Pour la première fois depuis un an, le chômage a enregistré un recul inattendu en France. Le nombre de demandeurs d'emploi en catégorie A a diminué de 0,7 % au mois de juin par rapport au mois précédant, soit 18 600 personnes en moins, portant le nombre de demandeurs d'emploi à 2 524 500.
Néanmoins, l'analyse de ces chiffres prouve que ce recul est davantage lié à un effet statistique mécanique plutôt qu'à une amélioration de la conjoncture économique qui le sous-tendrait. Tout en saluant un "signe encourageant", la ministre de l'économie, Christine Lagarde, a d'ailleurs prévenu que la situation de l'emploi devrait continuer à se détériorer dans les mois à venir.
* La catégorie A regroupe uniquement les demandeurs d'emploi à la recherche d'un emploi, quel que soit le contrat de travail, et n'ayant pas travaillé dans le mois. Les personnes travaillant à temps partiel faute d'avoir trouvé un emploi à temps complet (catégories B et C) n'apparaissent pas dans ces statistiques. Or le chômage continue de progresser si ces derniers sont pris en compte. En incluant les personnes exerçant une activité réduite, le nombre de demandeurs d'emploi est en hausse de 0,3 % sur le mois (9 200 personnes supplémentaires, portant leur nombre à 3 634 800), et de 18,7 % sur un an.
* La baisse constatée au mois de juin est par ailleurs relativisée dans la mesure où elle résulte notamment de cessations d'inscriptions : les sorties du Pôle emploi pour "cessations d'inscription pour défaut d'actualisation" ont progressé de 19,3 % sur le mois, et concernent 33 300 personnes de plus qu'en mai. Il s'agit des chômeurs qui ne sont plus décomptés par le Pôle emploi, n'ayant pas mis leur dossier à jour. Ils feront à nouveau partie intégrante des statistiques une fois cette actualisation effectuée.
* A plus long terme, le nombre de demandeurs d'emploi affiche une progression de 25,7 % sur un an, et de 35 % pour les moins de 25 ans. Mathieu Plane, économiste de l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), a noté "une grosse inflexion dans la courbe, n'annonçant pas malheureusement une inversion de tendance". Selon lui, "il peut y avoir des effets du volet social du plan de relance, mais les entreprises restent frileuses, proposent des CDD courts, et les gens risquent de faire des allers-retours entre chômage et emploi".
* Le nombre de chômeurs de longue durée (inscrits au Pôle emploi depuis plus d'un an) a par ailleurs augmenté de 2,5 % en juin, catégories A, B et C confondues ; ils sont à présent 1,197 million.
Par Le Monde
Néanmoins, l'analyse de ces chiffres prouve que ce recul est davantage lié à un effet statistique mécanique plutôt qu'à une amélioration de la conjoncture économique qui le sous-tendrait. Tout en saluant un "signe encourageant", la ministre de l'économie, Christine Lagarde, a d'ailleurs prévenu que la situation de l'emploi devrait continuer à se détériorer dans les mois à venir.
* La catégorie A regroupe uniquement les demandeurs d'emploi à la recherche d'un emploi, quel que soit le contrat de travail, et n'ayant pas travaillé dans le mois. Les personnes travaillant à temps partiel faute d'avoir trouvé un emploi à temps complet (catégories B et C) n'apparaissent pas dans ces statistiques. Or le chômage continue de progresser si ces derniers sont pris en compte. En incluant les personnes exerçant une activité réduite, le nombre de demandeurs d'emploi est en hausse de 0,3 % sur le mois (9 200 personnes supplémentaires, portant leur nombre à 3 634 800), et de 18,7 % sur un an.
* La baisse constatée au mois de juin est par ailleurs relativisée dans la mesure où elle résulte notamment de cessations d'inscriptions : les sorties du Pôle emploi pour "cessations d'inscription pour défaut d'actualisation" ont progressé de 19,3 % sur le mois, et concernent 33 300 personnes de plus qu'en mai. Il s'agit des chômeurs qui ne sont plus décomptés par le Pôle emploi, n'ayant pas mis leur dossier à jour. Ils feront à nouveau partie intégrante des statistiques une fois cette actualisation effectuée.
* A plus long terme, le nombre de demandeurs d'emploi affiche une progression de 25,7 % sur un an, et de 35 % pour les moins de 25 ans. Mathieu Plane, économiste de l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), a noté "une grosse inflexion dans la courbe, n'annonçant pas malheureusement une inversion de tendance". Selon lui, "il peut y avoir des effets du volet social du plan de relance, mais les entreprises restent frileuses, proposent des CDD courts, et les gens risquent de faire des allers-retours entre chômage et emploi".
* Le nombre de chômeurs de longue durée (inscrits au Pôle emploi depuis plus d'un an) a par ailleurs augmenté de 2,5 % en juin, catégories A, B et C confondues ; ils sont à présent 1,197 million.
Par Le Monde
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