De Paris, Fayçal Anseur
Y a-t-il malaise ou pas chez BNP Paribas el Djazair? La Banque répond que non. Nos sources, à Paris, déclarent que la banque française est, «au moins dérangée» par certaines mesures prises par les autorités monétaires algériennes.
Un indicateur: on apprend de ces mêmes sources que BNP Algérie vient de «suspendre provisoirement» la construction de sa tour, située dans le futur centre d'affaires de Bab Ezzouar.
Une décision que le service de communication de la banque, contacté par «Le Financier», qualifie de «point d'étape». «La construction de cette tour est un projet important sur lequel nous faisons un point d’étape. C'est une démarche normale dans ce type de réalisation importante», nous assure BNP.
Question motivation, nos sources précisent que la décision en question est relative au fait que «le groupe français reste dans l'expectative, le temps de mesurer le degré d'impact de la loi 96/22 sur les intérêts». Une explication rejetée en bloc par l’établissement financier qui précise que «la loi 96/22 est (…) tout à fait étrangère à cette décision de gestion».
Pour rappel, les autorités monétaires ont introduit plusieurs plaintes, ces derniers mois, contre plusieurs banques dont BNP, pour avoir «mal rempli leurs dossiers d'opération de change» et ce, dans le cadre de la loi 96/22 qui, rappelons-le, punit les infractions aux opérations de change et aux transferts des capitaux. Dans ce sens, des informations indiquent que les amendes potentiellement applicables peuvent être 4 fois le montant des opérations de change épinglées. En réaction à ce sujet, BNP el Djazair n’a voulu apporter aucun commentaire. «Vous comprendrez que nous ne pouvons pas commenter des procédures en cours», précise-t-on du côté de la banque française, confirmant, pour le moins, l’existence de procédure en cours.
Devant cette situation, la banque française a dépêché à Alger, en décembre et en janvier, Jean Lemierre, Conseiller du président de la BNP Paribas, Michel Pébereau, qui aurait été chargé de plaider la cause de BNP auprès des autorités financières algériennes. Mais du point de vue de la branche algérienne de BNP, les visites de M. Lemierre sont tout à fait coutumières: «M. Jean Lemierre, conseiller du Président de BNP Paribas, est effectivement venu en Algérie pour des visites habituelles qui entrent totalement dans le cadre de ses fonctions et des relations avec les Autorités algériennes». Cependant, nos informations indiquent que, dans l'hexagone, beaucoup de banquiers français souhaitent une révision pure et simple de cette loi.
Le Financier
Y a-t-il malaise ou pas chez BNP Paribas el Djazair? La Banque répond que non. Nos sources, à Paris, déclarent que la banque française est, «au moins dérangée» par certaines mesures prises par les autorités monétaires algériennes.
Un indicateur: on apprend de ces mêmes sources que BNP Algérie vient de «suspendre provisoirement» la construction de sa tour, située dans le futur centre d'affaires de Bab Ezzouar.
Une décision que le service de communication de la banque, contacté par «Le Financier», qualifie de «point d'étape». «La construction de cette tour est un projet important sur lequel nous faisons un point d’étape. C'est une démarche normale dans ce type de réalisation importante», nous assure BNP.
Question motivation, nos sources précisent que la décision en question est relative au fait que «le groupe français reste dans l'expectative, le temps de mesurer le degré d'impact de la loi 96/22 sur les intérêts». Une explication rejetée en bloc par l’établissement financier qui précise que «la loi 96/22 est (…) tout à fait étrangère à cette décision de gestion».
Pour rappel, les autorités monétaires ont introduit plusieurs plaintes, ces derniers mois, contre plusieurs banques dont BNP, pour avoir «mal rempli leurs dossiers d'opération de change» et ce, dans le cadre de la loi 96/22 qui, rappelons-le, punit les infractions aux opérations de change et aux transferts des capitaux. Dans ce sens, des informations indiquent que les amendes potentiellement applicables peuvent être 4 fois le montant des opérations de change épinglées. En réaction à ce sujet, BNP el Djazair n’a voulu apporter aucun commentaire. «Vous comprendrez que nous ne pouvons pas commenter des procédures en cours», précise-t-on du côté de la banque française, confirmant, pour le moins, l’existence de procédure en cours.
Devant cette situation, la banque française a dépêché à Alger, en décembre et en janvier, Jean Lemierre, Conseiller du président de la BNP Paribas, Michel Pébereau, qui aurait été chargé de plaider la cause de BNP auprès des autorités financières algériennes. Mais du point de vue de la branche algérienne de BNP, les visites de M. Lemierre sont tout à fait coutumières: «M. Jean Lemierre, conseiller du Président de BNP Paribas, est effectivement venu en Algérie pour des visites habituelles qui entrent totalement dans le cadre de ses fonctions et des relations avec les Autorités algériennes». Cependant, nos informations indiquent que, dans l'hexagone, beaucoup de banquiers français souhaitent une révision pure et simple de cette loi.
Le Financier
