Il y a quelques semaines, fin 2008, Abdelaziz Bouteflika convoquait un haut responsable de l'Etat dans son bureau. Objet de l'entretien : le Président voulait obtenir un diagnostic précis et rigoureux sur la situation économique du pays. Les contradictions de ses ministres sur la situation réelle de l'économie nationale et sur l'impact de la crise mondiale sur l'Algérie avaient fini par l'agacer, et il voulait un avis neutre et sérieux. Le chef de l'Etat avait exigé que le diagnostic soit fait par des experts étrangers, reconnus dans leurs domaines. Il avait aussi demandé à ce qu'aucun ministre ne soit associé à ce travail : ni Hamid Temmar, ni Chakib Khelil et encore moins Karim Djoudi ne devaient assister aux travaux. M. Bouteflika voulait notamment s'appuyer sur ce diagnostic pour mieux préparer son programme économique pour le troisième mandat.
La mission a été confiée au président de l'APN Abdelaziz Ziari. Quatre experts reconnus mondialement - trois Français et un Espagnol- ont été contactés et ils ont accepté la mission. C'était l'une des rares fois depuis de nombreuses années que l'Algérie faisait appel à des experts mondiaux pour évaluer son économie et le challenge était important.
Les experts débarquent à Alger le 14 janvier. Durant 13 jours, les quatre experts devaient se pencher sur la situation de l'économie nationale et tenter de trouver des remèdes et proposer des solutions concrètes. L'Algérie est un pays qui dispose des plus importantes réserves de change du monde arabe mais qui peine à transformer ses revenus pétroliers en richesse pour son peuple. Un cas presque unique dans le monde.
La résidence d'Etat de Djenane El Mithak a été réservée pour la circonstance. Sur ordre du chef de l'Etat, tous les moyens et toutes les données devaient être mis à la disposition des quatre experts. Mais une fois sur place, les quatre économistes ont été surpris de se retrouver dans une salle de conférence, avec...600 autres « experts algériens ».
Durant les treize jours de travaux, les « experts » se sont succédés à la tribune pour donner leur avis sur la situation économique du pays. Parfois, les interventions étaient interminables, selon un participant. D'une réunion d'experts internationaux destinée à proposer des solutions concrètes pour relancer l'économie nationale, la rencontre s'est transformée en une sorte de forum économique où de l'avis de l'un des quatre experts européens « on a entendu toutes sortes de conneries ». Même Hamid Temmar s'est déplacé pour assister à une partie des travaux.
Le forum s'est achevé le 26 janvier dernier. Dans quelques jours, le président de l'APN, Abdelaziz Ziari devrait remettre ses conclusions au président Bouteflika. Mais au lieu d'un diagnostic sérieux et rigoureux sur la situation de l'économie nationale, le chef de l'Etat a de fortes chances de se retrouver avec une synthèse reprenant des arguments déjà lus ailleurs : l'Algérie peut s'en sortir, elle a du potentiel, la crise économique n'aura aucun impact...
Reste des questions : pourquoi une mission d'experts internationaux s'est-elle transformée en forum économique ? Qui ne veut pas d'un diagnostic sérieux de l'économie nationale ? Et surtout, le président Bouteflika est-il au courant des conditions dans lesquelles s'est déroulé la rencontre ?
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je ne concois pas comment ce pays est géré, apres 10 ans comme president, et 45 ans comme homme d'etat, boutef demande a une commission de 4 personnes etrangeres d'analyser la situation economique d'un pays aussi grand comme l'algerie avec tous ces problemes et toutes ses complexités culturelles et historiques, oualah c'est le monde a l'envers.
Par sonia lyes
La mission a été confiée au président de l'APN Abdelaziz Ziari. Quatre experts reconnus mondialement - trois Français et un Espagnol- ont été contactés et ils ont accepté la mission. C'était l'une des rares fois depuis de nombreuses années que l'Algérie faisait appel à des experts mondiaux pour évaluer son économie et le challenge était important.
Les experts débarquent à Alger le 14 janvier. Durant 13 jours, les quatre experts devaient se pencher sur la situation de l'économie nationale et tenter de trouver des remèdes et proposer des solutions concrètes. L'Algérie est un pays qui dispose des plus importantes réserves de change du monde arabe mais qui peine à transformer ses revenus pétroliers en richesse pour son peuple. Un cas presque unique dans le monde.
La résidence d'Etat de Djenane El Mithak a été réservée pour la circonstance. Sur ordre du chef de l'Etat, tous les moyens et toutes les données devaient être mis à la disposition des quatre experts. Mais une fois sur place, les quatre économistes ont été surpris de se retrouver dans une salle de conférence, avec...600 autres « experts algériens ».
Durant les treize jours de travaux, les « experts » se sont succédés à la tribune pour donner leur avis sur la situation économique du pays. Parfois, les interventions étaient interminables, selon un participant. D'une réunion d'experts internationaux destinée à proposer des solutions concrètes pour relancer l'économie nationale, la rencontre s'est transformée en une sorte de forum économique où de l'avis de l'un des quatre experts européens « on a entendu toutes sortes de conneries ». Même Hamid Temmar s'est déplacé pour assister à une partie des travaux.
Le forum s'est achevé le 26 janvier dernier. Dans quelques jours, le président de l'APN, Abdelaziz Ziari devrait remettre ses conclusions au président Bouteflika. Mais au lieu d'un diagnostic sérieux et rigoureux sur la situation de l'économie nationale, le chef de l'Etat a de fortes chances de se retrouver avec une synthèse reprenant des arguments déjà lus ailleurs : l'Algérie peut s'en sortir, elle a du potentiel, la crise économique n'aura aucun impact...
Reste des questions : pourquoi une mission d'experts internationaux s'est-elle transformée en forum économique ? Qui ne veut pas d'un diagnostic sérieux de l'économie nationale ? Et surtout, le président Bouteflika est-il au courant des conditions dans lesquelles s'est déroulé la rencontre ?
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je ne concois pas comment ce pays est géré, apres 10 ans comme president, et 45 ans comme homme d'etat, boutef demande a une commission de 4 personnes etrangeres d'analyser la situation economique d'un pays aussi grand comme l'algerie avec tous ces problemes et toutes ses complexités culturelles et historiques, oualah c'est le monde a l'envers.
Par sonia lyes
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