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Quand Cevital fait confiance à un pur produit de l’université algérienne

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  • Quand Cevital fait confiance à un pur produit de l’université algérienne

    Désigné le 2 août 2008 comme directeur du gigantesque projet de l’usine Samha, implantée dans la zone industrielle de Sétif, Brahim Tamadartaza est depuis ce jour-là sur tous les fronts pour réussir le défi et honorer la confiance placée en lui par les responsables de Cevital/Construction.

    Agé de 41 ans et père de 2 enfants, Brahim Tamadartaza est plein de dynamisme et de dévouement. Lors de notre rencontre sur site, il s’est montré honoré d’avoir été choisi pour construire ce projet grandiose versé dans la production de l’électronique et de l’électroménager, et monté avec le géant coréen Samsung. Originaire de Timizer (Tizi Ouzou), Brahim est le produit de l’université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. Titulaire d’un diplôme d’Ingénieur d’Etat en génie civil, Brahim n’hésite pas à nous dire que «chaque fois que l’occasion m’est offerte, je déclare fièrement que je suis le produit de l’école algérienne».

    Au tout début de sa carrière, Brahim a ouvert un bureau d’études à Fréha, dans la daïra d’Azazga, et créé une entreprise de réalisation en bâtiment. Les deux expériences n’ont malheureusement pas réussi. Brahim Tamadartaza intégra alors le groupe public Cosider où il y travailla durant 2 ans en qualité de responsable de chantier, d’ingénieur de suivi.

    En 2005, il reprendra l’activité de son bureau mais ne tardera pas à le fermer à nouveau. Cette fois-ci, il le fera pour rejoindre une proposition émanant de Cevital/Construction qui le nomma directeur du projet de cette usine dont le montant de l’investissement consenti sur les fonds propres de Cevital est évalué à 92 millions de dollars. Et c’est grâce à l’appui d’un ami, en l’occurrence M. Laidi Slimane, lui aussi directeur de projet, que le contact est établi avec la direction générale de Cevital.

    Ravi de diriger ce projet d’envergure, M. Tamadartaza s’est juré de ne ménager aucun effort pour accomplir sa mission comme il se doit et de livrer l’usine aux délais prévus, soit au second semestre de l’année 2009.

    Dans ses différentes interventions techniques, Brahim coordonne et supervise sans relâche. Rien n’est laissé au hasard. «Les travaux de terrassement ont démarré doucement, à partir du 2 septembre, avant de donner quelques jours plus tard un bon coup d’accélérateur. Le but étant, nous fait-il comprendre, d’éviter la saison hivernale qui risque de freiner notre élan avec la tombée de la neige. «Comme vous pouvez le constater, le rythme de la construction de cette usine est fort appréciable.» En évoquant les relations avec les autorités de la wilaya de Sétif, le directeur de projet a souligné l’apport de la directrice de la zone industrielle, des cadres de l’URBAS et de toutes les autorités de la wilaya de Sétif auxquels notre interlocuteur a tenu à rendre hommage pour les efforts consentis afin d’apporter toutes les facilitations possibles à la réalisation de ce projet. Travailler sur ce chantier représente tout pour cet ingénieur.

    «C’est comme la religion, c’est sacré pour moi», lance-t-il. Brahim s’y consacre d’ailleurs tellement qu’il n’a plus le temps de pratiquer son sport favori, le football, lui qui fut joueur dans plusieurs formations en Kabylie, dont le club de la JS Azzazga.

    Interrogé sur la nature des rapports qu’il a établis avec les personnels qui activent sur le projet, Brahim nous explique qu’il agit «avec souplesse et diplomatie pour récolter les meilleurs résultats», ajoutant tout de même que la mission est loin d’être facile. Mais Brahim a un atout de taille. En effet, il nous explique qu’il a eu à subir durant sa carrière des coups bas et qu’il connaît de quoi la médiocrité est capable.

    En somme, il s’estime prémuni. «Oui, je suis persuadé que la médiocrité est responsable de bien des échecs, mais nous restons déterminés à la combattre», lance-t-il en guise de défi. Dans ce contexte, Brahim a tenu à rappeler que contrairement à ceux qui ont déserté le pays dans un passé récent, lui et ses amis ont préféré rester en Algérie, bravant tous les dangers dans le but d’affirmer leur existence et de construire le pays. En dépit des contraintes existantes, notre ingénieur demeure optimiste et refuse toute sorte de défaitisme. «Si j’avais cédé devant les obstacles et les pressions, je n’aurais jamais pu réaliser le chantier 150 logements AADL de Cosider à Tadmaït, inauguré par le président de la République en 2004», a-t-il ajouté.

    Profitant de cet entretien, nous avons voulu faire réagir notre hôte à propos du phénomène du désarroi des jeunes diplômés et des jeunes cadres. Notre interlocuteur se dit être convaincu que l’Algérie dispose d’immenses potentialités dans les différents secteurs d’activité. «Sans démagogie aucune, je leur demande de ne pas désespérer. L’Algérie compte sur vous pour la remettre sur rail.» Il espère que l’Etat prenne conscience de cette donne pour une meilleure considération de cette frange de citoyens en mettant en place des mesures incitatives, notamment en matière de rémunération.

    Interrogé enfin sur ses projets, Brahim dit qu’il n’y pense pas encore tout en affirmant modestement que si ses compétences et son expérience professionnelle pourraient servir dans les autres projets de Cevital, dont ceux prévus prochainement à Sétif (usine Cevico et centre commercial, ndlr), «j’aurai toujours le même plaisir à les réaliser», conclut-il.

    - Le jeune Independant
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