Les pharmaciens africains mobilisés pour leur continent · Grand-messe au salon Dawafric à Casablanca
· Le Maroc 2e en Afrique pour la production des médicaments
Les professionnels africains de la pharmacie se mobilisent pour leur continent. Ils se sont donné rendez-vous les 31 octobre et 1 novembre à l’Office des changes de Casablanca pour le 2e salon professionnel des pharmaciens d’Afrique (Dawafric). Objectif: définir les besoins en matière de santé et y répondre par le développement de réseaux d’échanges socioéconomiques Sud-Sud.
«Il y a de grandes chances de conclure des partenariats avec l’Afrique dans son ensemble», a indiqué Anas Alaoui, DG de la société organisatrice de l’évènement. «Le Maroc peut ainsi se positionner sur le continent en tant que pionnier du développement grâce à sa stratégie de quête d’une meilleure qualité et accessibilité du médicament», a-t-il ajouté.
Le continent africain subit encore la recrudescence de pathologies mutantes et devenant de plus en plus résistantes au traitement tels le sida, la tuberculose et le paludisme qui causent des milliers de morts chaque année.
Le bacille tuberculeux a enregistré une résistance particulière aux médicaments si l’on sait qu’un tiers de la population mondiale en est infecté et que près de 8 millions de nouveaux cas sont enregistrés chaque année. Le paludisme, à son tour, cause un décès toutes les 10 secondes.
L’industrie pharmaceutique est l’un des axes qui ont attiré l’attention des participants étant donné le décalage que connaît le continent noir dans ce domaine par rapport à l’Europe. Faible technologie, coût élevé de fabrication et faible investissement sont les défis à surmonter. Sur ce point les intervenants sont unanimes. «Chaque année, 15 millions de malades, dont 42% porteurs de sida, meurent sans pouvoir accéder aux soins. Les budgets consacrés dans les pays africains à la santé ne dépassent pas 2%. De plus, la consommation des médicaments est de 7 dollars/an en Afrique contre 300 euros en Europe», a indiqué Ali Sedrati, président de l’Association marocaine de l’industrie pharmaceutique (Amip).
Par ailleurs, le marché mondial pharmaceutique serait de 700 milliards de dollars, avec une croissance de 10% par an. En Afrique, le Maroc se classe 2e après l’Afrique en termes de production de médicaments.
En effet, il compte plus de 35 laboratoires pharmaceutiques et cherche à se surpasser en matière de fabrication des médicaments, surtout depuis l’entrée en vigueur du code de la pharmacie en 2006. Le secteur a produit environ 227 millions d’unités en 2007, permettant de couvrir près de 70% des besoins locaux en médicaments.
Outre le volet scientifique, des soirées culturelles ont été organisées afin de stimuler l’échange culturel entre les pays africains. Le salon s’est clôturé sur un «mariage à la marocaine», organisé pour faire découvrir aux participants les traditions et le folklore marocains.
Le marché des médicaments
Le marché des médicaments est un créneau porteur pour le Maroc qui exporte 5% de sa production. Il s’agit généralement d’antibiotiques et d’anti-paludiques. Près de 55% des médicaments sont exportés vers la France et 14% vers le Sénégal. Le reste est réparti entre l’Algérie, la Tunisie et la Libye. Le Maroc peut miser sur ses acquis pour imposer son leadership dans ce secteur. Cette perspective s’annonce très prometteuse pour le Royaume surtout si l’on sait que les pharmacies poussent à une cadence incontrôlée et que ni le pouvoir d’achat ni le chiffre d’affaires ne suivent cette évolution.
J. R.
· Le Maroc 2e en Afrique pour la production des médicaments
Les professionnels africains de la pharmacie se mobilisent pour leur continent. Ils se sont donné rendez-vous les 31 octobre et 1 novembre à l’Office des changes de Casablanca pour le 2e salon professionnel des pharmaciens d’Afrique (Dawafric). Objectif: définir les besoins en matière de santé et y répondre par le développement de réseaux d’échanges socioéconomiques Sud-Sud.
«Il y a de grandes chances de conclure des partenariats avec l’Afrique dans son ensemble», a indiqué Anas Alaoui, DG de la société organisatrice de l’évènement. «Le Maroc peut ainsi se positionner sur le continent en tant que pionnier du développement grâce à sa stratégie de quête d’une meilleure qualité et accessibilité du médicament», a-t-il ajouté.
Le continent africain subit encore la recrudescence de pathologies mutantes et devenant de plus en plus résistantes au traitement tels le sida, la tuberculose et le paludisme qui causent des milliers de morts chaque année.
Le bacille tuberculeux a enregistré une résistance particulière aux médicaments si l’on sait qu’un tiers de la population mondiale en est infecté et que près de 8 millions de nouveaux cas sont enregistrés chaque année. Le paludisme, à son tour, cause un décès toutes les 10 secondes.
L’industrie pharmaceutique est l’un des axes qui ont attiré l’attention des participants étant donné le décalage que connaît le continent noir dans ce domaine par rapport à l’Europe. Faible technologie, coût élevé de fabrication et faible investissement sont les défis à surmonter. Sur ce point les intervenants sont unanimes. «Chaque année, 15 millions de malades, dont 42% porteurs de sida, meurent sans pouvoir accéder aux soins. Les budgets consacrés dans les pays africains à la santé ne dépassent pas 2%. De plus, la consommation des médicaments est de 7 dollars/an en Afrique contre 300 euros en Europe», a indiqué Ali Sedrati, président de l’Association marocaine de l’industrie pharmaceutique (Amip).
Par ailleurs, le marché mondial pharmaceutique serait de 700 milliards de dollars, avec une croissance de 10% par an. En Afrique, le Maroc se classe 2e après l’Afrique en termes de production de médicaments.
En effet, il compte plus de 35 laboratoires pharmaceutiques et cherche à se surpasser en matière de fabrication des médicaments, surtout depuis l’entrée en vigueur du code de la pharmacie en 2006. Le secteur a produit environ 227 millions d’unités en 2007, permettant de couvrir près de 70% des besoins locaux en médicaments.
Outre le volet scientifique, des soirées culturelles ont été organisées afin de stimuler l’échange culturel entre les pays africains. Le salon s’est clôturé sur un «mariage à la marocaine», organisé pour faire découvrir aux participants les traditions et le folklore marocains.
Le marché des médicaments
Le marché des médicaments est un créneau porteur pour le Maroc qui exporte 5% de sa production. Il s’agit généralement d’antibiotiques et d’anti-paludiques. Près de 55% des médicaments sont exportés vers la France et 14% vers le Sénégal. Le reste est réparti entre l’Algérie, la Tunisie et la Libye. Le Maroc peut miser sur ses acquis pour imposer son leadership dans ce secteur. Cette perspective s’annonce très prometteuse pour le Royaume surtout si l’on sait que les pharmacies poussent à une cadence incontrôlée et que ni le pouvoir d’achat ni le chiffre d’affaires ne suivent cette évolution.
J. R.
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