Banques privées installées en Algérie
Exit l’économie usurière
Les banques étrangères installées en Algérie devront se conformer aux règles «universellement reconnues», c’est-à-dire qu’elles seront tenues de financer l’économie nationale au sens global du terme. Cette remarque que vient d’émettre le gouvernement algérien par le biais de son ministre des Finances pourrait s’apparenter à une injonction que les observateurs qualifient sans coup férir de salutaire.
«Il était temps», scande-t-on dans les milieux financiers, non sans signaler la détermination de l’Algérie d’asseoir un partenariat où la devise du gagnant-gagnant n’est pas un vain mot. Désormais, il sera question pour les banques étrangères de s’impliquer davantage dans le financement des entreprises en ce sens que leur activité de financement «n’est pas seulement cantonnée aux crédits aux particuliers», comme l’a souligné récemment à l’APS M. Karim Djoudi, ministre des Finances, rappelant que le marché bancaire algérien est le plus porteur de la région.
«C’est un marché où la rentabilité est forte de plus de 27 % de retour sur capital, un marché qui est fortement liquide et où il y a une forte demande de financement, une forte croissance et les prix sont stabilisés», a soutenu le ministre. «Je crois qu’à la suite des choix des pouvoirs publics, les banques privées doivent pouvoir trouver les réponses d’ajustements : ces banques ont des revenus conséquents sur le marché national et les choix des pouvoirs publics sont de créer la richesse nationale, de l’emploi et de développer l’économie nationale», a encore indiqué le premier argentier du pays.
Ces propos on ne peut plus clairs ont été tenus précédemment par Ahmed Ouyahia, «un homme d’Etat qui ne badine pas avec l’intérêt national», comme aiment à le qualifier certains observateurs. Les analystes n’omettent pas, en effet, de souligner la convergence de vues entre le Premier ministre et son ministre des Finances d’autant plus qu’il est question de préserver au mieux la cagnotte nationale, estimée à 150 milliards de dollars. «Les appétits se font jour de toutes parts. Les étrangers veulent leur part du butin et cela, les Algériens l’ont bien perçu. Un gouvernement aussi tatillon que celui d’Ahmed Ouyahia ne permettra jamais la dilapidation de la richesse du peuple», relève une source diplomatique occidentale.
Il s’agit maintenant d’introduire les banques privées dans le circuit économique et «tant mieux si ces établissements génèrent des bénéfices», signale une source proche du gouvernement. «Le pays a trop souffert de l’économie usurière. Il est temps que ces mêmes banques, enclines à obéir à la lettre aux recommandations de leurs pays lorsqu’elles agissent chez elles, à respecter ces mêmes règles en Algérie. Sinon, bon débarras», tonne-t-on dans les milieux économiques.
En tout cas, il faut s’attendre, selon certains analystes, à ce que le gouvernement algérien renforce la tutelle publique sur les banques nationales, et ce à l’instar de nombreux pays occidentaux, dont les Etats-Unis qui viennent de nationaliser nombre d’établissements en difficulté.
Le Jeune Indépendant
Djamel Zerrouk
Exit l’économie usurière
Les banques étrangères installées en Algérie devront se conformer aux règles «universellement reconnues», c’est-à-dire qu’elles seront tenues de financer l’économie nationale au sens global du terme. Cette remarque que vient d’émettre le gouvernement algérien par le biais de son ministre des Finances pourrait s’apparenter à une injonction que les observateurs qualifient sans coup férir de salutaire.
«Il était temps», scande-t-on dans les milieux financiers, non sans signaler la détermination de l’Algérie d’asseoir un partenariat où la devise du gagnant-gagnant n’est pas un vain mot. Désormais, il sera question pour les banques étrangères de s’impliquer davantage dans le financement des entreprises en ce sens que leur activité de financement «n’est pas seulement cantonnée aux crédits aux particuliers», comme l’a souligné récemment à l’APS M. Karim Djoudi, ministre des Finances, rappelant que le marché bancaire algérien est le plus porteur de la région.
«C’est un marché où la rentabilité est forte de plus de 27 % de retour sur capital, un marché qui est fortement liquide et où il y a une forte demande de financement, une forte croissance et les prix sont stabilisés», a soutenu le ministre. «Je crois qu’à la suite des choix des pouvoirs publics, les banques privées doivent pouvoir trouver les réponses d’ajustements : ces banques ont des revenus conséquents sur le marché national et les choix des pouvoirs publics sont de créer la richesse nationale, de l’emploi et de développer l’économie nationale», a encore indiqué le premier argentier du pays.
Ces propos on ne peut plus clairs ont été tenus précédemment par Ahmed Ouyahia, «un homme d’Etat qui ne badine pas avec l’intérêt national», comme aiment à le qualifier certains observateurs. Les analystes n’omettent pas, en effet, de souligner la convergence de vues entre le Premier ministre et son ministre des Finances d’autant plus qu’il est question de préserver au mieux la cagnotte nationale, estimée à 150 milliards de dollars. «Les appétits se font jour de toutes parts. Les étrangers veulent leur part du butin et cela, les Algériens l’ont bien perçu. Un gouvernement aussi tatillon que celui d’Ahmed Ouyahia ne permettra jamais la dilapidation de la richesse du peuple», relève une source diplomatique occidentale.
Il s’agit maintenant d’introduire les banques privées dans le circuit économique et «tant mieux si ces établissements génèrent des bénéfices», signale une source proche du gouvernement. «Le pays a trop souffert de l’économie usurière. Il est temps que ces mêmes banques, enclines à obéir à la lettre aux recommandations de leurs pays lorsqu’elles agissent chez elles, à respecter ces mêmes règles en Algérie. Sinon, bon débarras», tonne-t-on dans les milieux économiques.
En tout cas, il faut s’attendre, selon certains analystes, à ce que le gouvernement algérien renforce la tutelle publique sur les banques nationales, et ce à l’instar de nombreux pays occidentaux, dont les Etats-Unis qui viennent de nationaliser nombre d’établissements en difficulté.
Le Jeune Indépendant
Djamel Zerrouk