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Réunion de crise à Berlin sur le secteur automobile

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  • Réunion de crise à Berlin sur le secteur automobile

    Le gouvernement allemand a affiché lundi sa détermination à coups de réunions de crise pour aider l'automobile, et notamment Opel, la filiale du constructeur américain en détresse General Motors, qui aurait besoin d'au moins un milliard d'euros.


    Le premier rendez-vous a été fixé à 15H30 GMT par la chancelière Angela Merkel et ses ministres de l'Economie et des Finances aux dirigeants européens d'Opel ainsi qu'au responsable du comité d'entreprise du constructeur fort de près de 26.000 salariés en Allemagne.

    "Il s'agit d'apprendre directement d'Opel quelle est la situation", a indiqué lundi Ulrich Wilhelm, porte-parole du gouvernement au cours d'une conférence de presse. "Nous examinerons ensuite dans le calme la situation".

    Le cas du constructeur des Corsa ou Astra est particulier. Comme ses concurrents européens qui peinent à écouler leurs modèles, il a annoncé des baisses de production, entraînant d'importantes mesures de chômage technique.

    Mais Opel est aussi la victime collatérale des difficultés de sa maison-mère, au bord de la faillite et contrainte à appeler au secours l'Etat fédéral américain.

    "Nous devons partir du principe que les créances de plusieurs milliards d'Opel à General Motors ne seront plus servies dans le cas d'une aggravation de la situation de GM aux Etats-Unis", a estimé Klaus Franz, responsable du comité d'entreprise d'Opel.

    Selon la presse, GM devrait deux milliards d'euros à sa filiale. Sans compter que la trésorerie de l'américain inquiète les éventuels financeurs d'Opel, réticents à s'engager auprès la filiale européenne. Au final, l'Allemand aurait besoin d'un milliard de garanties.

    Celui-ci a donc fini par se tourner vendredi vers les pouvoirs publics. Non sans que cette démarche ne suscite la polémique.

    D'abord Opel n'est plus allemand, mais la filiale d'un groupe américain dans un pays volontiers "patriotique" --selon l'expression du ministre des Finances Peer Steinbrück-- avec son industrieautomobile.

    "L'argent (public, ndlr) ne doit pas s'infiltrer aux Etats-Unis", a ainsi martelé lundi Roland Koch, le chef du gouvernement de l'Etat régional de Hesse (ouest), où sont employés 60% des salariés d'Opel en Allemagne. "Il en va du maintien des emplois en Allemagne", a-t-il ajouté dans la presse.
    Globalement, "si l'Etat devait se porter caution, il devrait aussi formuler des conditions", a expliqué Dieter Althaus, le chef du gouvernement de Thuringe (est), à la télévision.

    Même tonalité du côté du syndicat IG Metall, qui demande des contreparties en cas d'aide publique, notamment en matière d'emplois et de réduction de la dépendance d'Opel vis à vis de sa maison-mère.
    "Garantir que les aides à Opel ne soient pas transférées vers les Etats-Unis est un sujet important", a admis le porte-parole de Mme Merkel, qui a eu ce week-end à Washington "un court entretien" à propos du constructeur "avec le ministre des Finances américain".

    Plus largement, le cas d'Opel est l'occasion de relancer l'idée d'un plan global pour l'automobile, qui joue un rôle clef en Allemagne avec près de 750.000 salariés.

    Parallèlement à la réunion organisée par la chancelière doit se tenir dans la soirée autour de son rival social-démocrate à la chancellerie l'an prochain, le ministre des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier, une autre réunion avec les représentants syndicaux des principaux groupes automobiles.

    "Nous n'allons pas laisser seuls les salariés de l'industrieautomobile dans cette situation difficile", a indiqué le ministre.
    Et mardi les chef de gouvernement des Etats régionaux concernés doivent rencontrer les ministres des Finances et de l'Economie, Peer Steinbrück et Michael Glos.

    AFP
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