ORAN (ALGÉRIE) - L'Opep devrait annoncer mercredi à Oran une réduction majeure de deux millions de barils par jour (mb/j), et elle a appelé les producteurs non membres de l'organisation, comme la Russie, à contribuer à ses efforts de stabilisation des cours à hauteur de 600.000 bj.
Le ministre saoudien du pétrole Ali al-Nouaïmi, chef de file de facto de l'organisation, a levé le voile sur les intentions du cartel en annonçant mardi que "pour rétablir l'équilibre, il y aurait une réduction d'environ 2 millions de barils par jour" lors de la réunion qui se tiendra mercredi.
"Je voudrais (une réduction qui ne soit, ndlr) pas moins de 500.000-600.000 barils par jour" des pays non membres du cartel, a ajouté le secrétaire général de l'organisation, Abdallah el Badri.
Avec un tel soutien des autres pays, qui n'était pas encore acquis mardi soir, la diminution de l'offre mondiale de pétrole se chiffrerait ainsi à 2,6 millions de barils par jours.
Le ministre qatari du pétrole Abdallah el Attiyah, avait auparavant souligné que l'Opep avait "besoin d'un soutien pragmatique" des pays non-membres du cartel.
"L'offre est toujours un peu supérieure à la demande. Les stocks sont aussi plus élevés que la normale", a également déclaré M. Naouïmi.
Les cours du brut ont brièvement réagi à ses propos en perdant 2 dollars vers 15H30 GMT. A New York, le baril pour livraison en janvier a fini à 43,60 dollars, en baisse de 91 cents.
"Clairement, le marché avait déjà intégré la réduction de 2 mbj, et il a considéré que ce n'était pas assez", a commenté Addison Armstrong, analyste du cabinet américain Tradition Energy, cité par Dowjones Newswires.
L'annonce d'une baisse comprise entre 1,5 et 2 millions de barils par jour était déjà largement anticipée par les analystes, après les déclarations du président du cartel l'Algérien Chakib Khelil et du secrétaire général Abdallah el Badri, évoquant tous deux lundi "un consensus" sur une réduction "d'envergure".
Le cartel s'inquiète de son impuissance à jouer sur les prix qui sont passés sous la barre des 40 dollars début décembre à Londres, malgré deux baisses de production décidées depuis septembre (de 2 mb/j au total).
Le marché met ainsi en doute la capacité de l'Opep à agir sur les prix, mais aussi à appliquer ses propres décisions.
"Depuis le mois d'août et jusqu'à novembre, nous avons réduit de 1,2 million de barils par jour, passant de 9,7 mb/j à 8,5 mb/j (pour l'Arabie Saoudite, NDLR). Les autres pays de l'Opep ont réduit d'un peu plus de 500.000 b/j, ce qui fait un total d'environ 1,7 million de barils", a affirmé le ministre saoudien.
L'Opep aurait ainsi, selon lui, respecté à 85% les deux réductions de production annoncées depuis septembre.
Les inquiétudes sur la consommation ont cependant été réactivées mercredi avec la publication du rapport mensuel de l'Organisation, qui s'attend désormais à un recul de la demande mondiale de pétrole en 2008 et 2009.
Lundi, le président de l'Opep Chakib Khelil a réitéré le souhait d'un "soutien concret" de la Russie, qui s'est récemment rapprochée du cartel, dans la baisse de la production attendue. Une importante délégation russe est arrivée mardi à Oran, comprenant notamment le vice-premier ministre et le ministre de l'Energie.
Quant à l'adhésion de la Russie à l'Opep, elle semblait peu réaliste, selon le quotidien russe Vedomosti, citant mardi un fonctionnaire du gouvernement et une source proche de l'administration présidentielle russe.
La réunion de l'Opep sera inaugurée mercredi matin par le président algérien Abdelaziz Bouteflika. Son arrivée à Oran mardi a été accueillie au son des youyous et par un groupe de danseurs folkloriques.
(©AFP / 16 décembre 2008 22h06)
Le ministre saoudien du pétrole Ali al-Nouaïmi, chef de file de facto de l'organisation, a levé le voile sur les intentions du cartel en annonçant mardi que "pour rétablir l'équilibre, il y aurait une réduction d'environ 2 millions de barils par jour" lors de la réunion qui se tiendra mercredi.
"Je voudrais (une réduction qui ne soit, ndlr) pas moins de 500.000-600.000 barils par jour" des pays non membres du cartel, a ajouté le secrétaire général de l'organisation, Abdallah el Badri.
Avec un tel soutien des autres pays, qui n'était pas encore acquis mardi soir, la diminution de l'offre mondiale de pétrole se chiffrerait ainsi à 2,6 millions de barils par jours.
Le ministre qatari du pétrole Abdallah el Attiyah, avait auparavant souligné que l'Opep avait "besoin d'un soutien pragmatique" des pays non-membres du cartel.
"L'offre est toujours un peu supérieure à la demande. Les stocks sont aussi plus élevés que la normale", a également déclaré M. Naouïmi.
Les cours du brut ont brièvement réagi à ses propos en perdant 2 dollars vers 15H30 GMT. A New York, le baril pour livraison en janvier a fini à 43,60 dollars, en baisse de 91 cents.
"Clairement, le marché avait déjà intégré la réduction de 2 mbj, et il a considéré que ce n'était pas assez", a commenté Addison Armstrong, analyste du cabinet américain Tradition Energy, cité par Dowjones Newswires.
L'annonce d'une baisse comprise entre 1,5 et 2 millions de barils par jour était déjà largement anticipée par les analystes, après les déclarations du président du cartel l'Algérien Chakib Khelil et du secrétaire général Abdallah el Badri, évoquant tous deux lundi "un consensus" sur une réduction "d'envergure".
Le cartel s'inquiète de son impuissance à jouer sur les prix qui sont passés sous la barre des 40 dollars début décembre à Londres, malgré deux baisses de production décidées depuis septembre (de 2 mb/j au total).
Le marché met ainsi en doute la capacité de l'Opep à agir sur les prix, mais aussi à appliquer ses propres décisions.
"Depuis le mois d'août et jusqu'à novembre, nous avons réduit de 1,2 million de barils par jour, passant de 9,7 mb/j à 8,5 mb/j (pour l'Arabie Saoudite, NDLR). Les autres pays de l'Opep ont réduit d'un peu plus de 500.000 b/j, ce qui fait un total d'environ 1,7 million de barils", a affirmé le ministre saoudien.
L'Opep aurait ainsi, selon lui, respecté à 85% les deux réductions de production annoncées depuis septembre.
Les inquiétudes sur la consommation ont cependant été réactivées mercredi avec la publication du rapport mensuel de l'Organisation, qui s'attend désormais à un recul de la demande mondiale de pétrole en 2008 et 2009.
Lundi, le président de l'Opep Chakib Khelil a réitéré le souhait d'un "soutien concret" de la Russie, qui s'est récemment rapprochée du cartel, dans la baisse de la production attendue. Une importante délégation russe est arrivée mardi à Oran, comprenant notamment le vice-premier ministre et le ministre de l'Energie.
Quant à l'adhésion de la Russie à l'Opep, elle semblait peu réaliste, selon le quotidien russe Vedomosti, citant mardi un fonctionnaire du gouvernement et une source proche de l'administration présidentielle russe.
La réunion de l'Opep sera inaugurée mercredi matin par le président algérien Abdelaziz Bouteflika. Son arrivée à Oran mardi a été accueillie au son des youyous et par un groupe de danseurs folkloriques.
(©AFP / 16 décembre 2008 22h06)
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