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L'Algérie doit modérer ses dépenses publiques

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  • L'Algérie doit modérer ses dépenses publiques

    Si l'Algérie maintient le rythme actuel de ses dépenses publiques, dont 90% proviennent des hydrocarbures, les tensions budgétaires se manifesteront en Algérie fin 2010 /courant 2011 à un cours de 55/60 dollars et avec une intensité plus accrue si le cours du baril est à 50 dollars et avec une gravité extrême avec un cours entre 35/40 dollars. C'est ce qui ressort de l'étude faite par l'Expert international Abderrahmane Mebtoul. Ce dernier, dans une étude détaillée sur l'impact de la crise financière sur l'Algérie, déclare que pour un cours de 50 dollars, les recettes de Sonatrach seront d'environ 35 milliards de dollars , montant auquel il faut soustraire 20 milliards autofinancement, pour maintenir sa production actuelle et réaliser ses investissements du fait que les nouvelles dispositions de la loi sur les hydrocarbures l'oblige à prendre une part supérieur à 51% même dans les canalisations dont le taux de rentabilité est largement inférieur à la sphère de production. Ce qui donnerait un montant versé au Trésor de 15 milliards de dollars.

    Pour un cours de 40 dollars le montant versé au Trésor serait, en revanche, inférieur à 10 milliards de dollars rendant d'ailleurs de moins en moins rentables les installations de GNL et le gaz naturel dont le cours est environ inférieur à 50% pour le même volume par rapport au cours du pétrole. "Si l'on prend une moyenne sur 2 années pour un cours de 50 dollars, il faudrait ajouter aux 140 milliards de dollars de réserves de change nous aurons 30 milliards de dollars de plus, soit 170 milliards de dollars. Avec des dépenses en devises de 50 milliards de dollars (importation plus transfert des dividendes et transfert de services qui commencent à prendre une proportion inquiétante) toujours au rythme actuel, il faudrait ajouter à ce montant environ 20 milliards de dollars, conséquence de nouvelles dispositions gouvernementales ( 2008) obligeant l'Etat et pour tout investissement à être majoritaire, ce qui donnerait un besoin de financement en devises de 70 milliards de dollars. Dès lors fin 2010, nous aurons 30 milliards de dollars .En juin 2011, il y a risque de cessation de paiement", avertit le professeur des universités. Et pour remédier à cette situation, l'expert plaide pour un desserrement de l'étau du financement en devises, d'autant plus que le dinar n'est pas convertible. Il faudrait aussi que le cours du pétrole soit supérieur à 70/80 dollars, pour diminuer de moitié les dépenses publiques avec les tensions sociales criardes qui risquent de se produire du fait de la vitesse des dépenses acquises.

    Comme existe un assèchement des crédits au niveau mondial, contrairement aux années passées, les investisseurs potentiels étrangers créateurs de valeur durable, qui désireront venir en Algérie, tiendront compte du niveau des réserves de change. Certains instituts notables en Europe et aux USA prévoient, même qu'avec le nouveau programme du président américain (qui sera déterminant d'ailleurs pour le cours futur du pétrole/gaz), il y a fort risque d'un dérapage du dollar par rapport aux autres monnaies entre 2009/2010 . En effet, l'appréciation récente du dollar par rapport à l'euro est due essentiellement aux rapatriements des capitaux vers les USA à l'instar de ce qui s'est passé en 1929, et non dû au taux d'intérêt qui est actuellement à 1%. Ce qui équivaudrait à injecter à travers la planche à billet des dollars qui représentent plus de 60% des transactions mondiales en 2008. Dans ce cas, la parité du cours du baril libellé en dollar en serait largement affectée entre 20 à 30%, ce qui diminuerait encore plus les capacités de financement de l'Algérie. Ce d'autant plus qu'existe une unanimité, la crise durera au minimum deux années 2009/2010, en cas de non résolution des problèmes fondamentaux de l'économie mondiale jusqu'en 2014. L'Algérie doit donc, selon Mebtoul, se préparer à gérer la crise entre 2009/2014 "en évitant des discours euphoriques qui ne sont plus pris au sérieux, car contraires à la dure réalité de l'économie mondiale actuellement en déflation (récession, chômage, baisse des prix qui entraîne à son tour récession)", dira-t-il.

    source : Le Maghreb
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