13/02/2009 - L'Expansion
L'Europe s'enfonce dans la récession, avec une contraction jamais vue depuis des décennies de son économie fin 2008. Quels sont les pays les plus touchés ? Quels sont ceux qui résistent le mieux ? Analyse de la situation économique des pays de l'UE.
Qui a le plus reculé en Europe à la fin 2008 ?
4ème trimestre / 3ème
Estonie -9,4%
Allemagne -2,1%
Portugal -2%
Italie -1,8%
Royaume-Uni -1,5%
Belgique -1,3%
France -1,2%
Espagne -1%
Pays-Bas -0,9%
République tchèque -0,9%
Autriche -0,2%
Slovaquie +2,1%
Grèce +0,3%
Le Produit intérieur brut (PIB) des 15 pays membres de la zone euro et celui des 27 de l'Union européenne ont reculé de 1,5% au quatrième trimestre comparé au précédent, selon l'Office statistique européen Eurostat. C'est le troisième trimestre de baisse consécutive du PIB pour la zone euro, le deuxième pour la zone UE 27.
Les perspectives de 2009 ne sont pas meilleures. La Commission européenne a annoncé en janvier prévoir une récession de 1,9 % cette année dans la zone euro et de 1,8 % dans l'Union européenne dans son ensemble.
Les pays les plus touchés par la récession
Estonie: Celui qui fut l'un des trois tigres baltes de l'Union européenne, avec une croissance supérieure à 10% en 2006, est entré en récession au deuxième trimestre avant d'afficher le plongon du PIB le plus spectaculaire du Vieux continent au quatrième : -9,4%! Une performance qui va l'amener à revoir, évidemment en baisse, sa prévision pour 2009, aujourd'hui dans une fourchette de 4,5 à 8,9%.
Allemagne :Le produit intérieur brut (PIB) de l'Allemagne s'est contracté de 2,1 % au quatrième trimestre, un recul sans précédent depuis la réunification du pays en 1990 et le plus fort enregistré parmi tous les grand pays de l'UE. C'est le troisième trimestre consécutif de contraction du PIB de l'Allemagne. La baisse des commandes à l'industrie et la production, ainsi que et la contribution négative du commerce extérieur - pilier de la croissance du pays depuis des années -, expliquent pour l'essentiel la piètre performance de la première économie européenne. Mais les dépenses des ménages sont également en recul. Sur l'ensemble de 2009, la Commission européenne prévoit une contraction du PIB allemand de 2,3 %.
Italie : Entrée en récession au troisième trimestre 2008, l'Italie s'y est enfoncée au quatrième trimestre, son PIB reculant de 1,8 % sur cette période par rapport au trimestre précédent. Sur l'ensemble de 2008, le PIB s'est replié de 0,9 % en moyenne contre une croissance de 1,5 % en 2007, soit plus que prévu par le gouvernement qui s'attendait à une baisse de 0,6 %. La mauvaise performance de l'Italie s'explique notamment par le fort impact de la crise sur son industrie fortement exportatrice, qui fait la force de la troisième économie de la zone euro. Elle subit actuellement une chute de sa production et de ses commandes. Le gouvernement italien, qui a révisé ses prévisions en reprenant à son compte celles de la Commission européenne, s'attend à un recul du PIB de 2 % cette année.
Royaume-Uni : Le PIB s'est contracté au quatrième trimestre de 1,5 % par rapport au troisième, après une autre contraction de 0,6 % au troisième trimestre. Cette chute du PIB au Royaume-Uni s'explique en partie par une très forte baisse de 4,6 % de la production manufacturière. La production industrielle dans son ensemble a également reculé de 3,9 %. Le secteur des services, qui représente 75 % du PIB, a reculé de 1 %. En conséquence, le taux de chômage britannique a grimpé à 6,3 % sur la période octobre-décembre, ce qui représente 1,97 million de chômeurs - un sommet depuis mars 1998. La Banque d'Angleterre a dressé un pronostic très sombre pour l'économie britannique, la contraction du PIB devant atteindre 4 % sur un an mi-2009, et même 6 % dans la pire des hypothèses. La Commission européenne prévoit un recul du PIB de la Grande-Bretagne de 2,8 % en 2009.
Irlande : premier pays de la zone euro à entrer en récession avec un recul de son PIB de 0,5 % au deuxième trimestre, après un premier trimestre également en baisse de 0,3 %, l'Irlande subit de plein fouet les conséquences de la mauvaise conjoncture mondiale et surtout de l'éclatement de la bulle immobilière, qui avait grossi pendant près de dix ans. A ces facteurs s'ajoutent la contraction de la consommation intérieure, en raison du tarissement des capacités d'épargne des ménages irlandais. La banque centrale d'Irlande prévoit une contraction du PIB de 4 % en 2009, la Commission européenne de 5 %.
Portugal : le pays est entré en récession fin 2008 avec une contraction de son PIB de 2 % au dernier trimestre par rapport au troisième trimestre, après un recul de 0,1% trimestre précédent. La contraction de l'économie portugaise s'explique essentiellement par le recul de la demande interne, et notamment une baisse intense au niveau de l'investissement, et de la demande extérieure. Le gouvernement portugais anticipe pour 2009 une contraction du PIB de 0,8 %. La Commission européenne est plus pessimiste : - 1,6 %.
Espagne : le PIB espagnol de 1 % au quatrième trimestre 2008, après une contraction de 0,3% au troisième trimestre. L'Espagne, qui sort de plus d'une décennie de très forte croissance alimentée notamment par le boum du secteur du BTP, est brutalement entrée dans la crise en 2008 du fait de l'explosion de la bulle immobilière. La forte hausse du taux de chômage - 13,9 % fin 2008, niveau le plus élevé de l'UE - plombe la consommation des ménages, ancien moteur de la croissance espagnole désormais en panne. Le gouvernement espagnol prévoit une contraction du PIB de 1,6% en 2009, la Commission européenne de 2 %.
L'Europe s'enfonce dans la récession, avec une contraction jamais vue depuis des décennies de son économie fin 2008. Quels sont les pays les plus touchés ? Quels sont ceux qui résistent le mieux ? Analyse de la situation économique des pays de l'UE.
Qui a le plus reculé en Europe à la fin 2008 ?
4ème trimestre / 3ème
Estonie -9,4%
Allemagne -2,1%
Portugal -2%
Italie -1,8%
Royaume-Uni -1,5%
Belgique -1,3%
France -1,2%
Espagne -1%
Pays-Bas -0,9%
République tchèque -0,9%
Autriche -0,2%
Slovaquie +2,1%
Grèce +0,3%
Le Produit intérieur brut (PIB) des 15 pays membres de la zone euro et celui des 27 de l'Union européenne ont reculé de 1,5% au quatrième trimestre comparé au précédent, selon l'Office statistique européen Eurostat. C'est le troisième trimestre de baisse consécutive du PIB pour la zone euro, le deuxième pour la zone UE 27.
Les perspectives de 2009 ne sont pas meilleures. La Commission européenne a annoncé en janvier prévoir une récession de 1,9 % cette année dans la zone euro et de 1,8 % dans l'Union européenne dans son ensemble.
Les pays les plus touchés par la récession
Estonie: Celui qui fut l'un des trois tigres baltes de l'Union européenne, avec une croissance supérieure à 10% en 2006, est entré en récession au deuxième trimestre avant d'afficher le plongon du PIB le plus spectaculaire du Vieux continent au quatrième : -9,4%! Une performance qui va l'amener à revoir, évidemment en baisse, sa prévision pour 2009, aujourd'hui dans une fourchette de 4,5 à 8,9%.
Allemagne :Le produit intérieur brut (PIB) de l'Allemagne s'est contracté de 2,1 % au quatrième trimestre, un recul sans précédent depuis la réunification du pays en 1990 et le plus fort enregistré parmi tous les grand pays de l'UE. C'est le troisième trimestre consécutif de contraction du PIB de l'Allemagne. La baisse des commandes à l'industrie et la production, ainsi que et la contribution négative du commerce extérieur - pilier de la croissance du pays depuis des années -, expliquent pour l'essentiel la piètre performance de la première économie européenne. Mais les dépenses des ménages sont également en recul. Sur l'ensemble de 2009, la Commission européenne prévoit une contraction du PIB allemand de 2,3 %.
Italie : Entrée en récession au troisième trimestre 2008, l'Italie s'y est enfoncée au quatrième trimestre, son PIB reculant de 1,8 % sur cette période par rapport au trimestre précédent. Sur l'ensemble de 2008, le PIB s'est replié de 0,9 % en moyenne contre une croissance de 1,5 % en 2007, soit plus que prévu par le gouvernement qui s'attendait à une baisse de 0,6 %. La mauvaise performance de l'Italie s'explique notamment par le fort impact de la crise sur son industrie fortement exportatrice, qui fait la force de la troisième économie de la zone euro. Elle subit actuellement une chute de sa production et de ses commandes. Le gouvernement italien, qui a révisé ses prévisions en reprenant à son compte celles de la Commission européenne, s'attend à un recul du PIB de 2 % cette année.
Royaume-Uni : Le PIB s'est contracté au quatrième trimestre de 1,5 % par rapport au troisième, après une autre contraction de 0,6 % au troisième trimestre. Cette chute du PIB au Royaume-Uni s'explique en partie par une très forte baisse de 4,6 % de la production manufacturière. La production industrielle dans son ensemble a également reculé de 3,9 %. Le secteur des services, qui représente 75 % du PIB, a reculé de 1 %. En conséquence, le taux de chômage britannique a grimpé à 6,3 % sur la période octobre-décembre, ce qui représente 1,97 million de chômeurs - un sommet depuis mars 1998. La Banque d'Angleterre a dressé un pronostic très sombre pour l'économie britannique, la contraction du PIB devant atteindre 4 % sur un an mi-2009, et même 6 % dans la pire des hypothèses. La Commission européenne prévoit un recul du PIB de la Grande-Bretagne de 2,8 % en 2009.
Irlande : premier pays de la zone euro à entrer en récession avec un recul de son PIB de 0,5 % au deuxième trimestre, après un premier trimestre également en baisse de 0,3 %, l'Irlande subit de plein fouet les conséquences de la mauvaise conjoncture mondiale et surtout de l'éclatement de la bulle immobilière, qui avait grossi pendant près de dix ans. A ces facteurs s'ajoutent la contraction de la consommation intérieure, en raison du tarissement des capacités d'épargne des ménages irlandais. La banque centrale d'Irlande prévoit une contraction du PIB de 4 % en 2009, la Commission européenne de 5 %.
Portugal : le pays est entré en récession fin 2008 avec une contraction de son PIB de 2 % au dernier trimestre par rapport au troisième trimestre, après un recul de 0,1% trimestre précédent. La contraction de l'économie portugaise s'explique essentiellement par le recul de la demande interne, et notamment une baisse intense au niveau de l'investissement, et de la demande extérieure. Le gouvernement portugais anticipe pour 2009 une contraction du PIB de 0,8 %. La Commission européenne est plus pessimiste : - 1,6 %.
Espagne : le PIB espagnol de 1 % au quatrième trimestre 2008, après une contraction de 0,3% au troisième trimestre. L'Espagne, qui sort de plus d'une décennie de très forte croissance alimentée notamment par le boum du secteur du BTP, est brutalement entrée dans la crise en 2008 du fait de l'explosion de la bulle immobilière. La forte hausse du taux de chômage - 13,9 % fin 2008, niveau le plus élevé de l'UE - plombe la consommation des ménages, ancien moteur de la croissance espagnole désormais en panne. Le gouvernement espagnol prévoit une contraction du PIB de 1,6% en 2009, la Commission européenne de 2 %.