L’ALGÉRIE DEVRA MISER SUR LES ÉNERGIES RENOUVELABLES
Le solaire et le nucléaire civil seront encouragés
Le ministre de l’Energie et des Mines a estimé que l’Algérie devra dès à présent «penser au développement de son programme d’énergies renouvelables, tels le solaire et le nucléaire», dans un point de presse à l’occasion de la 6e Conférence stratégique d’investissement qui se tient à Alger dans le cadre de la 4e Semaine de l’Energie. Pour le ministre, c’est la meilleure manière de «préparer l’après-pétrole» aujourd’hui que notre pays dispose de ressources financières.
«Le programme coûte cher», a-t-il reconnu mais il faut «raisonner à long terme» sur plus de 20 ans, selon lui, car «c’est à ce moment-là que l’on peut apprécier la rentabilité».
L’alternative au gaz (ainsi économisé) sera «générateur de devises à l’exportation» et l’Etat peut «subventionner les actions dans ce sens», explique-t-il, reconnaissant que ce n’est pas aux «entreprises de supporter ce genre d’investissement».
Le solaire sera également couplé au nucléaire civil et l’Algérie devra bientôt se doter d’une loi dans ce sens en créant deux entités, une agence de contrôle des garanties de l’utilisation du nucléaire et une société s’occupant de l’aspect commercial.
Un appel au partenariat sera envisagé avec le concours des deux entreprises du secteur de l’Energie que sont Sonelgaz et Sonatrach. Actuellement, ces deux fonctions étaient dévolues au Commissariat de l’énergie atomique (COMENA) et différents utilisateurs avaient sous son contrôle accès au nucléaire, dans le domaine de la santé ou dans la production des hydrocarbures. Cette loi «est attendue pour 2009» selon le ministre car sa préparation nécessite le passage par le Conseil des ministres, puis au Parlement. Pour ce qui est du solaire, le ministre de l’Energie a rappelé le programme d’électrification de 20 villages isolés par recours au photovoltaïque d’ici 2010. Cependant, la part du nucléaire civil n’est pas précisée dans le programme qui sera soumis, selon M. Khelil, au gouvernement, ni de l’enveloppe qui lui sera consacrée. Cela dépendra du «mix» (le dosage) entre les deux variantes, dira-t-il.
LA RÉUNION DU CAIRE EST UNE «RENCONTRE DE CONSULTATION»
D’autres sujets ont été abordés avec les journalistes, il s’agit de l’évolution du marché pétrolier, des contacts avec la Commissaire européenne à la Concurrence sur la relance de l’Accord de partenariat énergétique avec l’Algérie, du prix intérieur du gaz et des «difficultés de négocier l’adhésion à l’OMC»…..
Pour ce qui est de la réunion à laquelle il appelé en tant que président en exercice de l’Opep, M. Khelil a noté qu’il s’agit d’une «rencontre de consultation» sans savoir «ce qu’il en sortira comme décisions».
A la réunion du Caire le 29 novembre, il s’agit donc «d’un brainstorming» pour préparer, peut-être, des décisions «à prendre lors de la réunion extraordinaire d’Oran». On ne dispose «pas d’informations sur l’application des recommandations de Vienne pour prévoir une nouvelle baisse de la production», dira-t-il encore. M. Khelil n’exclut pas une baisse des prix du pétrole à 20 dollars.
«Tout est possible», dira-t-il. Toutefois, il reconduit les mêmes analyses faites précédemment sur les «effets néfastes sur la production pétrolière» qui devra «reprendre en 2011-2012 par une nouvelle demande mais difficile à satisfaire». M. Khelil ne veut pas prendre pour référence l’année 2008 qui a été «exceptionnelle avec plus de 140 dollars», la moyenne 2004-2007 montre un prix acceptable à 60-70 dollars et l’Opep se fixe toujours une fourchette de 70 à 90 dollars. Pour ce qui est de l’accord de partenariat stratégique avec l’UE, des discussions ont eu lieu avec la Commissaire européenne à la Concurrence, et l’on s’attend «à l’arrivée de deux experts pour engager les discussions», ajoutera M. Khelil. Enfin, pour ce qui est du prix du gaz sur le marché intérieur, M. Khelil a réfuté qu’il ait constitué un obstacle dans les négociations avec l’OMC, c’est une «création strictement algérienne» et le prix intérieur reflète bien «le coût de production + le niveau de déplétion» des gisements. L’OMC n’a son mot à dire que lorsqu’il y a «subvention d’un produit». De plus, le marché algérien «n’est pas à l’intérieur du marché européen pour soulever une telle polémique»,
conclut-il.
Horizon
Le solaire et le nucléaire civil seront encouragés
Le ministre de l’Energie et des Mines a estimé que l’Algérie devra dès à présent «penser au développement de son programme d’énergies renouvelables, tels le solaire et le nucléaire», dans un point de presse à l’occasion de la 6e Conférence stratégique d’investissement qui se tient à Alger dans le cadre de la 4e Semaine de l’Energie. Pour le ministre, c’est la meilleure manière de «préparer l’après-pétrole» aujourd’hui que notre pays dispose de ressources financières.
«Le programme coûte cher», a-t-il reconnu mais il faut «raisonner à long terme» sur plus de 20 ans, selon lui, car «c’est à ce moment-là que l’on peut apprécier la rentabilité».
L’alternative au gaz (ainsi économisé) sera «générateur de devises à l’exportation» et l’Etat peut «subventionner les actions dans ce sens», explique-t-il, reconnaissant que ce n’est pas aux «entreprises de supporter ce genre d’investissement».
Le solaire sera également couplé au nucléaire civil et l’Algérie devra bientôt se doter d’une loi dans ce sens en créant deux entités, une agence de contrôle des garanties de l’utilisation du nucléaire et une société s’occupant de l’aspect commercial.
Un appel au partenariat sera envisagé avec le concours des deux entreprises du secteur de l’Energie que sont Sonelgaz et Sonatrach. Actuellement, ces deux fonctions étaient dévolues au Commissariat de l’énergie atomique (COMENA) et différents utilisateurs avaient sous son contrôle accès au nucléaire, dans le domaine de la santé ou dans la production des hydrocarbures. Cette loi «est attendue pour 2009» selon le ministre car sa préparation nécessite le passage par le Conseil des ministres, puis au Parlement. Pour ce qui est du solaire, le ministre de l’Energie a rappelé le programme d’électrification de 20 villages isolés par recours au photovoltaïque d’ici 2010. Cependant, la part du nucléaire civil n’est pas précisée dans le programme qui sera soumis, selon M. Khelil, au gouvernement, ni de l’enveloppe qui lui sera consacrée. Cela dépendra du «mix» (le dosage) entre les deux variantes, dira-t-il.
LA RÉUNION DU CAIRE EST UNE «RENCONTRE DE CONSULTATION»
D’autres sujets ont été abordés avec les journalistes, il s’agit de l’évolution du marché pétrolier, des contacts avec la Commissaire européenne à la Concurrence sur la relance de l’Accord de partenariat énergétique avec l’Algérie, du prix intérieur du gaz et des «difficultés de négocier l’adhésion à l’OMC»…..
Pour ce qui est de la réunion à laquelle il appelé en tant que président en exercice de l’Opep, M. Khelil a noté qu’il s’agit d’une «rencontre de consultation» sans savoir «ce qu’il en sortira comme décisions».
A la réunion du Caire le 29 novembre, il s’agit donc «d’un brainstorming» pour préparer, peut-être, des décisions «à prendre lors de la réunion extraordinaire d’Oran». On ne dispose «pas d’informations sur l’application des recommandations de Vienne pour prévoir une nouvelle baisse de la production», dira-t-il encore. M. Khelil n’exclut pas une baisse des prix du pétrole à 20 dollars.
«Tout est possible», dira-t-il. Toutefois, il reconduit les mêmes analyses faites précédemment sur les «effets néfastes sur la production pétrolière» qui devra «reprendre en 2011-2012 par une nouvelle demande mais difficile à satisfaire». M. Khelil ne veut pas prendre pour référence l’année 2008 qui a été «exceptionnelle avec plus de 140 dollars», la moyenne 2004-2007 montre un prix acceptable à 60-70 dollars et l’Opep se fixe toujours une fourchette de 70 à 90 dollars. Pour ce qui est de l’accord de partenariat stratégique avec l’UE, des discussions ont eu lieu avec la Commissaire européenne à la Concurrence, et l’on s’attend «à l’arrivée de deux experts pour engager les discussions», ajoutera M. Khelil. Enfin, pour ce qui est du prix du gaz sur le marché intérieur, M. Khelil a réfuté qu’il ait constitué un obstacle dans les négociations avec l’OMC, c’est une «création strictement algérienne» et le prix intérieur reflète bien «le coût de production + le niveau de déplétion» des gisements. L’OMC n’a son mot à dire que lorsqu’il y a «subvention d’un produit». De plus, le marché algérien «n’est pas à l’intérieur du marché européen pour soulever une telle polémique»,
conclut-il.
Horizon
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