Avec France Inter, la chronique de Bernard Maris, journaliste et écrivain. Allemagne, Argentine, Islande, etc. Dans l'histoire, les cas de faillite des États sont nombreux. La France est encore loin de tout ça. Mais un recours systématique au financement par emprunts pourrait amener à une concurrence accrue entre les États.
Hélas l’histoire montre que les États peuvent faire faillite. On se souvient de la banqueroute royale, suite à l’expérience Law, et à l’émission des assignats. Plus près de nous, l’Allemagne de Weimar s’est retrouvée en faillite, après une période d’hyper inflation, et plus récemment encore l’Argentine, et maintenant l’Islande. Dans tous les cas les recettes du pays ne parviennent plus à rembourser les dettes. Le cas de l’Islande est intéressant. L’Islande était un pays très riche. Le 5e pays du monde avec une moyenne de 37 000 dollars de revenu par an et par habitant. Un pays également hyper endetté. Sa dette publique représentait 5 fois le PIB – à titre de comparaison la dette publique française représente seulement 66% du PIB, comme la dette américaine. La croissance de l’Islande s’est faite par entrée massive de capitaux. Profitant de cette entrée, les banques islandaises ont prêté aux ménages, et aux entreprises qui se sont endettées eux aussi de façon démesurées. L’afflux de capitaux a fini par provoquer de l’inflation. La banque centrale islandaise a augmenté ses taux, du coup, les ménages n’ont pas pu rembourser ! Et les capitaux ont fui l’Islande aussi vite qu’ils étaient venus... La couronne islandaise a perdu 80% de sa valeur, et la Bourse 90%. Fin de l’histoire.
«On peut voir naître une concurrence entre les États »
Ça c’est produit en Hongrie également. Mais la question est : est-ce que ça pourrait nous arriver ? On en est loin, d’abord l’endettement est plus faible, ensuite l’épargne des français est forte, les ménages eux-mêmes ne sont pas endettés. Le risque, à terme, si la crise continue, et si les États continuent à la financer par l’emprunt, est de voir naître une concurrence entre les États. On peut imaginer que les prêteurs donneront leurs sous aux États les mieux notés ; d’abord à la France et à l’Allemagne, ensuite à la Grande Bretagne, ensuite à la Grèce ou à l’Italie dont la dette publique représente d’ores et déjà plus de 100% du PIB.
On ne peut pas faire marcher la planche à billets, en zone euro c’est interdit. C’est dommage. C’est autorisé aux États-Unis en revanche, et les américains ne se priveront pas de faire tourner la planche à billets si, par malheur ils rencontrent des difficultés d’emprunt. Avec au bout du compte une relance de l’inflation. Mais l’inflation est le meilleur moyen de se débarrasser des créanciers !!
Hélas l’histoire montre que les États peuvent faire faillite. On se souvient de la banqueroute royale, suite à l’expérience Law, et à l’émission des assignats. Plus près de nous, l’Allemagne de Weimar s’est retrouvée en faillite, après une période d’hyper inflation, et plus récemment encore l’Argentine, et maintenant l’Islande. Dans tous les cas les recettes du pays ne parviennent plus à rembourser les dettes. Le cas de l’Islande est intéressant. L’Islande était un pays très riche. Le 5e pays du monde avec une moyenne de 37 000 dollars de revenu par an et par habitant. Un pays également hyper endetté. Sa dette publique représentait 5 fois le PIB – à titre de comparaison la dette publique française représente seulement 66% du PIB, comme la dette américaine. La croissance de l’Islande s’est faite par entrée massive de capitaux. Profitant de cette entrée, les banques islandaises ont prêté aux ménages, et aux entreprises qui se sont endettées eux aussi de façon démesurées. L’afflux de capitaux a fini par provoquer de l’inflation. La banque centrale islandaise a augmenté ses taux, du coup, les ménages n’ont pas pu rembourser ! Et les capitaux ont fui l’Islande aussi vite qu’ils étaient venus... La couronne islandaise a perdu 80% de sa valeur, et la Bourse 90%. Fin de l’histoire.
«On peut voir naître une concurrence entre les États »
Ça c’est produit en Hongrie également. Mais la question est : est-ce que ça pourrait nous arriver ? On en est loin, d’abord l’endettement est plus faible, ensuite l’épargne des français est forte, les ménages eux-mêmes ne sont pas endettés. Le risque, à terme, si la crise continue, et si les États continuent à la financer par l’emprunt, est de voir naître une concurrence entre les États. On peut imaginer que les prêteurs donneront leurs sous aux États les mieux notés ; d’abord à la France et à l’Allemagne, ensuite à la Grande Bretagne, ensuite à la Grèce ou à l’Italie dont la dette publique représente d’ores et déjà plus de 100% du PIB.
On ne peut pas faire marcher la planche à billets, en zone euro c’est interdit. C’est dommage. C’est autorisé aux États-Unis en revanche, et les américains ne se priveront pas de faire tourner la planche à billets si, par malheur ils rencontrent des difficultés d’emprunt. Avec au bout du compte une relance de l’inflation. Mais l’inflation est le meilleur moyen de se débarrasser des créanciers !!

Commentaire