«Un homme ne se mêlant pas de politique mérite de passer, non pour un citoyen paisible, mais pour un citoyen inutile.» Thucydide (v. 460 - apr. 395 av. J.-C.)
Un vent de "panique" écrit Jean-Michel Bezat, commence à souffler sur les compagnies nationales des pays producteurs de pétrole. Effrayées par la chute des cours de l´or noir, elles sont prêtes à annuler la plupart des investissements prévus dans les prochains mois. C´est le sentiment qui dominait mi-octobre lors de la réunion, à Pékin, des dirigeants d´une trentaine de sociétés publiques, a expliqué le patron de la China National Offshore Oil Corporation (Cnooc), mardi 18 novembre, lors du Global China Business Meeting organisé à Barcelone (Espagne). Fu Chengyu a ajouté que la plupart d´entre eux s´attendaient à ce que le prix du baril tombe à 40 dollars. Ce sentiment de panique n´a pu que se renforcer depuis. Les prix sont sur une pente qui les rapproche de 40 dollars, leur niveau de 2004. Jeudi, le Light sweet crude pour livraison en décembre a clôturé la séance à 49,62 dollars à New York; le Brent de la mer du Nord a terminé à 47,80 dollars à Londres.
La dégradation de l´économie américaine et les perspectives d´un fort recul de la consommation d´or noir amènent à «une contraction de la demande mondiale en 2008 et 2009 qui est une possibilité réelle pour la première fois depuis vingt-cinq ans», indique le Centre for Global Energy Studies de Londres dans son bulletin mensuel de novembre. Le prix le plus bas pour rendre des projets rentables, comme l´extraction de brut en eau très profonde, est de 60 dollars et monte jusqu´à 90 dollars. Les pétroliers, qui ont calculé leurs cash-flows sur la base d´un baril à 70, 80, voire 100 dollars, vont être à court de liquidités pour mener à bien ces projets, a indiqué M.Fu. Le raffinage va aussi pâtir de la crise: plus de 80% des 160 projets annoncés depuis 2005 risquent d´être annulés en raison de la baisse des marges, vient de calculer le consultant Wood Mackenzie. L´inquiétude de l´Agence internationale de l´énergie (AIE) fait écho à celle des milieux pétroliers. Avocat des pays industrialisés, elle prône des prix modérés qui ne pénalisent pas l´activité économique. «Mais des prix très bas compromettent la réalisation des investissements, notamment dans les pétroles dits "difficiles"», prévient Fatih Birol, chef économiste de l´AIE. «De nombreux projets de développement des énergies alternatives, comme les renouvelables (éolien, solaire...) seront confrontés à des soucis de viabilité économique», précise-t-il.
Un vent de "panique" écrit Jean-Michel Bezat, commence à souffler sur les compagnies nationales des pays producteurs de pétrole. Effrayées par la chute des cours de l´or noir, elles sont prêtes à annuler la plupart des investissements prévus dans les prochains mois. C´est le sentiment qui dominait mi-octobre lors de la réunion, à Pékin, des dirigeants d´une trentaine de sociétés publiques, a expliqué le patron de la China National Offshore Oil Corporation (Cnooc), mardi 18 novembre, lors du Global China Business Meeting organisé à Barcelone (Espagne). Fu Chengyu a ajouté que la plupart d´entre eux s´attendaient à ce que le prix du baril tombe à 40 dollars. Ce sentiment de panique n´a pu que se renforcer depuis. Les prix sont sur une pente qui les rapproche de 40 dollars, leur niveau de 2004. Jeudi, le Light sweet crude pour livraison en décembre a clôturé la séance à 49,62 dollars à New York; le Brent de la mer du Nord a terminé à 47,80 dollars à Londres.
La dégradation de l´économie américaine et les perspectives d´un fort recul de la consommation d´or noir amènent à «une contraction de la demande mondiale en 2008 et 2009 qui est une possibilité réelle pour la première fois depuis vingt-cinq ans», indique le Centre for Global Energy Studies de Londres dans son bulletin mensuel de novembre. Le prix le plus bas pour rendre des projets rentables, comme l´extraction de brut en eau très profonde, est de 60 dollars et monte jusqu´à 90 dollars. Les pétroliers, qui ont calculé leurs cash-flows sur la base d´un baril à 70, 80, voire 100 dollars, vont être à court de liquidités pour mener à bien ces projets, a indiqué M.Fu. Le raffinage va aussi pâtir de la crise: plus de 80% des 160 projets annoncés depuis 2005 risquent d´être annulés en raison de la baisse des marges, vient de calculer le consultant Wood Mackenzie. L´inquiétude de l´Agence internationale de l´énergie (AIE) fait écho à celle des milieux pétroliers. Avocat des pays industrialisés, elle prône des prix modérés qui ne pénalisent pas l´activité économique. «Mais des prix très bas compromettent la réalisation des investissements, notamment dans les pétroles dits "difficiles"», prévient Fatih Birol, chef économiste de l´AIE. «De nombreux projets de développement des énergies alternatives, comme les renouvelables (éolien, solaire...) seront confrontés à des soucis de viabilité économique», précise-t-il.
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