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Relance des entreprises publiques: Saidal et l’industrie mécanique classées au premie

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  • Relance des entreprises publiques: Saidal et l’industrie mécanique classées au premie

    Saidal et l’industrie mécanique classées au premier rang

    Après son adoption lundi dernier par les députés, le Conseil de la nation a approuvé ce jeudi le plan d’action du gouvernement par une motion de soutien signée par la majorité des sénateurs, après avoir entendu les réponses du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, aux interrogations des sénateurs. Dans le cadre de la politique de relance des entreprises publiques viables, dont les dossiers sont sur le bureau du gouvernement et vont être examinés en juin prochain, il a révélé qu’il s’agit notamment de Saidal, du Complexe moteur et tracteur et de l’équipement de Sidi Bel-Abbès. Car selon Ouyahia, il faut réduire la facture de l’importation, notamment celle du médicament. Au sujet du projet de l’industrie du fer et de l’acier avec le partenaire égyptien (El Iz) à Jijel, il a déclaré que le gouvernement «est déterminé à obtenir 51% et maintenir le prix préférentiel du gaz utilisé dans ces industries».

    Ouyahia fustige la concentration d’investissements dans les grandes villes

    Dans ce cadre, il a regretté que l’investissement se concentre uniquement dans les grandes villes, ce qui ne favorise pas la lutte contre le chômage et le développement de ces régions. A ce titre, il a averti que «la concentration des investissements dans les grandes wilayas pourrait inciter l’Etat à retirer tout soutien ou encouragement en faveur des projets d’investissement dans les wilayas ayant bénéficié d’un grand nombre de ces projets, notamment Annaba, Oran, Alger et ses environs».
    Néanmoins, il a souhaité que le traitement de cette question se fasse à travers la sensibilisation des opérateurs économiques à la nécessité d’investir dans les régions éloignées qui ont besoin de développement pour lutter contre le chômage. Dans ce cadre, il a appelé le patronat et les opérateurs économiques à adhérer aux chambres de commerce et d’industrie.

    Dans ses réponses, Ouyahia a démenti le recours à des opérations de privatisation douteuses en précisant que «le dossier des privatisations est géré par une commission spéciale et, de ce fait, je ne peux pas passer sous silence les remarques concernant une soi-disant opération douteuse, car il y va de la crédibilité de l’Etat algérien». Toutefois, il a affirmé sa disposition à écouter les personnes qui ont des dossiers sur ce sujet. «Si dossier il y a bien sûr». Abordant la polémique autour du programme de 100 locaux par commune dans le cadre de la prise en charge des jeunes chômeurs, il a déploré le fait que sur les 150 000 locaux prévus dans le cadre du précédent quinquennat, seuls 90 000 ont été réalisés et 25% seulement distribués, imputant cela à «des comportements visant à entraver le cours des choses». A cet effet, il a menacé, une fois cette question examinée, que des mesures seront prises pour que tout un chacun assume ses responsabilités et renonce aux comportements qui entravent l’avancement des programmes. Evoquant la question des crédits accordés par les banques aux chômeurs dans le cadre du fonds de garantie de l’Ansej, il a expliqué que le capital du Fonds est passé de 10 à 20 milliards de dinars pour dépasser 50 milliards de dinars actuellement.

    D’autre part, il a affirmé que l’étude des dossiers de demandes de crédits destinés à l’emploi des jeunes n’est pas du ressort des banques mais d’autres structures, ajoutant qu’en cas d’avis favorable, la banque doit accorder le crédit sans procéder à une deuxième étude. Il fera remarquer que des facilités ont été accordées à ces structures chargées de remettre les dossiers acceptés aux banques, soulignant qu’il ne s’agit pas là «de gaspillage d’argent ou de comportement préélectoral» mais «d’un traitement progressif et d’une amélioration de la gestion des affaires du pays».

    Par ailleurs, il a rassuré que l’Algérie possède des stocks de Tamiflu qui suffisent à couvrir 20% de sa population pour faire face à la grippe porcine.

    Le Jour d'Algérie

  • #2
    Relance des entreprises publiques viables: Une parade contre le «tout import»?

    Soutien «illimité» à l'agriculture et relance des entreprises publiques qui «disposent d'un marché et de capacités de production».

    Tels sont les engagements faits par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, dans sa réponse aux interrogations des membres du Conseil de la nation. Cette insistance sur le soutien aux secteurs économiques «stratégiques» a, comme pour toile de fond, une déception évidente à l'égard des investissements extérieurs et une franche inquiétude au sujet de l'accroissement de la facture d'importations qui avoisine les 40 milliards de dollars en 2008 contre 13 milliards quatre ans plus tôt.

    Le Premier ministre veut traduire en acte le constat d'échec de la politique d'investissement établi il y a une année par le président de la République.

    Il constate que les opérateurs étrangers ont pris le contrôle du marché national et que cela a entraîné un affaiblissement conséquent de l'industrie locale. Une attention particulière devrait être accordée au groupe Saidal pour l'industrie pharmaceutique et au secteur de l'industrie mécanique, le complexe de construction de moissonneuses-batteuses.

    «Il est temps de booster les entreprises publiques qui disposent d'un marché et de capacités de production», a-t-il dit. A l'évidence, cela ne devrait pas être difficile. Le gros des marchés pour les entreprises publiques reste l'Etat lui-même.

    Des entreprises publiques, si elles ne sont pas totalement démantelées, peuvent effectivement être boostées si l'Etat devient moins soucieux de délais dans la réalisation de son programme d'investissement public. Cela a été l'objet principal de rancoeur pour le précédent plan. Relancer les entreprises algériennes, publiques ou privées, exige effectivement un changement de modèle économique pour le programme d'investissement public.

    «Booster» les entreprises publiques

    Si au bout de 150 nouveaux milliards de dollars d'investissements, on n'a pas réussi à avoir des entreprises algériennes viables, difficile de dire qu'on n'en connaît pas la cause...

    Abdelhamid Temmar, ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, a indiqué que les études de remise à niveau des entreprises publiques «encore viables et disposant de marché» sont déjà prêtes et qu'une réunion du gouvernement devrait finaliser le dossier et arrêter la liste des entreprises qui seront concernées par l'opération de soutien que l'Etat compte leur apporter afin de les conforter et d'améliorer leurs performances.

    L'aide de l'Etat ira à «tous les secteurs essentiels à l'économie nationale», a-t-il indiqué en citant les secteurs de l'industrie mécanique, de la pétrochimie, de la pharmacie, du bâtiment et des travaux publics. Situant les enjeux dans l'emploi et la sécurité alimentaire, le Premier ministre a annoncé qu'outre les crédits sans intérêts accordés aux agriculteurs, l'Etat est disposé à mettre davantage la main dans le Trésor public pour accroître son soutien.

    «Contraindre» les investisseurs à s'éloigner d'Alger, Oran, Annaba... ?

    Après l'imposition d'une majorité de 51% de parts détenus par les Algériens dans tout projet d'investissement et l'obligation aux sociétés commerciales étrangères de céder 30% de parts aux Algériens avant le 31 décembre 2009, le gouvernement pourrait prendre une nouvelle mesure contraignante afin de pousser les investisseurs à aller loin des grands centres urbains du pays.

    Ahmed Ouyahia a ainsi évoqué la possibilité de retirer les avantages liés à l'investissement dans les grandes wilayas comme Alger, Oran et Annaba, qu'il juge «saturées» de projets. «La concentration des investissements dans les grandes wilayas pourrait nous inciter à retirer tout soutien ou encouragement en faveur des projets d'investissement dans les wilayas ayant bénéficié d'un grand nombre de ces projets», a indiqué M. Ouyahia en soulignant que le gouvernement est «en mesure de prendre cette décision et mettre fin à toute mesure incitative dans certaines wilayas».

    Pressentant les critiques qui ne manqueront pas de s'exprimer sur ce sujet, Ahmed Ouyahia souhaite que les opérateurs économiques soient sensibilisés à la nécessité d'investir dans les régions éloignées qui ont besoin de développement pour lutter contre le chômage et l'exode rural. Les critiques ne manqueront pas de relever que c'est toute une politique d'aménagement du territoire qu'il faut mener et qu'Alger, Oran ou Annaba ne sont pas dans une situation de «plein emploi» pour que l'on parle de saturation. Pourquoi retirer de manière régalienne les avantages à l'investissement dans ces wilayas où l'on a autant besoin de créer des emplois qu'à l'intérieur du pays ? La solution «économique» et non pas administrative serait plutôt de stimuler l'investissement dans les régions éloignées en leur accordant plus d'avantages que ceux qui s'installent autour des grandes villes.

    Ce ne serait que justice puisque ceux qui investissent dans les régions éloignées auront plus de contraintes car ne bénéficiant pas des infrastructures disponibles dans les grandes villes. Il est plus logique, comme l'évoque d'ailleurs le Premier ministre, de songer à des mesures incitatives additionnelles pour soutenir l'investissement dans les zones que l'on veut développer plutôt que d'en supprimer pour ceux qui s'établissent autour des grandes villes. Si le but est une substitution aux importations, il faut encourager et non dissuader. Cela n'exclut pas - et c'est même souhaitable - que les avantages consentis pour les investissements réalisés dans les zones éloignées soient plus substantiels.


    algeryads

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