Zaki bonjour,
Quand j’écris « dans ce cas précis ce ne sont pas les arabes qui ont traduits », je n’entends nullement par-là que les arabes en tant qu’ethnie n’ont rien apporté mais que leur apport n’était qu’un apport parmi tant d’autres.
Il faut savoir que le mouvement de traduction des textes grecs avaient démarré avant l’arrivée de l’islam dans les régions alentours, il gagna en importance avec lorsque l’empire musulman intégra les populations syriaques (entre autres). Les syriaques sont des chrétiens qui n’avaient jamais rompu avec l’héritage grecque et leur territoire s’étalait au confluant de deux empires : perse et byzantin. Ainsi dès le VIème siècle la ville de Gundisapur (Perse) était un centre culturel important qui comptait outre les syriaques et les perses, des grecques chassés par Justinien, des hébreux, des indiens…etc. La ville comptait une grande école de médecine, un hôpital et était connue pour ses traductions des textes grecques et le développement de la pensée médicale. Quand l’empire musulman l’absorba, il tira naturellement profit de ces acquis.
De même, avant l’islam, il existait déjà de nombreuses traductions dues à des jacobites : ainsi le centre de Qennesra….etc.
L’empire musulman donnera un double socle décisif à ce savoir éparpillé.
Selon les historiens, il y a eu trois mouvements « irrigateurs » :
- Du grec à vers l’arabe via le syriaque (plus tard directement vers l’arabe) : des textes scientifiques et philosophiques.
- Un savoir indous qui passe à l’arabe via le pahlavi : textes scientifiques, littéraires et astronomiques.
- Traduction réalisée dans l’occident musulman à partir du latin : il s’agit de tables astronomiques, d’ouvrages d’agricultures, textes historiques.
Pour te donner une idée de l’importance des traducteurs non arabes, sache que, pour le compte de la « maison de la sagesse », Halid, le troisième calife ommeyyade avait commandé à des égyptiens des traductions, à partir du copte et du grec, d’ouvrages de médecine, d’alchimie et d’astrologie. Le mouvement s’intensifia sous les Abassides, ainsi, Al-Mansur a fait traduire de nombreux ouvrages de sciences en allant même en demander des copies à l’empereur de Byzance…
Je t'ai synthétisé quelques lectures que j'ai faites sur le sujet, je peux t'envoyer un bibliographie par mp si tu veux.
Je pourrais te citer une autre liste bien plus longues, qui comporterait même des non musulmans (Ibn Gabirol Hasdaï ibn Chaprout Menahem ben Saruk Dounach ibn Labrat Samuel ha-Naguid Moïse Maïmonide (Moussa ibn Maimoun ibn Abdallah al-Kourtoubi al-Israili)).
Mais le plus simple est de reprendre la tienne:
-Averroes(Ibn Rochd): Persan
-AL-MASUDI-IBN BATTUTA: berbère de Tanger
-Inb Khaldoun: en dépit de son hypothétique lignée arabo-yéméniste il est magrébin de Tunisie.
- ibn al-Haytham: Persan
- Ibn Boutlan (on ne sait pas, peut-être est-il persan)
- AL-BALADI- AL-KHAZINI: Persan
- Ibn Haiyan: on sait très peu de chose sur sa naissance
- Al Razi: Persan.
- Al Hajjaj: Persan.
Compte les nom des "non-arabes" dans la liste que tu as toi-même donnée, et tu comprendras qu'au sein de l'empire musulman, on a cessé de raisonner très tôt en terme d'éthnie
(à ce propos, il faut se référer à l'extrait de "Les Arabes dans l'Histoire" cité par Harrachi qui me semble être un modèle de précision et d'exactitude).
Cordialement
Alors les arabes ethniquement parlant n'ont rien apporté à cette civilisation arabo-musulmane ? Il n'y a eu aucun scientifique : médecin, mathématicien, ... arabe ?
Il faut savoir que le mouvement de traduction des textes grecs avaient démarré avant l’arrivée de l’islam dans les régions alentours, il gagna en importance avec lorsque l’empire musulman intégra les populations syriaques (entre autres). Les syriaques sont des chrétiens qui n’avaient jamais rompu avec l’héritage grecque et leur territoire s’étalait au confluant de deux empires : perse et byzantin. Ainsi dès le VIème siècle la ville de Gundisapur (Perse) était un centre culturel important qui comptait outre les syriaques et les perses, des grecques chassés par Justinien, des hébreux, des indiens…etc. La ville comptait une grande école de médecine, un hôpital et était connue pour ses traductions des textes grecques et le développement de la pensée médicale. Quand l’empire musulman l’absorba, il tira naturellement profit de ces acquis.
De même, avant l’islam, il existait déjà de nombreuses traductions dues à des jacobites : ainsi le centre de Qennesra….etc.
L’empire musulman donnera un double socle décisif à ce savoir éparpillé.
Selon les historiens, il y a eu trois mouvements « irrigateurs » :
- Du grec à vers l’arabe via le syriaque (plus tard directement vers l’arabe) : des textes scientifiques et philosophiques.
- Un savoir indous qui passe à l’arabe via le pahlavi : textes scientifiques, littéraires et astronomiques.
- Traduction réalisée dans l’occident musulman à partir du latin : il s’agit de tables astronomiques, d’ouvrages d’agricultures, textes historiques.
Pour te donner une idée de l’importance des traducteurs non arabes, sache que, pour le compte de la « maison de la sagesse », Halid, le troisième calife ommeyyade avait commandé à des égyptiens des traductions, à partir du copte et du grec, d’ouvrages de médecine, d’alchimie et d’astrologie. Le mouvement s’intensifia sous les Abassides, ainsi, Al-Mansur a fait traduire de nombreux ouvrages de sciences en allant même en demander des copies à l’empereur de Byzance…
Je t'ai synthétisé quelques lectures que j'ai faites sur le sujet, je peux t'envoyer un bibliographie par mp si tu veux.
C'est vrai qu'il y avait beaucoup de scientifiques musulmans d'origine perse mais il y avait aussi des arabes :
Ibn Tufayl -Hunayn ibn Ishaq -Averroes(Ibn Rochd)-Avenzoar(Ibn ZohR)-AL-MASUDI-IBN BATTUTA-Inb Khaldoun- ibn al-Haytham(ALAZEN)-Al-KATHIB-Ibn BUTLAN-Al-TAIYIB-Ibn ISA-Ibn RIDWAN- AL-BALADI- AL-HISAINI- AL-KHAZIN- AL-TAMIMI-Jabir ibn Haiyan- Al JAWHARI- Al Razi- Al Hajjaj...
Ibn Tufayl -Hunayn ibn Ishaq -Averroes(Ibn Rochd)-Avenzoar(Ibn ZohR)-AL-MASUDI-IBN BATTUTA-Inb Khaldoun- ibn al-Haytham(ALAZEN)-Al-KATHIB-Ibn BUTLAN-Al-TAIYIB-Ibn ISA-Ibn RIDWAN- AL-BALADI- AL-HISAINI- AL-KHAZIN- AL-TAMIMI-Jabir ibn Haiyan- Al JAWHARI- Al Razi- Al Hajjaj...
Mais le plus simple est de reprendre la tienne:
-Averroes(Ibn Rochd): Persan
-AL-MASUDI-IBN BATTUTA: berbère de Tanger
-Inb Khaldoun: en dépit de son hypothétique lignée arabo-yéméniste il est magrébin de Tunisie.
- ibn al-Haytham: Persan
- Ibn Boutlan (on ne sait pas, peut-être est-il persan)
- AL-BALADI- AL-KHAZINI: Persan
- Ibn Haiyan: on sait très peu de chose sur sa naissance
- Al Razi: Persan.
- Al Hajjaj: Persan.
Compte les nom des "non-arabes" dans la liste que tu as toi-même donnée, et tu comprendras qu'au sein de l'empire musulman, on a cessé de raisonner très tôt en terme d'éthnie
(à ce propos, il faut se référer à l'extrait de "Les Arabes dans l'Histoire" cité par Harrachi qui me semble être un modèle de précision et d'exactitude). Cordialement

!!
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