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Le port Béjaïa relance son ambitieux projet d’extension

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  • Le port Béjaïa relance son ambitieux projet d’extension

    Le port de Béjaïa a manifestement atteint ses propres limites en matière de traitement des marchandises. Surexploité, le terminal marin se trouve effectivement bondé de navires à quai ou en rade. Plusieurs raisons, endogènes et exogènes, expliquent ce phénomène de congestion. La hausse constante du trafic maritime exige évidemment des investissements à même de porter les capacités opérationnelles du port au niveau requis.

    A défaut d’extension conséquente des structures disponibles, l’Entreprise portuaire de Béjaïa (EPB) peine à faire face au volume croissant du trafic marchand. Le tonnage traité jusqu’à la fin du mois de mai 2009 est passé à 3,331 millions de tonnes (Mt), alors qu’il était de 2,587 Mt durant les 5 premiers mois de 2008. Une hausse substantielle de 29% qui serait due aux hydrocarbures, aux conteneurs et, surtout, au volume des produits sidérurgiques. La baisse du prix des aciers sur le marché mondial a visiblement incité les opérateurs économiques à l’importer en grandes quantités.

    Le tonnage en la matière qui était de 117 000 tonnes pour la même période de 2008 a allègrement dépassé le seuil de 426 000 tonnes en 2009, soit une augmentation de 260%.

    Par ailleurs, de nombreux importateurs opérant d’habitude au port d’Alger ont détourné leurs cargaisons vers Béjaïa en raison de la saturation qui affecte également l’EPAL. «Ces nouveaux clients ont drainé un tonnage nettement plus élevé que celui traité par nos client habituels», révèle Ayache, le directeur de la manutention et de l’acconage à l’EPB. «Les capacités de notre port, que ce soit en quais ou en équipements, se retrouvent par conséquent dépassées par ce trafic qui ne cesse de croître.

    L’insuffisance des moyens d’évacuation des clients freine aussi la cadence de déchargement et ne permet pas d’atteindre la productivité attendue», ajoute-t-il, soulignant que les horaires de travail du personnel opérationnel, sensibilisé par le partenaire social, sont souvent étendus aux nuits et doubles nuits pour beaucoup de produits, afin de ramener la situation à la normale. Dans l’optique de se mettre au diapason de cette nouvelle donne, l’EPB envisage à court terme d’acquérir de nouveaux équipements de manutention, notamment les grues, les chariots élévateurs, les remorqueurs et l’outillage.

    Nombre d’opérations sont même en cours de réalisation comme le déplacement des postes gazier et huilier vers la jetée pour la récupération de 2 postes à quai, la construction de nouveaux quais et l’extension de la gare maritime. Cependant, la direction du port de Béjaïa table, à moyen terme, sur un ambitieux projet d’extension de l’enceinte portuaire et de modernisation de ses installations. «Les espaces d’entreposage sont constamment saturés du fait de la faiblesse des enlèvements, les quais sont réduits en raison de la réception de navires spécialisés, les tirants d’eau d’une bonne partie de nos quais sont faibles, limitant ainsi la réception de navires de grande taille.

    Toutes ces contraintes font que le port de Béjaïa soit un petit port, même s’il est classé deuxième à l’échelle nationale. Son extension est par conséquent impérative», écrit Rabah Moussaoui, le P-DG de l’EPB dans la dernière édition du bulletin d’information de l’entreprise.

    Au cours d’une récente visite d’inspection sur le site, le ministre des Transports avait réaffirmé que «le soutien et l’aide de l’Etat étaient d’ores et déjà acquis à l’EPB pour la réalisation de ses projets d’envergure, pourvu qu’elle contribue à l’effort financier».

    En attendant le lancement effectif de ce grand chantier ainsi que l’ouverture de deux ports secs à Bordj Bou Arréridj et Beni Mansour, le direction de l’EPB a adopté, depuis le 15 juillet dernier, un nouvel organigramme de travail pour répondre aux priorités du moment en gagnant un maximum de temps : brigades de contrôle mixte (Douanes, Direction du commerce, services agricoles, autorités sanitaires), extension du volume horaire des structures qui interviennent dans les formalités d’évacuation de marchandises, adoption de mesures de facilitation pour inciter les importateurs à «dégager» leurs cargaisons dans les plus brefs délais. A compter du premier octobre prochain, l’EPB se délestera des car-carriers (matériel roulant) pour concentrer ses efforts sur le conteneur, les marchandises générales et les hydrocarbures. «Il s’agit d’améliorer coûte que coûte nos prestations pour en réduire au plus vite les charges. Le taux de fret, les primes d’assurance, la taxe de congestion et les surestaries sont relativement élevés pour nécessiter une nouvelle organisation de travail et une judicieuse politique d’investissement», conclut Mme Bouzouzou, première responsable du service marketing de l’EPB.

    La Tribune
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