Les Partis politiques de l'Algerie en 1962.

[Pausesoleil]

Il parait qu'aprés l'indépendance de l'Algérie en 1962, il y avait juste 03 partis politiques, en l'occurence, le FLN,le FFS et le P.C (communiste).Une fois, le pouvoir fut mis en place, les 2 partis ont été dissous et c'est le FLN qui a régné depuis.Donc à mon avis, tous les Présidents Algériens en sont pour qq choses dans la tragédie actuelle, c'est à dire l'emergence incroyable de partis de mouvance islamique apres les évenements de 88.,alors, q'au départ le probléme ne se posait même pas, vu qu'on etait tous musulmans et la religion n'avait pas de place dans la vie politique Algerienne.Enfin, pour conclure, j'aimerai bien connaitre vos points de vue sur ce sujet car l'histoire n'a jamais été ecrite.

[Avucic]

Il parait qu'aprés l'indépendance de l'Algérie en 1962, il y avait juste 03 partis politiques, en l'occurence, le FLN,le FFS et le P.C (communiste).Une fois, le pouvoir fut mis en place, les 2 partis ont été dissous et c'est le FLN qui a régné depuis

Ceci n'est pas exact: Il n'y a pas eu 3 partis politiques au départ.
A l'indépendance, Ben Bella et Khider ont décidé de créer le Bureau Politique du FLN (FLN tout court) pour remplacer le GPRA.

Ce groupe (Bureau politique) avait décidé tout de suite qu'il allait y avoir un parti UNIQUE... et que certains communistes qui ne formaient pas encore un parti ont tout simplement été inderdits de faire de la politique.

Mais il y a eu un deuxième parti politique en 1962 qui a été créé en septembre 1962 par feu Boudiaf, c"était le PRS (Parti pour la Révolution Socialiste)

Comme il a fondé un parti d'oposition (illégal selon Ben Bella) il a été condamné amort en 1963 ce qui lui a fait quitté l'Algérie pour un exil au Maroc.

Ainsi, en 1962 il y avait le FLN qui n'avait d'Historique que le nom... et le PRS interdit dès sa naissance...

De facto: a l'indépendance UN seul parti, le nouveau FLN!

[Pausesoleil]

Merci d'avoir enrichi ce débat

[benam]

Pour compléter ce qu'a dit Avucic :

Le FFS a été créé en 1963.

En 1965, en réaction au coup d'état de Boumediene, des communistes algériens et des personnalité de la gauche du FLN ont créé l'’Organisation de la Résistance Populaire (ORP) qui donnera naissance en 1966 au PAGS (Parti de l'Avant-Garde Socialiste)

Plus tard, des partisans de Ben Bella vont former le Mouvement pour la démocratie en Algérie (MDA).

Pour le mouvement islamiste : on m'a rapporté que dès le milieu des années 1970, il y a eu des affrontements, dans les universités d'Alger, Oran et Constantine, entre étudiants islamistes (déjà en kamis + barbe et armés d'épées, de gourdins et de chaines de vélo) et des étudiants se réclamant de de la gauche. On peut donc estimer que les premières structurations de la mouvance islamiste datent du début des années 1970 (à confirmer).

[mob_dz]

Quelques éléments

Même si cette question peut faire l’objet d’une simple causerie ; il n’en demeure pas moins que son importance impose un minimum de sérieux et surtout de l’exactitude dans la narration des faits. La différenciation et la divergence pouvant absolument se faire sur l’interprétation ou l’entendement que chacun peut avoir de ces faits aujourd’hui.

Au travers du prisme des dénominations partisane la pluralité d’opinions se traduisait, aux premières heures de l’indépendance, par les sigles FLN, et PCA. Rapidement viendront s’ajouter ceux de l’UDRS-FFS, du PRS ;…des différents cercles trotskystes, des groupuscules islamistes. Seulement il s’agit là d’un prisme déformant tant il ne rend pas compte de la complexité des choses.

Le sigle même de FLN recouvrait une pluralité « refoulée » jamais assumée, et toujours contrariée et niée.

Le FLN aura été Front, puis parti du front, puis appareil du parti. D’ailleurs ce flou lui est quelque peu congénital ; les FLN d’avant et d’après 56 sont-ils les même ; Le FLN de Abane et de l’après Abane….?, les FFS et PRS en seront issu, et en son sein se côtoierons démocrates de gauche, nationaliste arabe, libéraux et islamistes. Les rapports de forces entre ces composantes ne cesseront de se transformer donnant différentes synthèses.

La main mise des courants arabo-islamistes sur la sphère de l’éducation et de la culture ne date pas de la monté en puissance de l’islamisme, même au lendemain de l’adoption de la charte nationale en 1976 il n’a pas été possible de nommer une personnalité de progrès – en l’occurrence M. Lachref – à la tête du secteur de l’éducation.

Le poids des libéraux et des courants de droite au sein du néo-FLN n’aura pas été négligeable, d’où sa réduction à un simple appareil par H Boumediene pour lui soustraire la mise en œuvre de sa politique au profit de structures ad-hoc à l’image de la commission nationale de la révolution agraire.

Le FFS de parti parlementaire avec une projection nationale se trouvera entrainé dans une lutte armée localisé en kabylie.

Le PCA, jaloux de son autonomie se refusera à se fondre dans Le « Front » et tentera de trouver un compromis entre sa nécessaire sauvegarde en tant qu’organisation et sa contribution à la lutte pour l’indépendance nationale, le Libération n’étant pas pour lui réductible à l’indépendance politique. Fernand Yveton, Maurice Laban, L’aspirant Maillot *, figurent comme tant d’autres communistes sur la longue liste des algériens qui ont payé de leur vie l’exercice du droit à l’auto détermination.


Malgré son interdiction fin 62, le PCA convergera avec le FLN au point d’envisager une fusion que le coup d’Etat du 19 juin stoppera net. Les rapports entre les communistes (PCA ; ORP-PAGS puis PAGS) et le pouvoir en place évolueront de manière complexe; Sans avoir formulé d’alternative globale au système, leurs positions oscilleront entre l’opposition franche et le soutien actif. L’illustration en est donnée par l’attitude de Bachir Hadj Ali, ancien secrétaire général du PCA et dirigeant de l’ORP-Pags, qui des geôles de poirson où il était soumis à d’atroces torture exprima publiquement son soutien à la nationalisation des banques et des richesses minières ; et de lambèze il fera sortir l’arbitraire, ce réquisitoire rédigé sur du papier toilette.


Les différents courants politico-idéologiques qui se confrontent aujourd’hui trouvent leurs origines dans les premiers instants de l’indépendance, ils la trouvent aussi dans les courants du mouvement de libération nationale ante-Fln ; dans le mouvement ouvrier international, dans la lutte de libération des autres peuples colonisés ou dans le mouvement de la nahdha de Abdou et d’El afghani.

[zek]

Cela à été une grosse erreur d'avoir liquidé certains membre du PC algérien, et surtout d'avoir dissout ce parti, avec le parti communiste algérien, l'Algérie aurait été au moins un vrai pays industrialisé, les femmes seraient l'égal de l'homme, il y aurait une justice sociale, enfin la réussite et la fraternité aurait été au rendez vous.

[tariqlr]

Salut tout le monde!
Tout d'abord mes sincères condoléances aux familles et amis suite aux crimes abominables où la raison a déserté les lieux.
La question que je me pose : pourquoi garder – FLN- (front de libération national) ? L’Algérie est libre et indépendante !
« Pour le mouvement islamiste : on m'a rapporté que dès le milieu des années 1970, il y a eu des affrontements, dans les universités d'Alger, Oran et Constantine, entre étudiants islamistes (déjà en kamis + barbe et armés d'épées, de gourdins et de chaines de vélo) et des étudiants se réclamant de la gauche. » (Benam)
Hélas c’est la triste vérité et après j’ai pris mon sac à dos et quitté définitivement ce pays tant aimé ; à ce jour j’attends toujours que les algériens se décident à faire de l’Algérie une nation de toutes les couleurs.
J’étais de gauche, francophone et proche des communistes et beaucoup d’amis FLN, qui le sont restés à ce jour, avec qui nos idées, nos ambitions, nos rêves se rejoignent. Beaucoup qui se disent, aujourd’hui, du parti FLN ne le sont que par intérêt : arrivistes et opportunistes.
La main mise des courants arabo-islamistes sur la sphère de l’éducation et de la culture (Mob).
C’est une période des plus tristes de l’Algérie indépendante, et en tant qu’étudiant et jeune enseignant j’ai vu abrutir les jeunes algériens des us et coutumes venus d’ailleurs et où le fanatisme faisait son lit en évacuant toute logique. On me disait que je me trompais et que j’étais occidentalisé ! On amalgame entre la modernité, l’histoire du moment et la culture.
Une génération plus tard l’Algérie a reculé de 50 ans : c’est la mentalité d’une de mes tantes armoricaines.
Je lance un appel aux dirigeants de ce pays de se ressaisir avant que ce pays ne ressemble à l’Afghanistan et prenez plutôt exemple sur la chine pour limiter les dégâts.
La religion est une affaire strictement privée et le rôle de l’Etat dans ce domaine est de préserver la liberté et la paix entre les citoyens.

[nabilamine]

le fait de dissoudre des partis politique en meme temps est anti democratique et meme un geste de dictature ;
commemnt avoir de la tolerance et la democratie avec un parti unique au pouvoir avec des agissement de repression et d'intimidation tout au long des décennies d'aprés indépendance