La guerre du carburant continue en Guyane

[DZone]

Les consommateurs réclaments une baisse de 50 centimes du prix du carburant. Le ministre en propose 30. Pas assez...

Depuis plusieurs jours, la Guyane est paralysée. Seuls circulent encore les voitures de police et les véhicules de pompiers. A l'origine de la contestation, un brusque ajustement du prix du carburant aux normes européennes (avant, la Guyane s'approvisionnait au Trinidad voisin, mais le carburant était nocif pour certains véhicules). Le prix du litre d'essence a bondi jusqu'à 1,77 euros, légèrement devant celui du Diesel. Beaucoup trop pour les habitants, qui demandent une baisse de 50 centimes. Non négociable.

En face, le gouvernement joue la montre. Enfin essaie. Jeudi, Yves Jégo, secrétaire d'Etat à l'outre mer promettait une baisse de 10 centimes. Ce samedi, il annonçait 30 centimes de baisse. La baisse pourrait atteindre 40 centimes si la région fait un effort. Yves Jego n'ira pas plus loin: "De tout conflit il faut savoir sortir" expliquait le ministre à Libération.

L'association des consommateurs en colère (ACC) n'entend pas en rester là. Ce qu'ils demandent, c'est le retour au prix d'il y a 2 ans, 46 centimes de moins. Tous les moyens sont bons pour se faire entendre. Une pétition, du domaine du classique.

Ce clip (déniché par Rue89), beaucoup moins.

On peut ainsi lire sur leur site Internet: "Nous sommes tous dans le même bateau ou pirogue devant les prix pratiqués à la pompe!" Au point que même le président du conseil général soutient les usagers... et s'en vante sur son blog.

En attendant, les Guyanais en colère ont réussi un coup d'éclat: faire reporter le lancement de la fusée Ariane 5 qui devait mettre un satellite de télécoms en orbite. Prévu le 10 décembre, il n'aura pas lieu avant le 17. Au mieux.

(Sources: Libération, Rue89)

Le Post .fr