CONSIDÉRANT L’ALIMENTATION COMME UNE QUESTION DE SOUVERAINETÉ NATIONALE
L’Algérie se tourne vers la promotion de l’agriculture rurale
De nouvelles mesures seront prises dans les semaines à venir pour l’encadrement de la filière lait, a annoncé hier le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa. Cette annonce a été faite lors de la réunion des cadres du secteur, organisée hier matin à l’occasion de l’évaluation du dispositif de renouveau rural, lancé par le gouvernement en 2007.
Lyès Menacer - Alger (Le Soir) - Le travail d’encadrement de la filière lait en Algérie va passer par la revalorisation de la prime de production, de collecte et d’intégration. Cette mesure s’adresse aux éleveurs et aux laiteries, a indiqué le ministre. Le volet élevage sera aussi pris en charge, dans le cadre de cette politique, en soutenant le repeuplement des étables. Plusieurs éleveurs ont d’ailleurs déjà adhéré au programme du renouveau rural, en renforçant leurs étables avec un millier de vaches laitières, se félicite Benaïssa qui déclare que les programmes de transfert embryonnaire et d’insémination artificielle, visant l’augmentation du capital productif, ont été finalisés. Les laiteries seront également aidées pour les lancer dans le domaine de l’élevage. Assurer la disponibilité de l’alimentation du cheptel fait aussi partie de la stratégie de relance de la filière lait qui nécessite, selon Benaïssa, plus de coopération entre les éleveurs et les laiteries. Il faut arriver à créer un équilibre entre le taux de lait en poudre et le taux de lait cru au niveau de nos laiteries», ambitionne le ministre qui compte sur l’implication de tous les acteurs concernés, à commencer par l’administration au niveau des wilayas. «Nous avons les capacités d’améliorer la production laitière, à condition que tous les acteurs s’impliquent», estime-t-il. L’objectif est celui d’atteindre environ 2,457 milliards de litres de lait collectés et même plus d’ici 2013, selon l’évaluation faite par l’atelier consacré à cette filière.
La formation pour professionnaliser les fellahs
Dans le cadre de cette politique de renouveau rural, ce sont plus de 10 000 unités d’élevage qui seront créées et encadrées par l’Etat. Des dizaines de cadres des Conservations des forêts ont été impliqués dans la formation des porteurs de projets d’élevage. Ces derniers seront accompagnés dans leur travail et bénéficieront d’une assistance technique et financière de la part des autres services agricoles au niveau de toutes les wilayas du pays. Le ministre de tutelle a insisté sur le volet formation des agriculteurs, afin de pouvoir professionnaliser tous les domaines d’activité agricole et leur assurer un développement durable. Benaïssa a instruit les directeurs de wilaya des services agricoles de créer des ponts avec la communauté universitaire et de l’impliquer davantage dans tous les programmes en cours et ceux qui seront lancés dans les années à venir. La prise en charge effective du secteur agricole est devenue une affaire de souveraineté nationale, afin de faire face à toute crise alimentaire se profilant à l’horizon. «Cette fois-ci, nous avons subventionné les produits alimentaires de base grâce aux 2,5 milliards de dollars débloqués, afin de protéger le pouvoir d’achat des Algériens. Mais il faudrait maintenant penser à développer une activité agricole diversifiée et capable de nous assurer l’autosuffisance», fait remarquer Benaïssa qui fait du projet de renouveau de l’économie agricole et de développement rural l’une de ses priorités.
Revitaliser le monde rural
«La relance de l’économie agricole ne peut avoir lieu que dans un monde rural revitalisé», a insisté le ministre de l’Agriculture, qui prône la politique de décentralisation pour l’aboutissement de son programme de renouveau rural intégré. «Le PPDRI est une intégration à la base. Il faut donner un contenu à la politique participative au niveau local. Il faut recentrer votre attention sur les agriculteurs et les industriels de l’agroalimentaire», en s’adressant convaincu aux DSA et aux conservateurs des forêts. Le ministre rappelle par ailleurs la nécessité de mobiliser tous les moyens matériels, humains et financiers pour aider les fellahs dans les zones rurales. La rationalisation de ces potentialités demeure toutefois un souci majeur pour Benaïssa, qui dit encourager le système des coopératives agricoles comme solution pour assurer une parfaite exploitation des ressources mises en œuvre. Il convient de rappeler que la rencontre d’hier a fixé comme ordre du jour d’«évaluer la politique du PPDRI et les capacités des DSA et autres acteurs du secteur à se l’approprier », note le ministre, qui réaffirme l’«engagement de l’Etat à libérer les initiatives des opérateurs créateurs de richesses, à chaque fois qu’on peut les sécuriser. Nous œuvrons à créer un environnement qui doit leur apporter assistance et accompagnement et à prendre des dispositions de nature à construire un tissu agroalimentaire qui trouvera ses racines dans la relance de l’agriculture locale».
L. M.
Des contrats de performance pour encourager l’agriculture locale
Une rencontre nationale sera organisée avant la fin de l’année en cours pour la signature des contrats de performance, a annoncé hier matin le ministre de l’Agriculture, Rachid Benaïssa, en marge de la rencontre d’évaluation du dispositif de renouveau rural intégré (PPDRI). L’objectif de l’instauration de ces contrats est d’encourager les agriculteurs, qui travaillent dans le monde rural, à développer leurs activités, avec le soutien de l’Etat, à travers les responsables du secteur au niveau des collectivités locales, ajoute le ministre.
L. M.
SYSTÈME DE RÉGULATION DES PRODUITS ALIMENTAIRES DE LARGE CONSOMMATION
Faire des chaînes de froid un métier
Plus de 121 854 tonnes de pommes de terre ont été stockées à la date du 15 août dernier, avant le destockage d’une partie de ce produit au début de ce mois de septembre. Cette grande quantité a été stockée dans 33 wilayas. 70 % du volume total de stockage ont été réalisés par 7 wilayas. 266 opérateurs ont été engagés dans cette opération qui permet de stabiliser quelque peu le prix de la pomme de terre, suite à l’engagement de l’Etat à assurer un prix d’achat aux agriculteurs, fixé à 20 dinars. Selon Benaïssa, la pomme de terre a mobilisé un tiers des capacités nationales fonctionnelles de la chaîne de froid existante. A cet effet, le ministre a appelé les responsables locaux de son secteur à encourager l’investissement dans le domaine des chaînes de froid et à en faire carrément un métier pour les opérateurs qui remplissent les conditions nécessaires à l’exercice de cette activité.
MALGRÉ LES NOUVELLES EXONÉRATIONS FISCALES
Les prix des engrais restent élevés
De nombreux opérateurs dans le domaine agricole se sont plaints hier auprès du ministre de tutelle au sujet de la cherté des engrais et de leur disponibilité en quantités suffisantes dans certaines régions, notamment celles des Hauts- Plateaux et des zones sahariennes. Un intervenant a déclaré au ministre que «malgré l’exonération de la TVA, accordée par l’Etat sur la vente des engrais, les opérateurs privés continent d’appliquer des prix trop élevés. Les difficultés d’approvisionnement en engrais ont été aussi abordées par un intervenant de la wilaya de Biskra, qui a rappelé à Benaïssa la persistance du problème d’accès aux crédits bancaires au niveau de sa wilaya. La mauvaise gestion des ressources hydriques, par l’Office national de l’irrigation et des drainages, a été évoquée lors de la rencontre qui a regroupé le ministre, les directeurs de wilaya des services agricoles et les conservateurs des forêts, hier au siège du ministère de l’Agriculture à Alger.
L. M.
L’Algérie se tourne vers la promotion de l’agriculture rurale
De nouvelles mesures seront prises dans les semaines à venir pour l’encadrement de la filière lait, a annoncé hier le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa. Cette annonce a été faite lors de la réunion des cadres du secteur, organisée hier matin à l’occasion de l’évaluation du dispositif de renouveau rural, lancé par le gouvernement en 2007.
Lyès Menacer - Alger (Le Soir) - Le travail d’encadrement de la filière lait en Algérie va passer par la revalorisation de la prime de production, de collecte et d’intégration. Cette mesure s’adresse aux éleveurs et aux laiteries, a indiqué le ministre. Le volet élevage sera aussi pris en charge, dans le cadre de cette politique, en soutenant le repeuplement des étables. Plusieurs éleveurs ont d’ailleurs déjà adhéré au programme du renouveau rural, en renforçant leurs étables avec un millier de vaches laitières, se félicite Benaïssa qui déclare que les programmes de transfert embryonnaire et d’insémination artificielle, visant l’augmentation du capital productif, ont été finalisés. Les laiteries seront également aidées pour les lancer dans le domaine de l’élevage. Assurer la disponibilité de l’alimentation du cheptel fait aussi partie de la stratégie de relance de la filière lait qui nécessite, selon Benaïssa, plus de coopération entre les éleveurs et les laiteries. Il faut arriver à créer un équilibre entre le taux de lait en poudre et le taux de lait cru au niveau de nos laiteries», ambitionne le ministre qui compte sur l’implication de tous les acteurs concernés, à commencer par l’administration au niveau des wilayas. «Nous avons les capacités d’améliorer la production laitière, à condition que tous les acteurs s’impliquent», estime-t-il. L’objectif est celui d’atteindre environ 2,457 milliards de litres de lait collectés et même plus d’ici 2013, selon l’évaluation faite par l’atelier consacré à cette filière.
La formation pour professionnaliser les fellahs
Dans le cadre de cette politique de renouveau rural, ce sont plus de 10 000 unités d’élevage qui seront créées et encadrées par l’Etat. Des dizaines de cadres des Conservations des forêts ont été impliqués dans la formation des porteurs de projets d’élevage. Ces derniers seront accompagnés dans leur travail et bénéficieront d’une assistance technique et financière de la part des autres services agricoles au niveau de toutes les wilayas du pays. Le ministre de tutelle a insisté sur le volet formation des agriculteurs, afin de pouvoir professionnaliser tous les domaines d’activité agricole et leur assurer un développement durable. Benaïssa a instruit les directeurs de wilaya des services agricoles de créer des ponts avec la communauté universitaire et de l’impliquer davantage dans tous les programmes en cours et ceux qui seront lancés dans les années à venir. La prise en charge effective du secteur agricole est devenue une affaire de souveraineté nationale, afin de faire face à toute crise alimentaire se profilant à l’horizon. «Cette fois-ci, nous avons subventionné les produits alimentaires de base grâce aux 2,5 milliards de dollars débloqués, afin de protéger le pouvoir d’achat des Algériens. Mais il faudrait maintenant penser à développer une activité agricole diversifiée et capable de nous assurer l’autosuffisance», fait remarquer Benaïssa qui fait du projet de renouveau de l’économie agricole et de développement rural l’une de ses priorités.
Revitaliser le monde rural
«La relance de l’économie agricole ne peut avoir lieu que dans un monde rural revitalisé», a insisté le ministre de l’Agriculture, qui prône la politique de décentralisation pour l’aboutissement de son programme de renouveau rural intégré. «Le PPDRI est une intégration à la base. Il faut donner un contenu à la politique participative au niveau local. Il faut recentrer votre attention sur les agriculteurs et les industriels de l’agroalimentaire», en s’adressant convaincu aux DSA et aux conservateurs des forêts. Le ministre rappelle par ailleurs la nécessité de mobiliser tous les moyens matériels, humains et financiers pour aider les fellahs dans les zones rurales. La rationalisation de ces potentialités demeure toutefois un souci majeur pour Benaïssa, qui dit encourager le système des coopératives agricoles comme solution pour assurer une parfaite exploitation des ressources mises en œuvre. Il convient de rappeler que la rencontre d’hier a fixé comme ordre du jour d’«évaluer la politique du PPDRI et les capacités des DSA et autres acteurs du secteur à se l’approprier », note le ministre, qui réaffirme l’«engagement de l’Etat à libérer les initiatives des opérateurs créateurs de richesses, à chaque fois qu’on peut les sécuriser. Nous œuvrons à créer un environnement qui doit leur apporter assistance et accompagnement et à prendre des dispositions de nature à construire un tissu agroalimentaire qui trouvera ses racines dans la relance de l’agriculture locale».
L. M.
Des contrats de performance pour encourager l’agriculture locale
Une rencontre nationale sera organisée avant la fin de l’année en cours pour la signature des contrats de performance, a annoncé hier matin le ministre de l’Agriculture, Rachid Benaïssa, en marge de la rencontre d’évaluation du dispositif de renouveau rural intégré (PPDRI). L’objectif de l’instauration de ces contrats est d’encourager les agriculteurs, qui travaillent dans le monde rural, à développer leurs activités, avec le soutien de l’Etat, à travers les responsables du secteur au niveau des collectivités locales, ajoute le ministre.
L. M.
SYSTÈME DE RÉGULATION DES PRODUITS ALIMENTAIRES DE LARGE CONSOMMATION
Faire des chaînes de froid un métier
Plus de 121 854 tonnes de pommes de terre ont été stockées à la date du 15 août dernier, avant le destockage d’une partie de ce produit au début de ce mois de septembre. Cette grande quantité a été stockée dans 33 wilayas. 70 % du volume total de stockage ont été réalisés par 7 wilayas. 266 opérateurs ont été engagés dans cette opération qui permet de stabiliser quelque peu le prix de la pomme de terre, suite à l’engagement de l’Etat à assurer un prix d’achat aux agriculteurs, fixé à 20 dinars. Selon Benaïssa, la pomme de terre a mobilisé un tiers des capacités nationales fonctionnelles de la chaîne de froid existante. A cet effet, le ministre a appelé les responsables locaux de son secteur à encourager l’investissement dans le domaine des chaînes de froid et à en faire carrément un métier pour les opérateurs qui remplissent les conditions nécessaires à l’exercice de cette activité.
MALGRÉ LES NOUVELLES EXONÉRATIONS FISCALES
Les prix des engrais restent élevés
De nombreux opérateurs dans le domaine agricole se sont plaints hier auprès du ministre de tutelle au sujet de la cherté des engrais et de leur disponibilité en quantités suffisantes dans certaines régions, notamment celles des Hauts- Plateaux et des zones sahariennes. Un intervenant a déclaré au ministre que «malgré l’exonération de la TVA, accordée par l’Etat sur la vente des engrais, les opérateurs privés continent d’appliquer des prix trop élevés. Les difficultés d’approvisionnement en engrais ont été aussi abordées par un intervenant de la wilaya de Biskra, qui a rappelé à Benaïssa la persistance du problème d’accès aux crédits bancaires au niveau de sa wilaya. La mauvaise gestion des ressources hydriques, par l’Office national de l’irrigation et des drainages, a été évoquée lors de la rencontre qui a regroupé le ministre, les directeurs de wilaya des services agricoles et les conservateurs des forêts, hier au siège du ministère de l’Agriculture à Alger.
L. M.

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