L'offensive que vient de lancer Carrefour en créant sa 3ème génération distribués de produits sous sa marque est une attaque en direction des grandes marques et c'est donc un nouveau marché qu'il compte bien conquérir.
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Nouvel emballage, nouveaux ingrédients, Carrefour a présenté hier sa troisième génération de produits distribués sous sa propre marque. 2 000 nouveaux articles seront proposés dans les deux prochaines années.
En 1976, le groupe a été le premier à lancer une marque de distributeur (MDD). Ils portaient alors l'estampille «Produits libres». Trente ans après, Carrefour réalise près de 25% de son chiffre d'affaires avec 8 000 produits vendus sous une de ses marques. C'est encore loin des 50% du britannique Tesco mais Carrefour se place parmi les premiers dans le secteur. Il continue à marcher sur les plates-bandes des grandes marques nationales. «Neuf clients sur dix ont au moins un produit Carrefour en passant en caisse», explique ainsi Guy Yraeta, directeur général des hypermarchés en France. Son ambition est qu'il y en ait plus encore à l'avenir dans le panier des 12 millions de ménages qui font leurs courses chez lui. Pour y arriver, Carrefour va clarifier son offre en apposant toujours son logo sur ses produits. En effet, le groupe a lancé une multitude de marques : Numéro 1, Escapades gourmandes, J'aime, Tex, Blue Sky dans l'électroménager. Ensuite, les gammes seront élargies en fonction de leur sophistication ou de leur valeur ajoutée.
Double défi
Pour que chacun y trouve son compte, les produits Carrefour sont désormais classés en trois catégories : les basiques, les produits bons pour la santé ou pour l'environnement et les produits haut de gamme. Carrefour s'attaque bel et bien à ses grands fournisseurs : Procter & Gamble, Danone, Unilever. A chacun de leur produit correspond un produit Carrefour moins cher.
Carrefour, comme ses concurrents, renforce ses marques en réponse à un double défi. Le premier, c'est la réforme de la loi Galland qui entrera en vigueur le 1er janvier. Elle aura comme conséquence de réduire les marges des distributeurs sur les produits de grandes marques. Pour compenser, ils s'attachent à développer les produits vendus sous leur propre marque. Les marques de distributeurs (MDD) s'arrogent déjà 40% des volumes en Grande-Bretagne et en Belgique, presque autant en Allemagne et 30% en France et en Espagne. Si, pendant longtemps, les MDD se sont cantonnées aux produits alimentaires de base, leur percée dans l'hygiène-beauté et l'équipement de la maison fait désormais peur aux plus grands.
Selon une étude du Bipe, en quatre ans, les marques nationales ont perdu près de 4% de leur chiffre d'affaires en valeur en France. Dans les produits frais, les MDD et les produits économiques réalisent désormais 35% de parts de marché, 19% dans l'hygiène, 20% dans l'épicerie et 18% dans les boissons.
L'autre défi des hypermarchés, c'est le succès grandissant du hard discount. Une démarche d'autant plus facile pour les grandes enseignes que les fabricants de produits MDD atteignent, eux aussi, une taille critique et peuvent désormais répondre à la demande des distributeurs. C'est le cas du britannique Geest, fournisseur de Tesco, Leclerc, Auchan et Intermarché.
Source: Le Figaro
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Nouvel emballage, nouveaux ingrédients, Carrefour a présenté hier sa troisième génération de produits distribués sous sa propre marque. 2 000 nouveaux articles seront proposés dans les deux prochaines années.
En 1976, le groupe a été le premier à lancer une marque de distributeur (MDD). Ils portaient alors l'estampille «Produits libres». Trente ans après, Carrefour réalise près de 25% de son chiffre d'affaires avec 8 000 produits vendus sous une de ses marques. C'est encore loin des 50% du britannique Tesco mais Carrefour se place parmi les premiers dans le secteur. Il continue à marcher sur les plates-bandes des grandes marques nationales. «Neuf clients sur dix ont au moins un produit Carrefour en passant en caisse», explique ainsi Guy Yraeta, directeur général des hypermarchés en France. Son ambition est qu'il y en ait plus encore à l'avenir dans le panier des 12 millions de ménages qui font leurs courses chez lui. Pour y arriver, Carrefour va clarifier son offre en apposant toujours son logo sur ses produits. En effet, le groupe a lancé une multitude de marques : Numéro 1, Escapades gourmandes, J'aime, Tex, Blue Sky dans l'électroménager. Ensuite, les gammes seront élargies en fonction de leur sophistication ou de leur valeur ajoutée.
Double défi
Pour que chacun y trouve son compte, les produits Carrefour sont désormais classés en trois catégories : les basiques, les produits bons pour la santé ou pour l'environnement et les produits haut de gamme. Carrefour s'attaque bel et bien à ses grands fournisseurs : Procter & Gamble, Danone, Unilever. A chacun de leur produit correspond un produit Carrefour moins cher.
Carrefour, comme ses concurrents, renforce ses marques en réponse à un double défi. Le premier, c'est la réforme de la loi Galland qui entrera en vigueur le 1er janvier. Elle aura comme conséquence de réduire les marges des distributeurs sur les produits de grandes marques. Pour compenser, ils s'attachent à développer les produits vendus sous leur propre marque. Les marques de distributeurs (MDD) s'arrogent déjà 40% des volumes en Grande-Bretagne et en Belgique, presque autant en Allemagne et 30% en France et en Espagne. Si, pendant longtemps, les MDD se sont cantonnées aux produits alimentaires de base, leur percée dans l'hygiène-beauté et l'équipement de la maison fait désormais peur aux plus grands.
Selon une étude du Bipe, en quatre ans, les marques nationales ont perdu près de 4% de leur chiffre d'affaires en valeur en France. Dans les produits frais, les MDD et les produits économiques réalisent désormais 35% de parts de marché, 19% dans l'hygiène, 20% dans l'épicerie et 18% dans les boissons.
L'autre défi des hypermarchés, c'est le succès grandissant du hard discount. Une démarche d'autant plus facile pour les grandes enseignes que les fabricants de produits MDD atteignent, eux aussi, une taille critique et peuvent désormais répondre à la demande des distributeurs. C'est le cas du britannique Geest, fournisseur de Tesco, Leclerc, Auchan et Intermarché.
Source: Le Figaro
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