10-03-2009
Le marché de l’énergie solaire n’arrivait pas à décoller en Algérie. Les pressions extérieures pour sortir du carbone ont donné une impulsion à un pays au potentiel solaire exceptionnel.
« Nous avons perdu énormément de temps et d’argent, nous avons beaucoup pollué. Maintenant, il n’est plus possible de fonctionner sur une politique énergétique basée à 100% sur les hydrocarbures. » Pour Selim Kehal, directeur adjoint du Centre de développement des énergies renouvelables, l’Algérie n’a plus le choix.
« Le gouvernement doit prendre des mesures concrètes pour soutenir le marché des énergies alternatives. » A commencer par celui de l’énergie solaire, le plus facile et le moins coûteux à développer, encore trop timide et très en retard par rapport à celui des voisins tunisiens et marocains (voir encadré).
En cause : les prix subventionnés du gaz et de l’électricité. « Le marché du solaire est victime d’une concurrence déloyale, résume un entrepreneur algérien spécialisé dans cette technologie. Economiquement, les entreprises et les particuliers n’ont pas le choix : pourquoi iraient-ils dépenser des sommes importantes pour des équipements qu’ils amortiront sur plusieurs années, alors que les énergies conventionnelles ne leur coûtent quasiment rien ? »
Encadré (les afriques)
Résultat : les Marocains, par exemple, savent produire des chauffe-eau solaires. Nous, non. » Le Maroc, qui s’est fixé 10% d’énergies renouvelables d’ici 2012 (4% actuellement), a notamment misé sur le solaire pour électrifier ses zones rurales.
Les Tunisiens, plus modestes, aimeraient passer à 6,5% en 2030 (contre moins de 1% actuellement). Ils proposent, depuis les années 90, une aide financière aux particuliers qui souhaiteraient acheter un chauffe-eau solaire (ils ont installé 40 000 mètres carrés de chauffe-eau solaires en 2008), et une nouvelle loi sur la maîtrise des énergies prévoit pour bientôt des subventions aux investisseurs producteurs d’énergie solaire.
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Le marché de l’énergie solaire n’arrivait pas à décoller en Algérie. Les pressions extérieures pour sortir du carbone ont donné une impulsion à un pays au potentiel solaire exceptionnel.
« Nous avons perdu énormément de temps et d’argent, nous avons beaucoup pollué. Maintenant, il n’est plus possible de fonctionner sur une politique énergétique basée à 100% sur les hydrocarbures. » Pour Selim Kehal, directeur adjoint du Centre de développement des énergies renouvelables, l’Algérie n’a plus le choix.
« Le gouvernement doit prendre des mesures concrètes pour soutenir le marché des énergies alternatives. » A commencer par celui de l’énergie solaire, le plus facile et le moins coûteux à développer, encore trop timide et très en retard par rapport à celui des voisins tunisiens et marocains (voir encadré).
En cause : les prix subventionnés du gaz et de l’électricité. « Le marché du solaire est victime d’une concurrence déloyale, résume un entrepreneur algérien spécialisé dans cette technologie. Economiquement, les entreprises et les particuliers n’ont pas le choix : pourquoi iraient-ils dépenser des sommes importantes pour des équipements qu’ils amortiront sur plusieurs années, alors que les énergies conventionnelles ne leur coûtent quasiment rien ? »
Encadré (les afriques)
La Tunisie et le Maroc en sherpas
« Si, comparée à ses voisins, l’Algérie est à la traîne dans le développement des énergies renouvelables, c’est en grande partie parce que les Marocains et les Tunisiens n’ont pas de pétrole et sont importateurs d’énergie », explique un responsable du secteur à Alger. « Mais leur volonté politique les a amenés à conclure des partenariats avec les Européens.Résultat : les Marocains, par exemple, savent produire des chauffe-eau solaires. Nous, non. » Le Maroc, qui s’est fixé 10% d’énergies renouvelables d’ici 2012 (4% actuellement), a notamment misé sur le solaire pour électrifier ses zones rurales.
Les Tunisiens, plus modestes, aimeraient passer à 6,5% en 2030 (contre moins de 1% actuellement). Ils proposent, depuis les années 90, une aide financière aux particuliers qui souhaiteraient acheter un chauffe-eau solaire (ils ont installé 40 000 mètres carrés de chauffe-eau solaires en 2008), et une nouvelle loi sur la maîtrise des énergies prévoit pour bientôt des subventions aux investisseurs producteurs d’énergie solaire.