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Métiers de l’hôtellerie: Au bord de la crise cardiaque!
· A tous les niveaux, la pénurie fait rage
· La profession n’exclut pas un recours à la main-d’œuvre étrangère
Messieurs, dames, venez vers nous, l’hôtellerie, et plus globalement le tourisme, a tellement besoin de vous! Cette accroche peut paraître racoleuse, sauf que vous risqueriez bien de la rencontrer très sérieusement dans les annonces d’offres d’emploi. Pourquoi? Tout simplement parce que ce secteur prioritaire pour le développement économique au Maroc est en forte croissance, et les besoins en compétences ne cessent de croître tandis que les bons profils manquent de manière criante! La pénurie est telle que dans la profession on parle de risque de «crise cardiaque» dans le secteur.
Les métiers de l’hôtellerie sont adaptés à tous ceux qui ont à la fois le goût des relations humaines, de l’écoute et qui souhaitent acquérir l’art du service pour transmettre une image forte et positive de l’entreprise et de leur pays.
Pour Maria Tazi, directrice de Communication de la chaîne Starwood Maroc (Sheraton et Méridien), l’hôtel est une véritable petite ville où cohabite une mosaïque de métiers, réceptionniste, chef-cuisinier, responsable d’hébergement, concierge, directeur d’hôtel... mais aussi des métiers très variés et moins connus tels que les agents du club de santé, voiturier... Tous ces métiers nécessitent une qualification car ils sont la première interface avec la clientèle.
Toutes spécialités confondues, l’hôtellerie a du mal à recruter actuellement vu le manque de personnel qualifié sur le marché. A l’image de la concurrence, le Sheraton investit dans la formation de manière à combler les insuffisances des lauréats qui sortent des Instituts spécialisés.
La promotion en interne est également privilégiée pour les postes d’encadrement. L’hôtel dispose également d’une banque de CV dans laquelle il puise en cas de besoin. Autre vivier, le site de carrière Starwood qui présente une variété de candidatures ayant une large expérience.
Pour Maria Tazi cette difficulté à trouver les bons profils est due au manque de formations spécialisées, ce qui nous ramène à lancer des programmes de formation en interne comme le «Management Training» ou le «Cross Exposures» à l’étranger pour compléter le savoir-faire et l’expérience dans d’autres chaînes hôtelières.
La plupart des candidatures que nous recevons correspondent à des profils sans aucune expérience, et qui doivent être formés aux fondamentaux du métier, confirme Khalid Kasmein, directeur général adjoint du Palace d’Anfa. Pour lui l’explication est simple: les programmes des écoles d’hôtellerie sont déconnectés des besoins et des réalités. Un trop grand nombre de ces «instituts» n’ont absolument aucun rapport avec l’hôtellerie, ajoute-t-il.
Parmi les profils les plus rares aujourd’hui, celui de chef cuisinier, de chef-pâtissier, et de directeur de restaurant. Ceci pousse à une guerre des talents sur les marchés et une pression à la hausse sur les salaires. Une des pistes aujourd’hui envisagée est l’apport de main-d’oeuvre étrangère.
Le dispositif des formations concerne en premier lieu le réseau des Instituts (type ITA), les écoles privées, et enfin l’Isit de Tanger. Enfin, concernant l’avenir de l’hôtellerie, les avis de nos deux interlocuteurs se rejoignent quand ils affirment avec certitude que le besoin existe, qu’il est là, et «qu’ il faut maintenant placer l’accent sur la qualité de la fomation avec des contrôles rigoureux au niveau des écoles, tout en instaurant des stages qui peuvent mettre les lauréats et les diplômés à la phase de pré-embauche dès leur fin d’études!
Agent d’accueil et d’animation touristique:
On retrouve ce poste dans le domaine du tourisme en accueil et animation (agence de voyages, unités hôtelières, palais de congrès, aéroports, structure d’information et d’orientation des touristes). Les lauréats de cette filière doivent maîtriser les techniques d’accueil, d’animation et d’attraction touristique, maîtriser les activités de divertissements, les techniques de communication, capables d’organiser l’accueil, l’enregistrement (check in) et le transport.
Réceptionniste:
Le réceptionniste d’hôtel a pour mission d’assurer l’accueil des clients, d’exécuter les tâches et activités de comptoir de réception (formulaires habituels d’arrivée, coordonner entre les différents départements (réservation, conciergerie, accueil, réception, étage, lingerie et maintenance). Le réceptionniste doit être capable d’assurer la facturation des opérations de caisse et d’assurer la gestion du planing de réservations.
Il doit aussi savoir parler plusieurs langues, dont au moins l’anglais couramment. Salaire de base: 3.500 à 500 DH en début de carrière.
Directeur d’établissement touristique ou hôtelier:
Ce poste est avant tout un poste de technicien spécialisé en gestion hôtelière ayant pour missions de participer au contrôle des tâches de réception, restauration, loisirs et aussi de participer à la gestion comptable, aux facturations complexes et à la gestion des stocks. Au préalable, il aura occupé tour à tour plusieurs fonctions dans le circuit hôtelier.
Chef pâtissier:
Le chef pâtissier fabrique ou participe à la fabrication d’une gamme de produits variés: viennoiseries, pâtisseries, confiseries, chocolats, glaces et sorbets, produits «traiteur».
Peut se spécialiser, occasionnellement ou régulièrement, dans la fabrication de l’un ou de l’autre de ces produits, la réalisation de commandes dans le cadre d’une prestation de service «traiteur» ou encore dans une spécialité régionale.
Il utilise des composants de base ou des produits semi-ouvrés. Met souvent en oeuvre des équipements mécanisés (machines à foncer les tartes, machines à napper...) et des techniques de surgélation. Peut également mettre au point de nouvelles recettes.
Le maître d’hôtel:
Le maître d’hôtel a pour mission d’organiser, de planifier et d’encadrer le travail des serveurs. Il doit optimiser le nombre de couverts, la recette moyenne couvert et assurer la satisfaction des clients.
Concernant les compétences, le maître d’hôtel doit savoir communiquer dans au moins deux ou trois langues étrangères (français, anglais, espagnol), il doit également connaître les techniques de préparation et de cuisson, les habitudes et goûts de clients, les bases de sommellerie et enfin connaître le matériel de service (linge, verrerie, petit matériel, vaisselle, plats, couverts...).
Firas ADAWI-ADLER
· A tous les niveaux, la pénurie fait rage
· La profession n’exclut pas un recours à la main-d’œuvre étrangère
Messieurs, dames, venez vers nous, l’hôtellerie, et plus globalement le tourisme, a tellement besoin de vous! Cette accroche peut paraître racoleuse, sauf que vous risqueriez bien de la rencontrer très sérieusement dans les annonces d’offres d’emploi. Pourquoi? Tout simplement parce que ce secteur prioritaire pour le développement économique au Maroc est en forte croissance, et les besoins en compétences ne cessent de croître tandis que les bons profils manquent de manière criante! La pénurie est telle que dans la profession on parle de risque de «crise cardiaque» dans le secteur.
Les métiers de l’hôtellerie sont adaptés à tous ceux qui ont à la fois le goût des relations humaines, de l’écoute et qui souhaitent acquérir l’art du service pour transmettre une image forte et positive de l’entreprise et de leur pays.
Pour Maria Tazi, directrice de Communication de la chaîne Starwood Maroc (Sheraton et Méridien), l’hôtel est une véritable petite ville où cohabite une mosaïque de métiers, réceptionniste, chef-cuisinier, responsable d’hébergement, concierge, directeur d’hôtel... mais aussi des métiers très variés et moins connus tels que les agents du club de santé, voiturier... Tous ces métiers nécessitent une qualification car ils sont la première interface avec la clientèle.
Toutes spécialités confondues, l’hôtellerie a du mal à recruter actuellement vu le manque de personnel qualifié sur le marché. A l’image de la concurrence, le Sheraton investit dans la formation de manière à combler les insuffisances des lauréats qui sortent des Instituts spécialisés.
La promotion en interne est également privilégiée pour les postes d’encadrement. L’hôtel dispose également d’une banque de CV dans laquelle il puise en cas de besoin. Autre vivier, le site de carrière Starwood qui présente une variété de candidatures ayant une large expérience.
Pour Maria Tazi cette difficulté à trouver les bons profils est due au manque de formations spécialisées, ce qui nous ramène à lancer des programmes de formation en interne comme le «Management Training» ou le «Cross Exposures» à l’étranger pour compléter le savoir-faire et l’expérience dans d’autres chaînes hôtelières.
La plupart des candidatures que nous recevons correspondent à des profils sans aucune expérience, et qui doivent être formés aux fondamentaux du métier, confirme Khalid Kasmein, directeur général adjoint du Palace d’Anfa. Pour lui l’explication est simple: les programmes des écoles d’hôtellerie sont déconnectés des besoins et des réalités. Un trop grand nombre de ces «instituts» n’ont absolument aucun rapport avec l’hôtellerie, ajoute-t-il.
Parmi les profils les plus rares aujourd’hui, celui de chef cuisinier, de chef-pâtissier, et de directeur de restaurant. Ceci pousse à une guerre des talents sur les marchés et une pression à la hausse sur les salaires. Une des pistes aujourd’hui envisagée est l’apport de main-d’oeuvre étrangère.
Le dispositif des formations concerne en premier lieu le réseau des Instituts (type ITA), les écoles privées, et enfin l’Isit de Tanger. Enfin, concernant l’avenir de l’hôtellerie, les avis de nos deux interlocuteurs se rejoignent quand ils affirment avec certitude que le besoin existe, qu’il est là, et «qu’ il faut maintenant placer l’accent sur la qualité de la fomation avec des contrôles rigoureux au niveau des écoles, tout en instaurant des stages qui peuvent mettre les lauréats et les diplômés à la phase de pré-embauche dès leur fin d’études!
Agent d’accueil et d’animation touristique:
On retrouve ce poste dans le domaine du tourisme en accueil et animation (agence de voyages, unités hôtelières, palais de congrès, aéroports, structure d’information et d’orientation des touristes). Les lauréats de cette filière doivent maîtriser les techniques d’accueil, d’animation et d’attraction touristique, maîtriser les activités de divertissements, les techniques de communication, capables d’organiser l’accueil, l’enregistrement (check in) et le transport.
Réceptionniste:
Le réceptionniste d’hôtel a pour mission d’assurer l’accueil des clients, d’exécuter les tâches et activités de comptoir de réception (formulaires habituels d’arrivée, coordonner entre les différents départements (réservation, conciergerie, accueil, réception, étage, lingerie et maintenance). Le réceptionniste doit être capable d’assurer la facturation des opérations de caisse et d’assurer la gestion du planing de réservations.
Il doit aussi savoir parler plusieurs langues, dont au moins l’anglais couramment. Salaire de base: 3.500 à 500 DH en début de carrière.
Directeur d’établissement touristique ou hôtelier:
Ce poste est avant tout un poste de technicien spécialisé en gestion hôtelière ayant pour missions de participer au contrôle des tâches de réception, restauration, loisirs et aussi de participer à la gestion comptable, aux facturations complexes et à la gestion des stocks. Au préalable, il aura occupé tour à tour plusieurs fonctions dans le circuit hôtelier.
Chef pâtissier:
Le chef pâtissier fabrique ou participe à la fabrication d’une gamme de produits variés: viennoiseries, pâtisseries, confiseries, chocolats, glaces et sorbets, produits «traiteur».
Peut se spécialiser, occasionnellement ou régulièrement, dans la fabrication de l’un ou de l’autre de ces produits, la réalisation de commandes dans le cadre d’une prestation de service «traiteur» ou encore dans une spécialité régionale.
Il utilise des composants de base ou des produits semi-ouvrés. Met souvent en oeuvre des équipements mécanisés (machines à foncer les tartes, machines à napper...) et des techniques de surgélation. Peut également mettre au point de nouvelles recettes.
Le maître d’hôtel:
Le maître d’hôtel a pour mission d’organiser, de planifier et d’encadrer le travail des serveurs. Il doit optimiser le nombre de couverts, la recette moyenne couvert et assurer la satisfaction des clients.
Concernant les compétences, le maître d’hôtel doit savoir communiquer dans au moins deux ou trois langues étrangères (français, anglais, espagnol), il doit également connaître les techniques de préparation et de cuisson, les habitudes et goûts de clients, les bases de sommellerie et enfin connaître le matériel de service (linge, verrerie, petit matériel, vaisselle, plats, couverts...).
Firas ADAWI-ADLER
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