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Grands saints de l’Islam de l’Afrique du Nord : de Sidi Boumediene à Yemma Gouraya

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  • Grands saints de l’Islam de l’Afrique du Nord : de Sidi Boumediene à Yemma Gouraya

    Des saints de l’Islam, purs croyants en un Dieu unique et en son prophète Mohamed (QSSSL), les Algériens d’antan ont en connus.
    Ils avaient servi de guides spirituels auprès de qui, chacun trouvait les repères dont il avait besoin pour se rapprocher du Tout-Puissant.

    L’Islam de l’Afrique du Nord a été marqué par l’œuvre immense de ces pères spirituels de grande envergure, chefs de zaouias et de confréries religieuses qui ont permis de connaître des périodes de grandeur.

    Certains auraient eu raison de dire de Sidi Boumédiène à Sidi M’Cid, en passant par Yemma Gouraya, des toponymes d’origine anthroponymique pour la simple raison que ces noms de lieux renvoient à des personnages illustres qui ont fait rayonner l’Islam sur la base de ses meilleurs principes comme la tolérance, la fraternité, la générosité, la bonté, l’honnêteté, qualités essentielles pleinement incarnées par Ibn El Arabi ou Sidi Abdelkader El Djilani et tous les grands saints dont la piété, la droiture, les convictions religieuses, les pensées avaient pu ramener bien des égarés à Dieu l’Unique auquel ils ne se sont jamais substitués par rapport à tous les croyants. D’eux serait sorti le fameux proverbe qui dit qu’il vaut mieux s’adresser à Dieu qu’à ses saints.

    Une grande figure mythique

    Il s’agit de celui que tout le monde a adulé, chanté, aimé, Sidi Boumédiène, né à Séville en 1120, et qui, après bien des pérégrinations, a décidé de s’installer à Tlemcen.

    Sidi Boumédiène a bien connu Ibn El Arabi, Salah Eddine El Ayyoubi et Sidi Abdelkader Et Djilani, ses contemporains de grandes références.

    On a dit aussi de lui qu’il se serait installé à Aïn El Hout puis à Sidi Slimane et qu’il serait descendant du Prophète (QSSSL). C’est à ce titre qu’auprès de lui les grands maîtres de zaouia ont acquis les fondements d’un vrai Islam rassembleur autour des confréries.

    Le fondateur de la tariqa Tidjaniya, Sid Ahmed Tidjani a été l’un de ses adeptes. Le père de cette confrérie en constante expansion avait, lui aussi, des prédispositions de chef religieux très influent : il avait appris le Coran et la Sounna dès l’âge de 7 ans.

    Auprès de Sidi Boumédiène, Tidjani avait acquis des leçons d’un humanisme pur et dur, considérant la vie de l’être humain comme sacrée et ce, quelles que soient ses origines. C’est ce même état d’esprit fondé sur le respect de la différence ethnique qui s’est maintenu au point de faire admettre au sein de la confrérie des étrangers venus d’abord en visiteurs. Théodore Monod, chercheur connu pour ses longues randonnées d’investigations à travers le Sahara, y a séjourné. C’est probablement pour ce même esprit d’hospitalité qu’Etienne Dinet s’est converti à l’Islam pour devenir Nacer Eddine Dinet.

    Le rôle de la tariqa étant de respecter l’autre et de ramener les hommes à Dieu, une émulation s’est créée pour être mise en branle au fil des siècles au cours desquels d’autres confréries ont vu le jour.

    Dès le XIVe siècle, en Kabylie

    C’est une période qui nous rappelle l’auteur de l’Histoire des Berbères en 1500 pages, Ibn Khaldoun, né en 1332 à Tunis et mort au Caire en 1406.

    La Kabylie dont Ibn Khaldoun a beaucoup parlé et objectivement, avait connu en son sein toutes les grandes confréries. Deux grandes dynasties y ont vu le jour, celle des Fatimides à Ikdjane (Béjaïa) et celle des Mouahiddine à Mellala. Il faut rappeler que l’incursion française s’est heurtée en 1851 à la résistance de la zaouia Rahmaniya répandue sur tout le territoire de la Haute et de la Basse Kabylie.

    Si les Français ont préféré l’appellation Bougie au lieu de Béjaïa ou Bgayet, c’est pour la capacité qu’avait la ville historique à pouvoir éclairer par son savoir.

    Sidi Boumédiène y avait passé plus de deux décennies, les meilleures de sa vie. Ibn Khaldoun lui-même y était venu étudier. Béjaïa semble avoir été marquée aussi par Abdelkader El Djilani. Ce grand homme n’a jamais cessé d’être évoqué pour son prestige de grand croyant, dans grand nombre de discours religieux.

    99 saints dont Yemma Gouraya

    La Kabylie, et on a eu l’occasion de le dire à maintes occasions, a toujours été la région qui a le plus développé le maraboutisme. Ce qui signifie que c’est là aussi qu’il y a eu le plus de pratiquants.

    Et que de zaouias se sont ouvertes ay fil des siècles pour l’expansion de la religion musulmane et de la langue arabe ! On n’a qu’à se référer au livre d’Yvonne Turin Affrontements culturels en Algérie du 19e siècle, dans lequel a été jointe une carte des zaouias de toute l’Algérie d’avant l’occupation française.

    A propos de Yemma Gouraya, beaucoup de légendes se sont répandues et elles ne sont pas sorties du néant.

    Les unes racontent que Gouraya est un personnage féminin qui aurait exercé une influence considérable sinon a gouverné entre Béjaïa et la région du Chenoua où on retrouve son nom, qui signifierait portes de Gaya.

    D’autres rapportent qu’elle serait venue par bateau de l’Andalousie, que ce bateau avait coulé à Béjaïa et que le destin a voulu qu’elle s’installe là.

    Depuis, on n’a pas cessé de parler d’elle sans que son histoire n’ait été racontée dans sa totalité.

    Elle s’était choisi un lieu de refuge idéal, le couloir des Hammadites au sein duquel se serait trouvée une grande zaouia qui, comme partout ailleurs, se présente comme une sorte d’université qui accueillait tous ceux qui avaient appris le Coran.

    La plus connue, d’où sont sortis les plus grands imams des siècles passés est celle de Sidi Abderrahmane, située dans la région montagneuse de Chellata.

    De fervents religieux, restés attachés à la tradition des ancêtres musulmans d’Algérie, pensent que si on veut que notre pays retrouve son équilibre d’antan, pour vivre en parfaite symbiose avec la religion des origines, il lui faut renouer avec le passé, par les grands saints de la trempe de Sidi Abderrahmane et de Sidi Boumédiène qui ont toujours fait l’effort par leurs qualités religieuses et morales de se rapprocher de Dieu avec la conviction que Le Tout-Puissant n’a pas besoin d’intermédiaire entre Lui et les croyants.

    - La Nouvelle Republique

  • #2
    .... si on veut que notre pays retrouve son équilibre d’antan, pour vivre en parfaite symbiose avec la religion des origines, il lui faut renouer avec le passé, par les grands saints de la trempe de Sidi Abderrahmane et de Sidi Boumédiène qui ont toujours fait l’effort par leurs qualités religieuses et morales de se rapprocher de Dieu avec la conviction que Le Tout-Puissant n’a pas besoin d’intermédiaire entre Lui et les croyants.



    Merci thirga....

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    • #3
      Bonjour Averick,

      Ya pas de quoi, je l'ai trouvé assez intéressant.
      Ces grands sains doivent nous servir d'exemples non d'intermédiaires.

      Commentaire

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