Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Areva accélère son expansion dans l'enrichissement de l'uranium

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Areva accélère son expansion dans l'enrichissement de l'uranium

    11/12/08 ]

    Le groupe français a décidé de lancer dans quelques semaines la construction d'une deuxième unité d'enrichissement d'uranium sur le site du Tricastin, au lieu d'attendre 2012 comme prévu.

    Malgré la crise, qui remet en cause certains projets dans le nucléaire, Areva va, au contraire, accélérer ses investissements dans l'enrichissement d'uranium, l'un de ses métiers clefs. Le groupe français a décidé d'avancer de trois ans la construction d'une deuxième unité d'enrichissement par centrifugation sur son site du Tricastin, dans la Drôme. Les travaux débuteront dans quelques semaines, pour se terminer complètement fin 2016, au lieu de 2018. Le chantier emploiera 700 personnes et fera la part belle aux entreprises régionales.

    Située au nord du site, la nouvelle unité aura une capacité nominale de 3,2 millions d'UTS (l'unité de séparation isotopique). Elle s'ajoutera à la première unité, au sud, dont la construction a été engagée en septembre 2006. Les coûts comme les délais de ce premier chantier sont jusqu'à présent tenus. Les tests des premières centrifugeuses viennent de commencer, avec l'objectif de livrer les premières quantités d'uranium enrichi d'ici à l'été prochain et de monter progressivement en charge jusqu'à une capacité totale de 4,3 millions d'UTS. Ensemble, ces deux unités de la future usine d'enrichissement baptisée « Georges Besse II » prendront entre 2012 et 2016 le relais de l'actuelle usine d'Eurodif Production, pour un coût total de 3 milliards d'euros hors démantèlement.

    Pourquoi accélérer le lancement de la seconde unité ? « Nous avons pris la décision à la demande de plusieurs de nos clients internationaux, anciens ou plus récents, soucieux de sécuriser sur plusieurs décennies leurs approvisionnements en uranium enrichi », expliquent Gérard Perrat et Nicolas de Turckheim, respectivement directeur général et directeur général délégué de la filiale d'Areva qui exploitera l'usine. Les deux dirigeants ne cachent pas leurs ambitions sur un marché mondial partagé de manière quasi égale entre quatre grands opérateurs : Areva, l'européen Urenco, l'américain Usec et le russe AEP.

    Une future usine aux Etats-Unis

    « Dans un contexte de forte évolution du marché de l'uranium enrichi attendue à l'horizon de 2015-2020, notamment en Asie, nous voulons prendre de vitesse nos principaux concurrents et augmenter nos parts de marché », avoue Gérard Perrat. Pour ce faire, Areva pourra compter sur une éventuelle extension à 11 millions d'UTS de Georges- Besse II et sur l'usine américaine d'Eagle Rock Enrichment Facility, pour laquelle le groupe a déjà reçu des lettres d'intention de la part de futurs clients - des compagnies d'électricité locales.

    La construction de cette usine américaine, qui doit encore être approuvée par le conseil de surveillance du groupe français, devrait commencer en 2012 pour permettre un démarrage à partir de 2014, au terme d'un investissement prévisionnel de 2 milliards de dollars. Dotée de la même technologie que Georges- Besse II, elle aurait une capacité nominale de 3 millions d'UTS par an.
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet
Chargement...
X