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CONSOMMATION • Londres à tout prix

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  • CONSOMMATION • Londres à tout prix

    Chute de la livre, promotions géantes, Londres est en ce moment un paradis pour tous ceux qui sont payés en euros. Preuve et comparaison à l'appui.

    Anne Ladonne, une Parisienne, mère de trois enfants, regarde défiler la campagne du Kent à travers la fenêtre de l'Eurostar, tout en réfléchissant à voix haute à sa liste de courses : "Pain de mie tranché de chez Marks and Spencers [notre équivalent n'est pas aussi moelleux]. Crackers au fromage pour Noël, sablés au beurre, sauce pour les pâtes Marks and Spencer…" Anne Ladonne, directrice de communication, s'est rendue compte que faire son shopping à Londres et se procurer des articles exotiques qu'elle ne trouvait pas à Paris devenait tout à coup envisageable. La chute de la livre [20 % par rapport à l'euro depuis le début de l'année] est devenue synonyme de bonnes affaires, d'autant que la Grande-Bretagne raffole des promos. "Des pyjamas Primark", songe-t-elle soudain avec enthousiasme.

    Londres, autrefois réputée pour ses prix incroyablement élevés, est-elle en train de perdre cette image pour devenir une destination de shopping bon marché ? On se rapproche dangereusement de la parité entre la livre sterling et l'euro alors que la devise de Sa Très Gracieuse Majesté valait encore 1,50 euro en janvier 2007. Les expatriés britanniques payés en livres sterling, qui ont longtemps joui d'un niveau de vie plus enviable qu'en France, sont maintenant à plaindre, tandis que les consommateurs français avisés, s'ils ont les moyens de s'offrir le voyage de Londres, profitent de l'aubaine.

    A Kensington High Street, le rendez-vous shopping de nombreux riches expatriés français, Jean-Luc Vuhal, gérant de restaurant, médite sur son triste sort. "C'est dur quand je rentre en France avec des livres, se plaint-il. En revanche, toute ma famille française vient faire des courses ici, acheter des vêtements, des cadeaux de Noël, tout." Ayant détourné les yeux des vitrines parisiennes ces dernières semaines, je remonte cette rue commerçante pour voir dans quelle mesure les bas prix londoniens peuvent remonter le moral des Français.

    D'énormes pancartes – de tous les formats – affichent la baisse de la TVA accordée par Gordon Brown [deux points de TVA en moins, dans le cadre du plan de relance]. La réduction incluse, une robe de soirée M&S coûte 55 livres (soit 61 euros). A titre de comparaison, j'ai été horrifiée par le prix de deux robes du même genre dans un grand magasin parisien, le BHV : 89,95 et 145 euros.

    Mais le vrai comparatif consiste à faire une pause-café avec pâtisserie. Chez Phillies, situé dans une rue qui donne sur Kensington High Street, où un cinquième de la clientèle est française, l'expresso coûte 1,70 livre (1,90 euro), contre 2,50 euros à la terrasse de mon troquet du coin à Paris. Une part d'excellente tarte Tatin est à 4,50 livres (5 euros), à peu de choses près le même prix qu'à une terrasse de café à Paris. Autre test incontournable : une baguette est en promo chez Tesco à 89 pence [0,99 euro], contre 1,10 euro chez le boulanger*. Mais je sais laquelle je préfère. A Paris, j'avais déjà affronté le Salon des viticulteurs indépendants pour acheter quelques bouteilles de mousseux d'Alsace à moins de 8 euros la bouteille. Tesco propose du cava [vin mousseux catalan] millésimé à 5,99 livres [6,68 euros].

    Il y a tout de même quelques avantages à être Britannique, pour peu que vous soyez payé en euros. Un diplômé de l'université de Newcastle de 24 ans, qui tient à garder l'anonymat de peur de passer pour un m'as-tu-vu, explique que son emploi à Paris et sa paie en euros l'aident à rembourser le prêt étudiant qu'il avait contracté en Grande-Bretagne. "Mon salaire et mon pouvoir d'achat augmentent quand je transfère l'argent en livres, explique-t-il. J'ai l'intention de rester plus longtemps en France pour finir de rembourser mes dettes. A ce rythme-là, j'en ai pour trois ans, pas plus."

    * En français dans le texte.

    Angelique Chrisafis
    The Guardian

  • #2
    Oui, faire des courses en Angleterre, c'est quand même plus cher qu'en France, et en plus faut payer le Ferry, par contre les Français payés en Livre Sterling et de retour en France avec leurs économies vont pleurer.
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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    • #3
      @zek

      A mon avis depuis que la Livre baisse, ça fait un an, je suppose qu'ils avaient déjà assuré leur épargne en €,

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