite à nouveau Bruno Latour : « Ce ne sont pas les hommes qui font la nature, elle existe depuis toujours et fut toujours là. Nous ne faisons qu’en découvrir les secrets ». (Nous n’avons jamais été modernes, p.47). Or, on ne découvre pas les secrets de la nature, on reconstruit, comme je viens de l’expliquer, un modèle historiquement daté ! Notre conception de la nature est historique ; il n’y a pas une nature éternelle, il y a une énigme dont, à travers les âges, nous instituons diverses représentations.


    وألعن من لم يماشي الزمان ،و يقنع بالعيش عيش الحجر

  • #2

    La difficulté aujourd’hui est que, contrairement à Descartes et à Galilée pour lesquels la vérité était du côté de Dieu, nous confondons désormais la construction qui rend compte de phénomènes observés dans la nature avec la nature elle-même. Et nous ne disposons plus de l’extérieur divin qui évitait aux classiques de tout confondre. Le big bang, par exemple, est une construction qui marche, qui est efficace, mais ce n’est pas, bien évidemment, la vérité de la nature ! Cette confusion entre science/technique et connaissance empêche de comprendre l’industrialisme et sa rupture avec la nature, qui conduit aujourd’hui à une artificialisation de la vie désormais remplacée par la multiplicité des algorithmes.

    Comment est-on passé de cette modélisation avant l’heure chez Descartes et Galilée à la situation actuelle où la multiplicité des algorithmes remplace la vie ?

    Le XVIIe siècle a enfanté des techniques, comme la balistique, le jet des bombes ou l’horlogerie avec Christiaan Huygens, puis dans une réorganisation théorique, la mécanique de Isaac Newton. Ces cadres théoriques et techniques se sont développés considérablement au XVIIIe siècle. Adam Smith a ensuite construit, dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, le champ de l’économie de telle sorte qu’avec les notions d’énergie et de travail tirées de la science physique, s’est mise en place une sorte de consubstantialité entre le développement de la technique, la rentabilité et la production. Cela correspond à un dévoiement et à un asservissement de la nature – et de l’homme – à travers sa reconstruction technicienne, maintenant assujettie à l’ordre économique. Nous y sommes plus que jamais !

    Corrélativement au développement dont nous venons de parler, sont apparues à la fin du XVIIe siècle les écoles d’ingénieurs qui se sont organisées au XVIIIe siècle et ont fait florès au XIXe jusqu’à aboutir aux grandes écoles du type Polytechnique et Centrale. C’est dans ce cadre que la nouvelle science – qui est plutôt la technique, car elle rend compte de phénomènes à partir d’un modèle pour les ingénieurs et les mathématiques – s’est mise définitivement en place avec son cortège de professionnels. Ces derniers forment ce pouvoir dénommé la technocratie, que ne semblent pas connaître les descolatouriens.

    « L’industrialisme est une artificialisation qui nous conduit au meilleur des mondes d’Huxley. »

    L’ordre du technique correspond-il, en somme, au triomphe de la mort sur la vie et à l’écrasement de la liberté ?

    Un des grands économistes du XIXe siècle a écrit si je me souviens bien : « un jour, tout sortira des usines ». Y compris la vie ! L’industrialisme est une artificialisation. Il se dispense de la terre pour produire et se passe même d’hommes et de femmes pour faire un enfant. Il conduit donc au meilleur des mondes d’Huxley. La technologie remplace la vie et crée des systèmes de machines pour surveiller les hommes.

    Le descolatourisme ne critique pas non plus le salariat alors que vous le faites. En quoi l’opposition entre temps concret et temps abstrait permet-elle d’en comprendre les nuisances ?

    Le travail abstrait est un concept que l’on trouve chez Marx. Il a été abordé longuement par une école de théoriciens marxiens, l’école de la « critique de la valeur » – par exemple Anselm Jappe dans son ouvrage Les aventures de la marchandise. Ce que nous apportons de plus inédit, depuis notre perspective, est la question du temps abstrait. Qu’en est-il d’abord de notre temps linéaire ?

    Dans l’Ancien Testament, la venue d’un Messie est annoncée ; l’idée d’un horizon de temps eschatologique se trouve introduite. II se réalise avec la venue du Christ et l’instauration du christianisme. Le temps linéaire commence avec la naissance du Christ. C’est une rupture, car aucune civilisation n’avait pensé le temps de cette manière.

    Le temps était auparavant pensé comme il se donne de façon naturelle, dans la circularité avec le retour des saisons, des récoltes et le cycle de la naissance et de la mort qui montre une nouvelle fois que l’humain est absolument dans la nature. Galilée, mais principalement Newton, au XVIIe siècle, reprennent le temps chrétien linéaire revisité pendant la période médiévale par les marchands, mais ce temps est, dorénavant chez Newton, conçu comme abstrait : il coule uniformément sans rapport avec les choses extérieures. C’est le « t » de la mécanique.

    Ce temps n’a plus rien à voir avec le temps naturel dans lequel s’accomplit notre vie concrète, il est sans commencement ni fin, ce n’est pas le temps de la vie, qui est propre à chacun, qui est parfaitement personnel ; c’est le temps de la mécanique et des machines. Le temps de l’ordre du Technique.

    Le salariat ne s’est pas développé à l’époque médiévale. Pour en construire la notion, il fallait introduire la mesure du travail advenue à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle dont nous avons parlé précédemment. Il fallait que le temps devienne de l’argent, « time is money » selon Benjamin Franklin. Il fallait donc que ce temps soit abstrait, mesurable en dehors de la réalité temporelle de la vie de chacun. La collusion entre science, technique et économie s’est faite autour de mesures abstraites : le temps abstrait, le travail abstrait. Je fais tant d’heures abstraites par semaine et ainsi je vends ma force de travail, sans savoir ce que je fais, ni pourquoi. Si bien qu’en vendant ce temps abstrait, je me fais voler ma vie concrète.


    « La décroissance, caricaturée, est aussi une nécessité aujourd’hui. »

    En quoi les naturiens permettraient-ils de renouer avec ce temps et ce travail concrets ainsi qu’avec la liberté ?

    Les naturiens regroupent des gens très différents, parfois excentriques, qui se revendiquaient de l’idéal anarchiste. À la « Belle Époque », ils ont en commun d’avoir été les premiers à formuler une critique concrète de l’industrialisme, à travers des livres, des journaux et des tentatives pratiques de simplicité volontaire. Ils ont refusé de vivre dans le monde industriel, un monde non-naturel, une construction, une fiction, qui était pour eux incompatible avec la liberté.

    Ils ont créé des groupes et des communautés pour travailler avec la nature. Les naturiens invitent à un compagnonnage avec la nature, point que j’avais abordé dans mon précédent essai. C’est une manière d’être avec la nature, de travailler avec elle de façon concrète dans un temps concret et dans la liberté, et non pas de chercher à en protéger telle ou telle partie. La vie concrète est le point même de constitution de la liberté, où l’on décide de sa vie.

    Les naturiens nous invitent à voir les choses très différemment. Créer un monde sans argent semble impossible aujourd’hui. C’est dire à quel point l’industrialisme et son corrélat l’économie se sont imposés ! Dans un village pas loin de chez moi pourtant, l’expérience a été tentée.

    La décroissance, caricaturée, est aussi une nécessité aujourd’hui. Les naturiens nous invitent à retrouver une certaine sobriété. Ils nous appellent à ne pas nous résigner à la transformation de l’homme en machine. On peut tout à fait construire des machines dans le monde naturel, mais non pas dans l’esprit du monde industriel, de cet industrialisme qui détruit la planète. On peut tout à fait y travailler aussi, mais non pas de façon abstraite. Reconstruisons un compagnonnage dans la vie concrète et le temps concret.
    وألعن من لم يماشي الزمان ،و يقنع بالعيش عيش الحجر

    Commentaire

    Chargement...
    X