Le groupe « African Business Research Limited » vient de publier son classement annuel des 200 plus importantes entreprises listées dans les 18 bourses africaines.
Seules donc les entreprises africaines cotées ont été prises en compte, ce qui exclut un certain nombre d’entreprises de grande taille, souvent des entreprises étatiques, comme la Sonatrach en Algérie, qui est sans doute l’une des plus importantes entreprises africaines par son chiffre d’affaires et ses actifs. Certains richissimes hommes d’affaires africains, qui gèrent leur fortune de façon opaque, ne font pas partie de cette liste, faute de sources fiables sur leurs empires. Cependant, les spécialistes conviennent que depuis que ces classements ont commencé, il s’agit des données les plus fiables jamais rassemblées sur les entreprises du continent.
La domination sud-africaine persiste
Comparé à l’année dernière, il y a moins d’entreprises sud-africaines dans le top 200 des entreprises (99 sur 200). Cela voudrait dire que les autres entreprises africaines rattrapent maintenant leur retard sur le pays africain le plus développé.
Dans cette liste des 200 plus grosses entreprises africaines, l’Egypte en place maintenant 34, le Nigeria 28 et le Maroc 20. La progression du Nigeria semble être la plus fulgurante. L’année dernière, dans les 50 plus grosses entreprises africaines il y en avait une seule du Nigeria, la First Bank of Nigeria. Aujourd’hui, huit sont dans le top 50. Excepté Aliko Dangote, un homme d’affaires évoluant dans le secteur manufacturier (voir page 24), toutes les autres entités nigérianes sont des banques : Intercontinental Bank, United Bank of Africa, Zénith Bank International, Union Bank Nigeria, Guaranty Trust Bank et Oceanic Bank.
Première puissance pétrolière du continent, ce n’est pas ce secteur qui aide le Nigeria à améliorer sa position de puissance émergente du continent, mais plutôt les banques. Ces banques nigérianes, fortes et puissantes depuis la restructuration de leur secteur, ont commencé à racheter d’autres banques ouest-africaines et à s’installer à l’international. Mais la puissante Afrique du Sud, avec ses industries extractives, domine encore largement le panorama des entreprises africaines. Les six premières entreprises africaines sont sud-africaines : Anglo American, SabMiller, Richemont, MTN Group, Anglo American Platinum Corp., et Sasol. Leur budget varie de 72 à 27 milliards de dollars. Ces entreprises couvrent tous les domaines d’activités : les mines, les télécommunications, la grande distribution, le pétrole et le gaz.
L’inexistence des entreprises francophones
Côté francophone, seul le Maroc sauve la mise. Avec vingt entreprises dans le top 200, le Maroc continue son avancée. La première marocaine est onzième sur ce tableau. Il s’agit de Itissalat Al Maghrib, qui évolue dans le secteur des télécommunications. Attijariwafa Bank, un autre groupe marocain, a progressé de la 26e à la 23e place cette année. Et les sociétés immobilières marocaines qui n’étaient même pas classées l’année dernière ont fait des bonds en avant, comme Douja Prom Addoha et Compagnie générale immobilière, qui se classent respectivement 29e et 30e.
En dehors du Maroc, on pourrait apprécier la performance de l’Ile Maurice. Petite île, mais avec de grandes ambitions dans le domaine du développement économique. Trois entreprises mauriciennes sont dans ce classement.
Une Sénégalaise, la Sonatel, pointe à la 42e place, et une Ivoirienne à la 196e, la Société de limonaderies et brasseries.
Comme nous le disions, seules sont prises en compte les entreprises africaines listées dans l’une des bourses africaines. Des entreprises travaillant presque exclusivement en RDC n’ont pas été prises en compte car listées en Europe ou même en Amérique du Nord. Mais cela cache mal, tout de même, la domination des entreprises des pays anglophones.
Les tendances futures
La domination sud-africaine se poursuivra encore quelques années. Et pour cause, la forte demande chinoise de matières premières. D’autres pays en profiteront aussi, comme la RDC, qui a reçu des investissements importants dans plusieurs domaines, dont les mines. Il faudrait aussi compter avec des pays comme l’Angola, qui pourrait ravir la première place de producteur de pétrole africain dans les années à venir. Par ailleurs, il faudra surveiller aussi l’évolution des entreprises en Libye et en Algérie, où la majeure partie des économies restent encore nationalisées.
Données à affiner
De plus en plus de compagnies financières africaines et internationales s’évertuent à rassembler les données comptables fiables des entreprises africaines. Et les bases de données s’amélioreront au fil des ans pour donner un classement plus global et plus fiable permettant d’avoir une vraie photographie des performances économiques de chaque groupe africain. Il faudrait aussi affiner les critères de classement, à savoir quand est-ce qu’une société doit être considérée comme africaine ou plutôt internationale.
Par Charles Bambara, Londres
Les Afriques
Seules donc les entreprises africaines cotées ont été prises en compte, ce qui exclut un certain nombre d’entreprises de grande taille, souvent des entreprises étatiques, comme la Sonatrach en Algérie, qui est sans doute l’une des plus importantes entreprises africaines par son chiffre d’affaires et ses actifs. Certains richissimes hommes d’affaires africains, qui gèrent leur fortune de façon opaque, ne font pas partie de cette liste, faute de sources fiables sur leurs empires. Cependant, les spécialistes conviennent que depuis que ces classements ont commencé, il s’agit des données les plus fiables jamais rassemblées sur les entreprises du continent.
La domination sud-africaine persiste
Comparé à l’année dernière, il y a moins d’entreprises sud-africaines dans le top 200 des entreprises (99 sur 200). Cela voudrait dire que les autres entreprises africaines rattrapent maintenant leur retard sur le pays africain le plus développé.
Dans cette liste des 200 plus grosses entreprises africaines, l’Egypte en place maintenant 34, le Nigeria 28 et le Maroc 20. La progression du Nigeria semble être la plus fulgurante. L’année dernière, dans les 50 plus grosses entreprises africaines il y en avait une seule du Nigeria, la First Bank of Nigeria. Aujourd’hui, huit sont dans le top 50. Excepté Aliko Dangote, un homme d’affaires évoluant dans le secteur manufacturier (voir page 24), toutes les autres entités nigérianes sont des banques : Intercontinental Bank, United Bank of Africa, Zénith Bank International, Union Bank Nigeria, Guaranty Trust Bank et Oceanic Bank.
Première puissance pétrolière du continent, ce n’est pas ce secteur qui aide le Nigeria à améliorer sa position de puissance émergente du continent, mais plutôt les banques. Ces banques nigérianes, fortes et puissantes depuis la restructuration de leur secteur, ont commencé à racheter d’autres banques ouest-africaines et à s’installer à l’international. Mais la puissante Afrique du Sud, avec ses industries extractives, domine encore largement le panorama des entreprises africaines. Les six premières entreprises africaines sont sud-africaines : Anglo American, SabMiller, Richemont, MTN Group, Anglo American Platinum Corp., et Sasol. Leur budget varie de 72 à 27 milliards de dollars. Ces entreprises couvrent tous les domaines d’activités : les mines, les télécommunications, la grande distribution, le pétrole et le gaz.
L’inexistence des entreprises francophones
Côté francophone, seul le Maroc sauve la mise. Avec vingt entreprises dans le top 200, le Maroc continue son avancée. La première marocaine est onzième sur ce tableau. Il s’agit de Itissalat Al Maghrib, qui évolue dans le secteur des télécommunications. Attijariwafa Bank, un autre groupe marocain, a progressé de la 26e à la 23e place cette année. Et les sociétés immobilières marocaines qui n’étaient même pas classées l’année dernière ont fait des bonds en avant, comme Douja Prom Addoha et Compagnie générale immobilière, qui se classent respectivement 29e et 30e.
En dehors du Maroc, on pourrait apprécier la performance de l’Ile Maurice. Petite île, mais avec de grandes ambitions dans le domaine du développement économique. Trois entreprises mauriciennes sont dans ce classement.
Une Sénégalaise, la Sonatel, pointe à la 42e place, et une Ivoirienne à la 196e, la Société de limonaderies et brasseries.
Comme nous le disions, seules sont prises en compte les entreprises africaines listées dans l’une des bourses africaines. Des entreprises travaillant presque exclusivement en RDC n’ont pas été prises en compte car listées en Europe ou même en Amérique du Nord. Mais cela cache mal, tout de même, la domination des entreprises des pays anglophones.
Les tendances futures
La domination sud-africaine se poursuivra encore quelques années. Et pour cause, la forte demande chinoise de matières premières. D’autres pays en profiteront aussi, comme la RDC, qui a reçu des investissements importants dans plusieurs domaines, dont les mines. Il faudrait aussi compter avec des pays comme l’Angola, qui pourrait ravir la première place de producteur de pétrole africain dans les années à venir. Par ailleurs, il faudra surveiller aussi l’évolution des entreprises en Libye et en Algérie, où la majeure partie des économies restent encore nationalisées.
Données à affiner
De plus en plus de compagnies financières africaines et internationales s’évertuent à rassembler les données comptables fiables des entreprises africaines. Et les bases de données s’amélioreront au fil des ans pour donner un classement plus global et plus fiable permettant d’avoir une vraie photographie des performances économiques de chaque groupe africain. Il faudrait aussi affiner les critères de classement, à savoir quand est-ce qu’une société doit être considérée comme africaine ou plutôt internationale.
Par Charles Bambara, Londres
Les Afriques

khalwha jrad!^^
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